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 is it really stealing if... (dita)

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Cecil Osborn
ouin-ouin ascendant mieux que rien
Cecil Osborn
ouin-ouin ascendant mieux que rien
damné(e) le : o31/03/2023
hurlements : o604
pronom(s) : oil, elle, iel, tout me sied tant qu'il y a respect
cartes : oand the sun rises again (av), fürelise (code signature), soen (quote)
bougies soufflées : o32
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Pourquoi ils ont pas des trucs plus... simples ? La simplicité, c'est à peu près le mot qui résumerait l'ensemble de la vie de Cecil ; si bien qu'il ne comprenait pas pourquoi les riches prenaient ce malin plaisir à rendre les choses toujours plus compliquées. Créer des besoins qui n'en sont pas par exemple, histoire de se remplir les poches un peu plus sur le dos de ceux qui piqueraient une tête là-dedans. Autant d'éléments qui n'auraient eu aucun intérêt il y a de cela dix, voire vingt ans ; et force est de constater qu'il y est un peu coincé, parfois. Le problème, c'est que les écrans, Osborn s'en fout totalement, et si ça vaut le coup de savoir comment ça marche, son utilité le dépasse encore aujourd'hui. Le smartphone qu'il a récupéré la veille (belle prise, tout de même), il l'a amené rapidement à son contact pour pouvoir négocier un reconditionnement forcé avant qu'on puisse le géolocaliser. Ca n'a pas été très difficile, à en voir le sourire édenté qu'il lui a dégainé trente minutes après l'avoir vu rentrer - c'est à peine si Cecil a eu le temps de boire le cappuccino offert par la maison.

Une affaire qui roule comme on dit, même si c'est à peine s'il avait capté comment l'éteindre (appuyer sur deux boutons, quelle riche idée). Le lendemain, il va pour s'acheter un chargeur USB-C, parce qu'il a peut-être oublié les rudiments du métier, avec le temps passé enfermé dans la ferme ou dans sa tête malade. En fait, les pertes de mémoires, il en a de plus en plus, même si ses potions de merde pouvaient quand même justifier qu'elles soient un peu plus violentes.

C'est précisément en sortant de là qu'il s'aperçoit que sa petite boisson matinale ne fait plus vraiment effet - il se met à entendre la pensée de la passante qui vient de lui filer sous le nez en laissant derrière elle des effluves de cerises, le son du moteur qui vrombit pour repartir au feu vert, toutes ces conneries qu'il avait vaguement réussi à éteindre en faisant ses propres potions de novice. Si on lui a fait aucune réflexion jusqu'ici, l'œil de la Matriarche est partout, et il faut bien le dire, il aimerait pas qu'elle lui en foute une derrière la tête parce qu'il a mal dosé son affaire. C'est déjà bien qu'il s'y mette, hein ? Dita pourrait au moins lui céder ça, si elle savait.

C'est à peine retourné au green mermaid qu'il va s'éclater sur son lit de fortune, emporté par une sieste qu'il n'a guère vue venir. C'est même au sortir de celle-ci, une heure plus tard, les cheveux en bataille, qu'il se prend de curiosité (avec un peu moins de jugement qu'à l'accoutumée) pour l'appareil qui semble avoir plus de choses dans le ventre qu'il n'aurait pu l'imaginer. S'il se fout à peu près de toutes les fonctionnalités qu'il lui connait - et il n'en connait pas beaucoup finalement - c'est surtout comment remettre de la musique là-dedans qui l'intéresse. Maigre prétexte, mais qui se suffit à lui-même, puisque Cecil s'en va errer à la recherche de Dita, ce qui n'était pas franchement arrivé depuis un bon mois ou deux, on admettra.

Enfin, quand il parvient à la trouver et aimanter son regard, Cecil lui signe : "Tu as du temps pour moi ?"



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Dita Bianchi
- végéta vraiment rien -
Dita Bianchi
- végéta vraiment rien -
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-- is it really stealing if ... ft. @cecil osborn
    Elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il était, la journée s'était écoulée de manière incohérente. Le nez dans des documents bien trop élaborés pour elle – Paisley n'avait pas eu le temps de lui transmettre tous les secrets de l'Alliance avant de les quitter, laissant à Dita l'enfer d'avoir à apprendre par empirisme –, elle essayait de ne pas se laisser aller à la paresse. Il lui serait aisé d'abandonner les documents, de se tenir loin des formules qu'il lui fallait connaître un minimum pour la réunion des anciens à laquelle il lui fallait assister ; mais elle était trop impliquée dans ses fonctions pour écouter cette petite voix dans sa tête. L'abandon était donc exclu, mais il lui fallait prendre une pause afin de se remettre les idées en place.
    Elle aimait être en contact avec les membres de sa communauté, tout comme sa défunte mère qui avait pour habitude de passer près des habitations, plusieurs fois par jour, pour que quiconque dans le besoin puisse s'adresser à elle. Elle avait pris la même habitude, étant partout et nulle part à la fois, pouvant être repérée autant près des jardins que dans le brouillard des travaux manuels. La main levée vers ses semblables, elle saluait tous les visages autour d'elle, s'arrêtant toujours face aux enfants pour leur ébouriffer les cheveux en plaisantant avec eux. Elle était tout à la fois, une mère, une sœur, une guide.

    L'air frais chatouillait son cou, mais elle appréciait la morsure du froid contre ses joues. Lorsqu'elle entra dans des quartiers communs, prête à s'entretenir avec Erin concernant des évènements à venir, ce fut le regard de Cecil qu'elle croisa en premier. Un sourire sincère aux lèvres, elle allait le saluer – à leur manière – quand il prit, finalement, les devants. Elle hocha alors la tête et signa en retour un doux : j'ai toujours du temps pour toi. Elle fit alors un pas vers lui et attrapa son poignet entre ses doigts, tirant légèrement dessus pour l'inviter à la suivre. Elle savait que son ami – son frère, chantait son cœur – n'était pas toujours à l'aise, et elle souhaitait lui permettre de se sentir le plus en phase possible avec elle. Elle marcha, avec précaution, en direction de son bureau ; ce dernier comportait un espace ouvert dans lequel elle aimait s'étendre pour discuter. Cecil y serait à l'aise, du moins, ils seraient seuls pour converser sur le point qu'il voulait soulever avec elle.

    Elle ouvrit la porte, l'espace n'étant jamais verrouillé à clé, et relâcha le poignet du jeune homme pour refermer derrière eux. Il lui fallut évoluer un peu plus loin dans l'espace pour trouver des banquettes accueillantes qu'elle avait entourées de plantes en tous genres, rendant l'endroit le plus respirable possible. Elle s'installa sur un canapé et tapota la place près d'elle avant de signer dans sa direction, le plus justement possible : nous serons tranquilles, ici. Il lui manquait des mots pour pouvoir s'exprimer dans un silence absolu, il lui fallait encore user de sa voix pour être entendue malgré les cours qu'elle continuait de prendre quelques soirs, dans l'intérêt des siens. Elle s'humecta alors les lèvres et prononça quelques mots d'une voix douce et apaisée : « — Tu as besoin de moi pour quelque chose ou tu veux seulement papoter un peu ? » Elle espérait qu'il ne s'agisse de rien de grave, ayant toujours de fortes douleurs au cœur lorsqu'un des siens avait un problème ; c'étaient sûrement les restes de ce qu'avait été la matriarche originelle.



the saddest part of me
A part of me that will never be mine, it's obvious, tonight is gonna be the loneliest. you're still the oxygen I breathe, i see your face when I close my eyes, it's torturous.
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Cecil Osborn
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J'ai toujours du temps pour toi. C'est ce que lui signe Dita avant de l'embarquer manu militari dans une direction qu'il suppose très bien, puisqu'elle l'emmène vers le bureau, havre de paix qui avait au moins l'avantage de n'être réservé qu'à ceux qu'elle voulait bien laisser entrer. Trimballé comme un enfant, il se sent partir dans un début de dissociation pendant ce petit trajet, au moins jusqu'à ce qu'il sente une porte se refermer derrière lui, invoquant par la même ses pensées évaporées. nous serons tranquilles, ici. Il capte le mouvement, l'information aussi, reste un peu planté au milieu de la pièce alors que Dita s'est déjà installée sur son canapé. Long à la détente comme il convient qu'il soit souvent (mais bien moins que les premiers mois passés là, où le mutisme faisait foi). "Tu as besoin de moi pour quelque chose ou tu veux seulement papoter un peu ?" Nul besoin de signer cette fois-ci, il acquiesce et va se vautrer aux pieds du canapé à même le sol, ce après avoir quand même tiré le smartphone de sa poche de jean arrière : rien à voir avec le vieux téléphone coulissant Hello Kitty qu'elle avait pu connaître jusqu'ici. Un bras sur l'assise du canapé, il lui montre l'objet comme s'il ne lui appartenait pas (en vérité, c'est le cas, mais il s'agirait de rendre aux savants leur savoir). "Faut que tu m'aides," là, il dépose le téléphone sur la cuisse de Dita dans un équilibre presque parfait.

C'était sans doute l'une des rares fois où il ne la sollicitait pas pour des choses compliquées, voire douloureuses. A la rigueur, seul son ego était un peu effrité à l'idée de ne pas savoir s'en servir, mais ça n'allait pas vraiment le tuer (auquel cas, il aurait préféré). "D, Déjà faudrait que tu mettes ton numéro, je l'ai plus," qu'il annonce comme s'il s'agissait d'une évidence - et parce qu'il n'avait aucune envie de chercher où et comment on rajoutait un nouveau contact là-dedans. Il avait tout perdu avec ce message étrange qui s'était affiché sur le petit écran du Samsung, et il aurait même pu perdre davantage ; si un type ne l'avait pas rattrapé avant de sauter du pont de Cherrytown.

Détail qu'il s'était bien gardé de partager avec qui que ce soit, qui plus est Dita, avec qui il entretient une relation qui n'a rien à voir avec celle des autres ici, à la ferme. Sentant déjà sa tête s'alourdir, il dépose son profil dans son bras contre le canapé, jetant un coup d'œil en contre-plongée vers elle ; même si voir son visage dans cette position-là s'avérait être quelque peu compliquée. Il semblait fort las de tout ce que pouvait apporter cette nouvelle technologie, son lot de complexité lui étant bien plus inaccessible que toute l'histoire militaire Mongole du XIIème au XIVème siècle.

"Tu sais mettre de la musique là-dedans ?" poursuit-il en se frottant une paupière, pas très sûr de ce qu'elle pourrait en dire vu l'animal. Lui, il avait eu ses vieux fichiers parce qu'un de ses frères avait récupéré une vieille bécane qui pouvait télécharger illégalement tout ce qu'il voulait. Est-ce que Cecil s'était repassé les 50 mêmes chansons pendant plus de dix ans ? Probablement, avec quelques changements çà et là, mais rien de bien lifechanging. Quoiqu'il en soit, vivre sans musique est une plaie de tous les jours ; et s'il ne voulait pas se flinguer à cause du manque, il faudrait rapidement palier à ce manquement.



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Dita Bianchi
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    Elle s'inquiétait parfois lorsqu'elle le sentait dans le besoin, précisément celui de parler. Il n'avait pas besoin de raison pour venir la voir, pouvait passer quand il le souhaitait, pour peu que Dita ne soit pas en réunion importante avec des représentants extérieurs à la communauté ; pourtant, elle sentait quand quelque chose n'allait pas. Une sorte d'instinct familial alors qu'ils n'étaient pas du même sang. Dita était de ceux qui pensaient qu'il n'y avait pas besoin d'avoir les mêmes ancêtres pour former une famille ; plus encore, que celle que l'on se formait au fil d'une vie était plus importante que celle imposée à la naissance. Pour elle qui avait été séparée de sa mère et recueillie par une de substitution, Cecil était un frère. Il n'était pas comme les autres, ces frères de la communauté qu'elle traitait de cette manière sans pour autant sens un lien potentiellement éternel entre eux. Lui était réellement ce qui se rapprochait le plus d'un frère à ses yeux, et cela lui enjoignait une place toute particulière dans son cœur et dans ses engagements.
    Elle ne pouvait s'empêcher d'accourir s'il en avait besoin, de toujours être à l'écoute mais, également, de lui préciser s'il faisait un pas de travers. Il n'y avait aucune place pour l'hypocrisie dans les liens du cœur. Il lui fallait donc trouver un endroit où le recevoir, un cocon confortable dans lequel il lui serait plus aisé de s'exprimer.

    Faut que tu m'aides.

    Le jeune homme était assez réservé pour ne pas montrer d'empressement, ce qui ne rassurait pas Dita pour autant. La tête tournée dans sa direction pour être sûre de ne pas louper la moindre de ses paroles. Il pouvait avoir besoin de signer pour préserver sa voix, voulait être prête à déchiffrer ses mouvements le cas échéant. Le regard braqué sur lui, elle lui accorda alors l'intégralité de son attention, attendant qu'il lui révèle ce qu'elle pouvait faire pour lui. Il était en son pouvoir de lui donner un confort supplémentaire concernant des broutilles ; il ne s'agissait pas réellement de traitement de faveur, les autres résidents autorisés à en faire également la demande, mais beaucoup se contentaient de ce qu'ils avaient dans la ferme. La matriarche comprend rapidement qu'il ne s'agit que d'un problème téléphonique, ce qui a pour effet de soulager une partie de son cœur. Rien de grave. Elle analysa la situation, surprise de le voir muni d'un tel appareil quand le précédent était d'un genre bien différent, mais n'en fit pas cas pour le moment.
    Elle attrapa le téléphone dans le prolongement de son bras puis le regarda de plus près en opinant du chef. Elle avait appris à se servir des appareils téléphoniques, des individus importants pouvant la joindre pour partager des informations primordiales à tout moment. Elle n'en était pas férue, mais faisait son possible pour rester à la page ; ce qui n'était pas une mince affaire.

    Un large sourire apparut sur le visage de la demoiselle en entendant la réclamation de son frère. La main plaquée contre sa propre poitrine, elle prit un air outré en formant un cercle parfait avec la bouche. « — Tu ne connais pas mon numéro ? Comment oses-tu ? » La voix douce de Dita montrait qu'il ne s'agissait que d'une plaisanterie, et le sourire qui était de nouveau sur ses lèvres en était également une preuve suffisante. Finalement, elle pencha très légèrement la tête sur le côté, à la manière d'un chiot intrigué, en voyant Cecil semblant si épuisé face à elle. Elle tendit une main vers lui, avec précaution, et passa quelques doigts rapides dans les cheveux de ce dernier pour les ébouriffer d'un geste tendre. « — Tu l'as eu où ce téléphone ? Il a pas l'air neuf, c'est un cadeau d'un ami ? » Le téléphone entre les doigts, elle le fit tourner encore et encore pour en analyser l'état. Rien de bien remarquable, mais elle espérait que Cecil ne s'était pas fait arnaquer en pensant se procurer quelque chose de neuf.

    Elle lui lançait quelques regards entre deux manipulations, pour voir comment il réagissait à son inspection. Un air sans nom barrait les sourcils de Dita, comme une suspicion alors qu'elle regardait les paramètres de l'appareil pour voir s'il avait déjà de la musique dessus. Elle finit par hocher la tête, une moue un peu moins dubitative. « — Je crois qu'il fonctionne un peu comme le mien, ça doit pas être bien compliqué. » Elle alla dans les contacts pour ajouter son propre numéro en attendant ses interventions pour ce qu'elle lui avait dit plus tôt. Les dents révélées par un sourire lumineux, elle demanda : « — Dita, Lumière de mes jours, ça te convient ? » Elle tourna le téléphone vers Cecil pour qu'il voie qu'elle avait réellement écrit ça dans le contact, au-dessus de son numéro.



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"Tu ne connais pas mon numéro ? Comment oses-tu ?" J'oublie de manger, tu penses quand même pas que... le premier degré, un peu blessant sur le moment, se faufile jusqu'à son ego d'enfant blessé, bien incapable de faire face à sa propre vulnérabilité. Il se sent presque coupable de ne pas savoir aligner ces numéros de tête, presque autant que de ne pas être en état d'effectuer tous les travaux qu'il sait (ou sent) devoir faire pour légitimer qu'il soit encore sous la protection de l'Alliance. Il y a pourtant le sourire qui fleurit sur le visage de Dita, alors qu'il se pince encore très fort l'intérieur de la joue, et il se demande alors sur quel pied il s'agirait de danser cette fois : est-ce que c'était vraiment aussi léger qu'elle voulait le laisser faire croire ? Cecil, à fleur de peau pour des raisons tout à fait logiques et qu'il ne saurait réellement éviter, ne sait pas quoi en faire. L'air pataud, à s'enfoncer ses ongles pourtant bien coupés dans la carne de sa propre main et sans l'aide de sa voisine, il se fait surprendre par le geste affectueux de la nouvelle matriarche, qu'il comprend comme un excuse-moi qu'elle n'aurait pas dit. Aussi Osborn fait la grimace quand elle lui ébouriffe les cheveux, ce qui ne laissait en rien présager la question d'après.

"Tu l'as eu où ce téléphone ? Il a pas l'air neuf, c'est un cadeau d'un ami ?" D'un ami ? Il n'en a plus vraiment depuis qu'il s'est trouvé rescapé, avec de rares autres de la cohorte. Même le lien qu'il croyait indéfectible entre lui et ses frères et sœurs avait été si abîmé qu'il ne savait même plus où sa place était vraiment. Inutilité catégorique, sentiment d'appartenance empreint de désordre, traumatismes ressurgissant l'empêchant de jouir d'une santé mentale de fer, là où la dépression, bien installée depuis tout ce temps, aurait eu tôt fait de le faire disparaître. Ca a failli arriver, il n'y a pas si longtemps que ça, et il cela ne fait que très peu de doute sur le fait qu'une détresse pareille ne se termine pas par pareille apothéose, tôt ou tard. Si l'on sait qu'il ne va pas bien par ici, on ne s'imagine pas toujours parfois à quel point — c'est que ses pirouettes, ses réactions d'enfant auprès de Dita, ont souvent raison de sa fragilité, mais encore une fois, pas à ce point. Mais ce serait mentir de ne pas avouer que cette femme en sait plus que les autres ici, qu'elle l'a vu dans pire état, jusqu'à devoir rattraper ses blessures volontaires dont les traces sont encore présentes sur ses avant bras.

Il n'y a pas de ça à cet instant, pourtant, ou seulement dans les tiroirs. Il ne veut pas être un poids, alors le temps s'étirant sur des semaines, des mois, Cecil s'est prit de la mauvaise habitude de lui cacher à peu près tout et n'importe quoi ; sauf peut-être ces choses plus légères qui ne sauraient vraiment le mettre en danger, lui et son petit ego d'écorché.

"C, C'est un reconditionné," qu'il rétorque alors (répondre tout en ne répondant pas), la laissant faire le tour de l'appareil avec une aisance qui n'était guère sienne. Le contact visuel allant et venant de la part de Dita, suspicieux, eut raison de son silence. "Je crois qu'il fonctionne un peu comme le mien, ça doit pas être bien compliqué. - Ok, on fait comment alors ?" s'impatiente t-il un peu, l'air gamin, sa jambe se mettant à tressaillir un peu nerveusement. La musique est un besoin viscéral pour lui, comme certains auraient besoin de leur footing, d'aller voir leur mère la semaine... pour dire simplement, et comme à son habitude s'il ne trouvait pas de palliatif (plante, clope ou pire), Cecil était anxieux. Cela se sentait dans son non verbal, cela se sentait dans cette façon de respirer qui n'était pas celle qu'il avait gagné avant le drame, si bien que tout est à réapprendre, sans aucun enseignant pour ça. Tout ce dont il se rappelle, et tout ce qui le secoue à chaque fois, ce sont des insultes qu'il tourne vers lui-même par pensée et l'éternel Respire, Cecil de sa mère qui n'est plus là désormais. Probablement que ça l'aide à avoir souvenir de sa voix, aussi, et qu'il a peur qu'elle disparaisse elle aussi. Tout était dans son ancien téléphone, mort à l'heure actuelle, un peu comme tout ce qu'il portait de meilleur en lui il faut dire, jusqu'ici.

Elle tapote sur son écran et le lui retourne, l'air fière de son ouvrage : "Dita, Lumière de mes jours, ça te convient ? - Hein ?" c'est qu'il avait peut-être oublié, l'espace de quelques instants, ce qu'il lui avait demandé en premier, à savoir qu'elle y rajoute son numéro dans les contacts. Il ne sait pas bien ce qui lui prend sur le moment, mais Cecil a un relent fripon, qui ne laisse aucun indice sur l'expression de son visage. "C, C'est excessif quand même," y'a peut-être quand même quelque chose dans le fond du regard, dans ces lèvres qui se pincent imperceptiblement alors qu'il lorgne dans sa direction, en l'attente d'une réaction. Il prend le téléphone, efface ce qu'il prétend être excessif et le remplace silencieusement par autre chose. Cet autre chose, c'est Dita, fermiaire de renon soit avec des fautes d'orthographe insensées qu'il ne valait mieux pas relever. Apprendre à écrire, il l'avait fait par le phonétique, n'ayant jamais été à l'école (sauf celle de la vie, comme diraient certains).

Il lui redonne l'appareil, ce dernier ayant plus l'air d'un bébé en garde alternée qu'autre chose pour l'instant.

"C, C'est peut-être avec internet qu'on peut ?" rajouter de quoi écouter de la musique, c'est qu'il s'est pas trop mouillé sur le moment, et s'il sait ce que c'est, il ignore encore qu'il existe des plateformes de streaming là où il s'était arrêté depuis longtemps aux sons récupérés illégalement sur de vieilles machines chourrées à des cyber. Comment activer ça sur ce téléphone, dans un premier temps ? Il n'en a foutrement aucune idée et plus encore, il a un blocage certain à faire plus d'efforts pour essayer de comprendre les rouages d'un smartphone. "Faut p, payer un truc tu crois ?" ce qui lui fait d'ores et déjà froncer le nez, son éternelle aversion pour le sacro saint capitalisme lui faisant chauffer le dessous des côtes. S'il savait voler à la tire comme un larron certifié, récupérer une carte et l'utiliser pour ce genre de paiement informatique, ce n'était pas trop sa tasse de thé, pour la simple et bonne raison qu'il sait qu'on pourrait le tracer. A moins que les cartes cadeau pour avoir accès à ça existaient ? Son esprit foisonne dans ce tout et n'importe quoi, le déconnectant un peu plus du présent — pour trouver des moyens d'échapper à la case paiement, il avait toujours redoublé de créativité. Juste, il n'est pas certain qu'en parler de vive voix à Dita lui permettrait d'avoir meilleur cachet à ses yeux. Qui sait ce qu'elle en penserait ?



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Dita Bianchi
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    Le consensus estimait que toute figure féminine avait l'instinct maternel ; Dita pensait que ce n'était que des conneries, bien trop éloignée qu'elle était de ces pensées trop étriquées pour elle. Pourtant, elle ressentait pleinement cet instinct mystérieux avec les membres de sa communauté. Le lien, si ténu, se matérialisait par des gestes, des mots, mais plus souvent encore par l'écoute. Il était difficile d'être aux soins d'une communauté entière, mais Dita savait privilégier ceux qui en avaient le plus besoin, ou ceux qu'elle estimait le plus. Sa mère de substitution lui avait enseigné qu'il était indigne de faire des préférences dans un groupe aussi soudé que l'Alliance, mais les relations allaient et venaient sans qu'elle puisse le contrôler. Il était des visages qu'elle se devait de choyer, des épaules qu'elle tenait fermement entre deux sanglots et qu'elle ne laisserait jamais tomber, jamais toucher le fond. Meera avait été de ceux-là, Meera avait connu un visage de la matriarche que beaucoup n'effleureraient jamais du bout des doigts. Cecil en apercevait un autre, tout aussi protecteur, mais plus acéré. Dita ressentait le besoin d'être présente pour celui qu'elle considérait comme un frère, mais plus encore, elle se sentait responsable de ses agissements, de son destin. Il venait de là ce regard en biais, cette expression de perplexité qu'elle portait au visage alors que le téléphone passait entre ses mains pour qu'elle en étudie les contours.
    Elle ne pouvait remonter le temps, elle ne pouvait empêcher Cecil de faire quelques bêtises compromettantes, mais elle pouvait lui laisser la chance de faire amende honorable. Il était hors de question de l'acculer, de le faire culpabiliser, mais elle ne pouvait que l'amener à confesser de lui-même si un tort avait été causé par sa faute. Elle ne pouvait le confronter, pas alors qu'elle le sentait déjà fondre entre ses mains ; il ne pouvait s'écrouler, elle ne le permettrait pas – jamais.

    La question posée, l'air de rien, elle n'avait plus qu'à attendre de lire l'expression de son visage. Certains auraient pu passer à côté, hocher la tête à l'évocation de cet appareil reconditionné, mais Dita n'était pas de ceux-là. Elle connaissait bien trop son vis-à-vis, savait bien trop de quels traits s'habillait le visage du jeune homme dans ces instants d'errance, ces moments rares où il semblait cacher tout ce que son cœur hurlait pourtant. Elle repéra l'intonation hésitante, peut-être surtout la réponse trop vague qui ne répondait qu'à demi à l'interrogation. Un sourcil arqué, elle leva les yeux au ciel en continuant de taper sur l'écran pour remettre la sentence à plus tard, se contentant de taper son numéro. Un rire lui échappa à la réaction de son compagnon, plus encore au nom qu'il mit à la place de sa proposition. « — Parfait, je suis presque honorée par ce titre. » Elle fit un sourire éclatant pour lui montrer son enthousiasme et valida le surnom.

    L'intervention de Cecil lui fait baisser la tête vers lui, puis hocher la tête pour montrer qu'elle allait lui montrer ; il paraissait bien impatient. Elle n'était pas experte en la matière et se contentait toujours de réclamer l'aide de Meera pour ce genre de choses, mais elle ne pouvait pas dire cela à Cecil, ne pouvait pas lui dire qu'elle n'était pas certaine d'avoir la réponse à ses réclamations. Il lui restait bien Kyle, qui accepterait de lui trouver des morceaux contre un petit avantage lors d'une réunion future. En attendant, elle lui enseignerait ce qu'elle connaissait, avant d'en apprendre plus. Elle fronça alors les sourcils en essayant de voir où étaient les musiques dans l'appareil. Est-ce qu'il avait accès à cette application payante dont elle avait entendu parler ? Elle n'en savait rien. « — Il y a un truc payant je crois, mais oui y'a besoin d'internet pour ça. » Elle se fatigua de surplomber son frère et finit par se laisser glisser le long du canapé pour atterrir à ses côtés. Les fesses au sol, adossée à l'assise, elle se tourna complètement vers lui pour lui montrer sur son écran. « — Mais tu peux aussi télécharger sur un ordi et transférer ensuite dans tes fichiers, juste ici. Je fais comme ça moi, Kyle m'a montré et c'est pratique. » Elle montra le fichier "musique" du téléphone, vide jusqu'à maintenant.
    Elle garda le téléphone en main en continuant de parler, cherchant si l'application payante dont elle avait entendu parler était préinstallée quelque part. Sans lâcher l'écran des yeux, elle s'humecta le contour de la bouche et garda sa langue coincée entre ses lèvres quelques secondes avant de demander, d'un air innocent : « — Pour l'application payante, faut voir. Il te reste combien d'argent après avoir acheté le téléphone ? » Elle tourna la tête vers lui et fixa son regard dans le sien, analysant ses réactions, décortiquant son attitude.



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Sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, c'est l'image de Kyle qui s'imprime dans son esprit, avec tout le désordre émotionnel que cela pouvait impliquer. Si Cecil est connu pour n'avoir que des ennemis attitrés et armés jusqu'aux dents en l'entité de la Garde de l'Aurore, peu d'autres parvenaient à le détester, qui plus est aujourd'hui. A l'inverse, l'homme ne lui inspirait pas la confiance, ni même la sympathie ; et comme beaucoup d'autres fois par le passé, Cecil mettait un point d'honneur à l'esquiver. Sans pour autant avancer qu'il ne l'aime pas, on peut tout simplement dire qu'ils ne matchent pas. Mal à l'aise lorsqu'il est présent, pas autant qu'une Zahra cependant ; qui lui fait raser les murs comme jamais. Le fait qu'il soit lui aussi sous la bannière de l'Alliance met à mal ses propres conceptions, celle de l'unité (factice, de fait) du culte qui l'a couvé depuis ces dernières années. Encore heureux que Dita n'ait pas accès à ces jugements, là où il savait qu'elle faisait son possible pour réunifier un Tout.

"Il y a un truc payant je crois, mais oui y'a besoin d'internet pour ça." L'information n'est pas à son goût, forcément, et il la laisse descendre d'un étage, et même poursuivre, pour pouvoir se faire une réelle idée du traquenard. "Mais tu peux aussi télécharger sur un ordi et transférer ensuite dans tes fichiers, juste ici. Je fais comme ça moi, Kyle m'a montré et c'est pratique." L'énonce du prénom l'informe non sans mal que l'image-pensée, parvenue plus tôt, appartenait bel et bien à la matriarche. L'anxiété fait un bond, on l'avouera sans mal, comme si son cerveau avait cru comprendre qu'il fallait demander de l'aide à l'autre Osborn de la ferme. "Ok, cool, merci," qu'il arrive à aligner quand même, par convenance, et parce qu'il sait qu'il pourrait quand même faire comme avant, moyennant probablement de trouver... "Tu, tu connais quelqu'un q, qui a un ordi ici ?" Pas Kyle, steplait, pas Kyle, psalmodie t-il à l'intérieur de son crâne sans avoir le franc parler suffisant pour le lui exprimer. Il jette un coup d'œil à ce qu'elle lui montre, refait le chemin pour se rappeler du comment elle était arrivée jusque sur ce panneau Musique.

"Pour l'application payante, faut voir. Il te reste combien d'argent après avoir acheté le téléphone ?Nan mais je... je vais pas prendre le truc payant," se défend t-il dans un premier temps, espérant secrètement que cela suffise à ce qu'elle ne gratte pas davantage le sujet. Mais Cecil a apprit à la connaître, et il sent bien qu'elle sent que quelque chose n'est pas tout à fait normal, dans ses façons d'éviter en cascade certaines informations liées à l'acquisition de ce téléphone. Mais bon, pour pas l'inquiéter, fallait bien qu'il en ait un nouveau rapidement, non, hein ? Peu importe les moyens utilisés, ç'avait été nécessaire... il sent le regard de Dita insistant, comme si elle lui signalait sans aucun mot que ça ne servait à rien de la prendre pour une quiche. "Quoi ?" Qui n'est pas franchement éprouvé, il passe nerveusement une main dans sa tignasse et va reluquer le plafond, la pièce, en expirant doucement. Quelque chose marine, en témoigne aussi sa jambe qui se met à tressauter nerveusement.

"Je, j'l'ai pas acheté, ok," il l'a subtilisé, et à voir comment ça semblait peu l'inquiéter qu'on le retrouve à ce sujet, c'est qu'il n'en était guère à sa première prise. Maintenant son regard loin de celui de Dita, il commence à se triturer les mains pour s'aider à réfléchir, et surtout, sortir ce qu'il avait à sortir. "C, C'est la première chose qu'on m'a apprit, après... après avoir apprit à marcher ou, ou parler," parler, ce qu'il fait difficilement depuis que l'Alliance l'a récupéré, dans l'état lamentable que Dita connait. Sans pour autant vouloir se dédouaner complètement, il essaie surtout d'expliquer d'où vient ce réflexe qui est également un art de (sur)vivre.

"Je... j'le fais aussi pour vous," il donne la sensation de sauter du coq à l'âne, avec ce vous destitué de sa propre entité, comme s'il n'était qu'un pestiféré - protégé, disent-ils - qui n'avait pas réellement sa place dans la communauté. Par loyauté pour la cohorte, d'une part, mais aussi parce que trop de choses l'amènent à les dissocier, notamment cette idée terrible d'endettement, qui ne l'a jamais vraiment lâché. Les samaritains ont beau être ce qu'ils sont, Cecil voulait faire sa part - et lorsque ces jours où il n'arrivait pas à travailler la terre ou nourrir les animaux pointaient, il y aurait de quoi rééquilibrer la balance, avec ce qu'il aurait récupéré en plus pour eux. C'est précisément de ça dont il fait mention. "J, j'ai un endroit ici, j'ai..." c'est dit beaucoup plus bas, il y a une œillade rapide en biais dans sa direction, qui se ravise très vite. Son jugement, il n'aimerait pas le subir trop fortement, et ça lui permettrait au moins de s'en protéger un tant soit peu.

"J'ai laissé de l'argent là-bas pour l'Alliance," quand j'partirais parce que de toute évidence, il n'avait pas accès à la trésorerie pour pouvoir les glisser directement à la source ; alors Cecil avait préféré maintenir ce spot, plumant les riches pour pouvoir entretenir, voire remercier le culte qui l'avait sauvé. C'était ce qu'il avait écrit sur sa lettre, celle où il s'imaginait ne jamais revenir, à se laisser engloutir par la rivière ; si bien que le lui avouer faisait comme office d'une étrange promesse, celle de leur offrir dès maintenant ce qu'ils méritaient depuis tout ce temps. "Je... j'te montrerais..." sauf s'il lui venait l'idée de refuser le pactole amassé, plutôt étoffé à l'heure qu'il est.




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Dita Bianchi
- végéta vraiment rien -
Dita Bianchi
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    Elle n'eut pas à réfléchir longtemps avant de penser à la personne parfaite pour venir en aide à Cecil. Kyle avait un ordinateur, c'était lui qui lui avait montré comment télécharger de la musique pour la transférer ensuite sur son téléphone portable. Elle ne savait pas si les deux jeunes hommes avaient de bonnes relations, pensait bien que ça ne devait pas être le cas étant donné le fossé qui les séparait en termes de caractère. Elle irait parler lui-même à l'autre homme, verrait avec lui une liste à acquérir afin de la donner ensuite à son protégé ; ainsi, ils n'auraient pas trop à se croiser, pour peu que Kyle accepte ce deal. Elle devait lui rendre visite dans la journée, ou le lendemain, alors tout cela tombait à point nommé. Il fallait qu'elle s'entretienne avec lui concernant leur relation qui n'évoluait pas dans une direction convenable, il lui serait facile de glisser la requête de Cecil entre deux doléances.

    Quoi ?

    Il était là le mot du coupable, dans cette interrogation qui avait surgi après un simple regard. L'expression d'une figure maternelle déçue que son enfant lui cache des choses, bien pire qu'une colère qui était aisée à affronter. Le sourcil arqué, Dita avait seulement attendu qu'il ne se dévoile de lui-même, de peur qu'il ne vienne à se braquer et se recroqueviller dans sa bulle de confort. Elle n'avait plus qu'à attendre quelques secondes supplémentaires, peut-être compter jusqu'à cinq pour qu'il en vienne aux faits, Dita savait que cela finirait par arriver, à force de patience. La ligne de ses lèvres forma un trait parfait en l'entendant en arriver aux confessions, l'âme d'un parent entre remontrance et tendresse plaquée sur la bouche. « — Pourquoi tu ne m'as rien dit ? » Il n'y avait que deux questions majeurs dans cette situation, et si la première avait été énoncée, la deuxième arriverait ensuite. Ce n'est pas la première fois, n'est-ce pas ? Elle darda son regard sur lui en attendant une réponse, ayant posé la question d'un ton posé afin de ne pas l'effrayer. Elle n'était pas en colère contre lui, aurait simplement préféré qu'il soit honnête envers elle depuis le début ; tout irait bien, tant que ce n'était qu'un téléphone.
    La leçon maternelle prit fin aux paroles suivantes, comme un couperet que Dita n'avait pas vu venir, épée de Damoclès qu'elle n'avait jamais repérée au-dessus de sa tête. La bouche entrouverte, elle fixa son regard sur lui sans pour autant le forcer à en faire de même, juste pour analyser son expression et en tirer des conclusions, les questions viendraient plus tard. Elle avait envie de lui demander qui était ce vous, et de quel endroit il pouvait bien parler. Le téléphone portable, les musiques, tout avait disparu dans son esprit, ne restait que l'élément principal qui résidait dans la pièce ; la culpabilité de son protégé.

    J'ai laissé de l'argent là-bas pour l'Alliance.

    Immédiatement après l'aveu, elle entendit la voix de sa mère – ancienne matriarche – lui inculquer les règles d'une meneuse idéale. Elle put redécouvrir le son de sa voix dans son esprit, alors que cette dernière lui indiquait comment procéder face à l'adversité, ou pire encore, face à ceux de son sang. La lèvre pointant légèrement au sortir de ses lèvres, la jeune femme prit une grande inspiration pour essayer de trouver comment répliquer, selon les préceptes de sa prédécesseure. « — D'où viennent ces biens que tu as pris ? » La douceur de sa mère en tête, elle essaya de ne pas montrer la frustration qui venait de la gagner à l'évocation d'un pactole volé. L'Alliance ne pouvait se permettre de créer sur des péchés, le vol en était un. Il lui fallait tout rendre, jusqu'au dernier sentiment, pour éviter une punition à laquelle ils ne survivraient pas. « — Est-ce que quelqu'un d'autre est au courant ? » Elle attrapa sa main, pour en caresser le dos, faire en sorte qu'il ne s'en fasse pas trop ; le tenir calme. Elle devait savoir s'ils étaient plusieurs à s'abaisser au vol, s'il n'y avait qu'une personne à ramener sur le droit chemin ou si le problème était bien plus important. Et s'il faisait partie des Freebirds ? Comment pourrait-elle le faire revenir de ces vils desseins ?
    Le soupir au bord des lèvres et les doigts toujours contre les siens, elle finit par poser sa deuxième main par-dessus les leurs, en offrant un sourire incertain. « — Nous allons régler ça, d'accord ? Ce n'est pas si grave. L'important est que tu me dises toute la vérité. »



the saddest part of me
A part of me that will never be mine, it's obvious, tonight is gonna be the loneliest. you're still the oxygen I breathe, i see your face when I close my eyes, it's torturous.
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Cecil Osborn
ouin-ouin ascendant mieux que rien
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Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

Pourquoi sont-ils tous morts aujourd’hui ?

Malgré tous les efforts qu’aurait pu rassembler Dita pour lui éviter de se prendre de plein fouet ce vent de culpabilité, le rescapé du massacre et grippe-sous de son état est secoué net. La question est légitime, même si dans le meilleur des mondes, Cecil aurait préféré qu’elle n’eut jamais existé. Tout le monde réagit comme ça face à un secret révélé, peu importe ce qu’il pouvait générer comme état émotionnel mais, si ce n’était pas négatif, n’aurait-elle pas pu d’abord le remercier ? Son esprit n’est guère au turbo de sa forme désormais et il faut bien admettre que la situation a prit un tournant inattendu, même s’il aurait pu l’appréhender bien avant, s’il s’était montré plus futé. Ca fait bien longtemps qu’il n’était plus décoré de cette médaille, même s’il parvenait encore à se démarquer par ce que la Bianchi aurait tôt fait de considérer comme un méfait.

L’Alliance savait, pourtant, ce qu’avait été la Cohorte, et ce que portait encore en eux les rares survivants de ce clan décimé. Bandits, forains, parfois et rares assassins, d’une façon ou d’une autre, ils étaient des outsiders et rien de ce que eux considérait sain pour leur survie n’était nécessairement naturel pour autrui. Devrait-il se justifier face à elle, autour de laquelle s’agglomérait une terrifiante aura d’autorité ? Cecil oublie, parfois, qu’elle n’était pas matriarche lorsqu’elle l’a pansé et accompagné dans son espèce de rééducation, celle qui lui était nécessaire pour appréhender un tant soit peu la vie après l’avoir vue défiler devant lui.

D'où viennent ces biens que tu as pris ?

C’est ce qu’elle dit alors qu’il tente de contenir l’échappée d’anxiété, se galvanisant en début d’angoisse, l’œil bas et la tête rentrée dans ses épaules tendues. Il n’arrive pas à parler, comme si quelque chose l’empêchait d’exécuter cette tâche pourtant si simple de parler. Compétence qu’il avait réussi à perdre pendant de longs mois avant de la retrouver abîmée, en témoigne ses perpétuels échecs à la formulation.

Est-ce que quelqu'un d'autre est au courant ?

Ca fait deux questions désormais, et il les compte comme s’il fallait qu’il y en ait au moins trois pour se forcer une bonne fois pour toute à la violence du parler. Il secoue la tête de droite à gauche, répond à la dernière question sans piper mot. Lorsque Dita attrape sa main pourtant, il sursaute, bien malgré lui, son taux de cortisol étant ce qu’il est (c’est à dire élevé). Ravale douloureusement sa salive, son regard coincé dans ce contact avec celle auprès de qui il venait d’avouer plus que de simples et petites bêtises. Ce n’était pas si pire… si ?

Nous allons régler ça, d'accord ? Ce n'est pas si grave. L'important est que tu me dises toute la vérité.

Ce n’est pas si grave. Elle l’a dit.

Est-ce que ça le rassure totalement, certainement pas ; mais il faut bien admettre que c’est un grand pas. Ses mains tremblent et Cecil se sent mal qu’elle puisse le sentir, étant aux premières loges, et lui bien incapable de couper court à ce contact qui se voulait enveloppant d’un soutien indicible. Est-ce qu’il se sent coupable, oui et non : non parce que c’est quelque chose qui tient pour lui d’un équilibre naturel, oui parce qu’il ne veut pas être une tare aux yeux de ses saints sauveurs.

Et si elle lui disait que c’était mal, au final ? Est-ce que cet excès de honte serait ce dont il avait besoin pour se propulser une bonne fois pour toute vers l’au-delà ?

Personne… sait,” Il ne parvient pas à la regarder, pas plus qu’il semble à l’aise. Peut-il être sûr de lui toutefois, il l’ignore, peut-être que certains futés du coin avaient flairé la magouille, qui était pourtant bien rodée. De toute façon, l’argent était à sa place et ne bougerait pas, à moins que la matriarche ne le considère comme sale. Et là, il ne saurait plus quoi faire pour se montrer redevable : c’était pour lui l’ultime façon, une fois parti, de couvrir les frais qu’ils ont encourus pour lui. “J, Je prends toujours aux, aux riches,” ça lui semble si évident que l’exprimer en ces termes a l’air d’un écho inutile. Il n’est pas vil au point de plumer ceux qui n’ont rien, étant lui-même pas loin d’être de ceux-là (euphémisme).  

Quant au reste, il était incapable de lui servir toute la vérité, car elle tenait du sacré, même dans ces circonstances. A vrai dire, il ne savait pas plus en rajouter, étant bien suffisamment à l’étroit dans cet échange pour avoir le loisir d’avoir un train de pensée fluide et limpide.

Tu m, m’en veux… ?”, demande t-il un peu plus bas. “D, Dis-moi l-la vérité aussi… steplait” parvient-il à ajouter, relent d’audace mais qui lui permettrait, il l’espère, de ne pas vivre ce moment avec des doutes quant aux jugements de Dita à son égard. Il voulait savoir s’il l’avait vraiment déçu ou si ce n’était qu’une pilule qui serait difficile à avaler, qui n’entacherait rien d’autre par après.



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