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 the masochism tango (susan)

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Don Mattheson
- looks like billy the kid -
Don Mattheson
- looks like billy the kid -
damné(e) le : o05/10/2021
hurlements : o737
pronom(s) : oshe / her
cartes : ofürelise (ava) ; je sais pas, demandez à QQ (sign)
bougies soufflées : o56
the masochism tango (susan) Empty

Let our love be a flame, not an ember
Say it's me that you want to dismember
Blacken my eye, set fire to my tie
As we dance to the Masochism Tango

Le costume avait été raccroché depuis plusieurs heures. Mue de serpent soigneusement pendue sur son cintre dont l'avocat s'était extrait sitôt passée la porte. Pas que ça ait été une nécessité, pas qu'il ait été inconfortable. Juste pour marquer la fin de la journée, et annoncer le début de la nuit. Passer d'un état à un autre, et endosser, en même temps que son blouson de cuir, sa seconde nature. La précision dans le geste qui ne pouvait que relever d'une routine dûment pratiquée, si gravée dans les mouvements qu'il n'avait même plus à y penser. Chaque élément de sa vie parfaitement fragmentée obéissait à des codes bien précis. Le costume était un uniforme. Le blouson floqué de sa tête de mort éborgnée l'était également. Mais l'un avait fini par imprégner l'autre, à mesure que les années s'écoulaient. Un jean, sous la veste de costume. Une chemise, alors que tous les autres Cyclops trimballaient généralement leurs fonds de tiroirs sur leur dos. Des bottes de moto ou un blouson de cuir sans le moindre écusson, quand il fallait faire des courses. Le costume bleu marine des grandes occasions, pendu à la poignée de la petite fenêtre, dans son bureau au QG. Autant de synonymes que la frontière n'était plus aussi nette que quand il était marmot, qu'elle ne l'avait jamais été autant qu'il le croyait. Qui rendaient Old Boy paradoxalement l'avocat le moins bien habillé du tribunal, quand il n'y mettait pas du sien, et Don le bien mieux habillé du gang, alors qu'il ne faisait aucun effort. C'était tout du moins l'impression qu'il avait, accoudé qu'il était au bar. Une impression rendue par un haussement de sourcil circonspect de la barmaid, alors qu'elle lui avait servi le poison qui marquerait la fin d'une journée bien remplie. Ne se fondre dans le décor qu'à moitié que parce que l'on porte une chemise noire propre et repassée sous son cuir. Cela l'aurait fait ricaner, s'il n'avait pas fini par s'y habituer.

The Cave était comme à son habitude. Dernier bastion de l'intemporalité Américaine dans une Exeter qui se gentrifiait chaque jour un peu plus. Old Boy jeta un regard circulaire, tendre, sur sa bande de bras cassés. Le bar n'était pas des plus rempli, mais l'ambiance y était chaleureuse. Voilées sous son stetson blanc, les noisettes bondirent de visage en visage. N'en voir qu'aussi peu qui soient inconnu lui donnait toujours la sensation d'être un peu de retour dans sa petite campagne Texane. Les conversations bruyantes, les éclats de rires sonores, tout autant. Ses doigts jouèrent le long de son verre, repoussant la première gorgée pour mieux profiter de l'ambiance. Il finit par céder à ce point final de sa journée, Don. Le premier de tous ceux qui, en suspension, affirmerait le trou noir qui conclurait probablement sa nuit. Un trou noir, aspirant tous les souvenirs et toute l'énergie pour mieux le plonger dans un sommeil sans rêves. Avec toutes les missions prévues pour le lendemain, il pouvait se le permettre. Finit par lever son verre à ses lèvres et l'engloutit d'une gorgée. Une grimace immédiate alors que l'acidité de la boisson le frappait soudainement.

Fucking hell.

-De la limonade ? Vraiment ?

Un gloussement cristallin s'échappa de derrière le comptoir. Visage et corps se crispant encore spontanément sous l'acidité du citron, Old Boy frissonna. Secoua sa tête pour mieux reprendre contrôle de ses membres avant de ricaner. La blague était bonne, même lui devait le reconnaître. Et le courant d'électrique qu'il sentait jusqu'au bout de ses doigts lui avait filé le coup de fouet dont il avait manqué toute la journée. Un verre de whisky se matérialisant comme par enchantement devant lui. Une branche d'olivier que le Vice-Président accepta avec plaisir. Après tout, il n'y avait pas mort d'homme. Si ce n'était l'étrange arrière-goût de cette limonade surprise. Il le noya d'une gorgée plus attentive, laissant claquer sa langue avec une appréciation bourrée de reconnaissance. Reprit son tour d'observation des convives, perché du haut de son tabouret, guettant qui parmi les nouveaux visages pourrait s'avérer être une potentielle recrue pour le gang.

Son téléphone vibra, dans sa poche. Le prénom qui s'inscrivit au dessus du message était pour le moins inattendu. Susan Love n'avait jamais été la plus à même de lui écrire quoi que ce soit, depuis qu'ils se connaissaient. Leurs contacts avaient beau être devenus un peu plus étroits ces derniers temps, ils étaient pourtant bien loin d'avoir perdu l'habitude de rester froids et distants à chaque fois qu'ils n'avaient pas besoin de communiquer. Mais Susan n'avait visiblement pas l'intention de le laisser sur cette unique surprise. Tout l'échange de messages qui suivit en était chargé, de surprises. Du ton particulièrement enjoué de la demoiselle à cette proposition de le rejoindre. Autant de témoins d'un changement radical dans leur relation que Don n'était pas certain de comprendre parfaitement. Une alarme à l'arrière de la tête, en acceptant de jouer le jeu. Après tout, l'occasion de passer du temps avec Susan était alléchante. La Juge s'était montrée sous un tout autre jour, à chaque fois qu'ils s'étaient adonnés à ce petit manège. Avait révélé des facettes de sa personnalité qu'elle n'avait jamais trahies, malgré toutes les années qu'ils avaient passées en parallèle l'un de l'autre. De rares moments de collision dans leur trajectoire pourtant toute tracée, occasionnées par la curiosité, par le besoin d'en savoir plus, et cette mission qu'il s'était nichée sous les mèches grises. Old Boy avait eu vent de certaines connexions, entre la Juge et le Foyer Rouge. Et s'il s'était lancé dans un étrange jeu de dupes avec la demoiselle, Don n'était plus bien certain qui il était devenu, du chat ou de la souris. Devait bien s'avouer que cet état d'entre deux lui plaisait tout particulièrement, Susan se révélant bien plus captivante qu'il ne l'autre jamais cru.

Toute aussi joueuse que lui, sinon plus. L'invitation était donnée, à présent. La jeune femme allait se jeter directement dans la gueule du loup, par jeu ou par défi, et il allait l'accueillir lui-même sur son territoire. Un univers dans lequel elle allait très certainement détonner. La Juge était une femme élégante, altière, maniérée. La voir se frotter à une population de motards éméchés, toute mijaurée qu'elle pouvait l'être, suffisait déjà à faire rire Don. Mais elle n'avait pas froid aux yeux. Et, rien que pour savoir s'il serait agréablement surpris ou si la méfiance qu'il avait éprouvée en la voyant aussi peu... Susan, dans ses message, était correcte. Une hypothèse qu'il voulait mettre à l'épreuve. Rangeant son téléphone dans sa poche, il reprit son verre de whisky. L'engloutit pour en commander un second, d'un tapotement de l'index, qu'il acheva tout aussi vite. L'alcool ne suffit pas à couvrir le bruit du vieux rock ou des conversations, qui commençait à devenir progressivement bien fort à son goût. Candy avait-elle monté le son ? Il n'en dit rien, Don. Se demanda une minute s'il faisait le déshonneur à la belle de l'attendre sagement au bar, comme convenu, ou s'il se comporterait en gentleman et l'accueillerait à l'extérieur. Il misa pour la première option.

-Hey, Lemonade-Girl, oui, toi, darling, est-ce que tu aurais l'amabilité de me servir deux verres de ton meilleur whisky puis de baisser un peu la musique ?

Ils étaient rares, les moments où il n'arrivait pas à déchiffrer l'expression d'une personne. Mais le sourire que lui rendit la nouvelle barmaid -une potentielle nouvelle recrue, elle aussi ?- lui parut étrangement tordu. Un sourire au regard bien trop fixe, bien trop intense pour être honnête. Pourtant, son ton était enjoué que lorsqu'elle l'avait accueilli. Il mit ça sur le compte d'une mauvaise journée au milieu d'une clientèle pas forcément commode, Old Boy. Connaissait les siens, savait la délicatesse dont ils pouvaient cruellement manquer. Ne s'en formalisa pas pour autant, et, la fatigue de la journée s'installant avec l'alcool dans ses membres, s'accouda plus confortablement au comptoir.

Comme elle l'avait annoncé, Susan Love ne mit pas bien longtemps à se jeter dans la gueule du loup. Annoncée par une série de sifflements admiratifs comme si un portier en livrée avait déclamé son nom. Il leva le museau par dessus son épaule, l'homme au stetson. Découvrit une Susan bien différente que celle qu'il connaissait du tribunal. Ni engoncée dans son tailleur sur mesure, si drapée d'une robe luisante qui complimentait délicieusement ses formes.  Mais, à sa démarche sûre d'elle et à ce dos bien droit, ça ne pouvait être qu'elle. Quelle que soit sa carapace, quels que soient les vêtements qu'elle avait sur le dos. Le déshonneur ce serait, Old Boy était non seulement chez lui, il était fatigué. Tira toutefois le tabouret à côté de lui, celui qui faisait face au deuxième verre, puis accueillit son invitée en soulevant le bord de son chapeau.  

-Bienvenue dans un vrai bar, Love.

Ses doigts s'enroulèrent autour de son verre, il le leva vers elle en guise de deuxième salutation. Fit s'entrechoquer les récipients, ne trempa qu'à peine ses lèvres dans le liquide ambré. Les noisettes luisantes d'amusement, rivées sur les traits de sa partenaire, il esquissa un sourire :

-Tu m'as surpris, tu sais ? Je n'aurais jamais cru te voir un jour par ici. Tes premières impressions ?

Parfaitement à l'aise, entièrement dans son élément, si ce n'était que la musique était un peu trop forte. Si ce n'était cette sensation qui se nouait autour de ses os, comme une sorte de traction vers le bas. Avait-il passé une journée si éreintante qu'il accusait difficilement le coup ? Ou avait-il bu ses deux autres verres un peu trop vite ? Il pouvait presque sentir le regard de la nouvelle barmaid lui lécher la peau, à l'autre bout du comptoir. N'en prit pas parti, le sourire du renard s'étirant sur son museau gris.

-J'espère que tu es prête pour la raclée de ta vie au billard. Tu peux encore reculer, je le comprendrai aisément.

L'objet de leur conversation était actuellement occupé par une poignée de Cyclops, mais il ne suffirait pas de beaucoup pour les dégager. L'autorité de leur chef et la beauté de sa compagne étaient deux bons arguments qui ferait peser la balance en la faveur du duo. Et cette version de Susan, si opposée à tout ce qu'il avait déjà vu d'elle, était particulièrement convaincante. Peut-être un peu trop, maintenant qu'il se rappelait du ton étrange qu'avait pris leur conversation par sms. Il n'en trahit rien, le renard. Arqua un sourcil, du défi plein les yeux :

-Ou on peut commencer par avouer directement ta défaite, et on attaque avec ton gage.

Il savait parfaitement qu'elle refuserait.



difficult-looking legal books stand in a formidable row. They mock me. I tried reading one, and it made my head hurt. When I closed it, it slipped out of my hand. Then my foot hurt too.
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Susan Love
- only sue can judge you -
Susan Love
- only sue can judge you -
damné(e) le : o12/06/2019
hurlements : o2489
pronom(s) : oshe/her.
cartes : o(av/icons/cs) fürelise (sign) tucker.
bougies soufflées : o39
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Elle avait réfléchi longtemps aux mots qu'elle comptait envoyer à son adversaire. Les dernières soirées passées ensemble avaient été agréables, et les deux ennemis avaient trouvé des sujets d'entente, et de quoi se rapprocher malgré leurs nombreux différends. Susan avait préféré ne pas en discuter avec Marlon de peur de ce qu'il pourrait lui dire après les avoir vu si complices durant sa soirée d'anniversaire ; elle le connaissait trop bien pour s'y laisser piéger. Mais les préparatifs n'ayant été que dans le but de faire plaisir à son frère, la juge n'avait pas profité de ces rapprochements pour accomplir ce que demandait son rang. Marlon était trop important pour qu'elle ne fasse passer sa surprise en second plan, comme toujours. Il lui fallait pourtant réagir maintenant que le temps avait filé et qu'elle savait ne plus avoir tant de marge de manœuvre qu'à une époque. Darius semblait commencer à s'impatienter face à cette mission qui trainait en longueur. La jeune femme trouvait qu'il fallait du temps et de la patience pour ce genre de défi, mais comprenait que son chef n'en voit pas la fin. Elle avait assuré être capable de faire cracher quelques informations au Cyclops, et en été toujours persuadée malgré le temps que prenait les évènements. Les messages échangés avec Darius prouvaient qu'elle devait accélérer le mouvement, sans quoi un sort bien moins savoureux attendrait l'avocat ; et bien qu'elle se moque de ce qui pourrait lui arriver, du moins essayait-elle de s'en persuader, elle ne voulait pas cauder tant de peine à Marlon. Elle avait donc décidé de donner un grand coup, et de mettre toutes les chances de son côté en retrouvant d'anciens réflexes, d'anciennes habtiudes, d'anciens vêtements. Elle comptait le rejoindre dans une situation bien différente, et se livrer à un numéro qu'elle n'avait plus mené depuis bien longtemps, à l'époque où elle travaillait au bar et se frottait aux buveurs pour avoir de bons pourboires. Elle ne manquerait pas de s'habiller de la même lueur dans le regard, du même sourire aux lèvres, en espérant que les défenses de Mattheson soient assez faibles pour enfin lui céder autrement qu'en échanges intimes ; aussi agréables soient-ils.

Elle avait envoyé le premier message sans trop savoir comment poursuivre, avait donc décidé de laisser jouer son instinct ; ce dernier ne lui ayant que rarement fait défaut. Elle joua le jeu jusqu'au bout, et essaya de ne pas trop sourire, ne pas montrer qu'elle était réellement heureuse de le retrouver pour la soirée. Elle s'en voulait toujours de ce genre de pensées, mais était capable de se voiler assez la face pour se persuader qu'il ne s'agissait que de l'excitation de la chasse, et non de la proie précisément. Elle n'avait pas prévu de se retrouver à The Cave, devait bien l'avouer, mais ne comptait pas ruminer pour autant. Elle ne serait pas sur son territoire, mais sur celui de l'adversaire – tant pis. La nouvelle n'était pas si mauvaise, au moins l'avocat serait plus à l'aise, et plus capable de laisser échapper quelques informations qui pourraient lui être cruciales. La grande différence était alors ce qu'elle porterait, ses tailleurs étant trop étriqués et ses robes trop inappropriées. Si elle voulait se fondre dans la masse, elle devait revenir à l'ancienne Susan, celle qui dansait sur du Bon Jovi dans un mini-short en jeans et ne rentrait que pour échanger des chuchotements avec Vinnie.

Elle avait enfilé ses bottines et quitté la ferme en évitant de s'attarder sur certains regards au lieu qui se demandaient sûrement qui était cette jeune femme qui avait dû prendre l'identité de la juge. Elle ne s'expliquerait que plus tard, ou ne le ferait pas. Elle ne savait pas si Darius était chez lui, ou dans le coin, mais avait décidé de ne pas passer le voir de peur de lire de la déception sur son visage ; elle ne savait pas véritablement ce qu'il pensait de cette expédition qu'elle avait organisée et ne voulait pas le questionner avant d'avoir des résultats satisfaisants. Elle s'était ensuite rendue aux alentours du bar et avait marché en envoyant les derniers messages ; essayant de supprimer ce sourire qu'elle avait aux lèvres en regardant son écran. Putain. Elle fit ses premiers pas dans le bar en passant une main dans ses cheveux pour les remettre en ordre. Elle avait tant l'habitude de faire ses chignons, de ne sortir que les cheveux attachés par commodité, que les sentir sur ses épaules lui faisait bizarre. Finalement, ça ne lui déplaisait pas, elle avait l'impression de revivre une jeunesse qui n'était pas si lointaine et pourtant lui semblait avoir eu lieu des siècles en arrière.

La tête haute, l'allure aussi droite qu'à l'habitude, elle passa entre quelques personnes ayant des verres à la main et ignora regards et sifflements pour ne pas perdre sa mission de vue ; elle aurait tout le temps de s'offusquer plus tard, en cas de besoin. Elle repéra l'homme au comptoir et s'approcha de lui en poussant un soupir, comme si elle avait eu à traverser un pays entier pour venir le retrouver ; un regard signifiant : tu m'en dois une, pour l'avoir fait venir jusqu'ici. En réalité cela l'arrangeait, mais elle ne lui dirait pas. Elle s'installa sur le tabouret tiré à son attention et leva son verre à son tour en laissant naître un sourire. « — Je suis une femme pleine de surprises. Et tu penses ça parce qu'il y a bien des choses que tu ignores sur moi, Mattheson. La soirée ne fait que commencer, qui sait, peut-être que je t'en dirai plus si t'es sage. » Elle arqua un sourcil d'un air mystérieux, n'ayant jamais mentionné son ancien travail. Elle ne faisait pas tâche dans ce genre d'endroit à l'époque, durant ses études. Elle jeta un regard rapide autour d'elle pour répondre à sa question concernant ses premières impressions, et finit par le regarder de nouveau. « — Mh tout ce que je peux dire c'est que pour une fois ton chapeau est approprié, ça me ferait presque l'apprécier. J'ai bien dit presque. » Elle pencha légèrement la tête sur le côté, épaule remontée contre sa joue pour signifier qu'elle ne faisait que le taquiner ; toujours partante lorsqu'il s'agissait d'en avoir après ce chapeau.
Elle plongea ses lèvres dans son verre et en but une longue gorgée avant de plisser les lèvres pour mieux le goûter. Elle leva ensuite un regard appréciateur vers son camarade pour la soirée, regard qui n'était pas feint pour le coup. « — Il est délicieux, bon choix ! Tu marques un point, au bout de cinq tu gagnes un bonus au billard, pour te donner une chance de me battre. » Elle lui adressa un sourire narquois avant de reboire deux petites gorgées de son breuvage.

Elle jeta quelques regards à côté d'eux, allant d'un visage à l'autre de ceux qui se détendaient autour, comme s'il était possible qu'elle en sache plus seulement en les regardant. Elle trouverait un moyen de passer dans leur rang un moment donné pour scanner leur odeur, voir si elle pouvait en tirer quelque chose. Pour l'heure, elle ricana doucement au défi qui venait de lui être lancé, qu'elle avait elle-même mené sur le tapis par message. « — Je ne suis pas du genre à reculer, dommage pour toi. » Elle leva les yeux vers la barmaid qui semblait passer bien trop de temps de leur côté, et poser ses yeux sur Mattheson comme s'il détenait une réponse à une question qu'elle se posait depuis toujours. La belle arqua un sourcil, se retint de lever les yeux au ciel pour lui demander si tout le monde avait baisé tout le monde dans ce bar, ou si la jeune femme voulait seulement se payer une tranche d'avocat. Elle n'en fit rien, se contenta de terminer son verre d'une traite avant de le claquer contre le bois en faisant une légère grimace, nez retroussé. « — Il est fort, je sais que tu as fait exprès pour me saouler avant notre partie mais ça ne marche pas, je tiens bien l'alcool. » Elle fit la moue en secouant la tête à sa proposition : Susan Love ne s'avouait jamais vaincue, et c'était bien connu. Elle jeta un dernier regard à la barmaid en secouant la tête pour lui répondre et se leva de son tabouret en lui attrapant le bras. Elle l'invita à se lever en tirant dessus, fut impressionnée par leur différence de taille maintenant qu'elle ne portait pas ses escarpins. Elle se mit alors sur la pointe des pieds pour lui dire près de l'oreille. « — Je t'embarque avant que la barmaid mette le grappin sur toi. T'as fière allure ce soir, mais c'est pas une raison pour qu'elle me vole mon adversaire de jeu. » Elle le relâcha et marcha en arrière en levant une main vers la jeune femme en question. « — Deux bières sur ma note, mettez votre plus forte, merci ! » Elle sourit à Don et se retourna pour marcher vers le billard qui était déjà utilisé par quelques garnements.

Elle se planta près du billard et offrit son plus grand sourire aux regards qui se tournèrent vers elle. Elle ne savait pas comment leur parler sans avoir à leur ordonner de partir, et ce n'était pas ce qu'elle devait faire dans l'instant, avait prévu de se montrer le plus charmante possible. Elle ne voulait pas non plus jouer de ses charmes de suite, pas ainsi, seulement les voir partir pour prendre leur place avec Don. Elle plissa les lèvres et leva une main. « — Salut les gars, vous auriez la gentillesse de nous laisser la place le temps de quelques parties ? » Elle ne cherchait pas seulement à les faire partir, mais à voir quelle réaction ils auraient. Lorsqu'elle vit le regard de chacun se porter derrière elle, à l'endroit où devait se trouver Don, elle se mordilla la lèvre ravie de sa découverte. Les regards qui s'étaient levés, la manière dont ils s'étaient tous éclipsés, la juge ne savait pas encore quel rôle le motard avait dans leur club, mais ils en faisaient tous partie, elle en était persuadée. Elle saurait donc où aller chercher des informations au cas où Mattheson ne soit pas assez bavards, certains seront peut-être plus loquaces. « — Merci les gars ! » Elle fit mine de croire que sa demande avait suffit à leur laisser le billard, mais elle n'était pas dupe. Il pouvait s'agir d'un geste envers un confrère, ils pouvaient croire qu'elle était un rendez-vous galant, par exemple.

Elle fit le tour pour attraper une queue, et rassembla les boulets au milieu du plateau en les mettant en ordre. Elle reporta son attention sur Mattheson qui l'avait rejoint, et s'adossa contre le mur à côté en pointant le jeu d'un mouvement de tête. « — Honneur au perdant, je te laisse casser. » Elle plissa les yeux en penchant la tête et fit une boue boudeuse. « — N'hésite pas à me dire si tu as mal à ton égo et veut abandonner, à tout moment. Je suis sûre que la barmaid sera ravie de sécher tes larmes de crocodile et te faire un bisou magique. »



BABY YOU'RE MY FLAME
never know how much i love you. never know how much i care. when you put your arms around me, i get a fever that's so hard to bear.
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