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 Blame it on the girls | Simone

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Trevor McQueen
- très grand cafard-né-homme -
Trevor McQueen
- très grand cafard-né-homme -
damné(e) le : o27/10/2023
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Blame it on the girls
-- While you're wondering what the hell to be
Are you wishing you were ugly like me (c)MIKA
    Que la journée avait été putain de longue, on t’avait pas dit qu’être serveur c’était aussi casse-couille – ça te faisait regretter des comportements de tocard de ta jeunesse, si t’avais su à quel point t'étais insupportable. Les gens étaient jamais contents, t’avais jamais le droit de poser ton cul sur une chaise et ton salaire était même pas garanti par le système à pourboires. Comment c’était légal un truc pareil ? C’est pourtant pas comme si t’avais le choix. T’avais l’impression d’avoir envoyé des C.V. à tout Exeter, au bout d’un moment t’avais pris ce que t’avais trouvé. Et puis, c’est vrai que tu te l’étais un peu fantasmé en amont, le diner – les petits plats dans les jolies assiettes, l’odeur des frites tout juste sorties de l’huile, les pauses clopes en plein air à regarder les voitures sur le parking comme c’était souvent des gens en déplacement qui venaient s’arrêter là. C’était peut-être tout con, des plaisirs simples, mais tu trouvais ça sympa. Et puis, comme beaucoup de gamins, t’aimais ça autrefois, les bagnoles, même si t'y connaissais rien – tu disais que t’aurais des sièges en cuir et un moteur qui pétarade exprès pour qu’on te remarque. T’étais con faut dire. T’avais passé quasiment douze ans sans en voir et tout ce que tu conduisais depuis que t’avais repassé le permis, c’était le vieux tacot de ta retraitée de mère une fois tous les trente-six quand elle voulait bien te le prêter. C’était un petit modèle à sa taille, tu te trouvais con pour en sortir avec ton mètre quatre-vingt-dix et tes grands pieds qui faisaient le double de la pédale. En plus elle accrochait des désodorisants ridicules au rétro pour que ça sente bon.

    Le plus souvent tu rentrais en bus, tu te démerdais pour te consoler au Walmart en faisant deux courses, ça aussi c’était un petit plaisir. Des rayons de tout c’était un luxe, le plus clair de ton salaire passait là dedans, rien à carrer du reste. Comme t’étais con tu prenais jamais de cabas, tu portais à pleins bras tes petits légumes de fils de pute, ton bout de steak, ta sauce au poivre, et toujours des petits machins que t’avais pas prévu, juste pour goûter – et c’était pas rare, comme là, que ton sac en plastique il craque sous le poids et que tu finisses le trajet en portant tout n’importe comment, que tu passes cinq minutes à jongler devant ta porte pour la déverrouiller sans tout foutre par terre et voilà, ton petit quotidien en herbe de quasi quarantenaire qui se trouvait du réconfort dans de la routine de daronne pour faire comme si tout allait bien tourner, et qu'il pouvait rien se passer pour te changer ton petit décor de citadin rangé.

    Y’a une meuf étalée sur ton canapé en train de se siffler une bière devant la télé. Tu t’arrêtes sur le pas de la porte, franchement confus, parce que t’habites pas seul c’est vrai, mais Jax avait drastiquement changé de gueule si c’était lui. Ah, c’est vrai que y’avait Zach maintenant aussi, mais t’étais sûr qu’il avait les tifs un peu moins longs, entre autres. « Bah, t’es qui ? Qu’est-ce que tu fous là ? » Tu lâches tes yeux sur la petite clé au bout de tes doigts chargés de bordel, le temps que le cerveau intègre l’info. Tu venais pourtant bien de déverrouiller la porte, pas vrai ? C’était pas l’habitude qui te flinguait les neurones ? Mais alors… « Merde alors, comment t’es rentrée ? T'as quand même pas pris la fenêtre. » Bon attends – parce que c’est galère, tu vas tout déposer sur le plan de travail à côté du frigo et tu jettes un œil du côté des piaules mais il te semblait pourtant bien que y’avait aucun des deux lascars, vu qu’ils étaient abonnés à la présence minimale et qu’il était un peu tôt pour rentrer pioncer. Alors à qui elle est la gueuse ? Parce que t’avais plus de chambre de dispo pour t’ajouter un coloc, même si elle semblait pas se déplaire dans les coussins de ton canapé. Tu retournes la voir, jettes un œil à ce qu’elle était en train de regarder, pour te dresser le profil. Elle devait bien avoir un lien avec un des larrons, au vu de l'âge tu dirais Zach (en tout cas t'espérais parce que sinon ça te foutrait carrément dans le mal) - t’allais pas t’énerver tout de suite, même si t’aimerais quand même bien comprendre rapidement parce que t’avais pas signé pour accueillir toute la Terre dans ton salon. Alors ??




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(c)Zen


Dernière édition par Trevor McQueen le Lun 13 Nov - 18:09, édité 1 fois
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Simone Byrne
- i'm going to hell anyways -
Simone Byrne
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-- blame it on the girls ft. @trevor mcqueen
    La nuit avait été bonne, dans cette nouvelle chambre qui n'était pas la sienne. Elle n'avait pas pris la peine de s'annoncer, n'avait envoyé aucun message pour prévenir de sa venue, mais elle n'en avait pas besoin. Lorsqu'elle avait compris que Zach s'était trouvé un nouveau foyer, qu'elle avait déserté leur habitation pour un lieu inconnu, elle s'était donné pour mission de trouver ce nouveau point de chute. Simone avait alors suivi son ami, s'était mise à le pister pour savoir où il allait quand il disparaissait des radars de sa famille. Elle n'en avait pas parlé à Kyle, pas alors qu'elle avait peur de ce qu'elle pourrait découvrir, ce que leur frère était capable de cacher aux siens. Finalement, ce n'était rien de préoccupant, certainement ne s'était-il installé dans cette colocation que pour ne pas avoir à rentrer, ne pas avoir à s'inquiéter de savoir où rester dormir, se tranquilliser l'esprit. Simone pouvait le comprendre, elle qui ne savait jamais où elle passerait la nuit, qui finissait souvent par s'installer dans le canapé du bureau de Larry, à espérer qu'Erin ne lui demande pas de quitter les lieux.
    Elle ne comptait pas laisser son meilleur ami en paix pour autant, bien qu'elle comprenne ses motivations. La mine haute devant la porte, elle s'était pointée, vêtue de son manque de tact, pour lui signifier qu'il ne pouvait se cacher de son œil avisé, ses sens acérés. La jeune femme n'avait pas pour habitude de se laisser museler, ou décourager, par une réaction trop pessimiste. Elle avait alors passé la nuit avec lui, un bras entouré autour de Zach comme pour l'empêcher de s'échapper ; il ne pourrait aller nulle part sans elle, n'en avait jamais eu la permission.

    Lorsqu'elle avait ouvert les yeux, l'infirmier avait quitté le nid. La main contre les draps froids, elle avait soupiré en comprenant qu'il était déjà parti – certainement pour travailler. La journée serait probablement longue pour elle dont c'était le jour de repos. Elle pourrait sortir, rendre visite Kade puis rentrer pour passer encore un peu de temps avec Zach, mais elle avait peur de ne pouvoir trouver le courage de faire le chemin retour. Il lui fallait le voir le soir même, être certain de pouvoir lui parler pour s'assurer qu'il aille bien. Elle ne partirait que le lendemain matin, ou au beau milieu de la nuit si elle n'annulait pas son contrat nocturne. Ils allaient faire quoi ? Ils ne pouvaient la licencier. La première partie de la journée passée à dormir, elle ne sortit de la chambre de Zach qu'en milieu d'après-midi ; l'endroit était vide.
    Elle avait commencé par faire le tour du propriétaire, s'attardant dans la salle de bains pour vérifier si elle pouvait trouver un produit de beauté ou deux ; elle se serait bien mis du vernis en attendant le retour de son ami. Elle ne trouva rien, termina alors son inspection en compagnie du frigo, attrapant une bière fraîche pour en apprécier le goût amer. L'heure était déjà avancée lorsqu'elle s'installa sur le canapé, les deux jambes croisées comme si elle était chez elle. L'urgence de s'habiller ne l'avait pas frappée, elle s'était contenté d'enfiler un t-shirt – trop grand pour elle – appartenant à Zach, n'ayant pas envie d'enfiler de suite ses vêtements moins confortables, et ne portait qu'une culotte en dessous.

    Elle passa quelques minutes – peut-être des heures – installée ainsi à regarder la télévision. Les émissions n'étaient pas très intéressantes, elle avait donc été forcée de jeter son dévolu sur des épisodes des Simpsons. Lorsque la porte s'ouvrit sur un visage inconnu, elle ne releva pas la tête pour le regarder, se contentant de rire doucement devant le dessin-animé. Bah, t’es qui ? Qu’est-ce que tu fous là ? Elle leva les yeux vers lui et lui offrit un de ses plus beaux sourires ; celui qui signifiait : hey, enchantée, on va devenir les meilleurs amis du monde, d'accord ? Elle ne répondit pas à la question, se contentant de boire une gorgée de bière en attendant qu'il se remette de ses émotions. « T'es un marrant, j'aime bien. J'suis rentrée par la porte, c'est étrange comme question. » Le regard s'évadant vers un recoin de la cuisine, elle s'illumina d'un nouveau rictus en demandant : « Vous auriez pas des chips, par hasard ? » Elle reporta de nouveau son attention sur lui en attendant une réponse, sans prendre en compte le fait qu'elle n'avait rien à faire là, qu'elle se servait déjà en bière.

    Le geste lent, elle attrapa la télécommande près d'elle et éteignit le son de la télé pour mieux discuter avec lui, au cas où son attention ne puisse rester fixée sur le nouveau venu. « J'suis l'ombre de Zach, désolée mais quand vous l'acceptez ici, j'viens avec. C'est un lot non-négociable. » Elle posa la bière sur la table basse et se mit debout en ignorant le fait qu'elle n'était pas présentable, toujours pas habillée. Elle s'avança vers lui et déposa un baiser sur sa joue pour lui dire bonjour ; ils deviendraient amis, à quoi bon se serrer la main ? « T'es qui toi ? Un coloc ? Un amant ? Si tu m'dis que t'es son mec je huuuurle ! »



COME OUT AND HAUNT ME
you leapt from crumbling bridges, watching cityscapes turn to dust, filming helicopters crashing in the ocean. from way above.
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Trevor McQueen
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    La gonze qui se sert dans vos stocks regarde les Simpsons, mais en même temps si les US avaient un roman national c'est Homer qu'en signerait l'odyssée – cette série, depuis le temps qu'elle était en diffusion, vous deviez l'avoir en brin d'ADN radioactif par le droit du sol, pour les concernés. Devant ta mine déconfite et tes bredouilles de questions, elle te fait des supra sourires sans une once de gêne sociale comme si elle était vraiment chez elle et trainait là de son plein droit. Toi quand t'es chez des gens que tu connais pas, putain on peut pas dire que tu sois à l'aise, même invité par un copain. Vite fait debout à pas savoir quoi foutre de tes grands bras, toujours nerveux à l'idée de faire mauvaise impression. D'ailleurs quand t'avais accueilli Zach tu devais pas être beaucoup mieux, tu lui avais même cuisiné un bon petit plat comme si t'étais sa daronne d'adoption et t'étais presque sûr qu'il avait trouvé ça dégueu. T'espères qu'il sera pas allé lui raconter ça. T'es un marrant, j'aime bien. Tu tires une gueule ; ça pour être un marrant tu l'étais pas, enfin on te le disait pas souvent, ou pas sur un ton convaincant. Du coup, tu pars plus ou moins du principe qu'elle se moque de toi. « J'disais pas vraiment que la fenêtre... bref. » Tu te sens obligé de te justifier, t'aimes pas donner l'impression d'être bête, c'est que ça par contre on te l'a dit beaucoup. Vous auriez pas des chips, par hasard ? T'étais justement reparti étaler tes petites courses quand elle vient te poser sa question de mite à cuisine. « Ça dépend, t'as l'intention de nous remplir les placards ou de la jouer pure pique-assiette ? » T'as un demi-sourire quand tu poses la question, malgré toi y'a ce truc qui marche bien sur toi qui es foutrement influençable – c'est qu'elle a l'air tellement à l'aise que tu te dis que ça doit être normal, tout ça. Et puis en réalité, si y'avait bien un truc que t'aimais partager, c'était bien la bouffe, et t'étais quand même pas mal au fond d'avoir choisi comme coloc les deux saloperies qui en avaient le plus rien à foutre. Tu sais pas qui c'est cette meuf, mais p't-être qu'elle sera plus intéressée qu'eux quand tu voudras raconter que t'as envie de faire un p'tit houmous pour l'apéro. Après que t'aies rangé tes trois machins au frigo, il te reste tes deux paquets de découverte et t'en soulèves un, tu t'en retournes près du canapé avec en étudiant vaguement les photos truquées plaquées dessus. « Justement j'ai pris un truc qui m'intrigue - j'connaissais pas, les chips de légume. Si c'est immonde, t'auras qu'à taper dedans. » Faut dire que y'a une sacrée quantité de nouveautés alimentaires qui te sont passés au-dessus dans les dernières années, surtout au pays de la malbouffe innovante sans régulation de santé.

    Elle coupe le son de la télé pour te causer, ce qui te fait assez plaisir vu qu'on a quand même tendance à oublier que t'es là, même si t'as pas l'intention de la laisser te raconter sa vie. Enfin elle se présente – sans prénom d'ailleurs, juste l'ombre de Zach et ça confirme ta théorie. Ça devait être sa meuf ou quelque chose, autant être en bons termes, t'avais pas de raison de lui chercher des noises. Si Zach était ok pour l'avoir ici, personnellement t'en avais pas grand-chose à foutre tant qu'elle se pliait aux règles basiques, et elles étaient franchement pas nombreuses. Accoudé sur le canapé, tu lèves juste un pouce vers le ciel pour signifier ton approbation : « Si tu fais de la merde, c'est dans les affaires de Zach, et si tu fumes, utilise un cendrier. Ça me casse les couilles de tout le temps passer le balais. » Elle se lève et tu remarques que maintenant qu'elle est seulement en t-shirt, tu t'empresses de surtout regarder ailleurs, et juste alors que tu te disais qu'elle se sentait putain de trop à l'aise elle vient te claquer ses lèvres sur ta joue de vierge effarouchée. Tu vires rose comme un cul de bébé sur un fond d'incompréhension en te redressant aussi vite, mais le pompon sur le gâteau c'est ce qu'elle te sort ensuite – T'es qui toi ? Un coloc ? Un amant ? Si tu m'dis que t'es son mec je hurle ! « QUOI ? Mais pas du tout ! » t'arrives enfin à sortir, un peu étranglé dans le surplus d'embarras de toutes ces merdes d'affilée. T'es scandalisé et tu sais pas où te mettre, et puis c'était quoi ce délire en ce moment ? Ça se lisait pourtant pas sur ta gueule, pourquoi on essayait tout le temps de te caser avec un homme ? Qu'est-ce qu'il t'avait fait le con de coloc de ta frangine pour que t'aies autant besoin de te poser la question ? « N'importe quoi ! Franchement tu peux... Ta gueule un peu, hein. Il paye son loyer, basta – elle veut quoi elle ?! » Tu ronchonnes, oubliant un peu le paquet de chips que t'avais fait tomber sur les coussins dans ton élan de nervosité, marquant une distance de sécurité avant que l'ombre autoproclamée ne se trouve un autre élan tactile auquel t'étais franchement pas habitué. Et puis tu te tires te chercher une bière aussi, parce que tu te dis qu'à ce rythme, t'allais sacrément en avoir besoin pour décompresser. Avec tout ça, t'avais même oublié de donner ton prénom ou de demander le sien, mais ça faisait bizarre à enchainer après ton micro coup de gueule - et puis alors, tu décrètes que tu t'en fous carrément, parce que bien fait.




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    Zach ne lui avait pas dit grand-chose de ses colocataires ; à peine leurs prénoms, et elle s'était empressée de les oublier. Il n'y avait aucune place dans sa mémoire pour ce genre de choses, sachant qu'elle finirait par leur trouver un surnom, ou les appeler familièrement buddy. Elle fonctionnait ainsi avec ses congénères, à faire comme s'ils se connaissaient depuis toujours alors qu'elle était incapable de retenir un prénom ou une profession. L'appartement ne lui appartenait pas, elle n'avait même pas demandé la permission aux amis de Zach pour faire un double des clés. C'était inutile, elle l'aurait fait même si on l'avait confrontée à un refus. Peu importait qu'elle s'entende ou non avec eux, elle n'était là que pour son frère.
    Pourtant, elle aimait entretenir de bonnes relations avec les gens qui comptaient pour ses amis. L'homme qui venait d'entrer dans l'appartement l'amusait déjà d'une manière qu'elle ne pouvait expliquer ; peut-être à cause de son air mal à l'aise, comme s'il se retrouvait à un oral d'examen face à elle. L'envie de le laisser dans cet état était tentante, mais elle avait également envie de lui parler, de voir s'il pouvait baisser les armes face à elle. Et probablement que la journée finirait en bataille d'oreillers, pourquoi pas ? Simone avait un don pour délier les langues, pour amener ses camarades à ne pas se méfier – une disposition jugée utile au sein de l'alliance. Lorsqu'elle rejoignit l'homme près de la table, elle regarda par-dessus son épaule à la recherche de chips. « J'ai pas encore décidé. Si j'te donne ma culotte, tu effaces mon ardoise ? » Elle ricana en s'adossant au dossier du canapé pour le regarder. Lorsqu'il se retourna avec un paquet qu'elle connaissait déjà, elle fit une grimace pour montrer son mécontentement. « J'suis sortie avec une végétarienne y'a pas si longtemps, elle était accro à ces trucs. J'comprends pas, pas comme si y'avait vraiment d'la viande dans les chips barbec', pas besoin de bouffer cette merde ! » Elle leva les bras en l'air comme si c'était logique. Cette femme, Simone avait fini par la larguer pour aller rejoindre Kyle près de la falaise après leur dispute ; le besoin de retrouver son ami avait été plus fort que celui de voir sa bouffeuse de salade comme il l'appelait. 

    L'idée de bien se conduire était tombée à l'eau du moment qu'elle avait passé la porte. Elle pouvait faire des efforts, mais le plaisir qu'elle ressentit en voyant les joues du coloc devenir écarlates n'avait pas de prix. Il était si gêné qu'elle le prenne pour le mec de Zach que ça en devenait presque une réponse en soi. Il voulait être son mec ? Il n'était simplement pas à l'aise pour parler de ce genre de choses ? Elle avait balayé ses paroles d'avant d'un geste de la main pour s'arrêter uniquement sur cette partie de ses réponses. Elle connaissait déjà le reste, squattait déjà assez d'endroits différents pour connaître les règles de base. Lorsqu'elle dormait sur le canapé de Larry, il y en avait plus encore. Elle ne voulait pas revenir là-dessus, pas comme si elle était une gamine. Mais l'embarras qui se lisait sur le visage de son vis-à-vis, mêlé aux paroles qui suivirent, suffisait à faire sa journée. Elle se mit à rire lorsqu'il en vint à être grossier. « Oh ça va, pas besoin de jouer les prudes. J'comprendrais, il est mignon Zach, c'pas comme si je lui étais pas passé dessus moi-même. » Elle haussa les épaules, pas gênée du tout d'en parler. Zach avait toujours cet air d'enfant perdu qui en faisait craquer beaucoup, elle avait toujours aimé cette partie de lui, autant qu'elle s'en sentait parfois désespérée.

    Le bras tendu, elle attrapa la bière qu'elle avait laissée sur la table basse et fit quelques pas en direction de l'autre homme, ne comprenant pas le message qu'il passait en allant à l'autre bout de la pièce se chercher une boisson. Elle n'avait pas terminé, voulait apprendre à le connaître ; après tout, ils auraient à se voir chaque fois qu'elle viendrait attendre son ami ici, autant qu'ils papotent un peu. « T'es mignon, toi aussi. C'est chou quand tu rougis comme ça. » Elle but une gorgée de bière avant d'enchainer : « C'quoi ton prénom ? J'peux t'appeler Ev' ? Every ? Parce que t'es grand comme l'Everest. »



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    Si j’te donne ma culotte, tu effaces mon ardoise ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que t’avais pas besoin de beaucoup plus pour catégoriser ta nouvelle rencontre, cette phrase suffisait amplement et on peut pas dire que tu sois habitué au modèle. Ça a du mal à s’imprimer sur tes neurones, en témoigne ta réponse un peu à l’ouest, et pas tellement à l’aise, moins encore par sa proximité. « Euh. Hein ? Bah non, vraiment pas... » Mais qu’est-ce qu’elle baragouine elle ? Non mais t’as forcément mal entendu, que tu te dis, personne sur la planète pouvait déblatérer des trucs pareils à un pur inconnu, à moins d’avoir un sacré grain. Et à toi moins que les autres, parce qu’on peut pas dire qu’on s’arrache tellement les culottes sur ton passage, sinon pour que t’ailles les embarquer en lessive et les retourner dans une pile propre parfum lavande. En tout cas, si elle comptait se payer son séjour en slips sales, elle avait clairement pas choisi le bon cassos, encore que t'aurais pas su lui dire non, de toute façon, si elle décidait de taper gratuit dans tes placards.

    J’suis sortie avec une végétarienne y’a pas si longtemps, qu’elle te dit aussi, visiblement répugnée par l’existence de tes chips aux légumes. T’as envie de lui répondre bah ça va, calme ta joie, c’est que des chips, mais vu que ça semble lui tenir à cœur tu préfères fermer ta gueule, et aller vaguement dans son sens. « Ouais, j’pourrais jamais être végé. Y’a p’t-être des vraies chips qui traînent, t’as qu’à chercher. J’vais les goûter quand même. » La vraie info que t’as retenu de ça, mine de rien, c’est qu’elle a vraisemblablement touché plus de femmes que toi, cette meuf, non pas que ça soit une compétition où tu comptes te mouiller. Ça te parait surtout tellement lunaire, qu’elle l’admette aussi vite alors qu’elle te connait pas, mais ça doit être un truc de girl power ou quelque chose dans le genre. Za’, elle a fait pareil quand t’as commencé à bosser avec, limite un j’suce pas des bites en guise d’introduction, alors que t’avais franchement pas besoin de le savoir, parce que tu t’en carres la raie profond de sa vie sexuelle. Vraiment, elles ont une audace que t’auras jamais, que t’oserais même jamais avoir, et tu les envierais presque. C’est fou ce que tu te sens minable dans ta grande carcasse, à côté, quand c’est comme ça.

    Et c’est vraiment ça qui se traînasse dans tes émotions ensuite, avec tout ce qu’elle te dit qui t’intimide et t’embarrasse. Elle conquérante dans sa p’tite culotte et toi qu’ose même pas la regarder droit. En fait voilà, ça fait peur les filles, elles dévorent le monde comme tes paquets de chips, et t’oses surtout rien redire parce qu’il faudrait pas prendre le risque qu’elles te bouffent aussi. Comme tous les putain de jours de ta vie, t’es dans la fuite, la tête dans le sable, à t’agacer pour rien, à te mettre sur la défensive. Au moins ça la fait rire, et tu te sens quand même moqué, même si tu préfères ça que l’inverse. Oh ça va, pas besoin de jouer les prudes. J’comprendrais, il est mignon Zach, c’pas comme si je lui étais pas passé dessus moi-même. « Mais j’… » Vraiment comment elle pouvait être aussi cash, ça te fout en vrac et encore là tu râles, tu te protèges, parce que prude tu l’es carrément, mais merde t'as le droit, y’a pas à te le reprocher. « J’m’en cogne en fait ? J’suis pas de ce bord, lâche-moi la grappe ! » Qu’est-ce que ça peut te foutre aussi qu’elle lui soit passée dessus, franchement, scrogneugneu ? T’es pas tellement à l’aise avec ce type de sujet, et si ça crève les yeux, ça semble la divertir plutôt que lui donner l’envie de se la boucler.

    D’ailleurs tu fuis, pour changer, mais ça l’empêche pas de te suivre dans ton périple, et tu te dis qu’elle sent le pot de colle celle-là encore. Tu te tires une bière et t’attarde devant la porte ouverte du frigo, parce que le petit air frais est pas déplaisant pour te refroidir la gueule. T’es mignon, toi aussi. C’est chou quand tu rougis comme ça. Voilà, pour ça, parce que c’est toujours quand on pointe ce truc du doigt que ça empire. Les compliments non plus, t’as pas l’habitude de les prendre, surtout des compliments de ce genre-là putain. Genre toi, mignon ? Tu te trouves surtout giga ridicule. Et puis comment ça tu rougis ?! Putain mais la honte, forcément qu’elle avait raison de se foutre de ta gueule, franchement tu mérites. « J’rougis pas putain ! » T’as calé la bouteille contre ta joue pour te la froidir, et on pouvait bénir la tignasse brune parce que les oreilles c’était amplement pire. « Mais merde c’est grave, t’es toujours aussi subtile que ça ? Ça se soigne ou t’es née avec ? » En plus tu te sens con, merde. Voilà, y’a une meuf qui te trouve mignon et tu trouves pas plus malin à faire que d’essayer de l’insulter un peu pour l’envoyer paître.

    Tu l’as contournée proprement pour aller t’ouvrir le paquet de chips abandonné dans le canapé. C’quoi ton prénom ? qu’elle demande, elle veut t’appeler Every ou un truc comme ça, mais si c’est pour te filer un surnom à la con, tu vois pas l’intérêt de te demander le vrai. Mais comme t’as pas non plus envie de faire appeler Everest tous les cinq minutes et de passer pour un crétin aux yeux de tous, t’aimes autant corriger de suite – « Trevor, c’est bien comme ça » que t’as dit, un peu bougon. Y’a eu un léger silence cassé par le pétage du sachet, avant que tu marmonnes un « Treverest » à voix basse, vaguement amusé. Non merci, hein, mais c’était toujours moins pire que les autres surnoms de ta vie, parce que le gros, le cafard ou tocard c’était quand même beaucoup moins flatteur, on va pas se mentir. Tu t’es posé le cul dans le canapé, t’as goûté une chips. Verdict ? « Mh. Ça vaut pas les vraies. » Mais t’as continué à taper dedans parce que ça avait quand même un goût de reviens-y. « Et toi, c’est comment ? » t’as demandé quand même, par politesse et aussi parce que ça serait plus facile d’aller râler auprès de Zach sur ses fréquentations si t’avais un prénom à associer à tes plaintes. T’as jeté un coup d’œil dans sa direction que t’as regretté tout de suite parce que t’avais pratiquement oublié le coup de la culotte, avec ces conneries. « Tu veux vraiment pas enfiler un froc quand même ? » T'as pris une grande gorgée de bière (putain que t'avais la gorge sèche), 'pis t’as fouillé le fond de ta poche pour ton paquet de clopes un peu écrasé. T’en as passé une entre tes lèvres et sorti à mi-chemin une deuxième que t’as légèrement tendue dans sa direction à l’aveuglette, juste au cas où elle voudrait t’accompagner.




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    Il existait tout un tas d'individus sur terre ; certains à l'image de Simone qui ne savaient jamais quand se taire, surtout pas face aux autres visages de l'humanité ; ceux qui foulaient la terre en marchant sur des œufs, en s'excusant presque d'exister. Le père de Simone était de ceux-là. Lorsqu'ils étaient ensemble, évoquant le monde en écoutant David Bowie, il la mettait souvent en garde contre les plus extravagants. Il ne condamnait pas la différence, encourageait même ses proches à devenir ceux qu'ils désiraient être, mais il pensait que les personnes qui avaient tant à dire, tant à dévoiler, étaient ceux qui étaient le plus propice à cacher des choses. Ils parlaient à tort et à travers pour ne pas évoquer le plus important. Au fond, maintenant que Simone faisait partie de ceux-là, elle se rendait compte combien il avait raison. Il était bien plus aisé pour elle de parler de ses culottes et de ses aventures sexuelles que d'attendre un trop douloureux : et sinon, tu fais quoi dans la vie ? L'évocation de son travail amenait inéluctablement à l'existence d'Erin, ainsi qu'à la perte de ses parents. Lorsque ces éléments se déversaient de ses lèvres, elle se mettait alors à regretter d'être sur terre et, plus que jamais alors, son père lui manquait.

    Elle admirait les personnes capables de se taire, de laisser la vie couler sans avoir à apposer de filtre pour dévier sa trajectoire et s'approprier le contrôle. Trevor n'essayait pas de bouger des montagnes pour que la jeune femme prenne la même route, et elle songeait qu'il fallait bien du courage pour refuser toute supervision. En quelques minutes, après des regards insistants et des démonstrations de manque de pudeur, Simone était déjà décidée à bien l'aimer. Alors qu'elle le regardait manger ses chips, elle ne pouvait s'empêcher de se faire la réflexion qui la rendait toujours plus agréable : John l'aurait apprécié.
    Le corps en pilote automatique, Simone ne put alors que le suivre jusqu'à la cuisine, un nouveau sourire aux lèvres en le voyant essayer d'amoindrir sa gêne avec une bouteille de bière. Ça se soigne ou t’es née avec ? Elle ne put réprimer son rire, la tête légèrement penchée vers le côté comme pour l'étudier. Il était plutôt rare que ses interlocuteurs réagissent de cette manière après un compliment. La plupart des hommes – et femmes – prenaient cela pour une invitation et tentaient leur chance ; les autres se contentaient de la remercier sans rien attendre de plus. Trevor, lui, réagissait comme si elle lui avait dit qu'il avait une tache sur les dents. « Je sais pas trop, j'imagine que c'est venu avec l'âge, un peu comme les hormones. » Elle haussa alors les épaules, la mine subitement assez sérieuse, comme y réfléchissant réellement. Il s'agissait sûrement d'une question rhétorique, mais Simone n'en décelait pas toujours les subtilités.

    Elle se retrouva seule dans la cuisine, se retourna alors pour le regarder alors qu'il piochait dans son paquet de chips. Il n'avait pas été découragé par la critique que la jeune femme en avait fait des minutes en arrière ; c'était bien, il était courageux. Treverest. Assez près pour entendre le murmure, elle rit de plus belle, adorant la plaisanterie. Elle s'avança et posa deux mains sur le dossier du canapé en le regardant essayer le biscuit apéritif. Elle sourit en l'entendant dire que ça ne valait pas les autres sortes de chips et sauta pour atterrir à côté de lui sur le canapé, en faisant attention de ne pas abîmer le tissu. Elle avait l'habitude, elle qui n'avait le droit de ne rien esquinter dans la demeure où elle vivait parfois, les Calloway très à cheval sur leur petit luxe. « Simone. » Elle lui sourit en tendant sa main pour la serrer, faire des présentations en bonne et due forme. Elle relâcha ensuite ses doigts pour plonger une main dans le paquet de chips. Elle grignota un petit morceau, du bout des dents, avant de faire une moue dubitative : « J'suis enchantée d'te connaître, j'suis sûre qu'on va bien s'entendre. » Elle tendit ensuite le bras pour attraper le plaid qui traînait contre l'accoudoir et le poser sur ses cuisses pour plus de chasteté. Elle le regarda ensuite pour voir si ça lui convenait ou non ; elle n'avait pas le temps d'aller mieux s'habiller, il fallait encore qu'ils fassent connaissance.

    Elle accepta la cigarette en le remerciant, et prit le briquet pour l'allumer. Elle était satisfaite qu'il fume, n'aurait pas à sortir pour le faire s'il venait à se plaindre de l'odeur de la clope froide. Il avait également son propre briquet, pas comme cet abruti de Kyle qui était incapable d'en garder un plus de deux jours sans le perdre. Elle tira sur le bâton de nicotine quelques secondes, en silence, avant de reprendre la parole en soufflant la fumée vers le plafond. « T'es en ville depuis longtemps ? J'crois pas t'avoir déjà croisé avant. » Comme si elle connaissait toute la ville, que personne ne pouvait respirer dans ces rues sans qu'elle ne soit au courant.



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Trevor McQueen
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Blame it on the girls
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     Tu connais rien de cette nana et t'es sûrement pas prêt de savoir la cerner à vrai dire, mais faut avouer qu'en peu de temps, y'a quand même des tendances qui se dessinent. Le fait est que t'es un couillon en phase terminale, mais que pour le vague effort que tu mets à râler et te fermer dans ton embarras devant ses audaces, son humeur se démonte pas. Elle a ce joli rire sonore qui continue de trancher ton appart à la moindre occasion depuis que t'es rentré, et si y'a cette petite voix du complexé dans ton crâne qui pense toujours à la moquerie en premier, à force t'en arrives à penser que c'est peut-être juste le lot des gens joyeux, ceux que t'as pas vraiment l'habitude de côtoyer. Je sais pas trop, qu'elle répond quand tu l'envoies chier sur son indélicatesse générale, j'imagine que c'est venu avec l'âge, un peu comme les hormones. A aucun moment tu te dis qu'elle a pu te prendre au premier degré, mais si la question était rhétorique, la réponse se trouve moins dans le fond que la forme. Parce que l'impression que t'en as, de ce premier abord, c'est qu'elle se trouvera toujours un truc à rétorquer – et que si elle peut parler de son cul en le faisant, elle le fera très volontiers. Tu préfèrerais seulement qu'elle s'abstienne de causer du tien, mais du reste, t'en as quand même pas grand chose à cirer.

    Elle atterrit dans le canapé à tes côtés, ce qui devrait déjà plus t'étonner vu ce côté envahissant qu'elle a manifesté en permanence, et auquel tu commences à te réchauffer. Simone, qu'elle s'appelle et elle te tend la main comme le font les gens civilisés, ce que tu prends avec une forme d'ironie parce que c'est pas vraiment ton monde d'en faire des caisses pour ça – mais tu t'essuies le bout des doigts, pour éviter de la lui graisser, et tu la lui serres pour faire bien. Et puis elle va taper dans les chips qu'elle a sabrées tantôt, et tu peux pas t'empêcher de commenter. « Tu reviens déjà sur ton avis ou t'as la dalle à ce point ? » De toute évidence, à la gueule qu'elle tire, elles sont toujours pas à son goût. J'suis enchantée de te connaître, j'suis sûre qu'on va bien s'entendre. C'est formel, peut-être pas nécessairement pensé, mais l'écart entre ce semblant de politesse et son côté sans gêne te fait quand même sourire, en réalité. « Parle pas trop vite, tu vas p't-être le regretter. » T'as pas prévu de la maltraiter, c'est de la plaisanterie bien sûr – et en même temps, il vaut peut-être mieux partir avec des attentes assez basses, comme tu sais que tu peux être un sale con par moment.

    Elle se couvre les jambes, tu lèves brièvement un pouce en signe d'approbation. Ça paraît peut-être rien, mais tu te sens un rien plus décontracté, plus à l'aise dans la posture et les regards maintenant que tu peux les laisser trainer sans trop te poser de question. Tu te tournes davantage vers elle en réaction, attirant le cendrier sur la table basse, et t'as allumé ta clope après elle avec ton vieux briquet Freddie Mercury salement abîmé, non sans cligner des yeux sur la flamme, comme d'habitude. T'es en ville depuis longtemps ? J'crois pas t'avoir déjà croisé avant. « T'as fait les Pages Jaunes pour connaître tout le monde ? » que t'as ironisé, en trahissant peut-être le retard générationnel du mec qui est passé sous un tunnel pendant douze ans. « Va falloir se mettre à jour, j'suis né là. Mais c'est vrai, j'suis parti longtemps. » Tu l'as jaugée du regard un instant, hésitant. C'était toujours risqué d'aborder certains sujets, mais dans ce cas précis, ça te paraissait quand même primordial. « Zach t'a pas dit ? » Tu désapprouves, tu t'en caches pas – putain, c'est la base. Non pas qu'elle ait quoi que ce soit à craindre de toi ou de Jax, mais merde, il vous connait pas si bien, Zach, et c'est pratiquement le premier truc que t'as voulu mettre au clair quand il est arrivé. S'il savait que Simone était du genre à venir s'étaler en sous-vêtement sur son canapé, c'est le premier truc qu'il aurait dû lui dire pour sa sécurité ; si ça avait été Bonnie dans le même cas, t'aurais pété un sacré câble. La prison, c'est pas le repère des enfants de chœur, et les années de réclusion, ça bousille des parties du cerveau qui étaient pas flinguées avant.

    « J'ai fait pas mal de taule, Jax aussi, l'autre coloc. J'suis sorti y'a trois ans. Bordel c'est pas sérieux, il aurait dû te le dire. » Tu soupires, ça veut aussi dire que tu dois t'encaisser en live sa réaction et c'est jamais tellement une partie de plaisir. Tu sais que ça peut passer à tout moment dans le profond malaise, la fuite et tout le panel des émotions. Chacun a ses a priori et ses appréhensions. Y'a pourtant une partie de toi qui se satisfait d'une petite revanche, parce que tu te dis qu'elle se serait peut-être fait moins envahissante si elle avait su, et qu'il y avait une mini potentialité qu'elle regrette les questions emmerdantes qu'elle t'avait posées. T'espères pourtant pas que ça va l'horrifier non plus, t'as beau avoir l'habitude du rejet, t'en es pas dingue. « Tu le connais depuis longtemps ? C'est quoi en fait votre relation, j'pige pas bien ? J'veux bien que tu m'éclaires, mais par pitié, garde-toi les détails. » Parce que t'aimerais comprendre du coup ce qu'elle fout vraiment là, comment elle a pu manquer l'info, comment les situer l'un par rapport à l'autre pour savoir comment te comporter quand ils sont là. T'es pas vraiment un gars complexe, toi, les relations c'est généralement limpide, soit t'aimes bien, soit t'aimes pas. T'as tes petites cases qui se mélangent difficilement, mais quelque chose te dit que chez Simone, c'est autrement plus chaotique que ça.




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Simone Byrne
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    La main tendue, Simone donnait de son amitié avec grand plaisir. Elle adorait rencontrer de nouvelles personnes, ce qui n'avait pas l'air d'être le cas de l'homme à qui elle serrait la main, et son intérêt pour le colocataire de Zach était bien réel. Les doigts contre ceux du dénommé Trevor, la jeune femme fut surprise de la différence de taille, c'était comme si sa main disparaissait entièrement dans celle de son nouvel ami ; mais elle n'en fit aucune remarque, l'esprit déjà évadé vers ce qu'il disait. Tu reviens déjà sur ton avis ou t'as la dalle à ce point ? Elle se contenta de hausser les épaules, n'ayant pas vraiment de réponse à donner à ça. Elle avait seulement besoin de s'occuper les mains, sans quoi elle se serait certainement mise à tripoter le bras de celui qui se trouvait à côté d'elle – pas sûre qu'il en apprécie le geste, alors autant faire autre chose de ses doigts.
    La cigarette arriva donc à point nommé, les doigts de la jeune femme s'y consacrant ; le bâton de nicotine voyageant bientôt de ses doigts à ses lèvres sans trop y penser – l'habitude du fumeur. Elle sent dans le regard de Trevor qu'il est plus à l'aise que quelques minutes en arrière, peut-être parce qu'elle avait couvert ses jambes, ou parce qu'elle avait tout fait pour le mettre plus à l'aise. Le pensait-elle, du moins. L'intérêt qu'elle portait à sa situation n'était pas feint, elle voulait sincèrement en savoir plus sur lui, se faire une idée immédiate sur les personnes qui partageaient la vie de son meilleur ami. Elle risquait de passer du temps dans cet appartement, bien que Zach reste souvent introuvable à cause de son travail ; aurait-elle la permission pour y inviter Kyle ? Elle était sûre que non, pourrait tout de même questionner son frère quand elle le verrait enfin.

    Elle arqua un sourcil à l'évocation des Pages Jaunes, la bouche formant tout à coup un cercle parfait, une remarque avortée sur le bout de la langue. Il n'y avait bien que sa tante, Erin, pour évoquer ces vieux livres que plus personne ne feuilletait de nos jours. Il fallait croire que certains le faisaient toujours, à en juger par la remarque de son ami.

    Zach t'a pas dit ?

    La question rhétorique en aurait effrayé plus d'un ; mais Simone n'était pas de ceux-là. Au contraire, elle se tourna vers lui et attendit qu'il en dise plus, les mains sagement posées sur ses propres genoux comme attendant une histoire avant d'aller dormir. Elle aurait aimé demander s'il était un agent secret, une bêtise du genre, pour détendre la situation ; elle sentait qu'il n'avait pas envie de lui en dire plus, peut-être par honte, par peur, ou simplement parce que ce n'étaient pas ses affaires. Elle se contenta alors d'attendre, sans le lâcher des yeux.

    La sentence finit par tomber, laissant Simone avec son éternel sourire aux lèvres, prête à entendre la suite. Son comportement ne changea pas, elle ne recula pas, ne prit aucun air rancunier ou autre signe de peur. Elle était plus intriguée que craintive. Il ne nourrit pas ses interrogations, se contenta de lui poser une nouvelle question, comme s'il ne venait pas de devenir l'homme le plus intéressant de la planète. Simone prit son mal en patience, hochant la tête en réfléchissant à une réponse à apporter concernant Zach. Beaucoup se posaient la question au sujet de sa relation avec les deux frères ; elle était proche des deux, de manières différentes pour chacun. Le regard tourné sur un point invisible, elle s'installa plus confortablement contre le dossier du canapé, tirant longuement sur sa clope. Par où commencer ? « Mh ça fait plusieurs années, oui, j'suis pas très forte pour me rappeler des dates. Mais c'était pendant que mon père était malade, j'me souviens des heures passées dans la cour de l'hôpital à attendre que ma famille termine la visite ; moi j'étais incapable d'aller jusqu'à la chambre. » Elle fit la moue en réfléchissant, reprenant la parole après avoir craché la fumée vers le plafond. « J'ai pas toujours été aussi avenante et au lieu d'essayer de comprendre, beaucoup me traitaient comme un animal sauvage. » Les lèvres plissées, elle haussa les épaules pour montrer que ça n'avait pas réellement d'importance, bien qu'elle en ait souffert à l'époque. « Mais pas Zach, il savait que j'avais besoin de quelqu'un, même si j'le niais. C'est le genre d'ami que tu trouves pas à tous les coins d'rue, il est ... tellement tendre, même s'il le montre pas. » Le sourire aux lèvres, elle tourna la tête vers Trevor afin de poursuivre : « Il est ce qui s'rapproche le plus d'un frère pour moi. »

    Et ça en disait beaucoup, elle qui n'avait presque plus de famille. Son père avait fini par décéder après s'être battu contre la maladie, sa mère avait disparu et même si Erin le niait, Simone savait qu'elle était décédée. Il ne lui restait plus que sa tante, les Calloway, et les deux idiots pour lesquels elle donnerait sa vie. Finalement, elle écrasa sa cigarette dans le cendrier et posa son coude contre le dossier du canapé pour lui faire face, le même sourire aux lèvres. « Peut-être que c'est pour ça que j'ai besoin de décoincer les gaillards dans ton genre, je sais combien ça peut être dur de s'ouvrir aux autres. » Elle leva sa main libre et donna un coup de poing, doux, contre l'épaule de Trevor, lui montrant que ce n'était pas un reproche venant d'elle. « A ton tour ; pourquoi t'as fait de la prison ? Si c'est illégal d'acheter des chips dégueulasses, j'crois que t'es de nouveau foutu. »



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    Y'a pas de rejet perceptible sur le visage de Simone quand tu lui évoques ton passé de taulard, presque même une lumière dans le regard que t'aurais tendance à fuir. Tant mieux, que tu te dis, tant mieux qu'elle te fasse pas une scène, mais ce soulagement est jamais gratuit, il se fait au prix du sentiment d'imposture. La rancoeur, le mépris que tu charges contre toi-même – si t'étais n'importe qui devant toi, tu serais jamais si désinvolte, c'est ce que tu mérites. C'est pas tant la taule le problème, ça c'est une torture qui vit désormais plus que dans ta tête, que tu risques pas de lui ramener dans sa vie. Mais pour qu'un gars de ton background prenne quinze ans, on peut rarement miser sur les erreurs judiciaires ou le racisme systémique, et t'es pas sûr qu'elle mesure les implications. Tu t'en convaincs d'autant plus d'ailleurs quand pour répondre à ta tentative de détourner rapidement le sujet, elle commence à aborder des trucs personnels comme si elle était en zone de confiance. Tu sais pas trop comment le prendre – faut dire que t'es pas à l'aise avec ça, mais t'écoutes en silence, la clope oubliée qui se consume entre tes doigts. Elle te raconte son père malade, l'hôpital ; Simone l'animal sauvage, et bien que ça paraît clair qu'elle a pas apprécié ce traitement, ça te fait quand même sourire intérieurement, parce que c'est pas si péjoratif que ça pour toi comme description. Surtout quand tu passes tes journées de taf avec Za' dont on se demanderait des fois si elle porte pas la rage, mais c'est pour ce mordant que tu l'aimes bien, dans le fond.

    Elle te parle de Zach, de la présence salvatrice qu'il avait représenté dans cette période difficile. Tu le connais pas encore très bien, et tu crois pas que tendre aurait été le mot choisi a priori, mais ça te plait de savoir que t'avais eu le nez fin, que t'aurais pu faire pire choix de coloc – même si ç'avait été moins un choix qu'un concours de circonstances. Elle est touchante, sa petite histoire, mine de rien. Ça te ramollit, t'y peux rien si t'es un sentimental. « T'as l'air de le tenir en haute estime » tu glisses finalement, un peu doucement, après avoir tenu ta gueule close. T'acquiesces avec une petite satisfaction, le regard se perdant sur un bord de table basse, sans vraiment de mot pour ce qu'elle t'a partagé concrètement de son vécu. Valait sûrement mieux se taire que débiter de la merde, quoiqu'un désolé pour la vie lui ferait peut-être réaliser la bêtise de te refiler des sujets sensibles. Tu vas tapoter ta cigarette sur le bord de cendrier, te rappelant enfin de la ressusciter un coup avant qu'elle décède. « Tant mieux, c'est bien. J'avais un bon feeling. » Non pas que tu possèdes un instinct irréprochable, loin de là – mais tu négliges pas les premières impressions, en mal comme en bien. Tu crois à ces trucs-là.  

    Elle se retourne vers toi, marquant la fin des aveux avec un poing amical, toujours plus à son aise même si ça te dépasse ; peut-être que c'est pour ça que j'ai besoin de décoincer les gaillards dans ton genre, qu'elle dit comme si elle venait de te donner l'exemple pour te passer le relais, je sais combien ça peut être dur de s'ouvrir aux autres. Tu jettes un coup d'oeil sur sa trogne enjouée, sur la défensive, parce que merde hein, t'avais pas signé pour une séance de psy. « J'ai pas besoin qu'on me décoince ! » Tu protestes sans vraiment y mettre de sérieux, mais le fond de voix est pas moins sincère. Sa recette est pas applicable sur tous les clampins dans le déni, mais tu vois très bien ce qu'elle veut dire. Après tout, tu fais ta vie le cul entre deux chaises, entre l'angoisse de la vulnérabilité et le manque de reconnaissance, les coups de gueule ponctuant une introversion chronique qui empire chaque année que tu vieillis. C'est que c'est pas si désagréable qu'on fasse attention à toi, du moins jusqu'au point inévitable où on se met à avoir des attentes. A ton tour, pourquoi t'as fait de la prison ? Parce qu'elle venait de te raconter sa vie, elle te forçait presque la main à faire donnant-donnant. Si c'est illégal d'acheter des chips dégueulasses, j'crois que t'es de nouveau foutu. La remarque t'arrache un fin sourire pas très investi, mais le trait d'humour entame rien de la lassitude un peu amère que te refile la question. « Oui bah merde, je t'ai dit que j'ai pris pour tester, y'avait pas marqué dégueulasse sur le paquet. » Mais ça suffira pas à tuer le sujet. En même temps c'est ta faute, c'est toi qui l'a mis sur la table en premier. Ça t'apprendra à vouloir être correct.

    Tu soupires, achevant ta cigarette dans le cendrier, écrasant le dossier du canapé de tout ton poids. « J'parle pas de ça. » Tu comprends la curiosité, elle est parfaitement naturelle – rien que pour savoir les comportements et les sujets à éviter autour de toi. Mais ça reste jamais aussi innocent qu'on le prétend, c'est des pensées, des souvenirs, des associations dangereuses qui se matérialisent dans les mots qu'avec douleur, et qui ont ce pouvoir performatif. T'as pas envie que ça passe dans la tête des gens quand ils te regardent, tu supportes déjà pas de le voir dans les yeux de ta mère quand tu fais l'effort de passer à Cherrytown, sans compter toutes les autres relations qui sont passées à la trappe. Elle pige pas ce que c'est comme terrier de lapin, tu peux pas juste dire comme ça, mais tu peux pas lui en vouloir d'essayer de savoir. Y'a de la nervosité dans ton genou qui s'agite, alors que tu forces un ton plus léger, te réfugiant sur les terrains moins glissants. « J'suis sage maintenant va. T'inquiète pas, j'abîmerai pas ton Zach, j'lui ai fait un accueil aux p'tits oignons. » C'que tu lâches sur un morceau de sourire, alors que tu débites le reste comme une corde de rappel, peu à peu plus rêche dans ta façon de le dire. « J'te cache pas qu'avant de ramasser les deux, c'était un peu coton de trouver quelqu'un pour l'appart à cause de ça. J'préfère le mentionner quand même, pour éviter les mauvaises surprises, mais c'est pas une invitation. 'Pis j'aimerais autant que ça vous dissuade de faire vos conneries ici, parce que j'ai pas l'intention de refoutre les pieds là-bas. » Plutôt crever, t'avais la certitude que ce serait un moindre mal. « M'redemandes pas, j'te promets que c'est pas glamour. » Tu la devances, au cas où l'envie d'insister la piquerait. C'est pourtant pas un secret vraiment, ça l'a jamais été parce que t'as pas la main sur cette information-là. Elle connait ton prénom, y'a ton nom de famille sur la boîte aux lettres, tout s'était passé à Exeter, alors il suffisait de se donner la peine de chercher pour trouver l'essentiel. Ça te blesserait qu'elle fouille dans ton dos, mais si elle y tenait vraiment, elle serait sûrement pas la première. Mais toi, tu te vois pas en causer autour d'une bière, encore moins avec quelqu'un que tu connais qu'à peine. Y'a pas de délai de prescription sur ta culpabilité, l'état lamentable dans lequel tu te fous quand tu poses des mots dessus, et t'es pas prêt de laisser un truc aussi vulnérable entre ses doigts invasifs.




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    Elle n'avait aucun mal à raconter son passé lorsqu'elle était face à une personne qu'elle ne connaissait que peu ; il était normal, après tout, de se confier pour apprendre à connaître l'autre. La plupart des gens n'étaient pas d'accord avec cette idée, beaucoup pensaient qu'il fallait y aller petit à petit, faire des pas imperceptibles jusqu'à montrer réellement un visage plus accessible. Trevor serait peut-être de ceux-là, il lui dirait qu'elle n'avait pas à en dire autant ; surtout, qu'il ne voulait pas l'entendre. Elle comprendrait, le faisait toujours – à sa manière. Alors lorsqu'il ouvrit la bouche, elle s'attendit presque à ce qu'il lui demande de se taire, de ne pas dévoiler autant d'elle-même, de peur d'avoir à en faire de même à son tour. La sentence ne vint pas, remplacée par une remarque sur sa relation avec Zach. Elle sourit et hocha la tête, confirmant l'évidence. Elle ne s'attachait pas à beaucoup de personnes, mais Zach et Kyle étaient devenus les deux piliers de son monde. J'ai pas besoin qu'on me décoince ! Le sourire toujours aux lèvres, elle haussa une épaule pour montrer son désaccord, mais n'argumenta pas ; Trevor pouvait bien penser ce qu'il voulait. Elle se mit à rire au commentaire sur les chips de légumes, elle s'en moquait au fond, mais aimait ajouter de l'humour à ce genre de situation.

    Petit hochement de tête à l'évocation de cette histoire de prison, de la raison pour laquelle il avait été longtemps privé de sa liberté. Elle pouvait comprendre qu'il n'ait pas envie de s'attarder sur le sujet, surtout si les raisons n'étaient pas glorieuses ; l'étaient-elles seulement dans certains cas ? Rien de ce qu'il pouvait dire ne serait susceptible de la choquer, mais il ne le savait peut-être pas. Elle avait tout entendu, croisé bien des profils, certains plus ragoûtants que d'autres. Elle n'en avait jamais eu peur pour autant, pas dans le monde dans lequel elle évoluait. Elle savait combien il était difficile de faire les mauvais choix, de se retrouver dans des situations qui pouvaient faire peur. « J'me fais pas de souci pour Zach, il sait se défendre. » C'était faux, elle se faisait toujours du souci, était toujours en train de prendre des nouvelles de l'infirmier et de s'assurer que tout aille bien pour lui. Elle en venait parfois à faire des gaffes, à tenter de le rabibocher avec son frère pour éviter qu'ils ne passent leur vie à se fuir. Trevor n'était pas obligé de l'apprendre, elle ne voulait pas non plus passer pour la maman du groupe, ou pour une nana envahissante qui ne le lâcherait plus. Il avait compris combien Zach comptait pour elle, saurait en tirer ses propres conclusions.

    Le reste était tout aussi compréhensible. Il n'avait pas à en parler, et elle n'insisterait pas. Elle n'avait pas l'intention d'en réclamer plus que nécessaire, tout juste de quoi s'assurer que la situation soit sous contrôle, ou d'éviter certains sujets en sa présence afin de ne pas le mettre mal à l'aise. Le refus était pourtant normal ; après tout, ils ne se connaissaient pas assez pour délivrer de telles informations sur leur passé. Elle but quelques gorgées de sa bière et s'humecta les lèvres en secouant la tête. « Message reçu, tu pourras en parler si un jour t'as envie, sache que rien ne peut me choquer. » Elle rassembla ses jambes sous elle, bien installée dans le canapé, et reprit la parole pour changer de sujet maintenant que c'était dit. « Et l'autre coloc, il est comment ? Je l'ai pas encore croisé, j'sais pas s'il sait que j'vis ici aussi. » Elle lui fit un clin d'œil, consciente de ne pas vivre avec eux, mais voulant l'embêter encore un peu. Elle était ravie de faire sa connaissance, voulait voir jusqu'où elle pouvait aller avant qu'il ne lui demande de foutre le camp de chez eux. « Vous devriez faire une soirée pour apprendre à vous connaître, j'peux même apporter de quoi grignoter. Y'a un de vous qui est végé ou ça va ? »



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