Revenir en haut Aller en bas


AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Partagez
 

 It takes two to make a quarrel. pv larry calloway

Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway Empty

Ce n’est pas la période idéale pour s’amuser et profiter pleinement de cette situation privilégiée à laquelle tu touches depuis maintenant plusieurs belles années. Tu n’as que ta progéniture à l’esprit devant une injustice qui ne devrait même pas se montrer dans cette famille déjà si particulière. Il est question du jouvenceau et rien que pour cette raison tu ne pourras jamais admettre qu’il a véritablement besoin d’une aide extérieure. Prête à tout pour t’enfermer dans le plus sombre déni à la recherche d’une épaule sur laquelle te confier, ce n’est pas celle de Larry qui pourrait faire l’affaire. La communication ce n’est pas son fort et l’empathie sa plus grande qualité, même avec toi. Tu ne pourrais pas savoir ce qu’il se passe dans sa tête si tu n’avais pas ce don si particulier de pouvoir lire dans l’esprit des autres. Même si tu n'as plus le droit de le faire depuis longtemps et le plus souvent respecte cette décision. En échange, il n'utilise pas son don sur toi. Ce qui reste aussi simple que de boire et de dormir reste un véritable mystère pour autrui qui avec le temps n’a plus eu aucune information sur cette capacité. Conserver le secret pour mieux l’utiliser, c’est une idée de ta mère. Tu as déjà regardé dans les dossiers et passer plus coup de téléphone mais rien ne fonctionne, personne ne peut le faire sortir même avec l’avis d’un professionnel. Le rapprochement est vite fait et ton jugement de médecin pourrait mettre en doute la décision d’un juge. C’est évident qu’il s’agit de ça, mais ce n’est pas toi qui vas admettre ton erreur, femme qui pourrait vendre son âme au diable pour son enfant, son trésor. Tu n’avais jamais vraiment vécu avant sa naissance, comme si l’avoir pour la première fois dans tes bras était le commencement de ta véritable existence. L’humanité qui pointe le bout de son nez sous les traits d’un ange, l’amour d’une mère qui traversera les époques.

Ton mari te donne rendez-vous à 21 heure précise dans votre restaurant préféré, un établissement réputé qui ne manque pas d’accueillir chacune de votre visite avec pleins de petites attentions absolument délicieuses. Pour l’occasion tu enfiles la plus belle des robes et des bijoux offerts par Larry quand il avait besoin de se faire pardonner. Souvent. Tu as de quoi penser à autre chose le temps d’une soirée alors qu’il n’est au courant de rien. Tu chercheras une nouvelle solution demain, après un bon repas et une bonne nuit de sommeil. Tu arrives en avance, le vent qui caresse ton visage alors que le manteau sur les épaules t’aide à supporter la soirée qui s’annonce. Tu n’as pas beaucoup de marche à faire de toute façon de la voiture jusqu’au restaurant alors que le voiturier attrape les clefs. Tu passes les portes et d’un mouvement du menton vient saluer le serveur qui s’occupera de vous pour la soirée, toujours le même. Il faut croire qu’on met le meilleur sur le coup quand il est question de s’occuper des gros clients. « Madame Calloway. Si vous voulez bien me suivre. » Pas besoin de se présenter ici, ce n’est pas souvent que tu as le droit à ce genre de cinéma, mais il faut avouer que tu aimes ça. Ce n’est pas la même chose que dans ton bureau à l’asile et de l’armée de patients qu’il faut aider à ne pas perdre la tête. Ce n’est pas simple tous les jours, vous n’avez clairement pas assez d’effectif. « Après vous. » Il retire la chaise et te laisse t’installer confortablement à la table qui se trouve être celle qui offre la meilleure vue. Il attrape le manteau et tu n’as plus qu’à attendre l’arrivé de ton mari. « Merci. » La main qui se pose et passe doucement sur la nappe en reconnaissant le style Jacquard, une des meilleures sur le marché. Il ne faut pas faire tomber du vin sur ce genre de chef d’œuvre au risque d’y laisser quelques ailes et de repartir avec une dette sur les bras. Même si ce n’est pas le cas de tout le monde. Tu tapotes alors sur celle-ci et regarde ta montre au même moment qu’il se décide à arriver. 21h passées. Il va lui falloir une très bonne excuse. « Tu as trente-deux secondes de retard. » Lui offrant un doux et magnifique sourire qui ne peut que mettre tes pommettes en valeur et faire ressortir ton maquillage. Ce n’est pas souvent que tu prends le temps de te faire belle, il vaudrait mieux pour lui qu’il s’en rende compte s’il ne veut pas déclencher une tempête.

Tu es contente d’être là même si de toute évidence les choses pourraient aller mieux, mais tu ne peux pas enlever le fait qu’il sait faire des efforts et que votre couple n’a rien à envier aux autres de part son histoire et son habitude à persister après toutes ces années. Non sans une coupure qu’il est impossible de regretter encore aujourd’hui, tu le sais mieux que personne mais il ne faut pas regretter le passé. Un mince rictus au coin des lèvres alors qu’il s’installe, tu n’as pas pour idée de passer une mauvaise soirée, c’est même l’occasion parfaite pour se retrouver un minimum et alimenter la flamme qui n’avait de cesse d’être ardente durant votre adolescence. « Bon anniversaire, mon amour. »

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway Empty


And I'm down on my hands and knees, Begging you please, baby, show me your world. ☾☾☾ L’écrin est dissimulé dans la poche de son manteau. Inlassablement, ses doigts y reviennent ponctuellement, le tâtent au travers du tissu, silencieusement anxieux – à moins qu’il n’en soit pas lui-même conscient – de le voir disparaître lorsqu’il ne le touche pas. La glace de ses yeux est attendrie, lorsqu’il en surprend le reflet dans le rétroviseur, bien que son visage ne soit en rien à l’affût du moindre frémissement. Tranquille, comme à son habitude. Affable ou absent, pour les moins érudits. Songeur, véritablement, à vouloir appréhender la soirée à venir de la meilleure des manières. Plus facile de prétendre que tout va bien lorsque les apparences sont maintenues, l’opulence en étendard, tandis que le cœur est contracté dans sa cage. Nuits qui s’allongent, nuits sans sommeil, heures passées à penser à Romeo. Prunelles souvent rivées vers le plafond, à se demander finalement – suis-je un père, ou ne suis-je qu’une farce ? L’homme enfonce ses dents dans la peau tendre de l’intérieur de sa joue, douleur qui lui permet de réprimer ce qui afflue derrière ses yeux, ce qui tape, ce qui fait mal, sans qu’il ne parvienne toutefois à exprimer.

Larry Calloway a garé sa voiture, a touché sa poche, s’est extirpé du véhicule, a retouché sa poche, a claqué la portière – avant de toucher, une nouvelle fois, sa poche. Il faudrait que tu arrêtes, maintenant. Si seulement ses suggestions fonctionnaient sur ce qui se trame derrière la peau de son front, au-delà des os et du sang. Fort d’une volonté si particulière, pourtant, ses ongles s’enfoncent dans le creux de ses paumes, y laissent des demi-lunes rougeâtres.

Profitant des deux minutes de marche qu’il lui faut parcourir jusqu’au restaurant, Larry glisse l’embout d’une clope entre ses lippes pincées, qu’il allume de son briquet, main tendue afin de protéger le bout incandescent du vent. La fumée glisse le long de sa langue, jusqu’à la naissance de sa gorge. Aussitôt, ses pensées se rétractent et c’est l’absence de nervosité qui enlace ses moindres mouvements. S’il n’a toujours considéré la cigarette que comme un ajout intéressant à un événement social, le voilà qui se surprend à fumer seul de plus en plus souvent. A s’en allumer une après qu’Ismaël lui ait annoncé les nouvelles conditions de vie de Romeo, à tirer une latte dans le jardin après que Nora se soit manifestée en utilisant son numéro privé, à s’enfumer les poumons dans un réflexe salvateur, afin de lâcher prise. L’entreprise fonctionne mais, malgré tout, cela ne lui convient pas. Il ne s’agit plus d’un plaisir évasif, mais d’un besoin qui commence lentement, vicieusement, à étendre ses valves à travers son corps.

En arrivant aux abords du restaurant, Larry propulse la cigarette dans le caniveau, la langue ankylosée – mais infiniment plus détendu que quelques instants plus tôt. Il retire les clefs de sa voiture de sa poche, et tend le trousseau au voiturier en lui indiquant où la voiture a été laissée, à quelques mètres de là, en double-file. Ne s’accommode plus depuis longtemps d’éventuelles politesses. C’est en arborant l’ombre d’un sourire que Larry se détourne du pauvre garçon, avant de franchir le pas de la porte ; aussitôt, une bouffée de chaleur s’engouffre contre la peau de sa gorge et le col de sa chemise. L’accueil est immédiat. « Monsieur Calloway, je vous en prie. » L’interpellé acquiesce, à la vue du serveur qui a l’habitude de s’occuper de sa table, lorsqu’il s’y rend. Larry emboîte le pas au garçon, traversant la pièce joliment illuminée, mais de manière tout-à-fait intime. En arrivant au niveau de la table, le serveur tire la chaise, attendant que Calloway prenne place après s’être dévêtu (écrin qu’il passe de la poche du manteau à la poche interne de sa veste de costume), avant de disparaître, les bras chargés de son long manteau noir. Discrétion est aussi le mot d’ordre d’aisance. « Effectivement, » Répond-il au commentaire d’Agate, avant que ses paupières ne se plissent, faussement dubitatif. « à moins que ta montre n’ait trente-deux secondes de retard. »

Il se permet de la regarder, enfin, à remarquer les bijoux qu’il lui a offerts, et le maquillage soigné. Si les émois ne sont plus juvéniles, ou marqués par une passion tout-à-fait impétueuse, à l’instar des deux adolescents qu’ils ont un jour été, Larry sent son cœur se pincer, beauté qu’il se sent chanceux d’avoir saisie à son retour.

« Bon anniversaire. » Ses lippes s’étirent en un très rare sourire. « Toutes ces années ont filé, » il a vu énormément de choses changer à Exeter – en commençant notamment par ce restaurant qui n’existait pas quinze ans plus tôt, certain qu’il s’agissait d’une station-service, « et tu es toujours aussi magnifique. » Se sent un peu gauche, malgré ces mots choisis avec soin – il y croit, au moins est-ce cela qui importe. Du revers de sa veste qu'il extirpe alors l'écrin qu'il avait tenu caché jusque là, mais il n'y tient plus; pose la boîte sur la table, et un éclat malicieux s'anime dans le fond de ses yeux. « Tu peux l'ouvrir maintenant, mais je te suggère d'attendre. » Ne dit-on pas que rien n'est plus délicieux que l'attente de ce qui paraît inéluctable ?



code by solosands, icons by ethereal.



Dernière édition par Larry Calloway le Mer 17 Fév - 19:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway Empty

« à moins que ta montre n’ait trente-deux secondes de retard. » Un éclair prend possession de tes iris au même moment ou la tempête commence à montrer que le temps ne va pas s’améliorer ce soir. Tu lèves ton poignet et le secoue rapidement avant de l’avancer en évidence dans sa direction en prenant un air offusqué. « Tu insinues que ce que tu m’offres ne fonctionne pas ? » Comme cette même montre qui te permet d’être à l’heure à votre rendez-vous, toujours les bons mots pour ne pas perdre à ce jeu de celui qui donnera la dernière réplique. Une habitude pour vous deux, comme un rituel qu’il ne faut surtout pas venir déranger sous peine de terminer dans le coffre et dans le journal le lendemain même. Une embrouille de couple, c’est sacré. « Bon anniversaire. » ton regard se fait plus tendre alors que tu laisses tes mains se poser délicatement sur la table, ce n’est pas la peine d’être tout le temps sur tes gardes et de ne jamais profiter de ce qui s’offre à toi.  « Toutes ces années ont filé, » C’est vrai, tu ne montres rien et pourtant le poids des années rentre en conflit avec cette envie de ne pas regarder en arrière. Tu n’avais pas autant de problème et même si la vie n’avait rien de simple tu pouvais compter sur beaucoup plus de proches, le cœur authentique qui ne demande rien quand le besoin d’une aide précieuse se montre à ta porte. Ce n’est pas simple d’avoir des enfants, une responsabilité en plus qui t’empêche le plus souvent de fermer l’œil. « C’est vrai. » L’époque qui pouvait faire de cet homme un vrai mâle, quand il posait sur toi des mains pleines d’assurances mélangé au plus grand des vices. L’idée de terminer dans une ruelle, de ne même pas retirer vos vêtements et d’étouffer d’une main sur vos lippes le son d’un plaisir impossible à retrouver aujourd’hui. Personne ne pourrait imaginer quel genre de femme tu étais, au point de laisser une mère inquiète dont un milliard d’excuses ne pourrait suffire à complétement te faire pardonner.

« et tu es toujours aussi magnifique. » Les pommettes roses tu prends quand même le temps de te redresser sur la chaise pour chercher les mots, mains maladroites cherchant une issue pour se rattraper. Paroles rares, mais d’une valeur inestimable. « Merci. » Ce n’est pas que tu perds la parole, que tu as peur d’admettre ce que tu ressens et que tu ne crois en rien, mais seulement tu voudrais que le temps puisse te donner cette gloire passée. Lui montrer que cette femme qu’il connaissait se trouve devant lui et qu’elle n’a rien perdue de sa fougue, de sa chaleur même si son cœur meurtri ne pourra jamais s’en remettre. Les douleurs qui ne peuvent se soigner, dont le secret n’est pas encore élucidé alors que tu sais mieux que personne ce qu’on peut vivre quand l’amour se montre de plusieurs côtés. Tu passes alors pour la pire des garces, incapables de garder un minimum de dignité, de gloire. Alors tu commences à te faner, perdre l’odeur de l’unique et de l’éternel. Pourtant, ton âme demeure intacte, prête à aimer à nouveau. Et pourquoi pas l’homme avec toi, peut-être que c’est déjà le cas, mais comment le savoir. Impossible.

Il pose le cadeau et te demande un peu à sa manière de conserver le secret, alors tu passes les doigts sur la boite et commence à t’imaginer des milliers de possibilités alors que le monde t’appartient en cet instant. Innocente et naïve tu pousses la boite sur le bord de la table et penche le visage en direction de Larry. « Il ne me reste plus qu’à attendre le bon moment alors. » Un nouveau sourire, plus sincère que le dernier, moins que le prochain. Il prend place rapidement alors que votre serveur s’avance pour prendre la commande des apéritifs, un moment parfait pour un peu de fantaisie. « Vous savez faire un Purple Street ? » Tu hausses les épaules et observe l’homme en hochant la tête, continuant la tirade avant même qu’il ne réponde. « Non, vous ne savez pas faire. » La dernière fois c’était un véritable calvaire, on ne peut pas obtenir une boisson parfaite avec si peu d’informations. On ne peut pas se contenter de mélanger des ingrédients, ça ne marche pas avec Agate Calloway. « On verse la vodka dans le jus de goyave, pas le contraire. Puis du jus de citron, pas de sirop. La même chose pour la fraise. Pas trop. Tu filtres. Deux glaçons et tu ajoutes l’eau gazeuse seulement à la fin. Ça sera parfait, mon grand. » Tu clignes rapidement des yeux et reprend ton souffle en replaçant ton bracelet de ton mieux, tu es du genre à aimer que tout soit fait dans l’ordre et de la meilleure façon. Pas de place pour l’imperfection. « Tu veux quoi ? » Phrase en direction du mari qui sûrement habitué à ta petite scène attendait seulement que se soit terminé pour commander sa boisson, preuve qui connait parfaitement la femme que tu es et qu’il s’en contente amplement. Alors que le serveur part en direction des cuisines tu approches une main et t’empare de celle de ton mari pour caresser sa paume délicatement. « Ton cadeau t’attend à la maison. »

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway Empty


And I'm down on my hands and knees, Begging you please, baby, show me your world. ☾☾☾ Agate – ancrée dans ses souvenirs, douces réminiscences contre lesquelles il se repose quotidiennement, et se surprenant à enivrer son présent. Beaucoup d’obstacles, c’est ce qui secoue l'ombre de ses yeux alors que les regards se dérobent, des difficultés supposément insurmontables, mais qui ne l’ont jamais été, que Larry n’échangerait pour rien au monde. Etrange, sans doute, de le voir tant énamouré, lui qui a toujours peiné à se lier à ses propres enfants – ne s’est jamais senti sentimental à l’excès, mais force est de constater que son comportement est sensiblement différent à l’égard d’Agate qu’en s’adressant à sa chair. Un écart notable, qu’il redoute autant qu’il appréhende ; pour autant, la culpabilité gratte à peine la surface de son intégrité qu’elle est effacée d’un battement de cils, d’entre lesquels ses prunelles s’aiguisent, regard agrippant la montre (son cadeau, bien entendu) qu’Agate brandit. « D’accord, d’accord. Je m’avoue vaincu. » La voix est égale ; aucunement taquine, alors que l’on pourrait le croire joueur. Il n’en est rien. Les faits sont les faits. La vérité est grossièrement soulignée, et c’est en courbant l’échine qu’il accepte la fatalité de ses propres erreurs (même s’il ne s’agit que de trente-deux secondes de retard).

Calloway préfère dévier du sujet initial, se contentant de célébrer sa femme ; leur mariage ; ce qu’il devrait faire plus souvent sans doute. Comme avant – comme au tout début. Larry n’a toutefois plus le temps libre, et surtout l’insouciance insolente, de sa prime jeunesse, l’époque céleste des émois naissants, des baisers volés et d’Exeter qui leur appartenait. S’il aime Agate, si l’amour est viscéral – et reste inscrit dans ses veines, malgré le temps passé, malgré les éloignements ponctuels, et s’il ne s’en cache pas, le scientifique n’est plus ce qu’il a un jour été. La maturité a éborgné l’indolence adolescente, et les responsabilités ont accablé chaque bribe de liberté qu’il avait encore jusqu’au départ d’Agate au bras de ce connard, Romeo sous le nombril ; et Larry laissé pour compte, adoptant une posture faussement détachée, malgré le cœur malmené. Mais l’amour est une question de chimie et d’hormones ; ni plus, ni moins. En la retrouvant, les deux anciens amants avaient bien changé. Pourtant, Larry a toujours aimé Agate ; avant, aujourd’hui et demain. A chaque phase de leur existence, qu’elle soit commune ou non.  

Larry a grandi, a changé.
Et le changement est synonyme d’évolution.

Ainsi, Larry est probablement insensible à ce qu’Agate peut ressentir au quotidien. L’imagine heureuse, si elle ne mentionne aucun chagrin. La pense comblée, si elle ne parle d’aucune frustration. Calloway aime la clarté, l’authenticité dans la chambrée, et la possibilité d’échanger. Si Agate ne lui exprime rien dont il devrait s’inquiéter, alors il conserve toute nouvelle susceptible de la faire vriller cloîtrée derrière ses lèvres pincées.

Après lui avoir glissé la petite boîte (contenant un claddagh, directement importé d’Irlande – puisque Larry aime faire les choses en grand, et bien), le scientifique déplie sa serviette blanche et en drape ses cuisses d’un geste assuré, tandis qu’Agate prend le serveur à part, se plaisant certainement à lui expliquer son métier – comme elle le fait d’habitude si bien. La situation prête à sourire, et c’est à la commissure que sa bouche frémit. « Un whisky sour, » ne fera pas l’affront de détailler le processus ; qu’il ne connait pas d’ailleurs sur le bout des doigts, lui qui préfère habituellement son whisky sec, « s’il vous plaît. » Le serveur acquiesce et se détourne de leur table, rejoignant les cuisines au pas de course, démarque que Larry suit des yeux avant de les détourner vers le visage pomponné de son épouse. Elle vient s’accrocher à l’une de ses mains, dont elle caresse doucement la paume et, après quelques minutes de latence, Larry referme ses doigts autour des siens. Un éclat éclaire son regard, alors qu’il détaille avec application le dénivelé de son cou, la naissance de ses épaules, avant de revenir à la teinte de ses pommettes.

Apprécie la perspective de finir la soirée d’une manière à laquelle il peut songer, les idées détonant à travers l’impassibilité de ses traits. « Je ne suis pas certain de pouvoir attendre. » Il le dit – pour la forme. Il a toujours su attendre, fesses vissées sur une chaise et doigts joints, regard fixe. A toujours su attendre, et Agate le sait certainement. Fourbe, à prétendre l’impatience. A moins qu’il ne fasse fausse route – et puis, les vannes lâchent, et les paroles se déversent, l’étrangleraient presque s’il n’était pas tant habitué à calmer le flot des mots inutiles. « Ismaël m’a rendu visite aujourd’hui, à propos de Romeo. » Il relève un regard appuyé. Interrogatif aussi, penchant légèrement la tête sur le côté, fixant Agate et relâchant sa prise d’autour ses phalanges, avant de se dégourdir les bras.


code by solosands, icons by ethereal.



Dernière édition par Larry Calloway le Mer 17 Fév - 19:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway Empty

C’est une petite victoire, mais suffisante pour maintenir un mince sourire au moment ou il prend place, tu aimes quand il te donne raison. Qu’est ce que tu peux aimer ça. Une petite chose qui fait grandir une joie profonde le long de ton corps, comme si tu avais une énergie nouvelle parcourant ton organisme. La force de pouvoir tout surmonter. Voir la personne qu’on aime se séparer de nous, c’est sûrement douloureux et même s’il est seulement question d’attachement, l’amour vient se mêler le plus souvent à toutes ces émotions. Dissimulant le vrai et le faux dans une multitude de questions restant sans réponses encore aujourd’hui. Comme toi. Comme lui. Tu prends un nouveau départ, enceinte et pleine de rêves avec un homme qui était destiné à te faire vivre la même douleur que Larry avait éprouvé il y’a quelques années. La balance de la justice, un retour fracassant à la réalité qui en silence vient remettre les morceaux du puzzle en place. C’est souvent comme ça, la vie. L’attachement, rien de plus. C’est quand tu reviens après tout ce temps, que tu tombes à nouveau dans les bras de cet homme qui ne prend pas le temps de la réflexion et pardonne dans l’instant. Il accepte l’enfant, il tolère l’absence et les erreurs d’une femme cherchant seulement le bon chemin dans lequel se faufiler. Sombre et intimidant. Celui que tu as décidé de prendre après tout ce temps, comme s’il était le seul chemin possible à offrant à ton cœur l’immense chance de te détacher de l’attachement et de frôler l’amour du bout des doigts. L’érafler pendant un instant, le saisir le temps d’une vie. Cette question ne se pose plus dans ton esprit, maintenant il est certain que tu termineras ton existence avec le même homme.

Vous commandez et l’ambiance se fait plus tendre, non par le silence, mais par une aura invisible qui entoure l’espace quelque minute et créer une bulle protectrice que personne ne pourra venir briser. Larry est plus aimable que toi pour ce qui est de commander, il faut dire qu’à ce prix-là, il faut savoir préparer un cocktail correctement. C’est un minimum. Tu ne dis pas un seul mot depuis quelques minutes, comme si tu attendais qu’une chose arrive, sans même savoir quoi. Tu savais qu’en restant dans l’attente, l’homme en face devant toi trouverai toujours le moyen de te sortir de ta monotonie pour venir te surprendre. C’est souvent le cas, avec lui. Comme un magicien il montre ce qu’il sait faire dans une main pendant que l’autre main prépare le réel tour qui fera lâcher à tout le monde des cris ébahis. Un sorcier. Et tu es son assistante, assez belle pour faire oublier aux spectateurs pourquoi ils sont là. Tu louches légèrement sur la petite boite et en faisant mine d’hésiter tu attrapes son contenu pour commencer à l’ouvrir, toute excité qu’il pense à te faire un autre cadeau. Tu aimeras toujours ce genre d’attention de sa part. « J’espère que c’était cher. » Mince rictus, pour lui faire comprendre que si ton amour s’achète, il va falloir hypothéquer la maison. Une taquinerie qu’il comprendra, depuis le temps.  

Tu ouvres la boîte et pousse comme un cri que tu étouffes avec ta main en vérifiant que personne ne te prend pour une folle dans le restaurant, ça ne serait pas la première fois. « T’es un grand malade, Calloway. » Tu rigoles et fait glisser le bijou pour qu’il puisse s’imprégner de ton doigt avant de lever la main dans sa direction, comme pour avoir son avis. « Magnifique non ? » Un sourire plein d’innocence, tu penches le visage sur le côté et plisse les yeux en le fixant un moment. Une façon de lui dire merci, de lui faire comprendre qu’il touche juste à chaque fois qu’il veut te faire plaisir. Il est très fort dans le domaine.

« Je ne suis pas certain de pouvoir attendre. » Tu passes la main sur la table jusqu’à arriver à ta propre assiette en dansant presque des épaules, tu aimes savoir qu’il te désir encore, malgré les années. « Je te laisserai me l’enlever, si t’es sage. » Tu glisses main sur la bretelle de ta robe et la soulève légèrement pour faire claquer doucement le tissu contre ton épaule. Un petit clin d’œil, baignant dans la malice et le vice. Seulement s’il est sage. « Ismaël m’a rendu visite aujourd’hui, à propos de Romeo. » Tu ne regardes même pas le serveur qui pose vos commandes sur la table et attrape ton verre sans perdre Larry du regard. S’il veut être sage, ça commence mal, tu n’es pas en très bon terme avec Ismaël en ce moment, à cause de sa décision concernant ton fils. Ton unique enfant. « Et ? » En trempant tes lèvres sur le bord du verre pour venir constater de la réussite de la préparation, c’est un sans-faute. Pourtant la conversation qui s’installe, lui donne un gout amer. Le gout de la méfiance. Donc, maintenant Larry est au courant. « Tu devrais mieux éduquer ton fils. » Ton verre se pose sur la table et tu prends le temps de maintenir ton menton d’une main, l’autre qui commence à dessiner des cercles dans l’air. « Il prend des décisions sans venir m’en parler, des décisions sur mon enfant. » dernier mot prononcé avec conviction, comme s’il était à toi et seulement à toi. Comme si Ismaël n’avait jamais eu son mot à dire. Tu montres à Larry que tu sais, avant qu’il ne t’en parle vraiment, pour lui laisser une chance encore d’être de ton côté. Un point pour lui concernant le bijou, un point de l'autre côté concernant l'initiative d'Ismael. Egalité. Balle au centre.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway Empty


And I'm down on my hands and knees, Begging you please, baby, show me your world. ☾☾☾ D’un geste fébrile, son épouse s’empare de la petite boîte que Larry a précédemment glissé sur la table. Ses lèvres s’étirent un sourire tendre, à sa taquinerie, ses yeux suivant le moindre de ses mouvements – avec une ferveur telle qu’il en oublierait probablement jusqu’à son nom. Plus que l’amour sans doute, une idéalisation qui ne se fissure jamais vraiment, malgré le poids des années. La bague découverte, soulignée d’un glapissement, maintenant au doigt d’Agate qu’elle lui montre fièrement, phalanges écartées. « Je n’en attendais pas moins d’une bague à ton doigt. » Plus tendre qu’il ne l’a jamais été – ces mots glissent, éclatent, comme s’ils ne lui appartenaient pas. Et pourtant, il est celui qui les prononce ; celui qui les pense. Puis vient la lacération ponctuelle dans le creux de son abdomen, aux prémices d’un engouement qui ne tardera pas à atteindre son apogée plus tard dans la soirée, dans l’attente de ce moment alors qu’elle se joue de lui et de son imagination. Ses fossettes se creusent, se perdant dans une contemplation qui se voudrait presque religieuse. Pourtant, au milieu des méandres de cette vigueur retrouvée, ses deux fils ébranlent sa perception de ce que devrait être un bon moment.

Evoquer Ismaël et Romeo lui semble nécessaire – bien que le moment ne soit certainement pas le plus opportun, lorsque le serveur se matérialise à leur table, déposant les verres devant chaque entité. Harponnant son mari du regard, Agate réagit à son commentaire, d’un mot employé comme s’il s’agissait d’une attaque parée de miel. Dans le poitrail, que ça vrombit. Son front se plisse. Ses lèvres se tordent. « Je te demande pardon ? » Le visage est impassible ; seul un éclat mordoré semble vriller ses yeux glacés.

Absence de retenue qui lui crispe la nuque. Tout s’envole, tout s’enfuit, à la lisière de la cambrure de ses prunelles que l’attrait naissant s’efface au profit d’un certain dédain. Calloway aurait dû savoir qu’il s’engageait en terrain miné. Aurait dû le ressentir, jusqu’à ce que ses lippes s’agitent, et que la vérité éclate en un million de non-dits. « Romeo est un adulte, tout comme Ismaël. » Il grince, en s’écartant de la table, dos maintenant contre celui du siège. Les doigts arrimés à son verre, il ne touche pourtant pas à la concoction – il a perdu l’envie de boire, a perdu l’appétit, ou l’envie d’être de bonne compagnie. « Ismaël a voulu bien faire, puisque visiblement, aucun d’entre nous n’était susceptible de venir en aide à notre fils. » Les mots s’échappent, et s’étiolent. Larry prend le parti d’Ismaël – instinctivement, à considérer le venin de sa femme qui, à tort ou à raison, l’ébranle. « Il aurait dû nous en parler avant, en effet. » Il consent – à demi-mot, seulement, lui qui n’a jamais été que l’ombre d’un paternel absent, l’esprit focalisé sur ses expériences. Avec du recul, l'aigreur s'est toutefois dissipée ; contrairement à celle d'Agate, dont la réaction le surprend un tantinet. N'es-tu pas supposée être la plus émotionnellement compétente ?

Soudain, la réalisation se fait sentir dans son estomac douloureusement vide ; je n’ai jamais éduqué mon fils. L’ayant relégué à qui en voulait bien, après la mort de sa mère ; je ne suis pas un père, et je n’ai jamais voulu l’être. A endossé la responsabilité puisqu’il l’a bien fallu ; puisque la vie en a décidé ainsi ; puisqu’on ne peut jamais vraiment savoir de quoi demain sera fait. « Si Romeo n’avait pas voulu suivre les indicatives d’Ismaël, il aurait très bien pu refuser d’aller en cure. » Il se penche, le relief de ses yeux scrutant le faciès de l’aimée. « Je suis certain que tu aurais aimé le retrouver, seul et froid, la gueule baignant dans son propre vomi. » L’intonation reste basse, le restaurant fardé de conversations charmantes. Autour d’eux, le monde ne ralentit guère pour suivre la cadence qu’ils s’imposent insidieusement. Au contraire, il semble tourner plus rapidement. « Je ne dis pas qu’Ismaël a eu raison d’agir seul, comme il l’a fait, mais- » Son arc-de-cupidon frémit en un bref rictus. « mais tu exagères de mettre Ismaël sur le devant de la scène, alors que Romeo est en cure, très certainement pour une raison que tu n’as jamais été capable de voir, contrairement à mon fils. Peut-être, peut-être bien que, » Le rire fait frissonner ses lèvres. Presque cruel, comme elle peut l’être, grande dame qui s’octroie des airs de juge et de bourreau. « peut-être qu’il aime Romeo plus que toi. » It takes two to play this game, my darling.


code by solosands, icons by ethereal.



Dernière édition par Larry Calloway le Mer 17 Fév - 19:16, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway Empty

C’est toujours comme ça avec Larry, vous pouvez poser le regard l’un dans celui de l’autre pendant de longues minutes à perdre la notion du temps avec des marques d’affections bien réelles. Pourtant, l’instant d’après tout bascule presque à chaque fois alors qu’un sujet bien plus sombre se pose sur la table, vous ne savez pas profiter de chaque moment sans trouver le temps de le gâcher. L’un comme l’autre, c’est presque devenu une seconde façon de vivre et tu ne fais même plus attention à tout ça. Tu n’as pas l’occasion de pleinement profiter de cette situation et de ton nouveau cadeau qu’il parle enfin de ton fils, à croire que tu attends cette soirée depuis longtemps. Ça fait donc dix jours maintenant que Romeo est dans cet établissement à se faire soigner alors qu’il n’est pas malade, tu pourras bientôt aller le voir et c’est la meilleure nouvelle de la soirée. Ismaël t’avait bien dit qu’il attendrait avant d’en parler à Larry, à la demande de son frère et a respecté sa promesse. Tu prends quand même note de cette information.

« Je te demande pardon ? » C’est la moindre des choses que tu penses alors que ton verre change de main pour terminer à la bordure de tes lèvres, mais tu n’insistes pas. Une part de cet homme ne te rassure pas quand il monte le ton et tu le sais, qu’il ne faut pas rentrer en conflit trop longtemps. Tu détournes les yeux et termine ton verre en silence, un moment le temps de réfléchir. Tu n’as pas entièrement tort et il doit s’en douter, même si la perception n’est jamais la même suivant l’individu en question. Amoureux c’est une certitude, mais en phase l’un avec l’autre c’est une autre histoire alors qu’il est compliqué de se mettre d’accord. Tu regardes à nouveau ton mari alors qu’il évoque le fait que vos fils soient des adultes. Un sourcil se lève plus que l’autre, comme pour lui faire comprendre que tu n’es pas bête et que tu sais tout ça. « Il aura quand même toujours besoin de sa mère. » L’âge n’est pas une excuse pour s’éloigner de toi et surtout pour prendre des décisions à ta place, c’est du moins ce que tu penses. L’amour d’une mère qui aveugle et qui ne laisse aucune place pour le libre arbitre, sans prendre conscience qu’un jour avec ces bêtises, tu pourrais le perdre pour toujours. Cette idée te paralyse, être seule pour l’éternité. Plutôt mourir.

Larry continue l’enchainement de ses reproches à étaler une vision à laquelle tu n’adhères absolument pas. Ta main attrape le verre avec plus d’intensité, comme si tu voulais ne pas perdre le contrôler dans un endroit qui pourrait salir le nom de votre famille. Tu ouvres les lèvres légèrement quand il s’avance, le regard vide pour te dire que tu aimerais voir ton fils mort. Tu penches la tête sur le côté et commence à voir trouble, oubliant presque l’endroit en question et l’époque. « Qu’est ce que tu viens de dire, Larry ? » Tu veux qu’il répète, qu’il ne puisse pas trouver d’excuse quand tu auras décidé de t’occuper de son cas à l’avenir. Le dire une seconde fois pour s’enterrer profondément dans un abysse dont il ne verra plus jamais la seule échappatoire. Répète Larry. C’est ce que ton regard envoie comme message, comme une menace de mort, une promesse aux portes du néant. Il sait insister sur le fait qu’Ismaël est son fils et tu n’as jamais été aussi d’accord avec lui qu’en cet instant. Jamais ton trésor ne pourrait prendre ce genre de décision sans t’en parler avant, tu le penses. Ce soir pourtant, ce n’est plus la fête à Ismaël, mais bien la Saint Larry qui se prépare. Il continue, mais tu n’entends presque plus, le regard à l’intérieur même de ton verre alors que tu passes un doigt sur le contour de celui-ci. Tu voudrais retrouver ton fils mort. Les yeux se plissent et la température augmente alors que tu mordilles ta lèvre de frustration, quel imbécile. « Peut-être qu’il aime Romeo plus que toi. » Tu lèves les yeux, sans la moindre expression sur le visage. « Hein ? »

Tu arrêtes de bouger pendant quelques secondes et lâche finalement un rire partagé entre lassitude et aberration, prête à fondre sur lui pour qu’il se taise juste une minute. Rien qu’une minute. Tu passes une main sur la table, une rougeur présente sur le dos de celle-ci comme pour montrer combien ton sang tourne à plein régime. Tu baisses les yeux pour observer ton verre et avance légèrement le menton, pour arriver à parler plus facile sur le ton d’une prédatrice. « Personne n’aime Romeo, plus que moi. » Ton fils. Ton monde. Tu l’aimes, il t’aime. Pour toujours. Personne ne viendra jamais remettre cette vérité universelle à l’épreuve, même pas Larry. Tu passes ta langue sur tes lippes et réajuste ta coiffure en levant les mirettes dans sa direction, un mince sourire au coin des lèvres. « Il va falloir que tu arrives à te décide Larry. » Tu relèves le menton et plisse les yeux légèrement. « Ton rôle est d’être de mon côté. » Tu tapotes la table alors que le serveur s’approche de vous, mais tu as le temps de lancer cette dernière phrase pour lui faire comprendre que tu ne rigoles pas. « J’ai promis de ne pas fouiller dans tes petites affaires, de ne jamais écouter ce qu’il se passe dans ta tête, mais ça pourrait changer, mon amour. » Ce n’est pas une menace, simplement une invitation à se respecter mutuellement au sein d’un même couple. Il ne dépasse aucune limite et tu n’iras pas fouiller dans ses magouilles, même si tu ne sais rien de tout ça, une femme n’est pas idiote. C’est même tout le contraire.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway Empty


And I'm down on my hands and knees, Begging you please, baby, show me your world. ☾☾☾ Les yeux intrigués détaillent attentivement le visage de l’épouse, essayant d’y trouver de quoi se raccrocher, l’impulsion d’un bref moment passé qui lui suffirait peut-être à se rattraper. Peine perdue, face à la verve dérisoire dont elle se pare – comme si chaque petite amorce de discussion un brin sérieuse est visiblement susceptible de le placer au pugilat, sous ses remontrances constantes, s’il n’est pas du même avis. La fatigue s’incruste dans ses prunelles. La lassitude lui fait tendre la gorge, ses doigts tapotant en cadence la table, avant qu’il ne vienne se saisir de sa serviette afin de contrôler l’agitation s’éprenant de ses phalanges. Les mâchoires se contractent toutefois, et la situation se fait affreusement lourde. L’appétit se coupe et la gorge se serre sous la frustration naissante de cette conversation qui, selon lui, entrevoit les prémices du couple qui se déchire. Il lui serait facile d’abandonner, et de s’adonner à l’éventualité qu’elle lui propose et ce, sans contester ; plus facile, sans aucun doute, que de subir son courroux.

C’est pour cela qu’il rechigne un moment, avant de reprendre la parole : « Romeo est un adulte. Tu n’es plus indispensable à sa vie, il siffle, d’une voix basse, rocailleuse contre la gorge qu’il sent vibrer contre sa pomme d’Adam, avant qu’il ne rajoute, plus clément : ça ne signifie pas pour autant que tu n’es pas importante. » Il l’imagine du moins, et l’énonce avec fermeté – malgré tout, les subtilités de la parenté le laissent souvent pantois, à mi-chemin entre incompétence et malaise croissant. Raison pour laquelle, à l’évidence, ses envies d’enfants ont toujours été négligeables.

Et plus la conversation se déroule, plus ses envies de mariage (ou d’en sauver les bribes qui lui semblent encore nettes, sauvées de la noyade) lui paraissent également amoindries. L’œil devient d’abord curieux, puis mauvais – et enfin, affable. L’énergie qu’il essaie d’investir dans la conversation lui revient, comme un foutu boomerang, et c’est en arborant un silence rogue qui accueille les propos d’Agate. « Si tu étais plus fine dans tes allégations, peut-être que je serais de ton côté, il rétorque sans attendre, avant de lâcher la sentence : mais ce n’est pas le cas. »

N’ayant tout d’abord cure du serveur étant venu les rejoindre à leur table, Calloway entame son aparté. « Si, après dix ans de mariage, proférer des menaces t’amuse, » Larry se redresse, tamponne ses lèvres de sa serviette avant de se lever, sa chaise repoussée par ses jambes tendues, « permets-moi de te rappeler qu’il ne suffit que d’un mot de ma part pour que tu ne mettes pas tes petits plans à exécution. » Il se penche en avant, mains tendues plantées sur la surface boisée, ses iris glacés accrochés au faciès autrefois tant aimé. « Pardonne-moi, mais je pense que j’en ai suffisamment entendu pour la soirée. » Prêt à partir, se détourne de sa femme afin d’aviser le serveur d’un signe de tête, à qui il demande son manteau du bout des lèvres. De toute sa hauteur, il reporte son attention sur Agate, la contemple – et n’y trouve qu’une vague répulsion, qui s’éprend de son cœur, à la vue de la provocation qu’elle énonce sans sourciller. Une fois son vêtement dans le creux de ses paumes, il s’empresse de l’enfiler, tout en signant ses adieux d’une voix grave, à l’instar d’un bourdonnement au milieu de la gaieté environnante : « Je compte sur toi pour payer l’addition, le sourcil qui s’arque, le rictus qui devient mauvais – revanchard, et ne m’attends pas ce soir, je dormirai ailleurs. » Œillade qui lui suggère un monde – avant qu’il ne tourne les talons, non sans avoir susurré un fin bonne soirée, mon amour, glissé à la volée, les mains enfoncées dans ses poches, le port altier.


code by solosands, icons by ethereal.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway Empty


Revenir en haut Aller en bas
 
It takes two to make a quarrel. pv larry calloway
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» if you are the healer, i'm broken and lame. (larry)
» (13/06) grace, joe, larry, ada, gideon et rj.
» let's make this public, let's take it outside (joe)
» they tried to make me go to rehab, i said "no, no, no"
» (21 juin) tamara calloway

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
flw :: version neuf :: anciens rps-
Sauter vers:  
<