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 there's a place for us (finn)

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A future ain't no guarantee
L’air sent bon le printemps. Pour un peu, on entendrait les petits oiseaux chanter, comme dans un film Disney ! Si j’étais un personnage de Disney, je serais probablement Simplet, ou alors peut-être bien une des oies dans les Aristochats, celles qui se dandinent avec les oies et leur petit chapeau pastel enroulé autour du cou. Admettez que ce serait la classe, d’être une des oies ! Bien plus que d’être Blanche Neige ou Cendrillon, à attendre qu’un prince vienne me secourir. Est-ce qu’elles avaient seulement un nom ces oies ? Peut-être un truc comme Maribel ou Françoise. J’aurais bien voulu m’appeler Françoise. Je suis sûr que j’aurais eu fière allure avec un petit accent français. J’ai toujours aimé la France. Comment est-ce qu’ils disent déjà ?
Ah oui, omelette du fromage.
J’aurais probablement séduit les foules.

Alors que j’erre seul dans les chemins du parc, j’observe du coin de l’oeil tous les couples qui s’y baladent, main dans la main et rire espiègle. Je n’ai jamais vraiment trop rien compris à l’amour, le miel, les abeilles et tout le bordel. Si on était vraiment des abeilles, est-ce qu’on ne devrait pas choisir une Reine ? Et est-ce qu’on ne devrait pas dormir dans le pollen et les fleurs ? Comment ça, ce n’est qu’une expression ? … On m’aurait menti ?
Il est vrai qu’en regardant tous ces jeunes gens, rendus joyeux et colorés par leur amour, je ne peux m’empêcher de penser qu’ils n’ont pas grand-chose à voir avec des abeilles. Ni avec des fleurs, pour ce que ça importe. Ils ressemblent plutôt à toutes ces anciennes peintures qui décrivent un temps ancien où aimer se réduisait à glisser une lettre de cent-vingt feuillets sous la porte de l’être aimé et prier pour qu’il vous demande votre main à votre père. À qui est-ce qu’on demanderait ma main à moi ? Je suppose qu’il faudrait se résoudre à me la demander à moi-même. Ou alors demander l’aide d’un devin pour invoquer l’esprit de mon père et lui demander. Ça lui ferait probablement un drôle de choc, la dernière fois que nous nous sommes vus, je n’étais encore qu’un gamin, et voilà que je me marie ! … Encore faudrait-il que quelqu’un veuille m’épouser.
A trente-cinq ans, je suis probablement entré dans la catégorie des vieilles filles.
D’ici quelques années, j’atteindrais l’âge nécessaire pour passer pour la sorcière folle du coin.
Je n’ai plus qu’à me renseigner sur l’art de tirer les cartes ou de voir dans une boule de cristal. J’ai déjà bien assez de chats pour me servir de familier et me ramener des feuilles de laurier. Où est-ce que je vais pouvoir trouver un chapeau pointu et une cape en laine ? Ça doit pouvoir s’acheter sur Amazon, non ? Tout peut s’acheter sur Amazon. Sauf la drogue et les enfants. Mais dans ce cas, je suppose que vous avez d’autres problèmes qu’Amazon.

Mains dans les poches de ma veste, la bonne humeur dans le regard, j’avance au grès de mes envies. Et mes envies me dirigent vers le centre du parc et ses vieux chênes. J’ai toujours adoré la nature, et le Millenium Park est parfait pour ça, à Exeter. On y retrouve certes pas les paysages des canyons, ni la sérénité de l’océan, mais les bouleaux et les chênes ont toujours calmé mon esprit. Après la mort de mon père, à l’époque où ma mère vivait encore avec nous, mon grand-père m’emmenait souvent ici pour marcher et nous reposer l’esprit, loin du quotidien qui bouffait nos âmes.
Et alors que je pense à ma mère et à mon grand-père, c’est un autre visage du passé qui ressurgit.

Il me faut un instant pour le reconnaître, sans ses airs poupons et ses longues boucles, pourtant son nom s’échappe aussitôt de mes lèvres :

« Phineas ? »

Et instantanément, un sourire vient s’inscrire sur mes lèvres alors que je me dirige vers lui à grandes enjambées. Un visage que je n’avais pas vu depuis longtemps mais que je n’aurais pourtant pas pu oublier, alors que ses mots noircissent la face de mon réfrigérateur et que ses nombreuses cartes peuplent de couleurs les murs de ma chambre.

« Finn ! Je ne pensais pas que tu étais de retour à Exeter ! »

Combien de temps s’est écoulé depuis sa dernière carte ? Depuis notre dernier échange ? Trop à mon goût, il est vrai. Je suis d’autant plus surpris de le voir que je ne pensais pas le revoir de sitôt dans les rues de notre ville maudite. Une surprise, c’est vrai, mais une surprise très agréable !

« Ça fait plaisir de te voir ! »


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Il devait partir. S'en retourner à Houston, sitôt Gideon retrouvé. S'assurer qu'il était sain et sauf - ou au moins, sauf - remballer une à une les quelques affaires déballées chez Midnight, dans son sac de voyage, et se tirer. Déjà, les chuchotis avaient eu le temps de gagner en intensité, le contraignant à reprendre contact avec Kai, son dealer de l'époque, fort rassuré de le savoir toujours en activité. Il faut avouer que sans réponse positive de sa part, Phineas n'aurait pas su où chercher, et survivre ici sans pouvoir fumer de temps en temps n'était pas une option. Ce n'était pas recommandable, comme l'aurait réprimandé sa mère, si seulement l'avait-elle surpris à s'anesthésier de la sorte durant l'adolescence. Maître dans l'art des rituels le délestant des effluves caractéristiques, tant accrochées à ses boucles brunes qu'à ses petits vêtements de qualité, la génitrice ne l'avait jamais grillé à l'époque, n'aurait eu aucun soupçon à son égard. Pourtant, aujourd'hui encore, malgré sa majorité, ses vingt-cinq ans bien cognés, force est de constater que Falcon continue à se planquer pour se brûler les bronches quand le besoin s'en fait ressentir.

C'est en tout cas ce qu'il a tout l'air de faire, en s'apprêtant à quitter l'appartement de son hôte temporaire, le petit sachet de weed dans le creux de son poing, lui même enfoui dans la poche de son pantalon. Une inspiration profonde, à avoir l'impression que ça sent, au travers du plastique, avant de humer une dernière fois l'air dans l'entrée, les sourcils froncés. Tu dois certainement te faire des idées. Ainsi qu'il referme précautionneusement derrière lui, l'appréhension des premières fois coincée sous le diaphragme.

Tu fais une bêtise. La pensée l'accompagne à mesure qu'il arpente le quartier, le coeur resserré en une vague nausée dès qu'à ses oreilles, ça semble recommencer à s'inviter contre son gré. Il s'imagine, Finn, qu'il a suffi de retomber dans la ligne de mire de ce fantôme, dans la chambre d'hôtel où Gideon se terrait, pour que le mot se mette à circuler dans chaque artère citadine. Le bureau des plaintes vient de réouvrir ! Sans doute qu'à peu de chose près, c'est la petite annonce qui diffuse sur les ondes spectrales depuis quelques jours, défunts désormais informés de son retour. Parce que bon sang, c'est de plus en plus pénible, et bientôt, il va bien finir par distinguer des mots, des paroles, des jérémiades, dans cet amas de bruit blanc revenu le hanter, et ce sera encore pire.

Au coeur du Millenium Park, ce sont d'autres questions qui viennent le bousculer. Peut-être que je ne saurai même plus comment le préparer, ce joint. Aux alentours, nulle foule dans laquelle se plonger, pour s'inonder de discussions entremêlées, s'accrocher aux vivants pour ne pas laisser les morts empiéter sur ses pensées. Non, il y a surtout des couples, et autant il a toujours apprécié de s'asseoir dans le coin, pour regarder les amoureux déambuler, autant ce n'est pas le sujet. Quand il tourne sur lui-même, de gauche à droite, il n'y a que quelques silhouettes qu'il ne remarque qu'à peine, à s'enfoncer dans une allée initialement déserte, un brin reculée. Ici, ça semble bien, et tranquille. C'est à peu de chose près ce que lui avait recommandé Kai, s'il se souvient bien, à l'époque de son tout premier achat. Phineas avait eu besoin d'être informé du mode d'emploi précis, d'absolument toutes les étapes, et avait probablement semblé un peu anxieux, aussi. Il faut être cool, et dans un climat calme. En tout cas, pour sa part, c'est sans doute le plus recommandé, déjà craintif d'être surpris par une amie de sa mère, comme s'il avait encore seize ans.

Il faut rester cool. Son prénom résonne, alors qu'il n'a même pas commencé à sortir son petit sachet de sa poche. « Hm, oui, en personne ? » Il en a les doigts qui tremblotent, à tapoter la poche de son pantalon, puis remonter ses manches, avant de les redescendre, plutôt interdit à l'idée que l'on puisse l'interpeller, l'air franchement coupable. Cool, cool, cool. « Mais, Leo ?! » Et bon sang, voilà que ça lui fait l'effet d'une claque, suffisante à lui secouer les oreilles et en virer toutes les voix parasites, pour se concentrer sur celle de l'ami. Comme il est soulagé de le voir - lui, et pas il ne sait qui, qui irait tout rapporter à sa mère, quand il se fait des films et se retrouve convaincu que tout son petit plan est détaillé sur son front. « Tu me vois aussi surpris que toi ! » Et ce n'est pas une mauvaise surprise, visiblement, quand son regard s'éclaire et qu'il avance à son tour, délaissant ses petits projets, bien plus intrigué par sa présence. Peut-être qu'il calcule mal la distance, ou que ça fait longtemps, tout simplement, et qu'il n'a jamais été tactile que dans une certaine maladresse, mais il se retrouve à tendre les bras avant même d'être arrivé à portée, et les referme avec une aisance approximative autour de son ami. « Bon, j'imagine que tu dois être un peu plus surpris que moi, tout de même, parce que c'est assez logique de te croiser à Exeter, te sachant à Exeter actuellement. Je parle trop, c'est l'émotion. » Et il plaisante, sourire aux lèvres, et ça lui fait du bien de se dérider, à le tapoter entre les omoplates du plat des mains, en deux petits coups, comme son père avait coutume de le faire pour saluer ses proches. Sans doute lui arrive-t-il d'agir comme plus vieux qu'il ne l'est, mais il ne s'en aperçoit jamais qu'à moitié.

Un pas de recul, à commencer son petit acte d'observation, prunelles s'attardant à redessiner le visage de l'ami pour le mettre à jour dans ses pensées. « Tout s'est fait dans l'urgence, je n'ai même pas eu le temps de te ramener quoi que ce soit.  » Et la politesse veut que ça le contrarie un peu, de tomber ainsi sur son ami, de se retrouver les mains vides après plus de cinq années à communiquer de manière épistolaire. « Je suis ravi de te voir, en tout cas. » Sans doute que ça vient du coeur, de ces pulsations apeurées qu'il songe apaiser un temps à ces retrouvailles impromptues. « Tu as cinq minutes, qu'on se pose quelque part ? Enfin, mission complexe de trouver un banc en cette période de parades nuptiales. » En effet, ça se bécote un peu partout, et le garçon hausse les épaules, à attendre qu'une assise se libère. « Sommes-nous seulement assez légitimes pour chiper la place de deux tourtereaux ? J'avais oublié comme le Millenium pouvait se transformer au printemps. » Et ça le fait sourire, à retrouver ses airs de gamin, en contemplant Leo, quand à sa seule présence, c'est tout qui s'illumine.

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