Revenir en haut Aller en bas


AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 slow motion (james)

Aller en bas 
Invité
Invité
Anonymous
slow motion (james) Empty
slow motion (james)
Dim 7 Mar - 22:41


slow motion.

--- I want you, An addiction, 'Cause without you There's something missing. I love it, it just feels right -- Yeah, don't move, no, It kinda looks like Slow motion. ●● zaja (ic)


JUILLET 1996, SANTIAGO DE CUBA -- Le front baissé sur les papiers qui se dispersent, le regard affûté rivé sur les pages noircies d’encre, c’est à peine si Larry s’aperçoit de l’heure qu’il est. Autour de lui, le bois de la cabane aménagée craque, au gré du vent qui lève et de l’humidité qui s’éprend de l’air. A quelques mètres de là, les vagues s’écrasent sur le sable, houle immaculée ayant déjà déferlé sur ses pieds quelques jours plus tôt. Malgré son obstination à vouloir travailler, ce qui ne semble guère plaire à James, l’odeur salée des embruns lui plait et lui insuffle l’inspiration qui semblait lui manquer jusque-là. Si l’humeur de Turner est à la fête – ce dont Larry ne saurait le blâmer, étant tous les deux arrivés en terre étrangère deux jours auparavant, logés à Santiago de Cuba –, il se surprend lui-même par sa persévérance. Il s’est bien accordé trente minutes de repos, l’après-midi même, les mains ancrées sur la rambarde, l’œil d’abord accroché à l’horizon où ciel et mer semblaient s’épouser, puis à la silhouette de James, autour de laquelle certaines personnes commençaient à grouiller.

Le rictus avait fait frémir son arc-de-cupidon, et il ne s’était défait de sa contemplation qu’à regret, le cœur déjà plus léger de savoir James occupé et à son aise. Il n’attendait pas de lui une présence indéfectible à ses côtés ; spécialement ici, où tout semble laisser un goût de sucre sur le bout de la langue, et où les tergiversations d’Exeter peuvent sembler bien loin. Ne le paraissent pas seulement, elles le sont certainement aussi. De fait, la solitude ne lui pèse aucunement et ce, même s’il a parfaitement conscience d’être en un lieu idyllique – ce que James, à l’évidence, a parfaitement compris et a décidé d’employer à sa guise. Larry pourrait presque entendre l’écho de ses rires, ou ressentir son haleine réchauffée par l’alcool lui caresser le creux de son cou. Illusion sensorielle qui se dissipe, quand le stylo griffe le papier, rature les mots, et s’élance sur la surface sous couvert d’explications laborieuses.

La porte grince dans ses gongs. Le dos tranquillement tourné, sans détacher son regard de la paperasse étudiée, Larry peut imaginer James ; sa démarche un brin chancelante, ses chaussures éraflées par le sable, l’œil brillant d’une malice perpétuelle dans laquelle sa silhouette se figerait assurément. Il peut imaginer sans s’en sentir ébranlé le sourire frémissant aussi, dévoilant une jolie rangée de dents, duquel Calloway n’a jamais essayé de se soustraire.

« Déjà rentré ? » Le sarcasme cisaille ses mots – la curiosité également, alors qu’il laisse tomber le stylo sur la pile de feuilles, et fait pivoter son siège vers la porte d’entrée, jambes croisées dans l’élan qu’il s’impose. La tête est légèrement penchée sur le côté, et les paupières se plissent tandis qu’il essaie d’appréhender la silhouette qui le domine. Comme souvent, Larry se fait violence, ses yeux évitant soigneusement ceux de James, alors qu’il est dévoré par l’envie de croiser leur éclat. Une valse de tous les instants, quand les regards se chevauchant n’arborent que le signe implacable d’une immobilisation à venir. « Je pensais que tu allais y passer la nuit. » remarque-t-il, comme à son habitude – effet séculaire marqué dans les veines depuis l’adolescence, à se courber sous les commentaires, les spéculations supposément candides mais qui ne le sont jamais vraiment. « Est-ce que Santiago de Cuba t’est agréable ? » La question est sincère, espérant qu’il lui réponde par une approbation dont il a le secret – même si Larry s’ennuie de James lorsqu’il est occupé à d’autres horizons, ce dont il ne peut décemment pas le blâmer. Doux, comme il l’est rarement, à essayer d’appréhender ce qui agite son ami – à essayer d’en profiter un peu, tant il lui semble parfois que la personnalité solaire de Turner lui échappe, au profit de tous ces autres qui savent parfois l'apprécier davantage à sa juste valeur.


Revenir en haut Aller en bas
James Turner
- i'm the boom king -
James Turner
- i'm the boom king -
damné(e) le : o07/03/2021
hurlements : o1725
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/cs/icons) fürelise (cs/signa) tucker.
bougies soufflées : o52
slow motion (james) Empty
Re: slow motion (james)
Lun 8 Mar - 0:41


slow motion -- @Larry Calloway


Il n’avait pas prévu de passer l’intégralité du séjour à s’enfermer dans des documents qu’il aurait tout le loisir de parcourir à leur retour. Le cadre était somptueux, et chaque élément présent en dehors de cette cabane de bois était plus digne d’intérêt que ce pourquoi son ami préférait rester enfermé. Il avait pourtant multipliait les efforts, pour le faire sortir ; allant de charmants encouragements à la promesse qu’il trouverait l’inspiration, en dehors de cette cahute. Il s’était entêté, entre deux sourires, à maintenir qu’il n’y avait rien de mieux qu’une virée sur la plage, les orteils enfoncés dans le sable chaud, pour que l’esprit prenne de meilleures dispositions — concernant certaines idées que son ami ne laisserait pas de côté. Il aurait pu s’en vouloir de partir en vadrouille alors que son collègue ne prenait pas de vacances, et passait cette douce soirée attablé à ses notes. Mais il n’était pas de ceux-là, et la culpabilité roulait sur lui comme l’eau sur un imperméable. Lui s’amusait, allant de rires en chansons, s’abreuvant parfois à une source qui n’était pas la sienne, mais ne se méfiait pas de ces personnes sans mauvaises intentions qui n’avaient en tête qu’apporter de la joie dans l’esprit de ces touristes. S’il n’avait retenu que peu de prénoms, les visages restaient ancrés dans sa mémoire. Il y avait des détails, ici et là, sur une lèvre ou une chevelure, qui offrait à l’homme la possibilité de se montrer grand seigneur ; non, je ne t’ai pas oublié. comment t’oublier ?
Il était un brin éméché, sur ce chemin de retour. La brume au visage, il se sentait incapable d’affirmer s’il avait ou non porté des chaussures en partant pour ce coin de feu ; étendu près de l’eau, où les peaux étaient dénudées, et les esprits embrumés. Sûrement qu’il ne remettrait jamais la main sur ses espadrilles en coton, dont la semelle en jute faisait un bruit de couinement qui le faisait parfois sourire. Les souliers annonçaient sa venue, et il fallait au moins cela pour un homme tel que lui. L’heure était déjà avancée, certainement plus qu’il ne le pensait. Le sommeil ne se faisait pas ressentir, mais la joie bordée par l’éthanol semblait gonfler son coeur d’une énergie sans limite. Il aurait pu aller au bout du monde, transporter Larry sur son dos, et les conduire jusqu’à un endroit assez éblouissant pour que le passager relève enfin le nez de ses recherches.

Lorsqu’il ouvre la porte de la cabane, dans une grimace entre attention et effort — souhaitant ne pas réveiller son ami s’il se trouvait endormi — c’est pour découvrir une lumière encore allumée, et un homme toujours affairé à des tâches que James avait oubliées, verre après verre. La voix de son compagnon s’élève, sur une question qui n’en est pas une ; déjà rentré ? Il esquisse un semblant de sourire, sachant qu’il n’avait pas à donner suite à cette question piège. En voyant le siège se retourner, d’une manière qu’il juge théâtrale — un antagoniste attendant que le héros arrive, afin de débuter les festivités — il lève sa main, et la passe sur sa nuque ; regard fuyant. Il n’avait pas besoin d’excuse pour ne pas plonger dans le regard de ses adversaires, mais Larry n’en était pas un. Le bras revient ensuite contre son flan, afin de plonger ses deux mains dans les poches de son pantalon souple. Les épaules légèrement affaissées ; Larry connaissait assez le fêtard pour savoir qu’il s’agissait d’un signe de fatigue, ou d’ébriété. Ici, l’alcool plaidait coupable.

— La ville est charmante, et les habitants délicieux.

Il fait quelques pas vers lui, sans retirer ses mains de ses poches, dans une attitude nonchalante qui venait parfaire le tableau de son air détaché, qui lui allait si bien. Il lui restait du sable sur la chemise qu’il porte à moitié ouverte, et certainement également dans sa chevelure de blé. La panoplie parfaite de l’adolescent turbulent, ayant chahuté sur une plage toute la journée durant. Il était souvent soufflé par l’impeccable droiture avec laquelle Larry appréhendait des lieux aussi jouissifs. Il se rapproche un peu plus de lui, et lui adresse un sourire à la hauteur de la lueur espiègle perlant dans son regard. Regard qu’il ne peut braquer dans le sien, mais qu’il maintient assez intensément sur son visage, afin de faire passer les messages : lâche tes écrits, suis-moi.

— Je ne suis pas venu ici pour profiter du panorama pendant que tu t’esquintes sur tes travaux.

Il se met à côté de lui, face à la table où il avait certainement passé la journée, et referme un dossier de son index et majeur reliés. Seulement deux doigts pour mettre un point final sur les réflexions nocturnes. Il était trop tard pour cela ; mais surtout, ce n’était pas l’endroit pour ces machinations. Il s’occupe de refermer tous le dossiers, classeurs, et retourner toutes les feuilles volantes, comme pour punir un enfant à qui on refuse ses coloriages.

— Tu as deux minutes pour enfiler quelque chose de plus confortable, et me rejoindre dehors. La soirée ne fait que commencer, et tu as droit à un remontant.

Il tourne vivement la tête, comme cherchant quelque chose après une illumination, et le questionne :

— Tu n’aurais pas vu mes espadrilles ?



IN THE NIGHT WE TRUST
have i doubt when i'm alone. love is a ring, the telephone. love is an angel disguised as lust here in our bed until the morning comes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
slow motion (james) Empty
Re: slow motion (james)
Lun 8 Mar - 18:20


slow motion.

--- I want you, An addiction, 'Cause without you There's something missing. I love it, it just feels right -- Yeah, don't move, no, It kinda looks like Slow motion. ●● zaja (ic)


L’arc-de-cupidon frémit, dans l’esquisse un sourire qui n’apparait toutefois pas. Larry penche légèrement la tête sur le côté, mimétisme inscrit dans le mouvement, lorsque James s’exécute de la sorte. N’a qu’à peine remarqué l’heure avancée, mais lorsque les prunelles se saisissent de l’extérieur, au travers l’encadrement de la porte, l’épaisseur de la nuit s’éprend de l’iris. Calloway arque un sourcil, rivant immédiatement son regard gelé vers sa montre qui lui indique une vingtaine de minutes avant minuit. James y aura donc passé une bonne partie de sa journée, à allégrement traîner ses pieds nus sur le sable chaud en compagnie autre que celle de l’ami de toujours, n’en déplaise à Larry qui, l’habitude roulant sur la ligne de vie commune, apprécie simplement l’espace dans lequel ses pensées peuvent s’étirer à sa guise. Maintenant que le protocole s’apprête à être lancé à la rentrée, l’objectif semble atteindre un paroxysme détonant ; optimiste, bien qu’il n’en dise rien, persuadé de se distinguer dans l’attrait scientifique que les dons et autres affections évoquent, ce autour de quoi le nom de sa famille peut s’élever sur le piédestal d’une éternité inscrite dans la pierre. Ainsi, Larry préfère étudier les dossiers et les cas, flairer les analyses de sang, plutôt que de plonger ses pieds dans l’eau. Pour autant, ce n’est pas l’envie qui lui manque.

Les cils se rapprochent, lorsque James en fait autant, étincelle brûlant le regard qui évite soigneusement le sien. La frustration lui creuse le ventre, avant de s’en aller aussi vite que l’émotion est apparue. L’habitude, accroche-toi aux habitudes. Aucune œillade qu’il peut distinguer de ses propres yeux, sous prétexte d’immobilité immédiate. Larry comprend, bien qu’à moitié seulement, les intentions qui commencent à animer la carcasse opposée. « J’ai presque fini pour la soirée- » mais les explications se meurent dans le gosier, lorsque James s’évertue alors à lui subtiliser ses travaux, retournant feuilles volantes et dossiers se refermant sur l’encre encore fraîche. Un grincement guttural esquinte la gorge tendue de Calloway, peu joueur – surtout à une heure aussi avancée de la nuit, mais la fatigue commence à lui brouiller la vue. Au loin, les vagues continuent à s’écraser sur la plage. Imagine la houle se déroulant, imagine le vent secouant les flots, et l’odeur marine et salée s’infiltrant dans ses narines. Lève le menton, son regard s’accrochant au profil de James avant de se redresser, puis relever, en un soupir éreinté. Alright, then.

Aussitôt, les instructions sont énumérées. Larry s’immobilise un instant, contemplant alors de toute sa hauteur les fringues qui l’ont habillé toute la journée. Son front se plisse, se farde de rides qui, plus tard, le marqueront. « Quand tu parles de quelque chose de plus confortable, est-ce que tu penses à l’un de tes pantalons en lin ? » Relève un œil taquin vers Turner, le bousculant gentiment de l’épaule en le contournant, l’index pointé vers le sofa alors qu’il disparait dans sa chambre. « Tes espadrilles sont sous le canapé. » La voix étouffée s’extirpe de la pièce, alors qu’il se débat avec sa chemise et son pantalon noir, tout de blanc vêtu lorsqu’il sort de la chambre, rechignant visiblement à s’habiller de la sorte et ce, même si personne ne sera là pour en constater. « Je t’ai emprunté une tunique, j’espère que ça ne te dérange pas. » Et dommage si c’est le cas. La gamme de vêtements qui comble les recoins de la valise de Larry est approximative – incapable de se parer d’un short et d’une chemise ouverte, et d’en être satisfait. James n’a pas ce problème, ne l’a sans doute jamais eu.

Larry se dirige vers le guéridon sur lequel les bouteilles sont proprement alignées, s’emparant d’un Macallan afin de verser un fond de whisky dans deux verres. « Il est presque minuit, James, les hostilités entamées, Larry se rapproche du comparse et lui tend un verre, faisant rencontrer les deux récipients l’un contre l’autre afin de trinquer, que veux-tu faire ? » L’interroge en observant les lippes étirées de Turner – comme à son habitude, afin d’éviter le regard qui pourrait éventuellement le pétrifier. « On pourrait se coucher tôt ce soir pour se lever tôt demain, et aller visiter Baconao. C’est une réserve naturelle, à soixante kilomètres environ de la ville… ça nous donnerait l’occasion de conduire un peu, de découvrir le paysage. » La proposition flaire les excuses à demi-mot, conscient d’avoir passé le plus clair de son arrivée, depuis leur arrivée, dans la cahute de laquelle il n’émerge que ponctuellement avant de s’y engouffrer de nouveau. Pour autant, jamais ces quelques mots ne s’extirperont de sa bouche. Se contente de trinquer une nouvelle fois, et de siffler le breuvage d’une seule gorgée, les mâchoires se contractant sous le joug de l’alcool déferlant le long de son être. Après avoir observé le verre vide qu’il fait tourner entre ses doigts, il relève les yeux vers James, vers l’une de ses pommettes qu’il fixe, arquant un sourcil interrogatif suite à sa proposition.


Revenir en haut Aller en bas
James Turner
- i'm the boom king -
James Turner
- i'm the boom king -
damné(e) le : o07/03/2021
hurlements : o1725
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/cs/icons) fürelise (cs/signa) tucker.
bougies soufflées : o52
slow motion (james) Empty
Re: slow motion (james)
Jeu 11 Mar - 0:42


slow motion -- @Larry Calloway


Il savait s’opposer aux prises de position de son meilleur ami. Les occasions de se dresser face à lui étaient rares, mais il savait prendre des gants pour énumérer — de manière parfois détournée — ce qui ne convenait pas à sa manière de penser. La persévérance qui animait James était ce qui en faisait un adversaire aussi redoutable ; et Larry devait bien se douter qu’il ne pourrait écarter son ami bien longtemps de ses préoccupations premières. Si le Turner avait décidé que les festivités continueraient aux côtés de son paire scientifique, alors il en serait ainsi, quitte à le trainer de force jusqu’à cette soirée qu’il pourrait improviser seul, s’il le fallait. Une bouteille attrapée au hasard, bousculant les codes d’une bienséance selon laquelle l’éthanol était trop corrosif pour l’esprit, et quelques pas sur un sable qui ne pouvait que raviver l’homme, plutôt que l’homme de recherches. C’était ce qu’il recherchait, James : laisse Calloway s’épuiser au travail, et dis à Larry de passer la soirée en ma compagnie. C’est pour cette raison, poussé par son entêtement — et l’alcool —, qu’il entreprend de refermer chaque feuillet de ses documents, et confisquant méthodiquement tout ce qui pouvait le retenir à l’intérieur de cette cabane. Il était prêt à mettre le tout au feu ; ou peut-être que non.
Les documents enlevés, l’homme redressé contre sa volonté, et la conviction qu’il agaçait son camarade, James se trouvait enfin satisfait. Il se ferait pardonner de ces histoires captivantes qu’il servait à tout va, ou d’une plaisanterie — que Larry recevrait certainement en levant les yeux au ciel. Il arque un sourcil, incrédule, face à l’attaque légère de son ami concernant sa manière de s’habiller ; persuadé qu’il avait beau critiquer ses pantalons en lin, il les appréciait. Ses lèvres s’éclairent d’un sourire, alors qu’il braque son regard sur son visage, l’air de dire : es-tu certain de vouloir m’amener sur ce terrain-la ? Il est toujours heureux de recevoir ce genre de taquineries, qui révélaient une humeur positive de la part de son ami.

Il le regarde s’éloigner vers la chambre, le détaillant un peu trop longuement, avant de partir vers ce sofa que Larry lui avait indiqué. Il passe une main dessous, et attrape ses espadrilles, afin de les mettre à ses pieds. Il était maître en la matière, lorsqu’il s’agissait d’égarer des éléments de tous les jours. Heureusement, le monde lui offrait toujours une deuxième paire d’yeux, afin de l’aider dans ses recherches ; et Larry était toujours au courant de l’emplacement de ces objets portés disparus. Il revient ensuite vers la petite table, et s’y assied légèrement, talons toujours au sol en attendant que son ami ne sorte de la chambre. Il en profite pour attraper un des dossiers qu’il avait refermé, afin d’en étudier le contenu. Il avait beau jouer à celui qui ne s’y intéressait pas, il était curieux. Lorsque la silhouette de son ami réapparaît, il replace le dossier et l’étudie des pieds à la tête, en laissant échapper un bref rire. Il avait donc bien emporté ce pantalon qu’il lui avait indiqué, et avait su sélectionner une de ces chemises qui ne quittaient jamais sa peau. Il secoue la tête, signifiant qu’il pouvait bien se servir dans ses affaires, sans le moindre problème. L’idée lui plaisait.
Il sourit en l’entendant lui demander ce qu’il voulait faire, soulignant le fait qu’il était déjà minuit. Il quitte le bureau, et se dirige vers son ami, d’une démarche traînante afin d’attraper le verre qu’il lui tend. Le tintement est plaisant à l’oreille, un délice qu’il retrouve en trempant les lèvres dans le récipient. Combattre le mal par le mal n’avait jamais paru être une si valeureuse idée.

— Monsieur sait lire l’heure, c’est très bien. Tu auras droit à une gommette.

Il lui fait un clin d’oeil, et ramène le verre à ses lèvres — qu’il sirote — pendant qu’il l’écoute énoncer ce programme qui semblait lui faire de l’oeil pour le lendemain. Il n’était pas de cet avis, et partir en excursion dans cette réserve naturelle avait beau l’attirer, il ne voulait céder cette délicieuse soirée pour rien au monde. Alors, s’ils devaient partir le lendemain pour cette aventure, Larry devait le suivre dans une escapade différente pour une partie de la nuit. Il offre une mine dubitative, le whisky s’adoucissant lentement entre ses lèvres, et l’extrémité de sa langue. Il le regarde dans les yeux durant une courte seconde, afin de le sonder ; mais pas assez longtemps pour qu’il ne s’en aperçoive vraiment. L’impression devait le caresser, mais ce ne devait être rien de plus que cela : une impression.
Il dépose le verre sur la petite table, et profite d’avoir les mains libres pour arranger cette tunique que son compère avait boutonnée jusqu’à son cou. Il se rapproche de lui, faisant bien moins attention à son espace personnel lorsque l’alcool émoussait ses sens. Il n’a pas l’impression d’être aussi proche, quand il vient déboutonner les trois premiers boutons de cette tunique empruntée. Il écarte le col, et passe quelques doigts entre le torse et le tissu afin de le rendre plus ample. Il recule ensuite la tête afin d’admirer son chef d’oeuvre, et sourit — satisfait.

— Parfait.

Il récupère son verre, et en termine le contenu afin de le mettre à sa place. Il jette un coup d’oeil à la porte, et reporte son attention sur le visage de son ami.

— Maintenant, j’ai une autre proposition à te faire. Toi et moi, nous allons sortir d’ici, et nous promener sur la plage. Nous allons nous perdre, passer la nuit à chercher notre chemin, et finir par dormir sur le sable. Tu auras certainement envie de m’occire, pour avoir eu l’idée de sortir ; mais nous reviendrons avec mieux que des photos d’une réserve naturelle …

Il fait quelques pas en arrière, et lève les bras à hauteur de torse, donnant sa réponse d’une manière très théâtrale :

— … des souvenirs.

Il fait quelques pas de plus vers la porte d’entrée, et l’ouvre en laissant ses yeux passer d’une joue à l’autre de son ami, évitant son regard avec application. Il fait ensuite un léger mouvement de tête vers l’extérieur, comme une invitation, alors qu’il est bien décidé à terminer la soirée dehors.

— Tu viens ?



IN THE NIGHT WE TRUST
have i doubt when i'm alone. love is a ring, the telephone. love is an angel disguised as lust here in our bed until the morning comes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
slow motion (james) Empty
Re: slow motion (james)
Sam 13 Mar - 15:12


slow motion.

--- I want you, An addiction, 'Cause without you There's something missing. I love it, it just feels right -- Yeah, don't move, no, It kinda looks like Slow motion. ●● zaja (ic)


L’œillade est intéressée, lorsque Larry remarque James, dossier coincé entre les mains, auprès du bureau contre lequel il s’est acharné toute la journée. Sans mot dire, le sourire esquinte le bout de ses lèvres, avant qu’il ne se détourne vers le guéridon sur lequel bouteilles et verres sont posés. Ce n’est qu’en trinquant, et en trempant ses lèvres dans le liquide onéreux, que Calloway se laisse entraîner par un lendemain plus mouvementé que le jour qui vient de passer. Sous l’éclat de la lune, il n’y a rien à l’extérieur de ces murs qu’il voudrait explorer – tend plus au pragmatisme qu’au romantisme et ce, même si l’idée (tentante) l’a probablement déjà effleuré. Perdu dans ses annonces, Larry se fige toutefois, sourcils haussés en un mouvement de surprise, en croisant le regard clair, affûté, de James – lui qui n’a de cesse de lui refuser un tel contact – mais il n’a pas le temps de le souligner, que le moment s’égare déjà, perdu comme tant d’autres. En désespoir de cause, les mâchoires se referment fermement sur le verre, dont le whisky est avalé en une gorgée. Il le pose sur la table et James l’imite – et Larry n’y pense rien, jusqu’à ce qu’il remarque que le verre de son interlocuteur est encore noyé de liquide sirupeux.

James se rapproche, les doigts s’affairant à déboutonner le col de sa tunique – et le geste en lui-même le ramène à cette soirée à l’académie, alors qu’il n’était encore âgé que de dix-sept ans, les joues en feu et l’estomac peu prompt à supporter les rasades d’alcool inhabituelles, hypnotisé par l’attrait que lui inspirait Turner, qu’il lui inspire toujours malgré les années –, et Larry s’immobilise, les yeux harponnant le menton de son comparse, attendant qu’il finisse de le rhabiller. Il bombe le torse machinalement, la gorge et la nuque en feu, les pommettes rosissant suffisamment pour lui faire dire qu’il est probablement trop tard pour un second verre de whisky. L’air est bloqué dans ses poumons, et il ne s’aperçoit de rien, occupé à se concentrer sur autre chose que le doigts de James s’insérant entre le tissu et son torse, afin de parfaire son manège. James se recule, visiblement réjoui, et Larry respire enfin. Il lui semble que ses poumons sont sur le point de saturer, tant la goulée d’air est douloureuse. Calloway secoue la tête, et tâte sa peau désormais découverte de sa paume. « Personne ne sera là pour admirer ton œuvre, remarque-t-il, l’ombre d’un sourire taquin à la lisière des lèvres – de ceux qui sont rares, de ceux qui sont souvent alimentés par le comportement un brin princier de son vis-à-vis. »

James reprend son verre, le termine, alors que Larry commence à s’impatienter, les fesses venant se loger contre l’une des commodes, bras croisés sous le torse dévoilé. Penche la tête sur le côté, lorsque Turner s’emporte dans des fantasmes que Calloway peine à visualiser – lève les yeux au ciel, moue songeuse, lippes retroussées – avant de reporter son attention sur la posture théâtrale de son vis-à-vis. Il secoue la tête, surpris par ses élucubrations sans vraiment l’être. Larry connait James, le connait comme s’il lui appartenait – même si ce n’est pas le cas, et ne l’a jamais été. « Je ne comprends pas comment tu fais pour ne pas être fatigué, après avoir passé ta journée à galoper sur la plage. » Il étouffe lui-même un bâillement sonore, dissimulé derrière l’une de ses mains, la bouche pâteuse après avoir avalé son verre. « J’avais espéré une soirée plus tranquille, dans mon lit, ou dans le tien, et même si l’information ne sort pas, le sous-entendu est évident venant de sa part, à lire un peu, ou à dormir. » Il ne rouspète qu’à peine, esquissant déjà un pas vers James, s’étant lui-même rapproché de la porte d’entrée. Il roule des yeux, hausse les épaules, marmonne dans sa barbe inexistante avant d’hocher la tête, d’accord, j’arrive.

Et il ne le regrette aucunement, précédant James, dont il emboîte le pas, frappé par l’air frais lorsqu’il passe l’encadrement de la porte. Les poings se calent dans le creux de ses hanches, l’air marin plein le nez, et alourdissant ses poumons. Théâtral lui aussi, lorsqu’il rejette sa nuque en arrière, afin de profiter pleinement de ses alentours assombris par la nuit. Lorsqu’il s’extirpe de son immobilité, James se place sur le côté de James, d’une même démarche. Rassuré de le sentir auprès de lui, peu à même de se repérer dans l’épaisseur du crépuscule. Il plisse des paupières, toutefois capable de se diriger grâce aux élans de l’homme à ses côtés, et à l’obscurité qui semble clémente. « On aurait besoin d’une lampe de poche, Turner…, enfonce son coude dans ses côtes, avant de reprendre : j’imagine que, dans ton désir pressant de te perdre et de dormir sur la plage, tu as oublié ce petit détail ? » La critique est inexistante toutefois, l’esprit piqué au vif par la tranquillité et le sentiment de tranquillité qui se fait agréablement grisant. « La cahute n’est pas trop loin… il n’est pas trop tard pour faire demi-tour, et de profiter de la soirée à ma convenance. » Dans la nuit, ses fossettes se creusent en un sourire que James, le connaissant comme il le connait, est certainement susceptible d’imaginer. Pour cela, il lui fait confiance.


Revenir en haut Aller en bas
James Turner
- i'm the boom king -
James Turner
- i'm the boom king -
damné(e) le : o07/03/2021
hurlements : o1725
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/cs/icons) fürelise (cs/signa) tucker.
bougies soufflées : o52
slow motion (james) Empty
Re: slow motion (james)
Mar 16 Mar - 19:40


slow motion -- @Larry Calloway

Les membres sont languissants, alors qu’il termine de parfaire l’habit de son ami, et relâche enfin ce col qu’il a amélioré avec beaucoup de sérieux. Il trouvait grisant de le voir ainsi paré d’un de ses vêtements, avec ce pantalon qu’il avait insisté pour ajouter à sa valise, avant leur départ. L’habitude de le voir dans ses costumes étriqués en faisait un parfait pantin à qui ajouter de la fantaisie dans l’aspect physique. Les années passant, peut-être pourrait-il ajouter une touche de couleur à son accoutrement, sans avoir peur de garder l’essence même de celui qu’il était ; un homme d’une classe sans pareil. Pour l’heure, l’esprit de vacances lui allait parfaitement au teint, et James se félicitait de faire la même taille que lui, afin qu’il ait pu lui emprunter cette tunique. Le regard s’échappe entre son visage et son torse, vadrouillant sur cette ouverture qu’il avait créé ; mais pour qui ? Larry relevait ce point logique. Il faisait nuit, et il ne croiserait certainement personne, à moins qu’ils ne s’invitent à cette soirée sur la plage, d’où James revenait tout juste. Mais par ce geste, simple action de réajuster le tissu sur sa silhouette, il ne pensait pas aux autres, mais seulement à eux deux ; lui, plus précisément. « Moi. » L’acte était profondément égoïste, le scientifique offrant cette vue à nul autre, qu’à James lui-même.

Il arrive à cette porte par laquelle il était entré — en trainant les pieds — quelques minutes en arrière ; mais qu’il comptait bien franchir dans le sens inverse, accompagné de son confrère. Il pose une main sur la poignée, qu’il regarde avec bien trop d’insistance, comme s’il pouvait y lire le sens de la vie. L’alcool le rend plus vaporeux, et ébranle sa concentration. Il n’écoute qu’à peine la réflexion faite par son ami, mais lui en donne quand même une réponse, en ayant compris l’essence. « Certains pourraient accuser l’alcool, je préfère prétendre qu’il s’agit d’un talent inné. » Il avait toujours eu assez d’énergie pour faire le pitre toute la nuit, mais savait que l’éthanol y était pour beaucoup dans cette faculté. Il espère l’attirer dans ses filets, afin de le faire accepter ses propositions grandiloquentes. La chance pour qu’il accepte de le suivre n’étaient pas grandes, mais James saurait insister pour qu’il finisse par suivre sa trace, par dépit. Il savait obtenir ce qu’il voulait, surtout alors qu’il savait si bien comment fonctionnait son ami. Il hausse les épaules à sa vision de la soirée parfaite, n’ignore qu’à demi-mot son aveu lourd de sens. « Rien ne nous empêche d’y terminer la soirée, … dans ton lit. » Il termine cette phrase en pinçant sa langue entre ses dents, pour un sens plus perçant. Il se fait serpent, tentateur, alors que sa main actionne déjà la poignée. Il l’ouvre alors que Larry décide enfin de le rejoindre, dans une moue de résignation qu’il ne connait que trop bien. Victoire.

Il quitte la cahute, Larry sur ses pas, et apprécie de retrouver la fraîcheur du soir, qu’il trouvait si enchanteresse. Il fait quelques pas, et attend d’être rejoint avant d’emprunter une démarche plus vive. La nuit était tombée, mais il pouvait encore apercevoir le feu de ceux festoyant toujours à l’autre bout de la plage. Mais il ne se dirige pas dans cette direction, préfère prendre le sens contraire, afin de se retrouver seul avec son double. L’obscurité s’épaississait au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans ses bras. James n’en faisait aucun cas, se contentait d’avancer, presque en fermant les yeux, afin de se laisser bercer par le bruit des vagues, et l’odeur de l’écume. Il ouvre les yeux en sentant le coup apporté à ses côtes, et il tourne la tête afin de l’écouter. Non, il n’avait rien prévu, mais n’était-ce pas cela le plus excitant ? Un James non-alcoolisé aurait certainement été plus prévenant, et aurait même décidé d’avancer vers le groupe de ses récents amis, mais l’alcool était bien trop imprégné dans son organisme pour qu’il ne réagisse de manière logique. Il continue alors d’avancer, ignorant les avertissements d’un simple pfff.
Un pied levé devant l’autre, les bras servant de balancier à son corps afin de ne pas s’échouer sur le sol, alors qu’ils n’avaient pas encore atteint la plage même. Le sable se mêlait aux ronces, et voilà son pied empêtré dans ces dernières. Il manque de tomber, et se rattrape de justesse à son ami, afin de ne pas finir au sol. Il aurait presque envie de faire comme si de rien n’était, mais la chute était trop évidente. Et il devait se rendre à l’évidence, ils ne voyaient pas. Il se redresse, avec une élégance qu’il espère palpable, et se racle la gorge. « Très bien, rentrons. Mais si nous trouvons une lampe de poche dans la cabane, nous ressortons. » Il garde un bras autour des épaules de Larry, bras qui s’y était logé par réflexe alors qu’il lui tombait presque dessus.

Il fait demi-tour, guidant son ami à ses côtés. L'envie de passer la nuit dehors était toujours présente, mais ils n'iraient pas bien loin dans le noir complet, alors que la lune ne les éclairait pas de manière suffisante. Il était forcé d'abdiquer, et de retourner sur ses pas. Ils arrivent à la cahute, et James attend à la porte : « Tu vas la chercher ? Je t'attends là. » Il s'assied sur les quelques marches menant à la cabane, et sort une cigarette de sa poche, qu'il allume en couvrant le bâton de la paume de sa main. Il lève ensuite les yeux vers son ami, l'air de dire : s'il te plaît, j'suis pas en état.



IN THE NIGHT WE TRUST
have i doubt when i'm alone. love is a ring, the telephone. love is an angel disguised as lust here in our bed until the morning comes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
slow motion (james) Empty
Re: slow motion (james)
Lun 14 Juin - 19:15


slow motion.

--- I want you, An addiction, 'Cause without you There's something missing. I love it, it just feels right -- Yeah, don't move, no, It kinda looks like Slow motion. ●● zaja (ic)


Un sourire égratigne ses lèvres fines. Le torse se bombe lorsque l’acolyte de toujours fait preuve d’un égoïsme évident ; bien que Larry n’en soit aucunement surpris, les années pour preuve de cette relation qui perdure. L’albâtre ne souffle mot, se contente de se laisser porter par les tribulations de James, derrière lequel il se range paisiblement. Son mécontentement n’est que feint, puisque l’attitude de Turner prête à l’apaisement d’éventuels maux ; n’a jamais compris l’engouement vivace qui se décuplait aux côtés de James avant que Larry ne s’aperçoive qu’il n’était qu’un parmi tant d’autres. Sous un charme insatiable, instable presque, le cœur lézardé de battements ponctuels. Si le vocabulaire semble lui manquer, statue de marbre ne fignolant jamais de grands discours afin de satisfaire la satiété de ses pairs, Calloway est certain qu’il n’a pas besoin de mots pour expliquer, ou d’allocution alambiquée pour qualifier. Au contraire, Larry se complait dans ce qu’il imagine être un secret ; cette proximité que d’autres ne parviennent pas à identifier ; ces échanges qui se perdent à l’abri de ce qui les entoure ; l’amitié qui, contre toute attente, lui procure l’impression bienfaitrice d’être compris.

Et c’est dans cette pléthore d’avantages, ponctués de ravissement alangui, que Larry s’adonne finalement à se plier au bon vouloir de James. N’a jamais su lui dire non, que ce soit au crépuscule ou sous le zénith. Peut-être le devrait-il, pourtant, peut-être n’est-ce pas toujours bon d’acquiescer. Larry lui emboîte le pas jusqu’à la porte, auprès de laquelle James s’arrête, avant que sa réflexion ne le fasse s’immobiliser. Les fossettes se creusent, et les sourcils s’arquent en réponse, avant qu’il ne désigne l’étendue lointaine d’un mouvement de menton inquisiteur. Si James s’adonne à une taquinerie, Larry peut également s’en emparer en retour ; c’est sans réponse qu’ils quitteront le bungalow, à moins que le silence ne soit suffisamment explicite. Montre au poignet, Calloway jette un dernier coup d’œil au cadran avant de s’enfoncer dans les ténèbres alentours, pensant déjà à leur retour ; aux feuilles raturées, noircies d’encre ; à James.

A l’instar d’un bon prince impertinent, James ignore les avertissements de Larry ; avertissements qui se révèlent annonciateurs prophétiques, puisque Turner finit par trébucher, se rattrapant au bras tendu de Calloway. Un soupir amusé passe ses lippes déjà entrouvertes en un sourire naissant. Roule des yeux aussi, bien que James ne soit pas en mesure de le voir, tandis qu’il l’aide à se redresser. « Si et seulement si nous trouvons un lampe de poche, James, je n’ai pas envie de me briser le cou pour ton bon plaisir, susurre-t-il du bout des lèvres, ne daignant pas se mêler à une éventuelle rixe avant qu’ils ne soient de retour à la cahute. » Le bras de James, logé contre sa nuque, le protège du vent léger qui se marie à la nuit. C’est ainsi qu’ils rebroussent chemin, jusqu’à ce qu’ils rejoignent la cabane. James dégage son étreinte, et s’affale sur les marches guidant à la porte. Les poings de Larry rejoignent le creux de ses hanches, alors qu’il s’évertue à le regarder de toute sa hauteur.

L’injonction est donnée, alors que James s’allume une clope. L’embout lumineux, orangé, attire brièvement l’œil de Larry, avant que celui-ci ne soit capturé par la moue de Turner. Le scientifique renverse sa nuque en arrière, manquant de lâcher un élégant tu me fais chier, avant de se redresser et de réduire à néant les quelques mètres le séparant de la porte. Une fois à l’intérieur, Larry prend soin de claquer les portes de placard, de remuer les chaises ; preuve irréfutable d’une recherche investie et sérieuse. Attend quelques secondes encore, avant de lâcher un soupir bien sonore (du moins l’espère-t-il, même s’il n’est pas certain que son souffle puisse décemment surplomber le bruit des vagues). D’un pas nonchalant, Larry quitte les lieux et retourne auprès de James, s’asseyant à ses côtés en un geste, l’index et le majeur tendu afin de se saisir de la cigarette coincée entre les lèvres de son ami. Il la ramène à sa bouche, en aspire une bouffée. « Je n’ai vu aucune lampe, quel dommage. » Ne le regarde pas – puisque le mensonge gronde dans ses moindres intonations – et continue à observer l’espace environnant, clope au bec et l’apaisement au bout des doigts. « Tu n’as aucune raison de t’inquiéter, James : il n’est pas question pour moi de t’ennuyer. » Sa réflexion se perd dans la fumée grisonnante qu’il recrache. « Je me demande pour quelle sombre raison tu souhaites te perdre sur cette foutue plage et ce, de nuit ; ne l’as-tu pas arpentée de fond en comble toute la journée ?, s’enquiert-il, l’œil malicieux jetant un regard furtif à la tempe de Turner. Aurais-tu peur de te poser ? Tout ça sera encore là demain, tu sais. »

Moi aussi, d'ailleurs,
Tu le sais mieux que quiconque.



Revenir en haut Aller en bas
James Turner
- i'm the boom king -
James Turner
- i'm the boom king -
damné(e) le : o07/03/2021
hurlements : o1725
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/cs/icons) fürelise (cs/signa) tucker.
bougies soufflées : o52
slow motion (james) Empty
Re: slow motion (james)
Dim 27 Juin - 22:34


slow motion

--- i want you, an addiction, 'cause without you there's something missing. i love it, it just feels right -- yeah, don't move, no, it kinda looks like slow motion.


Le regard de Larry lui semble bien trop pesant, alors qu'il s'installe sur le péron. Les gestes lents de celui perdu entre alcool et paresse ; mais jamais aussi détendu que dans ces instants de volupté. Il a l'esprit léger, autant que ces rires qu'il décroche à son ami lorsqu'il pénètre dans la cabane. Les recherches s'intensifient, ordonnent un boucan dans cette bicoque au sol déjà grinçant. James ne s'inquiète ni des obets déplacés, ni du retentissement de certains éléments malmenés par l'exploration de son compagnon. Il porte une confiance presqu'aveugle envers celui qui joue de ses membres pour parfaire un tableau dont le scientifique ne verra que du feu. Aucune question posée ; pas même d'un regard interrogateur mené jusqu'au visage adverse. L'aviné se contente de croiser ses mains contre ses genoux -maintenant repliés - avec l'intention de se ranger du côté de son ami, quelque soit son intervention. La clope, allumée au départ de Larry, s'épanouie au bout des doigts de son propriétaire, alors qu'il se perd à tirer dessus peu fréquemment ; comme oubliant son existence. Je n’ai vu aucune lampe, quel dommage. La frimousse blonde se relève, et braque sur le bipède un regard sûr. Daccord. La fumée l'enveloppe alors qu'il réfléchit au retour de cet homme qu'il aurait aimé balader la soirée durant. Le bâton de nicotine a changé de main, fumant alors dans celle de son ami. Un bref grognement s'échappe de la gorge de James, fulminant de s'être fait dépouiller de sa possession. Il fixe ses yeux clairs sur son visage, et affiche un rictus significatif au bord de ses lèvres, comme devinant les lueurs dansantes dans le regard de son compère. Mais il ne remet pas sa parole en question, et se contente de souffler ce qu'il restait de fumée dans son gosier, en soupirant un : « Dommage, en effet. »

Il tend les jambes afin d'atteindre la poche de son pantalon léger, et s'allume une seconde cigarette, bien décidé à ne pas laisser son ami la subtiliser, cette fois-ci. La question indirecte de son ancien amant est légitime, et pourtant James semble presque déçu que son accolyte n'en devine pas la réponse. La fumée recrâchée, et cigarette abandonnée au bout de ses doigts fins, presque féminins, il lève la tête pour perdre ses yeux sur l'astre nocturne. La lune les éclaire enfin, ayant éclipsé sa soeur solaire. « J'ai déambulé toute la journée sur cette plage, il est vrai ; mais pas en ta précieuse compagnie, Calloway. » Il bloque la clope entre ses lèvres, afin de libérer ses mains. Les doigts se calent entre ses talons et ses espardilles, dans le but de rendre la liberté à ses pieds. Les chaussons volent sur le côté, alors qu'il étend de nouveau ses jambes face à lui ; plus à l'aise ainsi. « Nous sommes venus ici ensemble, et tu es pourtant celui que je vois le moins depuis notre arrivée. » Il bouge légèrement, se rapprochant de Larry. La cigarette toujours bloquée entre ses lèvres, il approche une main de celle de son ami, et y laisse traîner deux doigts, comme recherchant un contact en particulier. L'autre main attrape la cigarette entre ses lèvres et l'écrase à côté de lui, laissant le stick entamé traîner au hasard. Il penche ensuite son buste, afin d'atteindre son visage, et dépose un baiser contre sa mâchoire, du bout des lèvres. La tête se balance d'un côté, observant le profil avec assiduité, alors qu'il glisse sa main contre sa gorge, entre le tissu fin de sa tunique, et la peau battante au-dessus de son coeur. Il remonte ses doigts et les accroche au cou de l'autre, gardant son visage proche du sien, dans une moue presque boudeuse. « Tu ne veux pas te perdre avec moi ? » La langue roule avec langueur dans sa bouche lorsqu'il prononce ces quelques mots, comme un enfant n'ayant pas été comblé par la décision d'un parent. Ou bien comme un amant demandant une attention bien particulière. « Dommage. » Il utilise ce même terme, comme en écho à ce mot que lui avait adressé Larry quelques minutes en arrière. De ses mimiques, il indique ce qu'il comptait entreprendre sur cette plage.

Relâchant la peau de son ami, il se redresse sans détourner les yeux de son visage. Une fois debout, il lui passe à côté, et pénètre dans cette cabane qu'il n'avait que peu investie durant la journée, bien trop occupé à échanger bavardages et alcool avec ses nouveaux amis. Il oublie ses espadrilles laissées sur le côté, et retourne vers les notes prises ces derniers jours par la tête brune. Il s'installe sur la chaise qu'avait occupée ce dernier toute la journée, et croise les jambes en fixant l'entrée de la cabane où se trouvait encore Larry. Un coude sur le bureau, et la tête posée contre la paume de sa main, il sourit en attendant d'être rejoint. « Il ne nous reste alors plus qu'à nous remettre au travail, j'imagine ? » Il laisse son regard lubrique caresser la silhouette de son ami, qu'il peut distinguer à l'entrée de la bicoque. Prêt à le sermonner d'un ; rejoins-moi, qu'attends-tu ?




IN THE NIGHT WE TRUST
have i doubt when i'm alone. love is a ring, the telephone. love is an angel disguised as lust here in our bed until the morning comes.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
slow motion (james) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 
slow motion (james)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I'm afraid of all I am (ft James)
» james turner & don mattheson (sms)
» Marshal Sutter, James.
» o lord, come down from olympus (james)
» A crime to remember (james)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
flw :: anciens rps-
Sauter vers:  
<