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 i may be heartless, but you're naive | darius

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Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
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damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
pronom(s) : oshe/her.
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Il ne savait plus depuis combien de temps il attendait. Lui qui était plutôt du genre à arriver en retard, et faire attendre ceux qu'il était censé rejoindre à une heure précise, était entré dans l'établissement juste après avoir envoyé le message. Les doigts s'étaient baladés à une vitesse déconcertante sur l'écran de son téléphone. La hâte au bout des doigts, pressé d'en finir avec cette histoire qui lui tarodait l'esprit. Incapable de penser à autre chose, et bien décidé de régler ces débordements, avant que son gang n'en entende parler. Il n'était pas dans ses habitudes de mentir par omission à ceux qui étaient aujourd'hui sa famille ; mais les circonstances ne lui laissaient pas le choix. Depuis qu'il avait compris son erreur, et qu'il se savait en danger d'avoir engagé de tels accords sans en connaître toutes les notes de bas de page, il avait décidé de tout arrêter. La situation était périlleuse, et Barbie devait se montrer prudent, afin de ne pas éveiller les soupçons. Il avait voulu attendre leur prochain rendez-vous, pour discuter de cet incident avec celui qu'il n'aurait jamais dû cotoyer de si près. Mais la peur était plus pressante que la patience, et l'enfant ne se sentait pas capable de vivre avec cette terreur sur ses frêles épaules. Lui qui ne dormait que très peu, et compensait son manque de sommeil par de nombreuses sièstes en journée, ne voulait pas se trouver plus agité encore durant la nuit. Se coucher à ses côtés devait être un calvaire pour son mari, qui devait supporter de sentir son double remuer dans le lit, l'intégralité de sa nuit. Et il ne voulait pas être un fardeau de plus, en retirant à Devlin la possibilité de se reposer. L'enfant s'était souvent retrouvé à dormir à même le sol à force de gigoter dans tous les sens, et savait que son sommeil ne serait que plus agité encore s'il ne réglait pas cette affaire au plus vite.

Il avait alors attrapé son téléphone, et avait demandé à voir Darius, de toute urgence. Il avait essayé de ne pas paraître trop grave dans son message, afin qu'il ne se doute pas de la raison de cette demande, mais se doutait que l'adversaire devait se méfier d'une telle proposition. Il aurait aimé donner rendez-vous à The Cave, afin de se sentir chez lui, dans un endroit familier ; mais il devait se trouver le plus loin possible de ses collègues, et donc éviter leur point de raliement. Jolene en profiterait pour tendre l'oreille, et offrir ses lumières à celui que Barbie craignait plus encore que celui à qui il succèderait un jour.
Les mains vides, croisées sur la surface plate de la table, il attendait en jetant des regards oisifs en direction de la porte. Il devait arriver d'un moment à l'autre, et l'enfant ne tenait pas à paraître réduit face à lui. Il bomberait le torse, arrêterait cette mascarade, et demanderait à ce que son vis-à-vis garde le silence. Et bien que l'endroit ne lui permette pas de se défendre en cas de besoin, il était venu armé. Il espérait que tout se passe sans accrochage de sa part, mais était prêt à toutes les éventualités.

Le regard posé sur ses doigts, il n'avait pas vérifié la porte d'entrée depuis de longues minutes, et s'étonne donc de voir une masse imposante s'installer face à lui. Il relève les yeux doucement, et affiche un léger sourire en le regardant enfin. Pris au dépourvu, pas préparé à ce qui l'attend, il cherche à le saluer en levant une main, afin qu'il tape dans cette dernière. Comportement d'adolescent, réhaussé par le visage de poupon qui souriait afin de garder la face. Il ne savait par où commencer, pas certain de savoir quelle attitude adopter face à lui, alors qu'il l'avait dérangé un jour où ils n'avaient pas à se voir. Ce n'était pas de la frayeur ; il n'avait pas peur. Mais plutôt de l'appréhension concernant les évènements à venir. La seule peur qu'il avait était qu'un membre des Cyclops n'ait vent de l'affaire.
La main toujours en l'air, il comprend bien que l'échange ne viendra pas. Il rebaisse alors la main, essayant d'ignorer le regard en biais reçu de la part de celui qui ne semblait pas décidé à lui faciliter la tâche. L'enfant se racle la gorge, essaie de trouver les mots justes afin de ne pas se retrouver dans la panade, et se lance enfin. « Merci d'être venu, j'étais pas certain que tu le ferais. » Un brin trop franc, mais il commençait à le connaître, et savait à quoi s'attendre. Il avait promis à son mari de ne pas rentrer trop tard, et n'avait donc aucune envie de s'éterniser aussi, alors que les choses étaient si simples à évoquer.

En voyant la serveuse arriver à leur hauteur, il porte un court instant son pouce à ses lèvres, afin d'en grignoter l'extrémité, et répond après avoir étudié toutes les possibilités. Il ne voulait pas toucher à l'alcool, et savait qu'il recevrait un regard aussi perçant que le précédent s'il venait à commander une boisson chaude - tel qu'un chocolat - ; mais au final il s'en moquait. Il plisse les lèvres et finit par lâcher : « Un diabolo framboise, s'il vous plaît. » Il attend que la serveuse s'occupe de Darius, et il reprend enfin la parole pour lui confier la raison de sa venue. « J'ai cru comprendre que t'avais pas été tout à fait honnête avec moi, et après ce que j'ai appris ... » Il essaie de trouver la bonne formule, sans trop se compromettre. Il était hors de question qu'il travaille aux côtés du Foyer Rouge, et devait mettre un terme à leurs accords au plus vite. Mais comment l'exprimer sans paraître offensant ? « J'arrête tout. » Il ne pouvait être plus direct, et les circonstances l'obligeaient à aller au bout de cette intention. « T'aurais dû me dire qui tu étais, on en serait pas là. Tu savais très bien que j'accepterais pas de bosser pour toi en sachant ça ... Cette entrevue est la dernière, d'accord ? » Le ton est à la fois calme et incisif. Il parle presque bas, mais montre son mécontentement.



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Darius Smith
- skippy, le grand gourou -
Darius Smith
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damné(e) le : o18/03/2021
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Des fois, le Père avait l'impression d'avoir vécu plusieurs vies. Floues et diffuses, celle d'un gourou implacable qui n'autorisait aucune amplitude à ses Enfants ; celle d'un implacable sanguinaire, paré à toutes les crasses pour s'élever au-dessus de la masse. Homme aux multiples visages, et jamais une seule fois pour afficher le véritable. Pas que ça le dérange, Darius. Mais le Père, lui, avait conclu des deals ou effectué des actes qui ne lui ressemblaient pas toujours. S'était entouré de contacts de manières que lui-même réprouvait. Les aléas d'un métier qui n'avait rien de simple et tout d'agressif, après tout. Lui-même n'était pas infaillible, il arrivait des moments où il pouvait avoir la main leste. Mais si, en ce qui concernait ce cas particulier, Darius savait d'avoir pas été entièrement lui-même quand la relation avec cet élément spécifique s'était métamorphosée. Une époque où tous les moyens étaient bons pour s'assurer la collaboration du menu fretin.
Et Barbie De Ruiz était particulièrement menu, c'était vrai. Longtemps qu'il n'avait plus eu de nouvelles du bouclé, longtemps qu'il n'avait pas vu le cyclope de son blouson s'agiter alors que son propriétaire tentait de rouler des mécaniques. Leur collaboration s'était faite sur un demi-mensonge, s'était poursuivie pour en protéger un tout autre. Roi des bobards, Barbie, à protéger ce bonimenteur de Tarrare. A ne pas savoir que le Père lui-même ne faisait que mentir avec son presque subordonné, même si c'était par omission. N'avait pas prévu de lui révéler l'intégralité de son identité, le Père, n'avait pas jugé cela indispensable. Cela restait tout de même un mensonge, après tout. Celui de son identité véritable, celle qui risquait de mettre le plus jeune dans une merde noire si jamais les membres de son gang venaient à l'apprendre.
Le code des Cyclops ne lui était pas familier, il n'était pas difficile à deviner pour autant. La loyauté était de mise. Et, compte tenu de l'hostilité de générations de bikers vis à vis de la gente monstrueuse, il y avait fort à parier que s'associer avec un Wendigo pouvait coûter bien plus que quelques une des jolies bouclettes du jeune homme.

Jeune homme qui lui était complètement sorti de la tête, avec les événements récents. Qui lui avait envoyé un sms pour demander un rendez-vous, le premier depuis de très nombreux mois. Barbie de Ruiz était un de ces électrons libres qui gravitaient tout autour de ses différents champs d'action. Un employé sans l'être tout à fait, disponible pour des missions, mais pas pour le long terme. Comme Soledad Blackwell. Le même aplomb dans la prise de rendez-vous, celui de ceux qui se croient en totale égalité. Le genre d'attitudes qui amusaient toujours suffisamment le Père Rouge pour qu'il accepte les entrevues, curieux de savoir jusqu'où l'égo ou le culot était capable de les emporter. Avait profité d'affaires à accomplir, déjà, en ville pour retrouver le Cyclops. S'offrit même une poignée de minutes de retard, lui qui était d'ordinaire toujours ponctuel. Pas que ce qu'il avait à faire ait traîné, non. Il avait juste une appréciation toute particulière pour les égos qui se dégonflaient naturellement, à mesure que le temps passait.
Les sous-fifres se rendaient généralement compte de leur infériorité, pendant ces longues minutes en tête à tête avec leur propre inconscience. C'était ceux qui ne se laissaient pas faire qui se révélaient généralement les plus intéressants. Soit sûrs d'eux, soit parfaitement inconscients. Darius fut content de constater que le Cyclops faisait partie de ces catégories, restait à savoir laquelle, exactement. Approcha de l'homme et de la table, considéra la main qui se levait dans sa direction. Haussement de sourcils circonspects. Il attendait quoi, au juste ? Darius s'installa à la place qui lui était réservée sans y prêter plus d'attention. Reporta son attention sur Barbie De Ruiz pour réaliser que sa main était toujours levée. Regard en biais. Avait-il un problème ? Une crampe ? Peut-être qu'il cherchait à attirer l'attention de la serveuse. Préféra ne rien en faire, de cette main qui finit par s'abaisser. Les humains...

Comme par mimétisme, il leva une main aux remerciements du plus jeune. Un pas de quoi silencieux pour ne pas avoir à admettre qu'il n'était pas certain de venir, lui non plus. Que s'il n'avait pas été aussi curieux, aussi tenté par le plaisir du jeu, il n'aurait même pas fait le déplacement. Une serveuse approcha de leur table, prit la commande du bouclé. "La même chose". Pour changer du sempiternel alcool fort qui ne lui faisait, de toutes façons, pas grand chose. Il avait non seulement d'autres rendez-vous après le jeune homme, mais il souhaitait également découvrir ce qu'était cette fameuse boisson qu'ils semblaient nombreux à apprécier. Peut-être sera-t-elle une épiphanie à ramener au Foyer. Haussement de sourcils à l'entrée en matière du plus jeune. Le regard braqué sur les traits poupons tandis que Barbie cherchait ses mots, la position pourtant parfaitement détendue. Finit par se redresser pour se pencher en avant, doigts noués entre eux sur la table. Ecoute active mais détendu. Les iris, pourtant, agrandis par la curiosité. Chaque phrase plus vague que l'autre mais l'intention de Barbie semblait ferme.
Et Darius avait envie de s'amuser.

-Qu'as-tu appris qui justifie une interruption aussi abrupte de nos relations ? Tu semblais pourtant parfaitement satisfait de nos accords.

Satisfait sous condition. Le nerf de sa guerre, celle qui lui permettait de perdurer sereinement dans les bas fonds d'Exeter. Le poids d'un de ses meilleurs arguments pesant encore dans la mémoire de son téléphone, ces photographies prises à l'insu des deux jeunes hommes, au détour d'une caravane peinte en bleu, il ne bougea pas. Dévora le visage poupin de ses yeux noirs, s'attardant sur les iris marrons de son interlocuteur. S'il y avait une chose à en dire, c'était qu'il avait l'air sûr de lui. Pour l'instant. Ton égal, prédateur qui élime ses crocs. Ne les montre pas encore, inutile.

-D'autant que je ne t'ai jamais menti. Je t'ai donné mon nom, lors de nos premières entrevues. Darius Smith. Une information plus que suffisante pour que tu puisses tirer tes propres conclusions, non ?

Une information toute aussi vague que tout ce qu'avait dit Barbie de Ruiz jusqu'à présent. Mais n'était-ce pas le but ? Les générations avant lui avaient offert un cadeau inestimable à leurs successeurs. Celui d'un nom d'une banalité absolue, qui pouvait aussi bien être un pseudonyme que complètement noyé dans la masse des homonymes. La réputation qu'il avait construite, cependant, l'amenait dans les deux extrêmes. Tantôt sinistre inconnu, tantôt réputé. Mais pour laquelle de ses vies Barbie avait-il fini par le connaître ? Il avait sa petite idée, mais n'en dirait rien. Laisserait le plus jeune venir de lui-même sur un terrain épineux. Parce qu'admettre ce qu'il ne voulait pas dire relevait de la trahison, chez les siens. Et Darius trouvait l'ironie délicieuse.

Présence, non loin d'eux. La serveuse qui revenait pour sauver le bouclé de paroles hasardeuses, lui accordant un peu plus de temps pour bien réfléchir à ce qui allait suivre. Darius leva une main dans la direction de Barbie, à l'annonce de la note. "Laisse, je m'en occupe. Pour compenser mon retard." Seigneur dans les gestes, dans cette générosité toute en conditions alors qu'il fourrait sa main dans la poche intérieure de sa veste pour en tirer son téléphone ainsi que son porte-feuilles. Régla l'addition ainsi qu'un généreux pourboire à la serveuse, histoire qu'elle leur foute la paix. Fort était à parier que les diabolo framboises n'avaient jamais coûté aussi cher.
Même si leur odeur douceâtre lui remplissait les naseaux. Similaire à celle que dégageait l'Homme-Enfant, réflexion fugace alors qu'il se penchait vers sa paille. Tira une gorgée de sucre et de sirop qui le fit frissonner, étrangement agréable. Vinnie connaissait-il ce genre de boissons ? Pourquoi ne lui en avait-il jamais parlé ? Leva un doigt dans la direction de Barbie pour l'intimer au silence. Sirota une autre gorgée, claqua de la langue, de contentement. Et alluma son téléphone sur l'une des fameuses photographies avant de pousser l'appareil en travers de la table.

-Ou nous pouvons poursuivre notre collaboration comme si de rien n'était, pour des raisons plus qu'évidentes. Qu'en penses-tu, Barbie ?




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Il ne se souvenait pas exactement des raisons de leur accord. La générosité de l'infirmier y avait été pour beaucoup, Barbie toujours disposé à aider s'il n'avait pas à fournir trop d'effort, et ses soins ne demandaient qu'un peu de temps. Il n'était pas toujours certain des individus qu'il recevait pour cela, ne demandait jamais comment les blessures arrivaient, pas même à ceux qui semblaient les plus mal en point. Il avait convenu dès les premiers échanges que cela ne le regardait pas. Il le regrettait aujourd'hui ; peut-être aurait-il appris plus tôt à qui il avait affaire. Il aurait pu s'en douter, c'est ce qu'il se répétait depuis le début de la journée, à essayer de comprendre comment il avait pu ignorer tous les signes. Mais il n'avait pas réfléchi à l'époque, pas alors qu'il pouvait aider, et recevoir en retour. Les choses avaient changées, il n'avait plus besoin d'eux, encore moins maintenant qu'il connaissait l'identité de son employeur. Les intentions n'étaient pas mauvaises, ne l'étaient que rarement avec Barbie, mais cela ne l'empêchait pas de prendre des décisions désastreuses, et celles de ces dernières années avaient été épouvantables. La perspective d'un rendez-vous avec Darius ne lui plaisait pas, peu confiant quant au déroulé de l'entrevue. Il avait eu raison, compte tenu de la mauvaise foi dont ce dernier faisait preuve.

Qu'as-tu appris qui justifie une interruption aussi abrupte de nos relations ? Tu semblais pourtant parfaitement satisfait de nos accords.

Il le regardait comme s'il venait d'un autre univers, les sourcils légèrement froncés, et le regard fixe. Il se fout de ma gueule ? Il ne pouvait croire qu'il pose réellement la question, et savait qu'il finirait par arriver aux bonnes conclusions sans qu'il n'ait à lui tenir la main. Il préféra alors ne pas répondre, garder ses deux mains l'une contre l'autre, et essayer de ne rien faire de trop stupide. Mais l'attitude du wendigo ne l'aidait pas à retenir ces phrases cinglantes qui partaient souvent sans qu'il ne s'en rende compte. Il arrivait parfois à s'en défaire, en se mordant la lèvre assez brusquement pour empêcher aux mots de s'en aller ; la plupart du temps, il le faisait en compagnie d'Old Boy.
Il se sentait bête de ne pas avoir vu venir le piège, parce qu'il avait raison, au fond, Darius. Il s'était dévoilé dès le début, prénom et nom, sans jamais essayer de faire croire à un autre pseudonyme. Et peut-être que c'était là ce qui le mettait dans une humeur si sombre ; il s'en voulait. Le problème était bien trop grand pour qu'il ne s'en décharge sur un de ses collègues. Ils pouvaient ne pas le croire, penser qu'il comptait jouer double jeu depuis le début et prendre les mêmes mesures que concernant les déserteurs, ou les traitres. Il n'était jamais à l'aise pour s'adresser à ses supérieurs, et l'idée d'engager ce genre de conversation était impossible. Il était présent depuis une décennie au sein du gang, avait fait ses preuves, mais n'était pas aveugle ; certains pouvaient le penser hésitant les concernant, après tout, il ne les avait pas rejoint par choix contrairement à beaucoup d'entre eux. Ils le connaissaient tous assez pour savoir qu'il était seulement maladroit, mais pouvaient ne pas se montrer cléments après un tel manque de jugement. Et Barbie avait peur, pas uniquement pour lui, mais pour tout ce qu'il laissait derrière.

Le bout de son index tapotait le bois de la table en rythme, l'appréhention prenant la place de toutes les autres émotions alors que Darius n'avait pas l'air prêt à faire le moindre effort. Il finit par soupirer, l'infirmier, les dents serrées de ne pouvoir réagir comme il le voudrait. « — Tu penses être une célébrité pour que je connaisse ton nom ? » Oui, était la bonne réponse. Et certainement qu'il aurait dû le savoir – tout le monde le connaissait. Mais si Barbie était impliqué dans les affaires du gang, dans bon nombre de missions d'ailleurs, il n'était pas celui qui agissait concernant les relations avec d'autres groupuscules. Il ne savait que peu de choses de leurs concurrents, et se mortifiait aujourd'hui de ne pas s'y être plus intéressé. Peut-être que cela lui servirait de leçon, lui ferait mettre un peu plus le nez en dehors de son laboratoire. Mais cela pouvait également éveiller les soupçons ; pourquoi s'intéresser si brusquement à eux ? « — Tu sais le nombre de Darius Smith qu'il y a dans cette ville ? Moi non plus, mais BEAUCOUP ! » Il soupira, agité sur son siège. L'arrivée de la serveuse fut une libération, il savait qu'il allait continuer à s'enfoncer dans un gouffre sans fin si personne ne venait l'empêcher de parler. Il savait qu'il pouvait facilement aller trop loin, et le diabolo pourrait être un parfait filtre.

Mâche ta paille, tais toi.

Il le remercia du bout des lèvres, trop vexé par sa propre incompétence pour se montrer cordial. Il prit quelques gorgées de sa boisson, besoin de sucre pour remotiver son organisme à vivre malgré les circonstances. Il allait reprendre la parole, certainement lui signifier qu'il n'était pas en capacité de peser le pour et le contre, que toute cette histoire était trop dangereuse pour lui, quand son interlocuteur leva un doigt pour réclamer le silence. Et il s'en serait offusqué si le spectacle n'en avait pas valu la peine. L'image hors du temps de cet homme si imposant, apprécier une boisson pour laquelle il était toujours moqué. Il arqua un sourcil, et plissa les lèvres d'un air entendu. Il pouvait profiter de ce temps de lattence pour réfléchir à ses prochaines paroles ; avec soin.
Finalement, voyant l'homme pousser son téléphone dans sa direction, il s'en saisit pour analyser l'image qui s'affichait sur l'écran. Il crispa sa main autour de l'appareil, essaya de faire comme si la vue de la photographie ne lui faisait rien, qu'il ne s'en inquiétait pas. Pourtant, le cœur menaçait de se décrocher de son torse, et il eut du mal à respirer pendant un court instant. Il se mordit la langue, les doigts tremblants et prit une profonde inspiration. « — C'est un ami. » Ils n'en avaient pas vraiment l'air sur la photographie, mais à situation désespérée ... Il haussa les épaules, décidant de jouer la carte du bluff. C'était sa seule solution pour ne pas se retrouver dans une impasse qui ne pouvait que très mal se terminer. S'il ne continuait pas à rendre service à Darius, Dieu seul savait ce dont il était capable, et la photographie qu'il lui avait collée sous le nez prouvait bien des choses. Il connaissait l'existence de Devlin, et cela le mettait directement en danger ; mais également, il avait une preuve de sa relation avec, et cette preuve ne devait jamais lui échapper. Mais dans le cas où il venait à céder, à poursuivre ses activités annexes avec cet homme, il était un homme mort. « — Il est sans importance, alors ... » Il haussa les épaules une nouvelle fois, l'air de dire : ta photo tu peux te la foutre au cul.

Il eut envie de supprimer la photo du téléphone, pour être sûr, mais savait que les hommes comme Darius n'étaient pas stupides au point de mettre entre les mains de l'ennemi une unique preuve. La photographie était bien trop précieuse, il en avait forcément d'autres. En faisant cela, il prouvait que son argumentaire n'était que du vent, et que non seulement il était proche de Devlin, mais qu'il était assez important dans sa vie pour qu'il cache leur relation. Il refusait de le mettre en danger, l'avait déjà bien assez fait souffrir de la main de Zak et s'était juré de ne jamais recommencer. Il essaya de ne pas trop en dire, de peur de sonner faux, et reprit quelques gorgées de sa boisson avant de partir sur un détournement de sujet. Tout, sauf l'homme qu'il aimait. « — Ce n'est pas comme si tu avais besoin de moi, la ville ne manque pas d'infirmier. Tu veux quoi en échange de ma tranquillité ? » Ce n'était pas comme s'il avait grand chose à lui offrir.



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