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That's the beauty of a secret
You know you're supposed to keep it

lone oak high school, flashback

Tend l'oreille, Nora, à mesure que le vestiaire se vide. Prend un temps infini à vider sa gourde, à aller prendre sa douche, retirant sa tenue de sport humide après une heure de course tout autour du terrain, à s'emmerder sévèrement. Raziel n'était pas là, elle le suspectait très clairement d'avoir feint un mal de ventre durant le cours précédent, pour ne pas avoir à enchaîner des foulées interminables sous la pluie. Par sa faute, elle n'avait eu personne avec qui discuter, passer le temps, et se faire hurler dessus par leur coach. Plus loin, l'équipe de foot US s'entraînait, les cheerleaders y allaient de leurs élans acrobatiques, à s'attirer l'oeil à qui mieux mieux d'un groupe à un autre. Seul spectacle divertissant pour Everdell dont les os se glaçaient un peu plus à chaque minute qui défilait. Se serait probablement jetée sous l'eau brûlante en bousculant tout l'monde, pour se rhabiller à toute vitesse et quitter les lieux, si elle n'avait pas une mission de la plus haute importance à accomplir. Récupérer un bien précieux dans la planque de son meilleur ami, en prévision de leur samedi soir.

Pour cette unique raison, Nora s'attarde, se pèle même franchement le cul dans sa serviette de bain, en l'enroulant autour de son corps pour la coincer de manière sommaire. Près des lavabos, ça se répand en commérages, à la faire rouler des yeux, ongles martelant la vasque en témoignage de son impatience. On la connaît bien trop, depuis le temps, pour comprendre que c'est une invitation claire et nette à dégager. Arrive un moment où elle atteint sa saturation, après avoir grignoté quelques secondes supplémentaires en démêlant ses longueurs humides, jusqu'à ce que les importunes disparaissent entièrement du reflet du miroir. D'un geste vif, elle attrape l'unique sèche cheveux encore fonctionnel, et vient l'éclater contre le mur, jusqu'à ce qu'il ne s'allume plus du tout. Et puis, ce sont des petits pas feutrés qui l'emmènent jusqu'au couloir désert, franchi en grandes enjambées, pour se poster du côté des garçons. Plus un bruit, alors, c'est dans une discrétion certaine que l'adolescente s'y faufile, en accompagnant la porte dans son dos. Pourra toujours se plaindre, si on venait à l'y surprendre, du matériel vétuste dans cette école. Comme c'est presque scandaleux, en plein mois de mars, de ne pouvoir sortir en ayant les cheveux secs. Et si elle chopait une pneumonie, manquerait pas d'leur coller un procès au cul. Un truc du genre, qu'elle dirait, avant de se lamenter en long, en large et en travers, parce que c'est quand même aberrant d'être obligée d'aller de l'autre côté pour y remédier. Pour sa santé, oui, qu'elle se retrouvait là, en prenant le risque de tomber sur des mecs à poil, ce qu'elle ne manquerait pas de rapporter le soir même à son père, qui, dans tous les cas, leur ferait un procès aussi. Tout est calculé dans sa tête, à mesure qu'elle chemine, tout en jetant des petits regards entre chaque rangée de casiers. Un objectif coincé dans la caboche, à essayer de se remémorer de quel banc il s'agit.

Mais le coeur manque un battement, et elle recule, Nora, brusquement. Y'a quelqu'un. Sur le banc en question. Y'a quelqu'un. Dans l'vestiaire. « Putain d'merde. » Certaine d'avoir été repérée, elle revient passer sa tête à l'angle du casier, pour harponner le garçon de son regard clair. « Qu'est-ce-que tu fous encore là ? » Comme si là se trouvait le vrai problème. En tout cas, c'est ce qui l'emmerde sur le moment, Nora. Asta n'a absolument aucune idée de ce qui se trouve accroché à l'envers de ces planches. Putain. Faut qu'il bouge, c'est ce qu'elle se dit, Nora, en revenant parfaitement s'inscrire dans son champ de vision, dans un élan de malice. Nonchalamment, ses épaules épousent la ligne de casiers, mains croisées derrière le dos, innocemment. « Sale entraînement ? C'est vrai que t'avais l'air moins en forme que d'habitude. » Hausse les épaules, en se redressant. D'un geste machinal, elle remonte la serviette sur sa peau en se dandinant un peu, tâchant de ne pas attarder son regard sur le banc. Sur lequel elle décide de venir s'asseoir. Pas gênée, ne l'a jamais été, et c'est sans lui demander son accord qu'elle s'installe à ses côtés, en le bousculant de l'épaule. « Avoue, tu m'attendais. » Aimerait le déstabiliser, Nora, le faire fuir, presque, parce qu'elle sait bien qu'y'en a plus d'un qui bégayerait en voyant une fille aussi peu vêtue qu'ça. Se sent très clairvoyante au sujet de cette gent masculine qu'elle fuit habilement, toujours à flirter pour parvenir à ses fins diverses et variées, sans jamais s'aventurer au-delà.

Il en est de même, avec Asta. S'imagine qu'elle lui plaît, à avoir la sensation qu'il la bouffe des yeux depuis quelques années, et ne pas manquer de venir le taquiner en retour. Alors, elle en joue, lui coule un regard enjôleur sous prétexte de vouloir qu'il s'éloigne. Y'a jamais eu de concret que ce soit avec lui ou avec un autre, ça changera sûrement pas maintenant, qu'elle se dit. S'amuse pourtant toujours autant à son contact, même si son genou s'agace imperceptiblement, en songeant à l'échec potentiel de sa mission.



Dernière édition par Nora Everdell le Lun 4 Jan - 15:27, édité 2 fois
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Tu ne veux jamais montrer le moindre signe de faiblesse, pourtant ce n’est pas possible d’enfermer toutes les émotions ressentis dans sa poitrine et imaginer une boite qui t’empêche d’être triste et qui ne pourra plus jamais s’ouvrir. Le problème, c’est qu’une fois ouverte le monde risque de s’effondrer autour de toi alors qu’il faut comprendre très jeune combien ton univers doit continuer à avancer. Dans la douche des vestiaires alors que tu penches la tête pour observer le sol, ne pouvant plus faire la différence entre l’eau qui coule sur ta peau et les larmes dissimulés à travers tout du long sur ton visage. Tu ne pouvais pas imaginer une seule seconde que tu pourrais perdre ceux qui donnant la vie, ne peuvent la garder plus longtemps pour prendre soin des enfants Blackwell. Nero n’est plus au manoir pour le moment, il est sûrement très loin à chercher une nouvelle famille à qui faire les yeux doux pour prendre un maximum d’argent et se tirer une fois qu’il sera satisfait. Tu ne sais pas qu’en cet instant, il cherche l’assassin de son mieux avec ses compétences dans les forces spéciales et ses contacts dans les services secrets. Un homme d’honneur que tu ne pourras sûrement jamais reconnaitre à sa juste valeur. Dante vient de perdre la raison et se trouve dans un centre pour ne pas qu’il fasse de mal à quelqu’un d’autre, ne plus voir ton jumeau est une souffrance supplémentaire. Soledad ne parle presque plus et reste dans sa chambre des heures, Jill ne sait pas vraiment quoi faire pour arranger la situation alors que cette famille pourtant si belle commence à se briser en milliards de morceaux. Et tu ne peux rien faire, seulement observer le massacre. Pardon Papa. Il voulait que tu sois grand et fort quoi qu’il arrive, il avait pour toi un avenir en tête encore plus radieux que tout ce que tu pouvais attendre de la fierté d’un père. Pardon Maman. Tu lui avais dis que tu voulais protéger cette famille au péril de ta vie, que tu voulais que ce monde soit meilleur et elle t’avait donné ses pouvoirs de Wendigo pour t’aider dans cette tâche. Une morsure de l’espoir, celui du temps nouveau ou chacun laissera tomber les armes. Ce n’est pas pour demain.

La douche s’arrête, en même temps que les battements de ton cœur alors que tu attrapes une serviette pour rejoindre les casiers. Cet entrainement était encore un fiasco alors que le coach t’a laissé partir en avance laissant tes équipiers pour les deux dernières heures sur le terrain. Pas besoin d’un Running Back incapable de courir et de garder un ballon dans les mains plus de quelques secondes, si tu ne peux pas courir plusieurs Yards sans penser à autre chose, tu n’as pas ta place sur le terrain. La saison ne s’arrête pas et ce n’est pas une excuse d’avoir ses parents en moins, pas aux yeux de l’entraîneur en tout cas. Tu n’as plus la force de pratiquer ce sport, tu n’as même plus la force de vivre. Le regard dans le sac sur les genoux alors qu’une idée vient jusqu’à ton esprit, il suffirait simplement d’en finir. Tu attrapes un stylo dans ton sac, avec une force de Wendigo tu pourrais facilement ne pas te louper, l’artère fémorale devrait suffire. Puis il tombe au sol alors qu’une main vient se plaquer sur ton visage avec violence, ce n’est pas le genre de chose qu’il faut penser et encore moins faire. Tu penses à tout ce que tu pourrais laisser derrière toi, et même si tu pourrais arrêter de souffrir, il est impossible de laisser cette famille que tu aimes de tout ton cœur. Votre amour est plus intense que la chaleur du soleil, il demeure éternel. Tu enfiles un short et reprend place en cherchant un haut dans ton sac, vêtement que tu ne trouves pas quand un bruit dans ton dos se fait entendre. Une voix de femme. « Qu'est-ce-que tu fous encore là ? » Tu hausses un sourcil comme si elle n’avait rien à faire dans le vestiaire des garçons ce qui n’est pas totalement faux quand on prend le temps de réfléchir à la question. Les yeux encore rouges tu penches le visage sur le côté et ne voit pas tout de suite la jeune femme, seulement sa tête, bien trop occupé à te morfondre loin des regards. « Je suis dans mon vestiaire, par contre tu n’es pas du tout à ta place toi. » C’est seulement depuis quelques semaines que tu arrives à lui parler avec autant d’assurance, elle t’impressionne depuis longtemps et même si tu ne veux pas l’admette, c’est une chance d’avoir une femme comme elle comme marraine. Beaucoup d’hommes voudraient être à ta place.

C’est à ce moment-là que ton assurance se termine alors qu’elle s’avance en serviette sans rien en dessous, ton cœur se met à faire plusieurs bonds et tes hormones à vibrer comme pendant un feu d’artifices. Tu ne sais plus combien de fois tu as imaginé la jeune femme sans cette serviette et dans d’autres circonstances ou elle s’amusait à rendre tes rêves meilleurs. Le genre de fantasme d’adolescent qui reste dissimulé jusqu’à ce qu’à l’âge adulte il soit oublié pour toujours. Ce jeu insistant qui ne s’arrête pas, mais rien de plus. Jamais. « Sale entraînement ? C'est vrai que t'avais l'air moins en forme que d'habitude. » Tu fixes les yeux de la jeune femme comme pour prendre conscience de ce qu’elle vient de te dire, tu ne sais pas si c’est un reproche ou si elle essaie de t’aider en cet instant. Tu souffles et quitte la belle brune du regard pour observer le sol. « Je n’ai pas besoin de tes commentaires Nora. » Tu n’es pas comme ça normalement, la perde de tes parents est une déchirure et tu n’es plus le même depuis quelques semaines. D’ailleurs, tu parles moins en cours et t’enferme peu à peu dans une solitude que tu n’aimes pas, mais à laquelle il est impossible d’échapper.

« Avoue, tu m'attendais. » Elle s’approche un peu trop et se colle presque à toi, cette proximité entre sa peau et la tienne déclenche un frisson dans ton dos. Déjà qu’il est compliqué pour un jeune homme de garder son calme dans ce genre de situation, voilà que tes sens de Wendigo sont amplifiés pour commencer le pire combat de ton existence. Celui de la tentation. Tu louches légèrement sur la courbure de ses formes, simple serviette qu’il serait si facile d’arracher. Puis, tu détournes les yeux et fixe le casier devant toi. « Non. J’allais partir. » Tu n’arrives pas à te lever, de toute façon tu n’as pas terminé alors que ton haut reste introuvable comme tes chaussures. Impossible de réfléchir correctement. Depuis le drame tu as comme une chaleur dans la poitrine, un désir de violence et de hargne à la fois. Mère disait tout le temps qu’il ne faut pas se nourrir de cette façon, il faut que tu rentres pour trouver de quoi assouvir tes pulsions amplifiées par la mort de tes proches. Comme un mal de crâne pouvant libérer une dose importante de dopamine dans ton organisme, cette jeune femme inaccessible à tes côtés qui te regarde. Tu donnerais n’importe quoi pour oublier ta souffrance rien qu’une seconde, cette obsession naissante dans ton esprit alors que vous êtes seuls. Comme un loup qui se mord les babines pour ne pas sauter sur la brebis, c’est l’ambiance que tu voulais éviter. Ce moment ou ton malheur laissera ton instinct prendre le dessus, heureusement que tu es plus fort que ça. Tu ouvres une nouvelle fois ton sac à la recherche de tes affaires. « Je me dépêche et je te dis à plus tard. Tu pourras expliquer au coach ce que tu faisais dans le vestiaire des garçons demain. » Comme si dans la seconde plus rien n’avait d’importance. Tu veux seulement être loin de cette pulsion, être loin de ce monde, de cette femme et de tout ce qui pourrait faire de toi un assassin. C’est peut-être seulement une tension d’ados normale, mais c’est aussi probable que se soit l’instinct de la créature qui prend forme. Tu ne peux pas prendre le moindre risque. Tu regardes autours de toi en évitant un maximum la jeune femme qui pourtant se trouve à côté de toi, à la recherche de ton portable. « Ce n’est pas possible, je ne peux pas tout perdre comme ça. Je vais devenir dingue ! »

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That's the beauty of a secret
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lone oak high school, flashback

Un moment, maintenant, qu'on lui a collé le rôle de chaperon envers l'une des biches égarées fraîchement arrivées au lycée. Comme ça qu'elle le voyait, Asta, ce jour-là, Freshman n'ayant pas vraiment achevé sa poussée de croissance, ne trouvant pas franchement d'intérêt à ses yeux, au premier abord. Si ce n'était de lui offrir une bonne raison de sécher le cours d'anglais pour lui servir de guide au sein de cette bâtisse n'ayant rien de bien glorieux. A bien changé, depuis, et elle l'a vu s'étoffer, au fil des années, pas peu fière de son padawan une fois celui-ci projeté sur le terrain de foot les soirs de match. Si la brune n'avait pas franchement d'affinité avec les sportifs, si ce n'était pour s'lancer dans de grands débats sur leur manière de s'croire tout permis avec tout l'monde, Asta, c'était différent. Peut-être parce qu'elle l'avait connu avant qu'il ne se fasse une place de choix dans cette équipe, et que l'ambiance était toujours légère en sa présence. Toujours, mais pas aujourd'hui.

Sait, comme tout l'monde ici, quel drame a touché les Blackwell y'a pas si longtemps. C'est sa dernière année ici, à Nora, et sûrement qu'les semaines défilent trop vite à ses yeux pour qu'elle se souvienne la date exacte où c'est arrivé. Récemment, en tout cas, suffisamment pour que le garçon ait toujours la même tronche de dix pieds de long depuis. N'a aucune foutue idée de ce qu'il peut ressentir, la brune, à s'imaginer la douleur sans parvenir tout à fait à se la représenter. Asta était-il proche de ses parents ? Probablement, étant donné ce chagrin qui n'a pas l'air feint. Peut pas se retenir de se demander si la colère prend le pas, dans ce contexte. Elle se souvient de sa mère, de son effondrement brutal et imprévisible dans la cuisine, coin de table craquant sous son crâne, et de sa carcasse inanimée. De la déferlante d'émotions brutales qu'elle avait dû gérer, après. Ne les a toujours pas toutes maîtrisées, quand ça ressurgit dans les moments de nervosité, avec tout le bordel accumulé sous ses côtes en dix-huit ans. Comment, dans sa situation encore plus merdique, Asta ne pétait-il pas un plomb ? « Mouais, peut-être. » Les bras croisés, elle détaille sa posture, son regard légèrement trouble. L'a connu plus vaillant. Peut-être qu'il a raison. Elle n'a théoriquement rien à foutre ici. Un peu moins encore s'il s'agit de le réconforter. N'a jamais été douée pour ça, Nora. Pas qu'elle s'en fout, franchement, parce que ça l'emmerde de le voir dans cet état-là, au fond. Juste qu'elle saurait pas de quelle manière s'épancher sans que ça sonne de travers, ou qu'ça fasse un peu plus de mal, encore.

Elle s'installe, et, même s'il n'a pas besoin de ses commentaires, elle ne peut s'empêcher de les formuler quand même. N'a nullement l'intention de lui causer du tort, ou d'le rabaisser, c'est juste comme ça, plus fort qu'elle, de dire ce qu'elle pense de manière trop franche, face à ceux qui comptent un minimum. Y va allégrement des faux-semblants avec les autres, mais pas avec Asta. Pas plus qu'avec les quelques amis qui l'entourent depuis l'enfance. Que ça plaise ou non, changera pas de si tôt, même si Blackwell est dans un sale état. « Faut pas être aussi susceptible. » Le bourre à nouveau d'un coup d'épaule, petit regard appuyé cherchant à trouver le sien, à patauger entre l'envie de récupérer son bien, et la considération qu'elle a à son égard. Se dit, un instant, qu'il suffirait de poser sa main contre le rebord du banc, de forcer un peu sur son don pour que le petit pochon vienne rejoindre sa main. Sauf qu'elle ne sait absolument pas à quel endroit Raz peut l'avoir stocké, exactement, et que ça peut rapidement avoir l'air suspect de balader sa main tout le long de la planche, d'un bout à l'autre. En plus, avec sa chance légendaire, elle est pratiquement certaine qu'ça doit être juste sous Asta. Forcément. J'allais partir, qu'il lui dit. Mais il ne bouge pas. Merde. Et puis, y'a une phrase qui passe moyennement, qui la pousse à venir refermer sa main sur le poignet d'Asta, à mesure qu'il s'agite. « Quoi, le coach ? » Fronce les sourcils, Nora, en s'foutant bien qu'il essaye de se défaire de son emprise - peut y mettre de la volonté, quand elle le veut. Se penche, pour essayer de capter son regard qui l'évite, en continuant à pester. « T'es une balance, ou quoi ? D'où t'irais répéter ça, sérieux ? Qu'est-ce-que ça peut bien te foutre au juste ? » Elle a déjà eu assez de comptes à rendre comme ça, depuis le début de son cursus, pas besoin que quelqu'un vienne rapporter sa petite intrusion dans les vestiaires. Encore moins Asta.

Rancunière, Nora, c'est ce qui s'menace, même si les nerfs du garçon semblent lâcher et qu'elle finit par poser son autre main sur sa joue, le contraignant cette fois à la regarder, droit dans les yeux. « Asta. » Le prénom fend l'air, à mesure qu'elle le détaille, doigts qui finissent par glisser jusqu'à sa nuque, à le maintenir comme elle le peut. « Calme-toi. » Qu'est-ce-qu'elle aimerait pouvoir le lui dire avec la conviction dont dispose Larry, le genre d'affirmation si féroce qu'ça s'imprime jusqu'au fond du crâne de manière indubitable, forçant à abdiquer. « T'es pas dingue, ok. » Les deux mains désormais accrochées à lui, les doigts s'y enfoncent et elle fait d'son mieux, Nora, pour trouver des mots qui seraient pas encore pires. « J'crois qu'il faut juste que tu respires, des conneries comme ça. » Mais elle le sait très bien, qu'c'est de la merde en boîte, ce genre de conseil, et qu'ça fonctionne pas du tout. « Non, ok, c'est d'la merde. Tout ça, c'est d'la merde, on est d'accord. » Forcément, que ça l'est, qu'à peu près tout ce qui se passe dans cette ville est merdique à souhait, de toute évidence. Tout l'monde est maudit, ici. C'est ce qu'elle pense, en tout cas, depuis plus de dix ans qu'elle passe la majorité de son temps libre à servir de rat de laboratoire. En oublierait presque la raison l'ayant amenée ici, en premier lieu, face à la détresse communicative d'Asta. Alors, son visage près du sien, son souffle rebondissant sur sa peau, elle réfléchit pas vraiment, Everdell. Raffermit un peu plus sa prise quand elle l'attire vers elle, et vient plaquer ses lèvres contre les siennes.

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Tu as quelques souvenirs de cette rencontre avec la jeune brune qui se trouve à côté, des pensées que tu ne voudrais oublier pour rien au monde alors que le lycée n’est pas un enfer finalement. Elle avait l’élégance d’une danseuse classique, chaque geste comme si le monde pouvait lui appartenir et s’enfermer dans le creux de sa main. Pourtant, elle avait les yeux d’une enfant en détresse qui donnerai n’importe quoi pour pouvoir échapper à ce monde et à tout ce qu’il prend, ne donnant que trop peu. L’esprit d’une reine, le regard d’une âme perdue. Les regards étaient intégralement sur vous, comme si chacun voulait l’avoir comme marraine, impossible de ressentir ce genre de sensation avant cette journée. Au même moment, ta mère avait eu l’idée de t’offrir son pouvoir et sa malédiction par la même occasion pour pouvoir protéger ceux que tu aimes. Faire la différence entre la passion et l’obsession, entre l’amour et la haine. Impossible. Et même si depuis vos conversations sont froides et sans véritables convictions, il est possible de voir ce lien entre vous qui ne s’explique pas. Une connexion, pas celle d’une âme sœur ou même celle qui créer des meilleurs amis pour toujours mais une force qui circule et alimente le fil rouge entre vous. Nora ne deviendra jamais ta femme, elle ne sera jamais ta meilleure amie et vous êtes bien trop différents pour ça. Mais Nora ne sortira jamais de tes entrailles, elle marquera au fer rouge ton âme pour l’éternité parce que votre souffrance est la même. Votre combat contre ce monde. Vos chemins vont se séparer dans quelques semaines, mais pas pour toujours. Tu le sais, personne n’a eu l’occasion de te le dire et pourtant une énergie en toi viens confirmer avec certitude que cette femme ne quittera jamais réellement ta vie.

« Faut pas être aussi susceptible. » Réveillé par un nouveau coup de coude à l’épaule tu sursautes presque et observe la jeune femme à nouveau alors que la conversation prend une nouvelle tournure. Tu n’as même plus le temps de te demander ce qu’elle fait là alors que ce n’est pas son vestiaire, simplement à chercher une porte de sortie pour reprendre tes esprits. Tu ne veux faire de mal à personne et cette voix dans ta tête n’a rien de rassurant, elle veut prendre sans donner en retour. Elle veut tout et maintenant. Elle attrape ta main fermement et d’un mouvement de recul tu essaies de te libérer en soufflant brusquement comme un chat qui défend son territoire. « Lâche-moi ! » Ton regard planté sur elle comme si tu n’étais pas prêt à le répéter une nouvelle fois avant d’agir, tu n’aimes pas du tout qu’on s’en prenne à toi et ne veut plus laisser personne te faire du mal. Ce n’est pas l’intention de la jeune femme, mais dans cette situation il est compliqué de raisonner convenablement. Tu as pris l’habitude de voir le mal partout en ces derniers temps, personne ne peut te le reprocher vu les évènements. « T'es une balance, ou quoi ? D'où t'irais répéter ça, sérieux ? Qu'est-ce-que ça peut bien te foutre au juste ? » Tu attrapes son poignet au même moment pour essayer de te libérer en contrôlant un minimum ta force, celle d’une créature comme toi serait un véritable supplice pour une simple humaine. « C’est quoi ton problème ? » Depuis quand respecter les règles et être honnête est une mauvaise chose, être une balance c’est une très bonne chose. Tu es loyal envers les règles, pour la loi.

« Asta. » Tout s’arrête d’un coup, à croire que vous n’êtes plus les mêmes personnes si on regarde une nouvelle fois votre comportement d’il y’a une petite minute. Elle pose une main sur toi, puis une autre et ton corps se redresse tout seul alors qu’un frisson parcours ton dos. Elle veut que tu sois calme et vient confirmer que tu n’as rien de dingue, ce qui a pour effet de te calmer presque instantanément alors que tu respires tranquille pour récupérer tes esprits. Elle ne te quitte plus des yeux et le sentiment de malaise rapidement laisse place à un calme dont tu avais véritablement besoin. Une paix durable. Tu prends une respiration lente et laisse l’oxygène quitter ton corps au même moment ou tout devient à nouveau normal autour de toi. « Non, ok, c'est d'la merde. Tout ça, c'est d'la merde, on est d'accord. » Tu pinces doucement les lèvres pour t’empêcher de rigoler et n’arrive pas à retenir ton sourire, le premier de la soirée. Une larme s’invite et coule le long de ta joue alors que personne n’avait eu la décence de te parler de cette façon depuis le drame. Trop occupé à t’éviter et à attendre que ça passe, sans vouloir t’affronter de face. Miss Everdell n’est pas comme ça. Tu passes une main sur cette larme et penche légèrement la tête pour lui répondre, mais tu n’arrives pas à parler. Son souffle sur ton visage, son regard de braise qui te fixe depuis plusieurs secondes et sa main qui glisse dans ta nuque pour créer une proximité que tu n’as pas vu venir. Elle pénètre dans ton espace privé et vient percer cette bulle de solitude dont tu es enfermé depuis plusieurs semaines en posant ses lèvres sur les tiennes. Le temps s’arrête et l’espace se fige pendant un instant, il n’en ressort qu’une infinie douceur et la sensation esquisse de retrouver l’apaisement. D’abord tu ouvres un peu plus les yeux comme pour prendre conscience de ce qui se passe, puis finalement tu laisses faire et ferme doucement les paupières. Vous avez sûrement plus en commun que tu ne veux le croire. Le baiser se termine et doucement vos lippes commence à se séparer alors que le temps se remet en marche, mais tu ouvres les yeux et plonge à nouveau. « Nora.. » Attrapant sa nuque à ton tour pour déposer ta bouche sur la sienne en t’emparant de sa lèvre inférieure de tes commissures. Une façon de lui rendre son baiser, avec plus d’intensité.

Ton sang bouillonne rapidement et ton instinct de Wendigo se réveille petit à petit ne faisant plus la différence entre cette envie irrésistible de mettre cette femme dans ton lit et celle d’en faire ton repas du soir. Une façon de lui dire merci, de lui faire comprendre que pendant plusieurs mois tu as rêvé de ce moment. Tu n’as plus peur, tu n’as plus mal. Seulement pour le moment, mais c’est suffisant pour continuer. Ta main droite glisse le long de son cou et commence à parcourir sa peau jusqu’à la serviette que tu agrippes fermement pour attirer la femme contre toi un peu plus. L’autre passe dans ses cheveux, puis tu quittes ses lippes et demeure à quelques centimètres de son visage pour reprendre ton souffle. Tu n’avais jamais vécu ce genre de chose, tu n’avais même pas eu l’occasion d’embrasser quelqu’un avant ça. Bien trop timide, peu sûr de toi. L’enfant d’hier est devenu l’homme d’aujourd’hui, une créature capable de sortir de son cocon et dans la souffrance de prendre ce qu’il veut vraiment. Nora. « Si je continue, je ne suis pas certain de pouvoir m’arrêter. » Tu restes honnête et préfère mettre la jeune femme qui pourtant a commencé au courant de tes intentions. Si elle t’embrasse à nouveau, qu’elle n’espère pas repartir avant un moment. Alors que ta respiration va de plus en plus vite, ton regard sur elle change et l’amie de la veille qui demandait des services devient le fruit de toutes tes convoitises. Ce soir tu n'es plus Asta l'ados calme et réfléchi, mais un Wendigo qui peu à peu va se mettre en chasse et le plus compliqué sera de s'en rendre compte.« Tu peux t'enfuir et rentrer chez toi ou terminer contre ce casier là bas, sans ta serviette. »

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lone oak high school, flashback

Asta est sur la défensive et Nora, de son côté, ne peut que plonger dans l'attaque. À ce qu'il paraît, elle n'est pas très patiente, un peu moins depuis qu'elle fait sa crise d'adolescence. Là, c'est ce qu'en dit son père dès qu'elle a le malheur de lui répondre, ce qu'elle s'évertue pourtant toujours à faire - d'où le vieux aurait-il raison ? Et puis, il semblerait que sa retenue s'étiole davantage à chaque jour la rapprochant un peu plus de la fin du lycée. Elle n'a aucune foutue idée de ce qu'elle fera, après, déjà certaine de ne pas décrocher de bourse pour l'université. Ne s'est pas donnée la peine de le mériter et puis, avec tous les week-ends passés au laboratoire, son peu de temps libre n'est pas vraiment consacré aux études. Pourtant, il y a bien une ou deux matières dans lesquelles elle est attentive, notamment la physique, et les mathématiques. Il y a un certain nombre de connaissances acquises durant ces heures de cours qui lui permettent de s'améliorer en informatique, et ça lui plaît pour cette raison-là. Son père, quant à lui, voit dans son aisance avec les nombres une bonne nouvelle pour ses comptes, pour la placer derrière la caisse de son magasin de merde, une fois sortie du cursus scolaire. Mais Nora, ça l'emmerde, et elle en viendrait presque à envier Asta, qui sera toujours là l'an prochain. En le regardant, elle se demande s'il envisage de réaliser une carrière sportive, plutôt bien bâti - elle peut sentir le relief de ses muscles tendu sous ses doigts, le long de son bras. S'il est assez doué pour ça. Elle dirait sûrement qu'ouais, avec son oeil de novice posé sur lui un peu plus tôt, sur le terrain, même s'il semblait un peu à la traîne. Se demande aussi, c'est plus fort qu'elle, si ses parents ont légué leur fortune à la fratrie toute entière ou si, comme dans les films, certains ont été laissés pour compte. Sans doute Asta pourra-t-il postuler aux facs qu'il souhaitera rejoindre, quand le moment sera venu, et c'est un constat qu'elle tisse mentalement, à resserrer davantage sa prise à mesure qu'il entame de se débattre. « Non. » Répond simplement, fermement, quand il exige qu'elle le lâche. Ouais, Asta a sûrement le monde devant lui, et pourrait s'en saisir avec brio s'il était en mesure de relever la tête, de canaliser ses nerfs. Nora, de son côté, sait déjà plus ou moins qu'elle n'arrivera pas à le faire. N'y est pas vraiment destinée, même si à en croire Larry, son existence s'inscrirait dans de grands desseins. Les découvertes auxquelles elle pourrait contribuer seraient phénoménales pour l'humanité, en le laissant disséquer son don avec plus d'ardeur une fois ses semaines libérées de l'enseignement. C'est un scénario qui ne la satisfait pas. En réalité, aucun des plans qui se tissent à l'horizon ne la réjouissent réellement. Alors, ses ongles s'enfoncent un peu plus dans la chair d'Asta, quand la seconde main tente de libérer la première. « C'est les balances dans ton genre. » N'en démord pas, les sourcils froncés, à sceller ses lèvres sur cette réplique qui lui file quelques airs de gamine contrariée.

Tout peut changer très rapidement, sur un simple détail. La détresse d'Asta devient si étouffante qu'elle commence à la sentir se glisser contre sa poigne décidée, à hérisser son épiderme à mesure qu'il s'agite. N'est pas insensible derrière ces airs d'inaccessible qu'elle aime se donner, surtout depuis la dernière année entamée, comme s'il s'agissait d'un signe évident de supériorité malgré ses résultats passables. Essaye de se rendre utile, Nora, quand c'est Asta qui défaille. Sait pas si elle aide, vraiment, mais décèle l'ombre d'un sourire et ça attise inévitablement le sien. Jusqu'à ce que la larme dévale la joue, effacée du revers de la main, sillage humide toujours présent malgré tout. Cicatrice d'un chagrin probablement viscéral, se sentirait presque un peu mal en retour, quand ses émois en pagaille s'affolent à l'intérieur. Les pensées se mélangent et au final, quand les mots leur manquent, il n'y a plus que les lèvres encore un peu froides d'Asta contre les siennes, et le contact qui lui semble brûlant. Tellement qu'elle finit par reculer, un peu perdue par sa propre impulsion, sans bien savoir ce qu'il faudrait faire après. Son propre prénom précède un nouveau contact, initié par l'adolescent, et elle se raidit un peu. Pas la première fois qu'elle embrasse quelqu'un, pourtant toujours plus à entreprendre qu'à laisser un mec s'aventurer aussi près. Avec les filles, ça a toujours été un peu différent, un peu plus facile. Peut-être parce que Larry lui a ancré dans la caboche depuis toute môme que si elle était amoureuse d'un garçon, c'était de One, un des sujets d'étude du laboratoire - pour l'encourager à y rester. Il n'y a jamais eu aucune mention des filles dont elle devait, ou non, s'amouracher. Dès lors, se rapprocher de la gent masculine lui semblait être une provocation à la suggestion étalée contre ses méninges, là le seul intérêt à perdre son temps à leurs côtés, jamais bien longtemps, et jamais bien souvent. Avec un autre, son premier réflexe serait probablement d'esquisser un mouvement de recul, de se dérober sans plus de cérémonie, achevant une étreinte à peine débutée. Pourtant, ses mains qui glissent instinctivement de la nuque aux épaules, puis des épaules aux avant-bras, y restent arrimées sans le repousser. Peut-être que le baiser s'avère réconfortant, à sa manière, autant pour elle que pour lui.

Les doigts d'Asta glissent contre sa peau, agitent ses terminaisons nerveuses, et elle doit reprendre son souffle lorsqu'il la rapproche, qu'elle sent ses phalanges dans ses cheveux. Là qu'elle revient enrouler ses bras autour de sa nuque, à chercher un point d'ancrage à mesure que les contours du vestiaire semblent progressivement disparaître. Ne restent alors, sous ses paupières, que les traits d'Asta, la larme sur sa joue, son brin de sourire. Et sur le moment, ça lui suffit. Ne pense plus à Raziel, à la mission qui lui a été confiée, quand son corps s'éveille au contact de l'ami, peau frémissant à chaque rencontre de leurs lèvres. Nora en perd sûrement un peu la notion du temps, protestation sourde coincée dans la gorge lorsqu'il met un terme au baiser. L'expression est un brin contrariée, quand l'avertissement ne fait que l'effleurer. N'a jamais été douée pour les entendre, réellement, et ses mains restent résolument attachées à la peau de Blackwell. Finissent par migrer contre son torse, à en appréhender la fermeté, acquiesçant machinalement à ce qu'il peut lui raconter, avant que les paumes ne s'attardent déjà contre son abdomen. « J'te demande pas de t'arrêter. » Le dit de tout son aplomb, à redresser la nuque et agiter ses cheveux longs, regard clair braqué dans celui du sportif, doigts désormais accrochés à ses hanches. Il serait peut-être temps de ne pas s'arrêter, c'est ce qui traverse l'esprit d'Everdell, quand tout semble si simple au contact d'Asta. Il serait peut-être temps de le faire, cette fois. Forte de son audace notoire, personne ne pourrait réellement soupçonner que Nora en serait réellement à sa première fois, ce soir. On lui invente une vie sexuelle débridée depuis un bon moment déjà, dans les couloirs du lycée, et elle s'en fout ouvertement. Pourtant, l'avouer à Asta lui semble impossible, trop fière pour énoncer une vérité qui lui semblerait peut-être dérisoire. Alors, elle enchaîne, à inhaler ce qu'il exhale, et vice versa, dans la proximité. « J'ai l'air d'être du genre à m'enfuir, sérieux ? » Fronce les sourcils, quand la promenade initiée sur le corps d'Asta s'achève contre ses reins qu'elle presse pour le rapprocher davantage. Elle peut désormais sentir son buste épouser parfaitement le sien, son coeur rebondir contre sa poitrine, et ça contracte quelque chose dans son ventre. « Tu m'fais pas peur, tu sais. » Avec ce qu'il semble présager pour la suite, peut-être éprouve-t-elle un soupçon d'appréhension qu'elle juge naturelle, mais elle n'en dira rien, quand déjà sa bouche se perd sur celle d'Asta, et que sa langue s'aventure contre la sienne. Les baisers semblent aborder une autre dimension et elle prend les devants, Nora, n'ayant en tête qu'une théorie apprise au gré des commérages des autres filles de sa classe. La mise en pratique est un brin fébrile, probablement, quand l'élastique du short lui claque sur le dos de la main et qu'elle veut lui montrer que non, elle n'a pas froid aux yeux. Et puis, ça en deviendrait presque plaisant d'aligner ses gestes avec de plus en plus d'aisance, à s'rendre compte qu'il n'y a franchement rien de bien compliqué - ça l'est plus avec une fille, qu'elle pourrait lancer, si elle n'était pas occupée à égarer une traînée de baisers contre la mâchoire d'Asta, avant de gagner son cou. C'est facile, elle se le dit, pour se rassurer, et pour quelques minutes, elle ne pense plus à l'avenir, pas même à demain, tout juste à sa respiration qui s'accélère, à leur intrépidité de se rapprocher de la sorte dans un espace commun du lycée, à quel point Asta et elle peuvent être cool, là, tout de suite.

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Vous avez déjà eu l’impression que tout doit être blanc ou noir ? Que le monde n’a pas le droit de bénéficier d’un mélange capable d’apporter une paix durable qui pourrait satisfaire absolument tout le monde. Pourquoi il faut choisir ? Se détruire et s’aimer pour mieux se détruire à nouveau. Cette question se balade souvent dans ton esprit, elle arrive et prend place pendant des heures sans se soucier que ça te fasse mal au cœur pour le reste de la journée. Cette envie profonde que tout le monde ne manque de rien, que chacun trouve le bonheur et que plus jamais aucune larme ne soit versée. Ton rêve. Impossible, pas vrai ? C’est peut-être ça le véritable visage d’un rêve, l’impossible qui devient possible. L’homme qui avance dans l’obscurité à la recherche de lumière, celui qui s’arrête ne trouvera jamais la source lumineuse. Par contre, celui qui est capable de continuer à avancer quoi qu’il arrive trouvera tout ce qu’il désir. C’est une certitude, tu crois à cette pensée avec conviction et ne perdra jamais la foi. Ce monde peut être sauvé, sûrement pas par toi, mais quelqu’un arrivera et le changera. En ce qui te concerne, tu préfères rester dans ton coin et agir avec le peu de pouvoir que tu possèdes dans l’espoir de devenir quelqu’un plus tard pour faire avancer les choses. Dans un univers si vaste, sur une planète si grande alors que tu ne penses plus à rien c’est dans un vestiaire d’un lycée d’une petite ville que tu découvres cette sensation qui ne pourra plus jamais te quitter. En cet instant alors que Nora pose les mains sur ta peau, elle fait de toi un homme. Elle ne voulait plus te lâcher et maintenant respecte avec beaucoup d’entrain cette même promesse faite plus tôt. Tu oublies presque que la minute d’avant elle voulait se montrer violente avec toi, ce n’est pas un souci d’être une balance. C’est même un honneur d’être capable de dire la vérité en toute circonstance du moment que la vérité triomphe. Ce n’est pas si mal d’être une balance, en fait. Par contre, même si tu savais qu’elle était capable de s’énerver, tu n’avais jamais eu l’occasion d’être le fruit de son mécontentement. Une position qui te surprend et t’impressionne même si tu ne pourras jamais l’admettre, une certaine fierté dans le regard.

Sa main quitte la nuque et vient trouver une place sur ton avant-bras comme pour découvrir cette peau si souvent observé mais qui aujourd’hui est accessible pour vous deux. La découverte d’une pratique si souvent entendu, par les adultes et même par les copains ayant une certaine expérience dans le domaine. Pour toi c’est la première fois, que se soit pour n’importe quelle geste et tu le sais. Alors qu’elle plante son regard dans le tiens après ce baiser que tu n’arrives pas à sortir de ta tête, elle passe ses bras autour de ta nuque et se colle à toi sans la moindre frayeur. Tout se passe très vite, mais tu fais tout ton possible pour ne pas perdre ton calme et contenir cette envie incommensurable de lui sauter dessus, d’en faire ta chose.  « J'te demande pas de t'arrêter. » La mise en garde qui ne fonctionne pas alors que tu essaies une nouvelle fois de t’assurer qu’elle sait de quoi il est question, mais n’a pas le temps alors que ses mains commencent à se balader sur ton torse chaud. Un frisson parcourt l’intégralité de ton dos et tu mords légèrement ta propre lèvre pour te contenir un minimum. « J'ai l'air d'être du genre à m'enfuir, sérieux ? » Son souffle sur ton visage, vous n’êtes qu’à quelques centimètres l’un de l’autre enchaînant une multitude d’embrassades toutes plus intenses les unes que les autres. Tu ne sais même pas quoi répondre, parler est un véritable supplice quand tout ce que ton corps t’ordonne et de t’emparer de cette femme. Tu passes une main sur sa joue, depuis quand est-elle aussi belle ? Comment est-elle devenue la source de tous tes désirs. Tu pourrais lui dire à quel point tu brûles d’envie pour elle, mais rien ne serait assez percutant pour lui faire comprendre combien elle te fait perdre la tête.

Elle se colle un peu plus à t’en rendre complétement fou alors que tu dévores la jeune femme du regard sans te cacher, cette envie presque bestiale de perdre ton identité le temps d’une soirée. « Tu m'fais pas peur, tu sais. » Tu penches la tête une fraction de seconde et vient lui mordre la lèvre inférieure juste assez pour lui faire reculer le visage et l’observer en souriant. « Oh, ça va venir ma belle. » Cette assurance qui ne te ressemble pas et celle d’une créature qui change doucement de forme dont la température ne cesse d’augmenter. Le prochain baiser devient carrément une pelle alors qu’elle commence doucement à se lâcher et cherche ta langue de la sienne avec envie. Il n’est plus question de faire marche arrière. Tu sursautes alors qu’elle faufile sa main dans une zone habituellement interdite pour venir te montrer que si tu n’engages pas les hostilités elle est bien capable de s’en occuper comme une grande. Il faut croire qu’elle n’est pas à sa première pratique. Tu lèves le torse et ferme les yeux alors qu’elle joue de ses doigts de fée laissant place aux premières sensations de plaisir d’une intensité encore jamais découverte. Même dans tes rêves, ce n’était pas aussi agréable alors qu’elle attaque ta mâchoire de ses lèvres avant de venir se réfugier dans ton cou. Les yeux clos tu ne peux qu’accepter ce moment d’extase qui n’est qu’un commencement du paradis dans lequel tu t’apprêtes à mettre les pieds. Un soupir de plaisir devant l’agilité du geste alors que tu t’empares du menton de la jeune femme à la première occasion plongeant tes yeux dans les siens. « Ne t’arrête pas.. » Plus qu’un ordre, le besoin de supplier Nora comme si tu voulais que ce moment puisse continuer pour toujours. Elle peut faire tout ce qu’elle veut de toi.

Une nouvelle fois tes lippes contre les siennes, cette avidité prête à tout pour lui prendre tout ce qu’elle possède, jusqu’à son âme. L’innocence qui ne montrera plus jamais le bout de son nez. Ta main droite commence à défaire ce qui retiens la serviette à ta déesse et laisse doucement celle-ci tomber le long de sa taille dévoilant une nudité que tu n’as réussi qu’à imaginer jusqu’à maintenant. Tu quittes sa bouche un instant et pose ton regard sur son corps qui s’offre à toi, comme si tu n’avais jamais rien vu d’aussi beau. Cette même main hésitante devant un geste qu’elle n’a jamais pratiqué vient timidement se poser sur la poitrine de Nora pour caresser maladroitement. Douce et brulante à la fois, encore une chose qu’il était impossible de deviner avant de le vivre. Ta langue percute ses lèvres au même moment, l’euphorie de sa main dans ton short qui ne s’estompe pas alors que tu quittes son sein pour t’aventurer jusqu’à son ventre. Serviette qui tombe au sol et libère l’accès vers une nuit pleine d’extase et de vices. Tu arrives sur sa cuisse et de la main gauche attrape son genou pour l’obliger à écarter les jambes, tu n’as jamais dit que tu serais doux ce soir. Après plusieurs caresses tu t’aventures en direction de l’intime, qu’elle puisse gouter au plaisir pendant qu’elle fait de son mieux pour t’en donner un maximum. Deux jeunes adolescents consumés par la jouissance d’une luxure à venir et qu’il sera impossible d’oublier.

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lone oak high school, flashback

Elle n'a jamais compris en quoi le faire était vraiment important, comme un rite de passage à réaliser avant la fin du lycée. Une idée préconçue, une pression sociale digne d'adolescents aux hormones en ébullition, plus loquaces qu'actifs, en réalité. C'est ce qu'elle devine dans les bavardages toujours plus croustillants de détails quand ce genre de conversation se lance, à avoir parfois l'impression d'assister à une véritable course à... à quoi ? La victoire ? D'avoir le plus d'expérience à étaler, quand tout sonne plus ou moins faux, digne d'un de ces films sur lesquels elle est déjà tombée avec Andy il y a quelques années, à regarder la télévision tard le soir et écarquiller les yeux à l'unisson. N'en a pas retenu grand chose, Nora, si ce n'est que les femmes gémissaient d'une certaine manière répétitive et que ça avait l'air vachement acrobatique. D'ailleurs, ils avaient fini par zapper, même si la brune était restée un moment à analyser la bousculade des corps, le nez plissé, les sourcils légèrement froncés, comme si elle cherchait à y décrypter un message presque mystique. Peut-être voulait-elle comprendre le sens important que semblaient avoir ces choses, sans que ça n'ait été fructueux, au final. D'ailleurs, maintenant que les peaux commencent à se toucher, qu'elle sent le regard d'Asta qui change lentement sur elle, elle peine à se souvenir de ce qu'il faudrait faire, ou ne pas faire. A bien compris quelles parcelles de son corps mettre en avant, celles sur lesquelles les regards traînent parfois dans les couloirs - tant le regard des autres sur elle, que son regard sur les filles qu'elle croise. Raison pour laquelle elle creuse un peu son dos, redresse ses épaules et bombe sa poitrine contre le torse d'Asta, quand il laisse filer ses doigts sur sa joue. C'est elle l'aînée, elle qui devrait savoir, surtout si le garçon n'est pas aussi novice dans le domaine. S'fout bien de ce qu'on peut dire d'elle, pour autant, dans un domaine comme celui-là elle n'sait pas vraiment comment elle prendrait un racontar sur son compte. Surtout s'il venait à être lancé par Blackwell. Tellement chamboulé qu'il pourrait le faire, non ? Elle n'en sait rien, mais ça titille ses pensées et elle se demande presque si elle ne ferait pas mieux de se tirer.

Le pressentiment est rapidement chassé. N'a aucunement conscience de l'alerte donnée par son affection, trompe-la-mort qui étreint le danger sans même le percevoir. Pas même quand Asta menace et qu'elle se contente d'un sourire moqueur, rapidement estompé par la douleur fugace qui perce sa lèvre inférieure. « On peut parier, si tu veux. » Passion pour le dernier mot, ponctue le tout d'un nouveau baiser plus affirmé, cette fois, à laisser les lèvres s'entrechoquer dans la volonté de ne plus les séparer. Ne le prend pas au sérieux, parce que Nora Everdell n'a peur de rien. Ce dont elle se targue, parce qu'elle est invincible. D'ailleurs, ça fait partie de ce qu'ils étudient, au labo, cette faculté à s'en sortir in extremis, à répétition. Certainement la partie qu'elle aime le moins, mais l'affection lui donne des ailes la plupart du temps, une fois loin des microscopes. Un peu comme maintenant, quand elle s'attache à ses certitudes en naviguant vers l'inconnu, à initier des caresses comme elle ne l'a jamais fait auparavant, encouragée par le soupir qui lui brûle la nuque, les mots d'Asta l'encourageant à poursuivre. Oublié, le reste, quand son corps semble entrer en ébullition à chaque seconde qui s'égrène, qu'elle ne sait pas franchement combien de temps faudrait continuer avant que son poignet ne commence à franchement s'ankyloser. La réponse s'annonce rapidement, à sentir la serviette glisser sur sa peau, les yeux d'Asta ouvrir la voie avant que sa main de s'attarde sur sa peau. Il lui semble que sa bouche s'assèche un peu, que son souffle se fait plus court. La pudeur n'a jamais été démesurée mais elle ne s'est jamais dévêtue pour un mec. Ou alors, juste pour se changer le soir, avant d'aller se coucher, quand Andy squattait sa piaule, mais c'était franchement pas pareil. Regard perçant planté sur Asta, il ne faut pas longtemps avant que ses gestes ne se précisent en retour. Chasse du bout du pied la serviette tombée au sol, à abdiquer en suivant le mouvement, enroulant un bras autour de son cou pour l'approcher davantage, taire son souffle appréciatif contre ses lèvres. Suffoquerait presque dans l'atmosphère qui les étreint, à en oublier la cadence de sa respiration, tant au gré des caresses qui se dispersent que par la simple excitation des actes qu'ils enchaînent. A presque l'impression de rayer mentalement une liste de choses à faire avant de tourner le dos à l'établissement, et elle en tire un peu plus de satisfaction encore.

Et puis il lui semble logique, après un certains temps à s'affairer sur une étape n'ayant de cesse de lui filer le vertige, la contraignant à s'agripper à Asta, de se détacher fugacement. « Ok. » Le soupire, les joues empourprées, en libérant le garçon de son emprise. « J'imagine que tu te promènes pas avec des préservatifs dans ton sac de sport, si ? » Annonce la suite sans le moindre soupçon de retenue, à laisser courir son regard sur les rangées de casiers. Se redresse en reculant, dans son plus simple appareil, fébrile. Le temps de rassembler ses pensées, ses doigts pianotent sur les portes métalliques, quand elle jette un oeil dans les compartiments. « Si y'en a un dans ton équipe qui en a, ce serait qui ? » Déterminée à ne pas se défiler, le froid lui revient lentement à mesure qu'elle croise un bras sur sa poitrine machinalement. « J'pencherais pour Jenkins, il cache bien son jeu. » Voleuse qui s'fout bien de l'état d'âme de Jenkins à se voir dérober son précieux bien, elle esquisse un sourire victorieux en revenant à pas précipités vers Asta. « Tiens. » Lui tend l'emballage dans un geste précipité, à le faire tomber sur ses genoux dans l'empressement. Parce qu'elle n'a aucune putain d'idée de la manière dont ça s'met, ayant passé le cours de sciences dédié à faire des conneries avec Raziel plutôt qu'à suivre les explications. Reste debout devant lui, toute nue, à sautiller d'un pied à l'autre, avide de cette chaleur qui vient déjà à lui manquer. Si impatiente, subitement, qu'elle revient se pencher sur lui, à planter ses lèvres sur son front, sa joue, ses lèvres, mains glissées sur ses épaules, venant s'arrimer fermement à sa nuque. En veut plus, en a toujours voulu plus, et ça s'voit probablement à sa manière de revenir s'installer directement sur les jambes d'Asta, à attendre qu'il se démerde pour prendre les choses en main. Va pas tout faire non plus - et surtout, n'a pas la moindre foutue idée du moment où ils doivent commencer.

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Ce n’est pas comme dans un film ou le personnage principal sait déjà tout ce qu’il va faire, dans quel ordre pratiquer et même s’il ira jusqu’à la fin de son ambition à croire que c’est si simple de coucher avec une femme. C’est tout le contraire, tu n’avais pas cette impression avant de le vivre mais alors que rien n’a véritablement commencé tu penses que tu n’es peut-être pas à la hauteur. Le genre d’homme qui adore se poser des milliards de questions et qui ne sait pas se concentrer sur une chose à la fois pour y mettre tout son cœur, un peu bordélique sur les bords. Cependant en cet instant tu n’es plus celui qu’on peut croire, mais bien quelqu’un qui veut faire les choses de la meilleure des façons et sans avoir le moindre ennui. Tu ne le sais pas encore, mais malheureusement c’est déjà mort pour ça. L’important c’est d’essayer. Vous parlez depuis plusieurs mois et tu as l’impression que c’est la première fois qu’elle te regarde véritablement, ses iris enflammées qui ne peuvent plus te quitter comme elle n’avait qu’une idée en tête. Le nirvana. Tu n’es absolument pas à la hauteur et ne pensais pas qu’une femme pourrait un jour poser ce genre de regard sur toi, mais cette force dans la poitrine qui te vient d’un instinct plus animal pourrait t’aider à faire la différence. Il faut croire qu’un Wendigo n’a pas seulement une force hors du commun, mais aussi une volonté d’acier et le courage d’accomplir l’impossible. Pour la première fois, tu ne regrettes pas d’être une créature. C’est même tout le contraire. « On peut parier, si tu veux. » C’est ce que tu aimes chez elle, ce caractère qui semble sans faille au premier regard et qui durant le second comprend beaucoup de passages possibles. Nora il suffit de comprendre sa souffrance pour se rapprocher d’elle, ce que tu arrives à faire depuis plusieurs semaines même si tu es loin de pouvoir comprendre ce qu’elle ressent. Tout comme elle ne pourra jamais se faire une idée du mal qui vient de se réfugier en toi depuis plusieurs jours. Tes parents étaient tout, cette mère avait le don pour rassurer ses enfants après une chute ou un chagrin. Toujours cette douceur que tu ne pourras jamais oublier dans ses mirettes, d’un bleu azuré semblable à l’immensité de l’océan. Ton père était l’homme le plus puissant et le plus fort de cette ville, de ce monde. Il était ton héros. Faire fortune en partant de rien, il avait cette assurance et toujours les mots pour terminer une conversation en ayant raison à chaque fois. « C’est d’accord. » Mais tu sais pour une fois qu’elle ne peut pas gagner, cette détermination dans ton regard ne peut pas te faire perdre, pas cette fois.

Sa main qui dans des mouvements à répétition te fait tourner la tête à croire qu’elle est parfaite pour te faire découvrir les plaisirs du corps. Tu voulais que se soit elle, même si tu n’as jamais eu l’occasion de vraiment t’en rendre compte ça devait être-elle. Pour cette soirée, pour cette nuit. Personne d’autre. Tu as l’impression de bien te débrouille de ton côté au vu de ses réactions, de son souffle qui n’est plus aussi régulier et des mouvements de ses hanches à chacune de tes caresses. Lui faire du bien est aussi une belle façon de t’en faire d’avantage, un plaisir partagé qui laisse percevoir la suite des hostilités. Ou pas. Son parfum qui n’est plus le même, comme si tu pouvais en sentir l’extrême puissance. Sa peau qui déclenche l’addiction, son souffle qui te maintiens vivant et son regard qui embrase tes sens à vif. Cette femme va te faire perdre la tête et tu n’as encore absolument rien vu. « Ok. » Elle s’enlève de toi et tu grognes presque, l’instinct plus fort que la raison alors qu’une main se lève presque seule dans sa direction alors qu’elle s’éloigne comme un gosse qui voit sa mère partir un premier jour de maternelle. L’enfer. Tu comprends rapidement ce qu’elle fait et mord ta lèvre comme pour contenir ton envie, c’est une horreur de ne plus avoir sa peau contre la tienne et de ne plus sentir ses lèvres s’agripper à ta bouche avec fougue. « Dépêche-toi ! » Cette fois c’est un ordre, tu n’es presque plus toi-même et ce Asta qu’elle sait si docile et timide n’est plus dans cette pièce. Tu veux son corps et n’a pas l’intention d’attendre plus longtemps. Novice impatient qui veut gouter au purgatoire et ouvrir un minimum les portes du Nirvana. C’est à ce moment-là que le mot préservatif arrive jusqu’à ton cerveau, tu sursautes presque à l’idée d’en mettre et essaie de te souvenir du cours d’éducation sexuelle. Tu ne sais même pas quoi lui répondre alors qu’elle arrive à toute vitesse sûrement très impatiente aussi de passer aux choses sérieuses. L’objet tombe sur tes cuisses et tu soupires agréablement alors qu’elle prend place sur toi complétement nue, ses fesses si souvent observés en cachette qui aujourd’hui s’offre à toi. Si douces au contact de tes jambes alors que tu attrapes la capote en tournant le truc dans tous les sens en connaisseur. « C’est une grande taille. C'est à la fraise apparemment. » Mais on s’en moque. Ouvre ce putain d’emballage Asta ! Tu arrives enfin à l’ouvrir et lève la tête vers la jeune femme en signe de victoire avec un large sourire pour te rendre compte qu’elle te bouffe littéralement des yeux. Quand une femme te regarde comme ça Asta, évite les blagues et fonce.

Ses lèvres sur toi alors qu’elle t’emprisonne de ses bras pendant que tu installes le préservatif comme un débutant et vient vérifier discrètement que c’est bon. Tu ne veux pas être père à dix-sept ans. Ça ira. Sa peau est brûlante et la vue sur ses formes est plus que satisfaisante, alors tu lèves le visage dans sa direction une ultime fois et d’une voix hésitante lui demande. « Tu es prête. » Comme si elle faisait ça pour la première fois, ce qui pour toi est inconcevable, mais sans que tu ne sois au courant, c’est votre première fois à tous les deux. De jeunes gens incapables d’avouer leurs faiblesses, mais qui dans l’union des corps vont pouvoir se dévoiler un peu plus ce soir à s’en brûler l’âme de passion. Tu cherches doucement le chemin dans le silence avec un maximum de calme et mord une nouvelle fois ta lèvre au moment ou tu trouves ce qui semble être le paradis. Tu rentres doucement en elle et attrape ses hanches sans lui faire mal, un moment doux ou le temps s’arrête presque alors qu’une nouvelle sensation vient s’ajouter à la liste des émotions qu’un homme peut ressentir. Même si tu avais eu envie d’imaginer ce que l’on peut ressentir, tu serais loin du compte avant de réellement le vivre, maintenant tu sais. Et c’est encore mille fois mieux. Ce moment de calme qui laisse place à une chaleur dans ta poitrine et une sensation de plaisance entre tes jambes, un nouvel appétit dans le regard. Tu fixes la jeune femme et la soulève de ta force si célèbre pour lui faire comprendre que tu n’attends que ça et le premier mouvement se met en marche, puis le second et le prochain alors qu’il n’est plus possible de s’arrêter. Ce qui peut être étrange au début devient rapidement une source de plaisir qui ne peut se terminer, la délectation que tu ressens en cet instant n’est comparable à rien d’autre. « Je te veux. » Phrase étouffer par un premier gémissement que tu caches en embrassant sa poitrine avec tendresse et ardeur à la fois. Les mains commencent à quitter ses hanches et à passer dans son dos pour s’arrêter sur ses fesses. Tu ne savais pas que le monde pouvait t’accorder ce genre de surprise, qu’il pouvait encore te donner l’accès à la satisfaction. Tu commences à parfaire l’extrémité de sa poitrine de ta langue et sans même t’en rendre compte c’est à cet instant que tu oublies jusqu’à ton identité.

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lone oak high school, flashback

C'est l'genre d'événement dont elle se rappellera toute sa vie. C'est une certitude qui s'ancre dans son crâne, sous sa peau, à mesure que les égards s'y dispersent et qu'une certaine satisfaction se greffe au plaisir. Prête à abandonner sa virginité pour de bon, elle a l'impression de passer un cap, de devenir une femme. Pourtant, elle sera toujours aussi immature le lendemain, et le surlendemain. Le sera encore bien des années en réalité, ce n'est pas cette soirée qui la fera grandir de manière accélérée. Bien des choses changeront, probablement, mais il est encore trop tôt pour qu'elle n'en prenne conscience, plus occupée à lancer des paris bidons et soupirer contre les lèvres d'Asta. Regagne un semblant de légèreté et elle n'a même pas eu besoin de fumer quoique ce soit avec Raziel pour s'anesthésier. Faut croire qu'y'a d'autres remèdes au désarroi, d'autres manières de se sentir bien tangible. Sous les lèvres de Blackwell, sous la balade de ses mains, et au gré de son souffle erratique, elle se sent vivre, et ça lui convient amplement. Peu importe le lieu, ou l'moment. N'a jamais planifié quoique ce soit à ce propos, n'a jamais rêvé d'un lit couvert de pétales de rose ou d'conneries dans ce genre-là. Trop spontanée pour apprécier ce qu'elle jugerait de toute manière de putain de niais. Peu attachée au décor, y'a pourtant des détails essentiels qui lui reviennent quand elle éloigne un instant son corps. « Oui, bah, deux secondes. » Qu'elle grogne en retour, très peu réceptive aux ordres et ce depuis l'enfance. Là encore, ce n'est que le début d'une longue lignée de protestations plus ou moins justifiées. Sa manière à elle de répondre dans l'urgence, quand les gestes s'activent en quête d'un élément important. Pas qu'ça à faire de tomber enceinte, ça donnerait une bonne excuse au daron pour s'époumoner sur son inconscience, et rien que l'idée en elle-même la répugne instantanément. Puis, y'a toutes les maladies dont on leur a parlé pendant c'même cours, et ç'avait l'air vraiment dégueulasse. Alors, elle se presse, mais prend son temps tout à la fois, juste pour emmerder Asta. L'avait qu'à pas lancer l'injonction comme ça - mais malgré tout, elle lui revient quand même. Voudrait pas laisser passer ce moment, Nora, à s'installer contre lui en attendant qu'il enclenche la seconde.

Un petit sourire au coin des lèvres quand il s'attarde sur l'emballage, à franchement rire à la description et s'exclamer, très librement : « Merde alors, super appétissant. » Esquisse une grimace à l'appui, parce que fraise ou non, elle n'a pas la moindre envie d'aller vérifier ça, à mesure qu'Asta déchire l'emballage. Et y'a une certaine appréhension, assortie d'un enthousiasme certain, quand elle initie de nouveaux baisers, sait toujours pas si elle devrait l'dire ou pas, quand ça lui brûle la langue. En fait, j'l'ai jamais fait. Rien que d'y penser, ça la tend davantage, et elle renonce instinctivement à cette idée. Pourra toujours bien l'annoncer, après, mais pas maintenant qu'elle n'a aucune idée dont ça va se passer. Sait pas si ça va faire mal - a déjà entendu que ça pouvait être le cas - ou si elle peut, d'une manière ou d'une autre, mal le faire. Autant de perspectives qu'elle n'a pas très envie de vérifier, à s'dire mentalement que tout va bien s'passer. Puis, c'est Asta. Et quelque part, quand elle décroche sa bouche de son cou pour le regarder à nouveau, elle se sent en confiance. Pas sur la défensive, comme avec les autres. Juste suffisamment sereine, surtout lorsqu'il s'enquiert de son état, pour préciser : « Euh, ouais. Ouais. » J'crois, c'est ce qu'elle retient en se mordant les lèvres. En fait, elle n'en sait absolument rien. Qu'est-ce-que ça veut dire ? Devrait avoir un déclic, comme un interrupteur qu'on aurait soudainement allumé, lui faisant affirmer qu'oui, elle est prête. Là, elle ne peut se fier qu'au gouffre qui lui cisaille le ventre et ne demande qu'à être contenté, cette envie qu'il lui en cède davantage quand les préliminaires ne sauraient la rassasier. Le coeur battant lourdement, les bras calés autour de sa nuque, c'est entre leurs bassins que ça se précise.

Les mains se mettent à trembler légèrement et d'instinct, viennent s'accrocher aux épaules d'Asta. Le regard plongé dans le sien, les lèvres entrouvertes, les sensations s'entassent et elle ne saurait qu'en faire, trop occupée à se perdre dans l'union, pour venir l'étreindre de plus belle. Les mouvements amorcés s'accompagnent de plus en plus aisément, et sa respiration s'égare d'un bout à l'autre de leur espace. S'accroche là où elle le peut, à sa peau, à ses cheveux, au plaisir naissant qui embrase le moindre de ses doutes et agite ses soupirs. C'est plutôt bien, le dernier constat qu'elle établira, à ce moment-là. Essayera bien de se taire, elle aussi, à écraser ses lèvres sur son front, les ongles enfoncés entre ses omoplates, frisson laminant son échine aux paroles énoncées. « Asta, » Sait même pas si elle est en mesure de lui répondre, débordée par des émois jusqu'alors tout juste effleurés, à coller sa joue dans ses cheveux, apprécier chaque contact qui s'instaure. Restera qu'sur le prénom qui s'formule plus aisément que n'importe quelle phrase qu'elle pourrait lui rétorquer. S'le demande même plus, si tout s'passe bien. Oublié le pseudo protocole selon lequel y'aurait un enchaînement précis à suivre. Tout c'qu'elle sait, c'est qu'elle se sent bien, portée dans une danse inédite, à s'imaginer assez difficilement qu'ça puisse s'arrêter brutalement. En perd toute notion de temps et d'espace, journées à venir annihilées dans le tempo incessant qui lui crame les reins, qu'elle vient accentuer dans la volonté d'en ressentir toujours plus. Née pour repousser les limites, ça s'confirme encore ce soir, à se cramponner à lui dans des gestes de plus en plus fébriles, à tâcher de récupérer ses lèvres, visage penché sur le sien.

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« Oui, bah, deux secondes. » Tu n’es pas le genre de personne à savoir patienter et à aimer qu’on te fasse attendre, n’appréciant pas la moindre seconde de calme qui pourrait te permettre de reprendre ta respiration. Cette impression que toutes les actions doivent être exécutés avec une vitesse qui dépasse le réel, comme si prendre son temps n’avait pas sa place dans ce monde. L’oxygène qui commence à manquer ou peut-être que c’est toi qui ne veux plus respirer et ne laisse plus le souffle céleste pénétrer tes narines et venir aliment tes poumons. Comme quand tu avais besoin de ton doudou avant de t’endormir, tout le manoir devait se mobiliser pour le retrouver sans quoi tu ne pouvais pas trouver le sommeil. Cette peluche si souvent blotti contre ta peau, comme un bouclier protecteur qui ne peut pas laisser les monstres arriver jusqu’à ton lit, il faut croire que c’est toi le monstre maintenant. Nora revient en vitesse et vos ébats commencent après quelques hésitations, quoi de plus normal quand on découvre de nouvelles pratiques que de prendre ses distances, son temps et ne pas se précipiter au risque de se faire mal et d’en garder un souvenir amer. Vous n’avez pas de second essai, de seconde chance. Ses reins savent se marier à la perfection avec ton bassin, à croire que l’humain n’est bon qu’à ça et qu’il ne sait rien faire d’autre, du moins pour beaucoup de monde. Pas pour toi, pas en ce moment malgré cette détresse évidente et cette haine naissante qui veut prendre le dessus depuis quelques jours. Impossible de savoir comment résister ou même quand elle montrera le bout de son nez pour prendre possession de ton corps et tout dévaster sur son passage. Elisabeth savait quoi faire dans ce genre de situation pour ne pas te faire perdre les pédales, maintenant que tu n’es plus qu’un loup solitaire en l’absence de ta mère qui n’a plus aucune raison de ne pas sombrer. C’est vrai, après tout. Elle n’est plus là, lui non plus. Tu pourrais laisser tomber, abandonner les études et ce sport insignifiant qui ne t’apporte aucune satisfaction pour faire ce qui doit être fait dans l’instinct du Wendigo. Si vous avez cette faim incontrôlable, c’est bien qu’il y’a trop d’humains sur terre et qu’il faut faire le ménage. Cette pensée n’a pour effet que de te paralyser pendant une fraction de seconde, ce n’est pas de toi ce genre de comportement. Alors que la jeune femme murmure ton prénom alors qu’elle conserve une cadence bien précise des mouvements de hanches sur toi, tu n’es déjà plus là. Comme si un rouage de ton cerveau n’avait plus du tout envie de fonctionner, comme si tu avais oublié que ton amie se trouve juste devant toi sans la moindre idée violente à l’esprit, c’est tout le contraire. Comment elle s’appelle déjà ? No.. Comment elle s’appelle ?!

Le plaisir laisse place rapidement au doute, le doute à la faim. Une main quitte la peau de la jeune femme et vient se poser sur ton menton humidifié, comme si tu ne pouvais plus arrêter le mucus de s’échapper de ta bouche. Et ton corps se pétrifie. Et ton âme bascule. Tu attrapes la jeune femme et l’oblige à se lever en poussant ton amie avec une certaine retenu, mais une force que tu ne contrôles plus, apparemment tu deviens encore plus rapide et plus puissant en pleine crise. Tu n’avais jamais eu l’occasion de pouvoir le constater par toi-même, ça aurait été sûrement très utile pendant les entrainements de Nero. Majordome qui prenait un certain plaisir à te battre, en t’apprenant quelques trucs plutôt utiles quand même pour te défendre avant de rentrer dans la police et de suivre la formation. Elle ne doit pas comprendre ce qu’il se passe, la pauvre. Tu attrapes les affaires environnantes dans un dernier élan d’humanité et enfile un short en agrippant fermement ton sac de sport en prenant la route de la sortie, te retournant une dernière fois, une brûlure à la mâchoire d’une douleur incommensurable. « Je ne peux pas rester. Tu dois partir !» Seule phrase qui peut sortir de ta bouche alors que tu approches de la porte, le corps qui n’est plus qu’une bombe à retardement sous la chaleur qui s’en dégage. Une pulsion électrique se faufile dans ton dos et te fait chuter au sol, se rattrapant de justesse au banc environnant pour ne pas percuter le plancher de plein fouet.

Tu lâches le sac et ramène tes deux mains sur tes tempes pour essayer de calmer la douleur, les gencives ne peuvent plus s’arrêter de te faire pousser des cris graves se répercutant sur les murs du vestiaire. Comme si on arrachait les dents d’un pauvre gamin à vif sans aucune anesthésie, sûrement un enfer pour les oreilles. Le silence revient au même moment ou tu oublies jusqu’à ta propre identité, ton nom et tes origines ne sont plus importantes. Tes entrailles sont déchirées par la faim et l’envie de te nourrir, de passer à table avec ce qui te fait envie depuis déjà longtemps, met raffiné et pourtant interdit pour quelqu’un de ton espèce. Pour quelle raison d’ailleurs ? Parce que c’est mal de tuer des humains ? Pourquoi ça serait mal ? Foutaises. La paume percute le sol pour t’aider à prendre appuie sur tes jambes et l’autre main vient tourner doucement la clef dans la serrure pour empêcher quelqu’un de rentrer ou de sortir de cette pièce.  Ce n’est pas seulement l’envie de se nourrir qui coule dans les veines d’un Wendigo, mais aussi ce besoin viscéral de prendre plaisir à chasser sa proie avant de s’en délecter. Tu fais demi-tour et place la clef dans ta poche en essayant de rester debout, ton instinct voulant te contraindre à devenir un quadrupède. Tu reviens à la charge et montre ton visage à la jeune femme. « Je t’avais dit de partir ! » D’une simple flexion des jambes tu bondis sur la jeune femme pour lui faire percuter le casier. Tes rétines enflammées commencent à se modifier et passe du bleu au rouge en quelques secondes. Tes dents deviennent des crocs et tu commences à perdre la parole, ne retrouvant plus l’usage des mots convenablement. Tu as tellement faim. La gueule grande ouverte en direction de la jeune femme contre le support solide, il n’est plus question de marraine et de filleul, mais du meilleur repas de toute ton existence et personne ne viendra t’en priver. En cet instant, tu ne penses plus à Dante qui serait sûrement de ton côté et n'attend qu'une occasion de passer pour le gentil jumeau pour une fois, à Jill qui serait dévasté en apercevant ce que devient son petit frère. Tu n'imagines même pas Soledad qui ne voudrait plus jamais t'approcher, bien trop fragile. Cet enfant qui vient toujours te voir la nuit pendant l'orage, recherchant une protection fraternel qu'elle ne trouvera plus si tu deviens hors de contrôle. Tu as fait tout ce que tu pouvais pendant des années, mais rien ne peut changer la nature, elle reprendra toujours le dessus quoi qu'il arrive. L'homme en toi voudrait s'excuser, il voudrait s'échapper et ne plus jamais revenir à Exeter, mais il ne peut pas. Il ne pourra jamais.

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lone oak high school, flashback

Tendance à être suffisamment centrée sur elle-même pour ne pas remarquer tout de suite que le garçon se détache lentement de leur étreinte. Trop occupée à s'ancrer dans l'instant présent, recueillir les sensations qui se dispersent sous sa peau, pour être bien certaine de s'en rappeler. Ce moment est réel. Ce moment n'a pas été inventé. C'est elle qui est en train de le tisser, sur le fil de leurs corps emmêlés. Asta et elle, plus exactement. Et ça, personne ne pourra le lui enlever. Larry ne pourra pas le lui enlever. Elle, elle seule qui a pris l'initiative d'embrasser l'adolescent, d'improviser au rythme de l'envie. Elle seule qui assumera s'être unie à un autre, avoir existé dans ses bras. Asta s'en souviendra, elle en est certaine parce qu'elle, en tout cas, n'oubliera pas. Et si Asta s'en rappelle, alors, jamais elle ne disparaîtra. Là est logée l'une des craintes les plus viscérales d'Everdell, et les minutes qui s'égrènent au gré de leur respiration erratique s'affairent à la lui faire oublier. N'a aucune idée de la tournure que vont prendre les choses. Aucune putain d'idée.

Alors, quand Asta s'immobilise, il lui faut sûrement quelques secondes pour comprendre que la danse se mène de manière moins plaisante toute seule. Sans ses mains sur son corps. Ouvre les yeux sur lui, sur la salive qui tisse une écume étrange au bord de ses babines. Encore emportée par l'euphorie du moment, il faut qu'il la repousse purement et simplement pour qu'elle s'éloigne de quelques pas. Titube, à se retenir d'une main contre les casiers, écarquiller les yeux, et froncer les sourcils. « Quoi ? » Le cingle d'un ton mordant, bien qu'elle n'ait aucune envie de connaître les raisons le poussant à rompre l'étreinte aussi brutalement. Se redresse, Nora, la peau encore brûlante, le coeur battant à tout rompre, à n'rien comprendre de ce qui se joue devant ses yeux. Lui semble pourtant qu'il était loin de ne pas apprécier, au départ, et son esprit refuse d'admettre que l'inverse puisse être vraie. « D'accord, alors casse-toi ! » Qu'elle s'écrie, incompréhension rassemblée de manière fébrile sous ses bronches, à extérioriser son désarroi de la meilleure manière qu'elle connaisse. La voix est tremblante, pourtant, mal assurée. Ramasse d'un geste fébrile la serviette égarée, à camoufler son corps nu, resserrer bien fort les pans du coton à s'en écraser la peau. En a les lèvres qui frémissent de manière répétée, totalement déboussolée. S'donnera pas en spectacle, Nora. Va pas aller chialer pour quelques explications, jamais. Est déjà bien trop fière pour ça. Alors, quand Asta prend la direction de la porte, elle s'arrache à sa contemplation, s'accroupit près du banc, tâtonne en dessous. Discerne le petit sachet, enfin, presque victorieuse, à obnubiler son attention sur autre chose comme elle le peut. Pourtant, à sa gauche, Asta chute brutalement et un sursaut l'éloigne instantanément du banc. « Asta ? » Perplexe, à resserrer ses bras sur sa poitrine, quand l'adolescent commence à avoir un comportement franchement bizarre. « Tu craques, putain ? » Commence à s'dire qu'c'est pas elle le problème, dans l'histoire. Presque à s'inquiéter de ce qui peut arriver à l'ami, soudain, elle fait un pas dans sa direction. S'interrompt en l'voyant tourner la clé dans la serrure. Mais ça sert à rien. Ravale les mots, Nora. Dira pas à quel point les clés n'ont aucune utilité quand son don s'occupe de mobiliser les rouages. Là la première chose qui lui vient, instinct éveillé aux cris ayant retenti un peu plus tôt. Y'a quelque chose d'étrangement familier dans la posture d'Asta. Quelque chose qui lui rappelle le laboratoire. Peine pourtant à tout assimiler parce qu'elle n'arrive pas à tout connecter. L'esprit n'veut pas, très clairement. « Asta. » Plus ferme, cette fois, le regard qui commence à s'assombrir en sentant qu'un piège est en train de se refermer sur elle, sans qu'elle n'en percute toutes les subtilités. Jusqu'à ce qu'Asta tourne son visage dans sa direction.

« Putain, » qu'elle souffle, le coeur interrompu sur un battement qu'il ne crache qu'à retardement. En un rien de temps, Asta est déjà sur elle.

Retient d'abord la douleur qui lui cingle le crâne et l'électricité qui décharge tout le long de son dos, au choc contre le casier. Cri de douleur qui s'perd dans le vestiaire, à lever les mains par réflexe, tenter de les planter dans ses épaules pour le tenir à distance.  « Arrête !! » Hurle, désormais, s'égosille en forçant comme elle le peut contre le torse de Blackwell, sonnée par l'impact, la vue brouillée. « Arrête ça tout d'suite putain ! » Les mains frappent à l'aveuglette, se referment en poings, déploient des ongles réinventés griffes. Fait pas l'poids. A compris, Nora. A compris et elle suffoque, là, tout d'suite.  « Asta putain arrête, » Tout c'qui lui échappe dans la panique qui la gagne, à tenter de canaliser ses pensées déphasées. Les voit bien, les crocs qui étincèlent, ses yeux qui changent, aussi. A déjà vu tout ça, avant, mais y'avait du monde pour intervenir. T'es toute seule. « Dégage, dégage, casse-toi ! » Lance des ordres comme autant de suppliques. Peut pas croire qu'ça arrive. Peut pas croire qu'ça s'passe comme ça. Sait pas quoi faire, Nora, quand dans la terreur teintée de colère, ça se met à vibrer dans les casiers. quand tu es en colère, faire bouger les objets devient un besoin viscéral. Suggestion ancrée dans le crâne depuis l'enfance, forcément qu'autour ça s'met à s'agiter, de manière complètement désordonnée, inutile. Doit s'concentrer quand tout ce qu'elle arrive à faire, sur le moment, c'est de lever son genou brutalement vers ce qu'elle convoitait une seconde avant. Le frappe entre les jambes dans toute l'ardeur qui lui reste, à tenter de se faufiler comme elle le peut, s'casser à moitié la gueule, et aller s'planquer derrière une rangée d'casiers. Coincée. Putain d'coincée.

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Quand on observe cette soirée on pourrait se dire que Marc Levy est parti pisser laissant sa chaise à Stephen King, quand le romantisme rencontre l’horreur c’est un peu ce genre de chose que ça donne. L’esprit qui rongé par le mal ne peut reprendre sa place laisse alors le corps guider un instinct primaire refoulé depuis longtemps. Le traumatisme est pourtant plus intense qu’on pourrait le croire, ce n’est pas comme si tu avais une excuse d’agir comme un monstre et de t’en prendre à ta camarade qui ne veut que ton bien, mais tu sais. Il est évident que tu sais à quel point ton cœur est corrompu par un deuil qui ne se fait pas, qui ne pourra jamais se faire. Tu n’es pas mauvais, c’est ce monde qui veut te rendre mauvais. Et doucement il va commencer à y’arriver. Tu pourrais donner ton prénom et même celui de la jeune femme avec un peu de réflexion, ce n’est tout simplement pas nécessaire en cet instant alors que la faim est plus grande que l’humanité qui alimente ton âme. Vous n’allez pas demander aux fourmis dans la rue leurs noms avant de les écraser du pied sans prendre la peine de vous retourner, c’est un peu la même chose. Inutile de se souvenir du nom d’un gibier qui de toute façon dans quelques minutes terminera dans ton estomac, c’est ce que tu penses même s’il est difficile de dire qui est aux commandes. Asta le meilleur sprinter de l’équipe du lycée, celui qui possède l’intelligence et la grandeur d’âme, mais qui dans sa modestie ne se montre pas et n’essaie même pas de renverser le pouvoir installé. Il serait pourtant simple de destituer la brute de l’école, le capitaine et celui qui aime faire du mal aux petits nouveaux, mais ce n’est pas dans ton caractère. Adulte avant l’âge, mort avant d’avoir vécu. L’enfant qui dans l’agonie d’une perte douloureuse ne trouvera plus jamais le réconfort, que se soit dans les yeux de sa famille ou sous la chaleur des étreintes de son amie. Nora n’est pas une mauvaise personne, quoi qu’elle puisse en dire, quoi qu’elle puisse en penser. C’est pour ça que tu aimais autant passer du temps avec elle, lui retourner ses blagues, ses attaques mais aussi ses marques rares d’affection. Tu avais commencé à tisser un lien avec la jeune femme, à te démarquer des autres pour lui montrer combien l’univers peut devenir beau quand on prend le temps de le contempler. Et maintenant, tu veux seulement t’en délecter sans la moindre humanité en espérant qu’en haut il sera possible de te pardonner, à condition qu’une place au paradis soit accessible pour quelqu’un de ton espèce.

« D'accord, alors casse-toi ! » C’est normal de ne pas être contente alors qu’elle était en pleine action prête à s’offrir entièrement à toi, perdant pendant une soirée la notion du temps. Mais tout ne se passe pas comme dans les films et l’héroïne ne termine pas avec le gentil garçon à la fin, du moins elle pourrait terminer dans son estomac. Elle ne comprend pas ce qu’il se passe et pourtant rien n’a jamais été aussi fluide à tes yeux qu’en cet instant, si le monde veut que tu deviennes mauvais, s’il veut te pourrir la vie et t’enlever absolument tout ce que tu aimes jusqu’à te priver de tes rêves. Pourquoi ne pas laisser les choses se faire naturellement et lui pourrir la vie en retour, à croire qu’on ne peut rien faire contre notre destinée. Alors que tu ouvres la gueule pour dévorer la jeune femme, en cet instant particulier, la destinée tu l’emmerdes. « Arrête ça tout d'suite putain ! » Elle fait ce qu’elle peut pour de défendre et survivre, ce qu’elle peut t’ennuyer à ne pas se laisser faire alors qu’il est évident que tu es bien plus fort et rapide qu’elle. Chacun de ses coups te fait mal, mais pas suffisamment pour lâcher prise et libérer cette proie de première qualité qui à la première bouchée, tu le sais changera à jamais ta vision de la gastronomie. Si Philippe Etchebest était un Wendigo, sûrement qu’il prendrait plaisir à cuisiner la belle Nora.

C’est alors que le jeu va trop loin, anéantissant ton amusement pour le reste de la soirée au même moment ou la salle se met à vibrer de l’intérieur et qu’une douleur prend place dans tout ton corps. Elle n’a quand même pas fait ça ?! Tu poses un genou au sol et d’un simple reflex vient essayer de calmer la souffrance entre tes jambes. Le pire coup bas de l’histoire de l’humanité, mais pour survivre qui ne serait pas prêt à tout. « Salope ! » Tu retrouves la parole et pour la première fois de ta vie, prononce ce mot si particulier qui jusqu’à maintenant tabou n’avait jamais trouvé sa place sur tes lippes. Le regard furieux qui ne quitte pas l’obscurité alors qu’en une minute tu retrouves les moyens de te relever et d’oublier un minimum ce qu’il vient de t’arriver. Rien que pour ça, elle ne peut pas s’en sortir vivante, c’est une certitude. Tu passes une main sur le casier à ta gauche pour prendre appuie, mais aussi pour lui indiquer ta position, c’est l’heure de jouer au chasseur et au lapin. « Je suis persuadé que tu es délicieuse. Je te propose un petit jeu, prend moi la clef avant que je ne te prenne ton foie. » Tu poses une main maladroite sur ton front et écoute cette pulsion qui déclenche un rire à s’en glacer le sang. Comme si tu venais de faire la meilleure blague du siècle, plus qu’une heure d’entrainement à l’extérieur mais tu n’as même plus conscience de ça, si l’équipe se pointe tu n’auras qu’à tous les tuer. Ça ne sera pas compliqué, c’est même tout le contraire. Tu ricanes et passe la tête dans une allée de casier en ouvrant d’immenses yeux rouges comme pour surprendre ce que tu convoites. « BOUH ! » Tu attrapes ton menton. C’est raté pour cette fois, personne. Elle est forte pour se cacher et ne plus faire de bruit, mais ça ne t’empêche pas de prendre ton pied. La famille Blackwell ? Asta ? Retrouver l’assassin de tes parents ? Tu n’as plus la moindre idée de toutes ces choses et n’a plus aucun avis sur la question. Qui pourrait imaginer que de laisser ses pulsions prendre le dessus était aussi agréable, tu n’as plus mal pour la première fois depuis bien longtemps. Encore meilleur que le sexe, plus parfait que tout ce qui existe, tu n’imagines même pas ce que tout ça donnera, quand tu gouteras enfin à sa viande. « Je suis désolé. Tu peux sortir maintenant, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça. S’il te plait, pardonne-moi ! » Tu sautes d’un bond sur le dessus des cassiers pour pouvoir observer les alentours avec une meilleure vue d’ensemble. Puis tu hausses les épaules et pousse un rugissement d’impatience, tu commences à vraiment avoir les crocs et ce jeu ne va pas rester drôle bien longtemps, ton humanité n’est plus là mais ton impatience n’a pas disparue. « Je rigole. Je ne suis pas désolé. Et je vais te trouver.. » Tu penches la tête dans une direction, à la recherche du moindre bruit, de la moindre information. Ce n’est qu’une question de temps avant que tu ne puisses t’emparer d’elle.

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Elle essaye de se souvenir, mais force est de constater qu'en situation d'urgence, Nora n'a jamais été foutue de rassembler son sang-froid. Pas nouveau, mais c'est la première fois qu'ça lui semblerait d'une importance cruciale. Incapable de calmer les battements erratiques de son myocarde, le sait, en plus, à quel point ça n'arrange pas son cas. Les perçoit, les pulsations brutales contre lesquelles ses vaisseaux s'écrasent, le tourbillon sanguin qui alimente sa chair, ses muscles, les rendrait deux fois plus appétissants, certainement. En tout cas la menace qu'a laissé planer Four sur elle, au laboratoire, y'a quelques années, après une énième bagarre. Comme à trop s'énerver, Nora lui donnait envie d'la bouffer. C'est à peu près tout ce qui lui revient dans l'immédiat, coincée contre le casier, à se débattre dans une anarchie de gestes frappant au hasard, frappant mal. Espère bien blesser la bête qui ressemble à Asta, qui a les traits d'Asta mais n'est plus Asta. Pas tout à fait, en tout cas. Essaye de les dissocier parce qu'il n'y a que comme ça qu'elle parviendra à asséner des coups efficaces. Besoin d'un détachement glacial qui tarde à venir, a trompé la mort tant de fois qu'la brune reste malgré tout persuadée qu'elle devrait pouvoir s'en sortir. Pas l'genre qu'la peur paralysera trop longtemps, à forcer contre ses os pour aligner des mouvements.

S'échappe immédiatement, profite du temps mort pour aller s'planquer, jouer d'agilité et s'faufiler dans un recoin du vestiaire. Heureusement qu'elle est pieds nus, qu'y'a pas beaucoup de tissu pour se froisser et attirer l'attention, sans doute. Salope, qu'il s'égosille, et un frémissement lui cogne l'échine, resserre ses mâchoires. Pourrait jurer en retour et l'accabler si elle ne venant pas s'bouffer les lèvres pour la fermer. Pas l'meilleur que ça éveille en elle en retour, déjà vexée par l'enchaînement des événements, désormais humiliée, la colère s'agite et c'est à cet émois qu'elle connaît bien mieux que les autres qu'elle tente de s'accrocher. Et alors, elle tente de se rappeler. La manière de s'attarder sur le moindre bruissement quand elle se planquait dans les couloirs aseptisés, pour ne pas rejoindre la salle blanche. Comme ses pas et ceux de Larry, dans les allées, pouvaient se chorégraphier dans une danse visant à ne jamais les laisser se rencontrer. Le nombre de fois où, pour faire le mur, c'est du haut de sa fenêtre qu'elle s'est faufilée à l'extérieur pour rejoindre la chambre d'Andy, dans la bâtisse voisine. L'entend, le martèlement métallique et dans un naturel étrange, les pas se font feutrés, et elle suit son instinct, Nora. Celui qui, de manière fascinante pour les laborantins, la mènera toujours loin des bras de la faucheuse.

Délicieuse, ça cisaille les tympans et s'écoule lentement le long de ses vertèbres. Le mot lui semble intolérable et ses entrailles se tordent à cette seule évocation, à mesure qu'elle tente de se mouvoir avec discrétion, au rire qui éclate. Profite de cet instant d'hilarité pour quitter sa planque et aller se cloîtrer un peu plus loin, à mesure que son épiderme se hérisse. Sueur froide d'entendre Asta sans l'entendre, pour de vrai, c'est pas lui, c'est ce que dit Nora en s'immobilisant à nouveau. Deux rangées de casiers derrière elle, sur la droite. Cartographie la pièce mentalement, les paumes moites, le coeur battant, à se faufiler comme elle le peut, se raidir davantage lorsque la bête semble encline à moduler sa voix. Connaît ça, Nora, pour avoir entendu celle de Four passer par mille émotions à la fois, dans les périodes de famine, mais ça ne manque pas de glisser un nouvel élan d'effroi sous sa peau. S'demande dans quelle mesure l'ami se retrouve conscient et impuissant, à s'dire que, peut-être, vaudrait même mieux qu'il n'observe rien de cette scène, et ne s'en rappelle pas. Vague soupçon d'empathie qui s'estompe dès que la danse reprend, qu'elle se rapproche comme elle le peut de la sortie, à calculer le moindre geste, le moindre pas. Répertorie mentalement tout ce qui se trouve dans le vestiaire. D'une crosse de hockey à une paire de lunettes de plongée, de serviettes et vêtements entassés, d'une bombe de déodorant qu'elle chope à la main à défaut de mieux.

Asta s'est élancé à nouveau et elle s'est arrêtée. L'échine bien inscrite contre les derniers casiers avant d'emprunter le chemin inverse, si proche du but et voilà que ça s'interrompt brusquement. Lentement, après une bonne minute au moins, la tête s'incline pour distinguer l'allée qui s'aligne, bordée des différentes rangées de casiers. Peut l'apercevoir, la paire de baskets dans l'un des coins. Quand tu es en colère... Inspire lentement, la brune, à jeter un nouveau coup d'oeil à la porte du vestiaire, avant de reporter toute son attention sur les chaussures. ... faire bouger les objets devient un besoin viscéral. Les voit frémir, les lacets, d'abord, et puis, les semelles qui glissent dans un crissement sur le plancher. Jusqu'à ce qu'elles ne s'élancent franchement au fond du vestiaire, près des douches, dans un coup sourd. Asta va bouger. C'est c'qu'elle se dit, ce dont elle se persuade, à n'pas avoir le temps de s'attarder. Et c'est à pas de loup qu'elle prend la direction de la porte, une main sur la poignée, la seconde paume écrasée sur la serrure. Attend qu'ça cède, sous ses doigts, qu'le mécanisme abdique, parce que ce n'serait pas la première fois qu'elle y parviendrait. Se concentre tant et si bien, Nora, qu'y'a pas vraiment d'place pour le reste, lorsque ça grince entre les rouages, que le déclic retentit, la porte s'ouvre à la volée sans la moindre discrétion, battant percutant le mur, alors qu'elle s'élance à toutes jambes dans le couloir, une main accrochée à sa serviette.

le dé:



Dernière édition par Nora Everdell le Dim 20 Déc - 19:22, édité 3 fois
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Le pouvoir de l’instant présent qui s’écoule sans la moindre perception d’un moment qui ne pourra plus se montrer et qui pourtant ne quittera plus ton esprit. Tu vas rêver plusieurs nuits pendant des années, des cauchemars qu’il ne sera pas simple d’effacer de ta tête. Le poids d’un geste qui pourrait prendre la vie d’une jeune femme qui ne mérite pas tout ce qui lui arrive, même fleur qui après cette soirée ne pourra plus te regarder comme un humain que tu n’es plus depuis longtemps. Elle ne voudra sûrement plus croiser ton regard, prendre le temps de te parler ou de s’intéresser à ce qui est si spécial chez toi. Car c’est à partir de demain que tu seras seul jusqu’à la fin de tes jours, si seulement elle ne va pas raconter ce qu’elle vient de vivre, dans le meilleur des cas tu pourras t’enfuir et vivre loin de toute civilisation pour l’éternité. Dans le pire des cas, elle te détestera. Ce n’était déjà pas simple de trouver des amis, des personnes loyales pouvant faire le mur en plein milieu de la nuit pour venir t’aider, contourner les valeurs pour montrer combien l’amitié peut être précieuse. Si tu n’avais pas été un monstre, si tu n’avais pas déjà abandonné pour une vie plus simple, pour une faim que tu pensais pouvoir contrôler. C’est pour cette raison que tu déambules entre les casiers à la recherche du meilleur repas de ta vie, celui qui pourrait te changer à tout jamais. Un sourire qui ne te ressemble pas, des grondements que tu ne pourrais même pas reproduire si on te le demandait et une assurance que ta propre famille ne pourrait reconnaitre. La douleur de l’instant, la souffrance par-delà le monde des vivants. Elle te suivra jusqu’en enfer.

« Dépêche-toi de sortir ! » Tu commences à perdre patience, ce n’est plus drôle d’attendre qu’elle vienne directement entre tes crocs, simple pensée qui réchauffe l’intégralité de ton corps. Comment avant de passer à table, cette sensation que rien d’autre n’a d’importance et qu’une fois le ventre rempli tu pourras enfin reprendre ta petite vie sans que rien ne change. Ce n’est pas si simple, personne ne pourrait se rendre compte dans l’immédiat que tu commets une grosse erreur sans même en être témoin. C’est le moment qu’elle saisi pour courir à toutes jambes jusqu’à la porte, barricade qu’elle arrive à franchir alors que tu laisses la surprise te faire perdre de précieuses secondes. Une main vient vérifier dans la poche que la clef s’y trouve toujours, ce qui est le cas te laissant absolument sans voix, c’était pourtant la seule solution pour passer. Tu essaies de combattre ta curiosité et t’actives pour rattraper la jeune femme qui commence à prendre de l’avance, le pire scénario possible. Tu arrives dans le couloir et regarde au loin, elle arrive pratiquement à la fin du tunnel et franchis une porte qui mène au bureau du coach, en plein entrainement et donc absent.

Plus le temps de réfléchir, il faut simplement arriver à temps et ne pas perdre sa trace au risque de ne plus jamais revoir ta famille, de ne plus jamais rentrer à la maison et de terminer comme une vulgaire bête sauvage. Ce n’est plus la faim qui t’anime, mais cet instinct de survie qui te guide et veut te maintenir en vie. Comme un animal pris au piège qui n’a plus rien à perdre et veut tenter le tout pour le tout au risque d’y laisser des ailes. Tu donnes un coup de pied dans la porte et pénètre dans la salle en sueur, canines à l’affut alors que tu balayes du regard la moindre parcelle de l’espace. « Putain ! » Tout est en place et alors que tu cherches à te rassurer, la fenêtre est grande ouverte et donne sur l’échappatoire qu’elle voulait trouver. Elle s’est enfuie. Tu fracasses ton poing sur le mur et pousse un cri de douleur, la force d’un Wendigo n’excuse pas la bêtise humaine et alors que du sang coule de ta main meurtris, tu tombes au sol. C’est terminé. Elle va trouver un adulte, peut-être pire alors qu’elle peut aller directement voir la police, ils vont venir te prendre et t’enfermer. Pratiquer des milliers d’expériences sur toi jusqu’à ce que tu ne puisses plus bouger, tu vas terminer comme ta mère. Contre le mur, le regard vide. La vie ayant quitté ton enveloppe charnelle. La fin de tout.

Tu attrapes ton front et commence à doucement te balancer d’avant en arrière pour trouver une solution alors que ton esprit se concentre sur l’avenir, la faim laisse place à la frayeur et rapidement devient de l’angoisse. Tu prends le contrôle de ton âme et revient à toi au même moment ou les larmes en conséquence viennent se mêler à ton désarroi. En quelques minutes tu viens de perdre ton identité, ta famille, toute ta vie et une amie précieuse. Sans que tu puisses le comprendre tout de suite, en cet instant une étincelle de vie montre son visage et commence à prendre soin de toi dans la lumière. Comme l’ange gardien, il se pose sur ton épaule et créer un serment inviolable, une promesse que tu ne pourras plus jamais transgresser. Asta Blackwell, 17ans, jure sur tout ce qu’il a de plus cher, qu’il ne fera plus souffrir qui que se soit et donnera sa vie au service des autres. ad vitam aeternam.

FIN

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