fuck this life i'm living

histoire C'est comme s'il avait besoin qu'on s'accroche à lui, qu'encore une fois on le déconstruise pour lui remémorer qu'il était bel et bien construit ; gosse de riche, pourrit gâté que personne n'aime et que pourtant on envie, il aurait pu le devenir, le pauvre garçon gagne des séquelles à la place, et une sensation de "c'est pas juste". Il se souvient de son passé en coupure, parce que tout ce qu'il a pu être avant de ne plus se souvenir lui parait un peu lointain, insignifiant.

Il était charmant, beau bambin avec une poudre de daddy issues entre les failles. Il était trop soft, un peu comme maman, maman qui était morte il y a longtemps, et papa voulait un homme, parce que de là où il venait, on aimait les hommes fort ; ses copains l'étaient aussi, lui tiraient les joues et l'appelaient fillette pour se moquer de lui, tandis qu'il essayait de ne pas fixer la femme à l'intestin qui pendait derrière lui. Il n'y aurait jamais vu de problèmes s'il n'était jamais sorti d'ici. Atlas n'en conserve pas de traumatisme, mais beaucoup de jalousie pour ceux qui ont eu une relation potable avec leur paternel. En quel honneur eux mais pas lui ?

Quand il y pense, c'est peut-être pour ça qu'il est devenu un peu parasitique ; toujours à vouloir tout savoir, être meilleur que le voisin. Papa était secrétif avec ses affaires, disait jamais comment il faisait pour gagner la liasse d'argent qu'il comptait toujours sur le canapé. Il lui commandait juste de se taire et de faire comme s'il n'avait rien vu, qu'un jour quand il sera grand il crachera le morceau, qu'ils seront partenaire de crime. Pour lui, ça ne voulait rien dire. Il n'a jamais vu de valeur dans les billets, mais dans les informations. Il savait qu'il avait pas le droit, mais qu'est-ce qu'il aimait se cacher dans la vieille trappe au sol, à côté de la cage à escalier, et écouter son père se venter d'avoir "niqué ces enculés". Quand il a grandit, assez pour comprendre, mais pas assez pour atteindre les étagères hautes de la cuisine, il a un peu flippé, mais au fond, il s'y est fait, et honnêtement, c'est devenu le cadet de ses soucis à force.

Plutôt, il était inquiété par la femme qui n'était jamais partie ; il a essayer de lui demander son nom, mais elle n'était capable que de gargouillé quelques sons. Sa crainte n'a jamais arrêter de monter, mais à laisser de la place à la curiosité, puis à l'ennui. Si au moins elle avait pu l'aider à tricher en cours, ou ranger sa chambre, il aurait peut-être été plus bienveillant ; elle ne payait même pas de loyer, si son père le savait, il l'aurait probablement égorgé une deuxième fois.

Au final, il s'est rendu compte qu'elle n'était pas la seul qu'il pouvait voir, et entendre. L'inquiétude à laissé place à la terreur, les visages n'étaient jamais les mêmes et les demande non plus ; il ne savait pas pour qui ils le prenaient, ni pourquoi lui en particulier, mais il les détestait, tant qu'il en était constamment apeuré.

Quand il y réfléchit, il sait que sa version des choses a des trous, qu'elle n'est pas complète, mais qu'est-ce qu'il peut y faire ? Sans doute, il ne s'en souviendra jamais. Pourquoi on l'a retrouvé dans un garage abandonné, en pleine nuit, le chiffre 6 peint sur le front, l'interdiction de bouger tapant bruyamment dans ses tympans ? Pourquoi son père a été retrouvé mort dans une fosse ? Qui sait.

Il a essayé de continuer sa vie. Atlas est travailleur dans le fond, et ses parents adoptifs étaient beaucoup plus doux que daddy, il n'a pu avoir que de facilités. Les apparitions ne se sont jamais arrêtés, même si ses tutrices, l'inquiétude leur rongeant le cerveau, l'ont étouffé sous les médications ; par moments il dormait 16 heures d'affilés, tant que son cerveau n'était pas fait pour les pillules pour qu'au final les médecins se rendent compte que son cerveau ne présente pas de caractéristiques schizophrénique.

On a hésité à lui donné son diplôme en génétique. En général, on les passe à des personnes saine d'esprit. De cause, Atlas a vite abandonné sa carrière, par ennui, parce qu'il ne supportait plus son ombre, parce qu'il en avait marre des rumeurs alors il a décidé de servir les alcooliques du coin, parce que eux ne le juge jamais, et de jeter constamment des regards noirs aux caspers wannabe au coin du bar.

POINT IMPORTANT : natif d'Exeder, père présent (membre d'un gang ? cyclops?) mère absente, kidnappé à 14 ans, retrouvé et adopté, instable à cause de son don, se souvient de peu



EXHIBIT A - THIS LIFE I WAS LIVING

Quand il reprend conscience, il se rend compte qu'une des gouttières doit être cassée, puisqu'il entend des gouttes s'écraser sur la table en métal sur laquelle il est apparemment attaché. Ses yeux ne sont pas bandés, mais jusqu'ici il ne voyait qu'un mélange de ténèbres et de lumière. Un black-out dérangeant qui lui empêche de rationaliser, mais plus que cela encore, il ne se souvient de rien.
Un soulèvement sec s'accapare de sa gorge, de la bile s'échappe de son gosier et le fait qu'il ne puisse même pas poser un nom sur sa personne le transforme en une machine à sanglots, le souffle presque coupé, la tête fendue en deux, et qu'est-ce qu'il se passe à la fin ?

La panique est telle qu'il ne peut que crier à l'aide, pendant des heures, des minutes, des jours ou possiblement des secondes. Lorsque des sirènes bleues et blanche s'accapare le peu de place sur la fenêtre haute du hangar, il s'est déjà évanoui de nouveau.



L'An mil neuf-cent quatre vingt dix-huit
Le jeudi dix-huit juin à quatorze heures cinquante trois

Objet : Intervention sous réserve de kidnapping

Ce jeudi dix-huit juin à six heures treize du matin, [NOM REDIGE] et moi-même avons été avons été requis au hangar à côté des sentiers de Ashmill, près de l'ancienne usine de moteur ; l'appel à été passé par un chasseur qui se rendait dans la forêt, ayant été témoin de cris de désarroi et ayant appelé tout de suite après les faits. Le témoin ne s'est pas rendu sur les lieux, craignant d'y trouver danger.

[...] Mobilisés, nous nous y sommes rendu. La porte étant fermée, nous avons dû défoncer la porte. Le hangar était plongé dans le noir, et après inspection, nous n'avons pas fait constat d'arme. La victime est un jeune garçon nommé [REDIGE], porté disparu depuis trois semaines après avoir retrouvé la dépouille de son père dans un fossé le long de la ville. [...] le pronostic de la vie du garçon ne semblait pas être en danger, cependant nous nous sommes empressé d'appeler les urgences, qui sont arrivés douze minutes après notre appel.

[...] Les possibilité d'un réglement et/ou d'un traffic n'est pas écarté [...]


EXHIBIT B - THE LIFE I HAD TO LIVE

Quand il n'y a plus rien à détruire, il y a tout à construire. Les deux femmes qui sont devenus ses mères, Madame Endo et Madame Smith, sont d'une gentillesse monstre, mais le trou que laisse sa mémoire est tout aussi grand. Il ne se connait pas - Atlas, ils l'appellent - mais il sait déjà qu'il a une curiosité monstre ; il lui arrive parfois de tourner en rond dans la maison et au bout de la cinquantième ronde, il se rend compte que c'est pour attraper les morceaux furtifs d'une conversation croustillantes. Peut-être aurait-il eu honte d'être une fouine, les circonstances auraient-elles différentes, mais il est juste heureux d'en apprendre un peu plus sur lui-même.

Il ne détient presque plus rien de son ancienne vie ; tristesse mise de côté, il est encouragé de trouver des réflexes et des hobbies saints, mais même une partie de ses souvenirs effacés, il sait que ce n'était pas son genre. Il s'execute tout de même, parce qu'il admire beaucoup trop la bienveillance des deux femmes auprès de lui, et il se retrouve de temps en temps devant un bloc-note déjà utilisé qu'il a trouvé dans son sac d'école.

"Je m'appelle Atlas, j'ai quatorze ans, je suis amnésique.", il y écrit et il déteste son écriture, elle est vache et saccadé, les l trop cours et les i trop long, alors il demande des leçons de calligraphie. Plus le temps passe, plus son carnet se rempli, son écriture s'embellit, pour qu'à l'aube de ses quinze ans, ses récits remplissent la deuxième moitié du carnet.

"Je m'appelle Atlas, j'ai quatorze ans, je suis amnésique et mon écriture n'est pas belle."

"J'essaie de m'améliorer, mais je ne me souviens plus des règles de style, mon écriture n'est qu'un reflexe."

"J'ai changé de collège parce que j'avais peur de ne reconnaître personne, mais que tout le monde me reconnaisse."

"Je vais souvent au médecin pour qu'il contrôle ma tête."

"Parfois j'ai des idées étranges qui germent ; j'ai peur de laisser maman rentrer dans la chambre, c'est comme si j'avais des choses à cacher."

"Je vois des gens étranges et j'entends des choses pas rassurantes la nuit. Je crois que j'imagine les morts."

"J'ai peur de rester coincé sous la couette, je ne peux pas dormir tout seul."

"Je suis plus à l'aise en maths qu'en anglais."

"Je me demande à quoi ressemblaient mes parents."

(en cours)