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 i don't think badly of you well sometimes i do / maeve

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Lir Byrne
- from bang to boom -
Lir Byrne
- from bang to boom -
damné(e) le : o22/01/2024
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pronom(s) : oil/lui
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i don’t think badly of you, well sometimes i do
-- i'll rot your teeth down to their core
Le moteur gronde entre ses cuisses et c’est bien la seule chose qui a toujours été capable de le calmer, qui lui a toujours permis de réfléchir plus calmement, d’oublier un peu tous les désagréments qui semblent l’entourer constamment - la faute toujours rejetée sur les autres. C’est eux, qui sont désagréables sans raison, qui l’agressent ou cherchent à l’énerver, et il ne fait que répondre. Impossible, que son antipathie naturelle en soit la cause, au moins neuf fois sur dix. Impossible pour une grande majorité de la population, et particulièrement celle qu’il s’apprête à rejoindre. Un instant, il a de nouveau envie de tout abandonner, de revenir sur sa décision de décembre, de trouver un autre moyen de prouver au reste du monde qu’il avait un cerveau derrière ses poings serrés que ce journal. Tout était parfait, pourtant, dans ce plan, à l’origine. Les chefs l’avaient toujours dit, comme ses parents avant eux - le savoir, c’est le pouvoir. Particulièrement quand ça concernait les événements surnaturels d’Exeter, les manigances des cultes ou les apparitions fantomatiques. Le journal était le meilleur endroit, et lui et ses capacités à sentir les esprits autour de lui, la meilleure personne, ou en tout cas ce qui s’en rapprochait le plus. Il aurait dû se renseigner au delà de ça, mais comme d’habitude, il avait toujours fait plus partie du groupe de ceux qui passaient à l’action au moment où une idée naissait dans leurs esprits que de ceux qui prévoyaient plusieurs coups à l’avance en envisageant toutes les possibilités avant de se lancer. Un boxeur, plus qu’un joueur d’échecs.

Le dérapage pour arrêter l’engin est maîtrisé et exagéré, mise en scène pour personne, blouson volant au vent avant de se reposer calmement contre son dos, casque retiré d’un mouvement de poignet expert, le tout bien vite gâché par ses yeux qui clignent trop vite pour s’acclimater à la lumière des lieux et par son portable qui s’écrase lamentablement par terre quand il essaye de le sortir de sa poche tout en descendant de sa monture. Jurons dans ses trois poils de barbe pendant qu’il le récupère et le secoue dans l’espoir qu’il fonctionne mieux ensuite - l’écran qui s’allume et grésille, avant de confirmer ce qu’il savait déjà : pas de nouvelles. Elle est en retard, donc. Ses yeux se lèvent au ciel, et son agacement est trop visible pour qu’il ne soit pas supposé signaler à de possibles spectateurs que ce n’est pas le moment de le chercher. Il n’y a personne, pourtant. Pour l’instant.

Abandonnant son casque sur sa moto, bien trop confiant que la simple vue du blason gravé dessus suffira à décourager les voleurs, Lir s’approche du bâtiment décrépi pour entrouvrir la porte d’entrée et jeter un oeil à l’intérieur. Pas grand chose à voir, à vue de nez, quelques meubles poussiéreux, un parquet mal entretenu, une odeur de renfermé - le salon, probablement. Un coup d’oeil à son téléphone suffit à lui confirmer que l’adresse indiquée par leur rédacteur en chef était bien celle-ci, malgré le calme environnant et le manque de frissons sur sa nuque, alors il fait légèrement la moue avant de refermer la porte puis de s’appuyer contre le mur juste à côté en allumant une cigarette et en plantant son regard sur la route. Cette fois, la mise en scène de son agacement a un public attendu.

« Surtout te presse pas, hein, j’ai vraiment que ça à foutre de mon weekend. » Des passants se retournent dans sa direction, surpris de l’entendre élever la voix, ne remarquant pas encore la silhouette qui le rejoint d’un pas qu’il juge décidément pas assez rapide, et il pose son regard sur eux en lâchant un « Je peux vous aider ? » provocateur avant de les ignorer de nouveau pour reporter son attention sur la source du problème. « T’as une bonne excuse je suppose, Princesse ? Parce que ça fait dix minutes que j’attends. » Princesse, parce que c’est bien de ça dont elle a l’air, avec sa tête haute et son regard hautain. Nul doute qu’elle a l’impression d’être bien au dessus de lui, avec son sang de sorcière et son apparence innocente. Nul doute qu’elle le juge sans chercher à le connaître, et qu’elle le jugerait encore plus fort si elle finissait par le faire. Nul doute qu’elle cherche, elle aussi, à s’attirer ses foudres.



you shot me down bang
bang. I guess humans like to watch a little destruction. Sand castles, houses of cards, that’s where they begin. Their great skill is their capacity to escalate.


Dernière édition par Lir Byrne le Ven 2 Fév - 23:45, édité 1 fois
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Maeve Winchester
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Elle aurait dû être à l'heure, pour une fois. Elle est partie de chez elle en avance et ses jambes, étonnamment légères après la course matinale à peine quelques heures auparavant, pédalaient plus vite qu'à l'accoutumé. Elle avait même pris la peine d'étudier le trajet avant d'enfourcher son vélo pour ne pas devoir s'arrêter à chaque croisement, en quête de son chemin. Elle avait mis toutes les chances de son côté et puis, même si faire patienter Lir une dizaine de minutes comme un idiot lui semblait une éventualité parfaitement divertissante, elle reste avant tout professionnelle. Tout se passait trop bien, aussi elle n'est pas si étonnée que ça lorsque l'univers lui met presque littéralement des bâtons dans les roues et que la chaîne de son moyen de locomotion de prédilection déraille. C'est donc bien entendu avec presque les fameuses dix minutes de retard espérées et les doigts remplis de cambouis qu'elle arrive enfin sur les lieux. 

Elle pourrait être agacée par la désagréable sensation de l'huile sur ses mains, pourtant, c'est vite oublié et remplacé par un sourire amusé lorsqu'elle constate la mine excédée de son collègue. Voir son visage un week-end est une encore pire perspective que de devoir le supporter la semaine, alors elle se délecte d'une façon certainement un peu malsaine d'arriver à être la cause de son désarroi. Elle se permet un soufflement de nez empli de jugement en l'entendant s'en prendre à de pauvres passants innocents, avant d'attacher son vélo, de replacer le sac à dos contenant son précieux appareil photo sur ses épaules et de se diriger à contre-cœur vers le rayon de soleil et de bienveillance qu'est son binôme. Le surnom qu'il lui adresse la fait tiquer et en guise de salutations, c'est son majeur empli de la graisse noire qu'elle agite devant ses yeux. "Pendant que certains sont occupés à polluer la planète et faire du bruit avec une grosse moto pour combler un sérieux complexe d'infériorité, d'autres ont choisi de respecter la nature. Et le respect, ça se fait attendre." Elle lance un sourire faussement innocent en sa direction, se rapproche de lui et du bâtiment imposant derrière lui et, dans un geste totalement prémédité, laisse sa paume encore suintante de cambouis frôler le bras de Lir et tâcher imperceptiblement le tissu. "Oh pardon Lili, j'ai glissé." Si elle a bien une règle dans la vie, c'est de ne laisser à aucun homme sur cette planète la chance de croire qu'il pourra avoir le dessus sur elle.

Elle abandonne momentanément la bataille qui fait déjà rage entre eux pour concentrer son attention sur l'habitation délabrée devant elle. Les mains salies viennent inconsciemment s'essuyer sur un mouchoir avant de dégainer le bel appareil, les yeux perdus dans l'observation fascinée. La façade est abîmée, les crevasses témoignent de l'âge et plus encore, du manque d'entretien. Il y a quelque chose de beau et de triste à la fois dans la contemplation de cette pierre brisée qui a sûrement accueilli une vie joyeuse autrefois, avant d'être abandonnée et de laisser cette aura de désespoir au lieu. Elle s'accroupit pour capturer cette vision, cliché certainement inutile pour le futur article, mais qu'elle fait davantage pour elle-même que pour le journal. Si la photographie lui permet d'avoir un toit au-dessus de sa tête et autre chose que des pâtes dans son assiette, la discipline n'en reste pas moins un art avant tout à ses yeux. C'est lorsqu'elle se relève qu'elle pose à nouveau son intérêt sur l'homme à ses côtés.

"Tu me dis quand t'auras fini de faire la gueule, histoire qu'on commence vraiment à travailler." Elle risque d'attendre un moment, il a tout le temps l'air sensiblement énervé, Lir. Même avant qu'ils se retrouvent contraints à partager le même bureau et, manifestement, certains de leurs week-ends, il avait toujours eu cet air de menace tout autour de lui. Une sorte de colère chaotique souvent dirigée contre elle, mais aussi, la plupart du temps, il lui semble qu'il est énervé envers l'univers tout entier. Peut-être que si elle avait plus de temps, s'il était moins agaçant, s'il ne lui donnait pas envie de lui arracher la langue à chaque fois qu'il ouvre la bouche, elle aurait cherché à creuser l'origine du chaos. A se pencher sur cette énergie tempétueuse où elle peut presque déceler une pointe de tristesse désespérée qui cache toute une existence qu'elle ignore et qui a façonné l'homme qu'il est devenu. Mais le temps, elle ne l'a pas et l'envie, encore moins, alors elle se contente d'un regard noir avant d'ouvrir la porte du bâtiment. "Alors, il s'est passé quoi ici exactement ? En quoi ça pourrait intéresser le journal ?" Elle aurait certainement dû mieux lire et retenir le but de leur visite ici, mais elle était si excitée à l'idée des clichés sombres qu'elle pourrait récolter dans un tel lieu, qu'elle en avait oublié l'objectif principal. 

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Elle attaque directement, et ça prend toujours un peu Lir au dépourvu - trop habitué à ce que son agressivité suffise à faire fuir les gens, que sa réputation pousse les regards à se détourner, que les gens aient bien vite conscience que la colère dans son regard était bien réelle, tangible, explosive, pour réellement s’habituer à ce qu’on morde en retour avec tant de désinvolture. Dans une autre vie, il aurait probablement trouvé cela amusant, aurait saisi l’occasion d’échanger des réparties cinglantes aussitôt qu’elle se présentait. Dans celle-ci, il s’habitue encore à ce que ce petit bout de femme armé d’un simple appareil photo ait à ce point confiance en elle, et c’est le contact physique qui le ramène à la réalité alors que ses yeux louchent sur sa veste désormais tâchée, puis se lèvent au ciel. « Je passe la moitié de mes journées sur une grosse moto, comme tu dis, tu crois vraiment que c’est une trace de cambouis qui va changer quelque chose ? Et m’appelle pas comme ça. » C’est marmonné le plus désagréablement possible pour chasser la grimace née aussitôt que le surnom avait été utilisé, chatouillant sa fierté un peu trop franchement, lui donnant clairement envie d’imposer le respect de la seule manière qu’il connait vraiment.

Cigarette coincée entre les lèvres, il ne se rend même pas réellement compte qu’il interrompt son avancée quand elle s’accroupit, qu’il se décale de la lumière du jour pour la laisser prendre sa photo, que ses yeux parcourent la scène devant eux pour chercher à comprendre ce qu’elle peut bien y voir, en vain. Quand elle mettra les photos dans le dossier pour l’article et qu’il les regardera, nul doute qu’il aura une fois de plus les bons mots pour décrire les lieux - qu’en le voyant à travers ses yeux à elle, à travers ce qu’elle pouvait en ressortir, tout était un peu plus logique, un peu plus exceptionnel, un peu plus réel. Etrange, qu’elle puisse transmettre visuellement ce que lui ne pouvait renvoyer qu’avec des mots, et que sa manière de faire nourrisse si simplement ses moyens à lui. Important, peut être, marque qu’ils pourraient se compléter, s’entraider plus franchement, s’ils l’acceptaient. « En ta présence charmante, jamais, donc autant qu’on s’y mette malgré tout. » Au lieu de ça ils mordent, une fois de plus, l’un comme l’autre. Peut être qu’ils ne savent pas faire autrement. Peut être qu’ils n’en ont pas envie.

Il s’est passé quoi, elle demande, et c’est à son tour à lui de siffler du nez d’un air méprisant en s’engouffrant dans les lieux, attentif au moindre frisson indicatif de secrets à révéler qu’il ne pourra pas vraiment se permettre de manipuler devant ses yeux. « Tu sais, si tu sais pas lire tu peux me le dire tout de suite, ça nous fera gagner du temps. » Mauvaise foi qui crève le plafond puisqu’il sort son portable en parlant pour rouvrir le mail qui les a envoyé dans cette direction pour le relire en diagonale et en ressortir les informations importantes qu’il n’a pas non plus pris la peine de retenir. « Blablabla rumeurs d’un fantôme de femme qui pleure la nuit, blablabla on l’aperçoit à la fenêtre est du premier étage blablabla trois témoins. » Son visage se tourne vers l’escalier, s’attendant presque à voir descendre une femme en larmes, un visage connu transformé par la mort et étiré par la haine - peut être que tous les visages de femme seront toujours le sien, tant qu’il ne les fera pas apparaître. « Et un enfant, mais les témoins ont pas l’air de savoir si c’est censé être un bébé qui pleure ou un adolescent qui crie. » Trop vague pour faire la moindre histoire, même fictionnelle. Tirer un peu plus sur le surnaturel aurait pu être une bonne idée comme ambition pour le journal, pourtant il restait le problème des faits, l’importance de ne pas simplement écrire une histoire d’horreur de mauvais goût. Il restait aussi, secondairement, à survivre à chaque rencontre alors qu’ils se lançaient à l’aveuglette dans des lieux hantés sans savoir à quoi s’attendre. « Je suppose qu’ils s’attendent à ce qu’au mieux on croise les esprits, et au pire on trouve au moins quelque chose dans la maison qui pourrait indiquer que quelqu’un aurait une bonne raison de hanter l’endroit. » Inconscients. Ils sont complètement inconscients. Il a presque l’impression d’entendre quelqu’un le lui murmurer à l’oreille tandis qu’il fait le tour de la pièce en frôlant les murs et les objets poussiéreux, tandis qu’une histoire s’écrit déjà derrière ses yeux et qu’il oublie lentement l’animosité pour se laisser ronger par la curiosité à la place.



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Il n'y a même pas de semblant de salutations entre eux, pas même une once de fausse courtoisie tandis que le moindre détail de travers est un prétexte pour déclencher la bataille. S'il n'y avait pas de réelles raisons de se montrer agressif, ils en auraient inventé une. C'est ainsi qu'ils fonctionnent au bureau sous les yeux des collègues déjà exaspérés, c'est encore davantage le cas lorsqu'ils ne sont que tous les deux. Peut-être que c'est parce qu'ils ne sauraient pas fonctionner autrement, que la dynamique entre eux ne peut qu'être électrique pour exister. Peut-être que c'est un mécanisme de défense inconscient de sa part face à l'aura destructrice qui émane de Lir et qui allume tous les voyants de son instinct de survie en rouge. La meilleure défense, ça a toujours été l'attaque pour elle. Alors, aujourd'hui aussi, elle attaque directement et aujourd'hui encore, c'est dans le chaos qu'ils fonctionneront le mieux.

Armée de son appareil, elle capture les murs de cet endroit à l'histoire ancienne et mystérieuse, aux mille secrets qui se sont sûrement envolés à jamais vers l'oubli au fil du temps. Ses yeux dérivent une seconde sur Lir et elle se demande quels sont ses secrets à lui. Le récit de vie qui a façonné cet homme agressif, les cicatrices du temps qui décorent son corps et son âme, tout comme les fissures ont habillé la devanture de la demeure d'un vécu intrigant. Elle est prise par l'envie soudaine de le prendre en photo lui aussi, cigarette en bouche et blouson fidèle sur le dos. Pour figer à jamais cette vision de l'homme tel qu'elle l'entrevoit ici et maintenant, pour regarder le cliché plus tard et essayer de l'étudier sous un prisme nouveau. De le voir comme de l'art. Elle se retient, heureusement, et se redresse. Il est temps d'entrer dans le vif du sujet. 

La porte s'ouvre et ils s'engouffrent dans la bâtisse, prêts à découvrir leur terrain de jeu pour aujourd'hui. "J'ai pas besoin de savoir lire pour prendre des photos. Et ça me donnerait une bonne excuse pour ne pas avoir besoin de lire tes articles." Le mensonge sort facilement, mais jamais elle ne manquerait une ligne rédigée de la main de son collègue. Il n'a peut-être pas beaucoup de qualités, mais son talent pour l'écriture serait difficilement réfutable. Si le soleil brille dehors, la lumière peine à transpercer les vitres noircies. Ses yeux balayent l'espace qui se découvre à eux, s'imprégnant de ce salon laissé à l'abandon. Tout est simple, classique, pourtant la couche de poussière accumulée et l'usure du temps apportent une dimension intéressante qu'elle ne peut s'empêcher de capturer à nouveau en photo. Un petit rire lui échappe en écoutant Lir lui rappeler la mise en contexte de leur mission. "Les gens de cette ville manquent cruellement d'imagination. C'est la troisième fois qu'on nous relate des esprits qui pleurent. Pourquoi pas une grosse soirée avec des fantômes ivres qui chantent super mal. Ça, se serait original. Et drôle, pour une fois."

Le dédain transpire de ses mots. Si elle adore son job, c'est pour les lieux incroyables qu'elle peut arpenter et faire découvrir aux lecteurs à travers sa vision à elle. Leur prouver qu'il n'y a rien à craindre de ces endroits chargés d'histoire, qu'il n'y a que la beauté du passé et du présent qui se mélangent et qui ne demandent qu'à être admirés. Elle s'avance un peu plus, s'aventure dans un couloir où est suspendu un miroir brisé, prend quelques photos, se retrouve dans une grande cuisine qui a certainement été le repère de squatteurs bien contents de trouver un toit où s'abriter. "J'ai trouvé nos fameux esprits, regarde, ils ont même décoré les lieux. Tu crois qu'ils tentent de communiquer avec nous ?" Elle pointe du doigt les tags colorés et de mauvais goût dans le vieux garde manger avant de continuer à fouiller un peu partout.

Lir est davantage doué qu'elle là-dedans. A soulever des objets, en déplacer d'autres pour découvrir les secrets cachés. Il semble y croire, lui aussi, à toutes ses histoires d'esprits et de fantômes et autres bizarreries d'Exeter. Comme tant d'autres personnes ici. Comme s'il y avait cette aura étrange qui planait au-dessus de la ville et qui touchait tout le monde sauf elle. "Dis Lir, t'y crois vraiment à ce genre d'histoires ? Quand tu viens pour investiguer pour nos enquêtes, t'espères réellement trouver une preuve que ce que disent ces gens est réel ?" Peut-être aussi, que c'est pour cette raison qu'ils fonctionnent aussi bien, malgré tout. Parce que lui cherche à prouver l'impossible tandis qu'elle souhaite capturer la vérité de la rationalité. Ils continuent leur découverte du rez-de-chaussée, mais très vite, leur attention semble accaparée par le grand escalier. Il y a cet instinct indescriptible en elle qui lui crie que c'est à l'étage qu'ils trouveront les réponses. "On monte ?" Les marches sont abîmées, certainement le meilleur moyen de se blesser bêtement. Irresponsables, ils le sont tous les deux, aussi, elle n'a aucun doute sur le fait qu'il va l'accompagner.

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Il se renfrogne en grognant des insultes, sans réellement réussir à trouver une répartie efficace, le sujet trop sensible et trop personnel pour qu’il lui offre la possibilité de le tirer et l’étirer un peu plus. Il pourrait sans doute lui dire qu’elle n’y connait rien, qu’elle ne pourrait pas faire mieux, que ce n’est pas si facile que ça en a l’air, d’écrire, mais au fond il n’est pas sûr de pouvoir faire semblant d’y croire, de ne pas être le plus gros imposteur de tous les temps, parce que ça ne fait aucun sens qu’il pense pouvoir créer quelque chose de correct alors que tout ce qu’il avait jamais vraiment réussi à faire est détruire tout ce qu’il touchait. Les pensées sombres flottent autour de son crâne et ne sont chassées que par le rire cristallin, si naturel qu’il le prend par surprise, et il l’observe, cette fille qui n’a peur de rien, qui ne retient pas son amusement ou sa colère, qui se laisse exister sans questionner, sans craindre. Un feu follet, menaçant et mordant, libre et inatteignable. Un poème en création, presque, au bout de ses doigts qui picotent et qu’il met au travail pour les distraire, soulevant des pans de tapisserie, déplaçant des meubles, analysant des bibelots sous tous leurs angles.

« Peut être qu’il y en a, si jamais des gens sont morts étouffés ou brûlés vifs pendant une rave. Ca serait pas si surprenant. Je doute qu’ils aient très envie de continuer à faire la fête après par contre. » Et il donnerait tout son argent pour ne jamais avoir à mettre un pied dans cet endroit, une masse de fantômes coincés au même endroit, trop de statistiques négatives, trop de probabilités pour qu’un grand nombre soit agressif. Personne ne pourrait en ressortir entier. Le ton neutre et calme répond au dédain qu’il méprise d’un roulement d’yeux au ciel, les deux face opposées d’un dé, elle qui se moque et qui cherche à prouver qu’elle a raison de le faire quand lui hésite à chaque mission réussie à révéler la vérité à ses yeux à elle.

Il note les inscriptions des tags en lâchant un petit rire qu’il oublie de retenir, refusant d’admettre que les moments ne sont pas toujours aussi désagréables, que quand ils arrêtent de mordre, elle l’amuse. Puis elle parle de nouveau et il pourrait presque voir l’intérieur de son crâne tant ses yeux se retournent dans leurs orbites pour appuyer le soupir de dépit qu’il libère. « Bien sûr que j’y crois, j’ai des yeux. » Elle ne se rend pas compte, elle, à quel point ces mots sont justifiés, à quel point l’expression n’en est pas une. « Je comprends pas comment en ayant grandi au milieu de tout ce qu’il se passe tout le temps ici tu peux ne pas y croire. Ta grand mère est une sorcière, je sais pas ce qu’il te faut. » Et une bonne, qui plus est, à en croire les légendes qu’on ne cesse de passer de génération en génération dans sa famille pour justifier d’avoir choisi les Winchester comme ennemis héréditaires.

Le dépit laisse sa place à la curiosité, pourtant, quand leurs yeux se posent sur les escaliers, quand il se sent serrer un peu plus le stylo dans sa main. Trop loin pour être certain, mais l’instinct trompe rarement, et à en croire le nouveau ton de Maeve, elle le partage, malgré sa suspicion. On monte ? « Désolé de te décevoir mais t’es vraiment pas mon genre. Je préfère mes meufs moins … toi. » Il a tôt fait de passer devant elle sans lui laisser le temps de le dépasser, remarquant à peine l’état des escaliers, sa vue de cyclope s’adaptant sans effort à l’obscurité qui s’épaissit en haut des marches. Elles, par contre, ne s’adaptent pas à son poids tout à fait humain, et craque sous lui jusqu’à ce que l’une d’entre elles ne lâche. Le menton de Lir rencontre le haut de l’escalier quand son corps s’écrase par terre, et il lâche des injures fleuries et en s’empressant de se relever pour sauver le peu de son honneur qui n’est pas encore tombé dans le trou des escaliers.

« Ta gueule. » Elle n’a pas encore eu le temps d’ouvrir la bouche, mais c’est craché quand même, en même temps qu’un peu de sang qui coule de l’intérieur de sa joue, victime de ses propres dents pendant la chute, miroitant celui qui commence déjà à apparaître sur son menton. S’il était de mauvaise humeur, les choses empirent et il se renfrogne en essuyant le liquide carmin d’un mouvement de manche rageux sans même songer à ressentir le signal de douleur que son corps essaye de lui envoyer, le corps trop habitué et trop particulier pour que ça ait une réelle importance. « Par là. » Grognement, de nouveau, il ouvre une porte au hasard, cherchant plus à fuir la moquerie impossible à ne pas récolter qu’à trouver des réponses. Le frisson qui passe sur sa nuque et qui le pousse à s’arrêter en serrant la poignée dans sa main, pourtant, ne trompe pas. Cette fois, ils ne sont pas seuls.



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Elle a le sentiment de mener une double exploration tandis qu'ils s'avancent dans la maison sombre et poussiéreuse. L'œil attentif sonde les lieux, les doigts habitués capturent pour toujours les traces de vie, passées et plus actuelles. Toutes les preuves utiles pour illustrer les futures conclusions de leur enquête et donner vie au texte qui la relatera. Mais au-delà de cet endroit, c'est aussi Lir qu'elle étudie, presque malgré elle. Les réactions imperceptibles aux mots qu'elle lui adresse, qui viennent à peine assombrir les traits déjà moroses de son coéquipier. Détail facilement manqué si on n'observe pas avec suffisamment d'attention, mais détail intriguant pour celui qui ne laisse presque jamais rien paraître d'autre que l'irritation. Comme une carapace pour cacher le reste. Peut-être que depuis le début, depuis ce jour où il a mis un pied au journal et qu'il est devenu l'être humain avec qui elle passe le plus clair de ses journées, c'est lui le réel mystère à percer.

Elle est tant habituée à observer un visage fermé que la surprise la frappe de plein fouet en l'entendant rire à son commentaire sur les tags placardés sur les murs. Le son la prend au dépourvu et, pendant un instant, elle se surprend à penser que passer son samedi à jouer les explorateurs avec Lir n'est peut-être pas la pire chose au monde. Et puis, comme elle est elle et qu'il est lui et que leur dynamique est ce qu'elle est, c'est l'agacement qui reprend le dessus. Tant mieux, c'est bien simple à gérer. Bien plus normal. "Ma grand-mère aime prétendre qu'elle est une sorcière. En réalité, je pense qu'elle fait juste semblant pour faire peur à tout le monde et être tranquille." Technique plutôt efficace à en juger par l'espèce de peur irrationnelle que semble montrer son collègue chaque fois qu'elle le menace de malédiction dont elle ne connaît rien. Sûrement qu'un jour elle devrait réellement se plonger dans l'étude du grimoire de sa grand-mère, ne serait-ce que pour paraître plus crédible encore la prochaine fois qu'elle proférera des menaces en l'air. "La seule chose de certaine que j'ai pu observer en grandissant ici, c'est que les être humains sont aussi tordus que partout ailleurs".

Elle n'a pas envie de se lancer dans le débat de l'existence des esprits, pas encore une fois, alors à la place, elle retourne dans le salon. Vers cet escalier qui représente leur seul moyen d'accès vers le reste de la maison. Ils doivent monter, qu'importe l'état déplorable des marches qui les attendent. Elle devrait certainement se montrer outrée de la remarque de l'homme qui s'avance déjà, pourtant, elle doit se mordiller l'intérieur de la joue pour retenir un rire. Elle n'a pas le temps de répliquer lorsqu'il est déjà en haut et que, soudainement, il est par terre. Elle s'élance à son niveau, réaction stupide face à l'inquiétude qu'elle ne peut contrôler, alors que le vieux bois est déjà fragilisé. Il résiste à son poids pourtant et elle ne peut cacher l'éclat de tracas dans ses yeux lorsqu'ils se posent sur le filet de sang coulant de la bouche de son collègue. "Tu vas bien ?" Sa question vient croiser l'insulte de l'autre et elle se renfrogne bien vite en entendant les mots, le dédain venant effacer toutes traces de la peur qu'elle a pu ressentir à son égard. "C'est le karma, fallait pas m'insulter avant de monter." 

Il l'entraîne vers la porte la plus proche et son arrêt, main sur la poignée, est tellement soudain qu'elle manque de lui rentrer dedans. "C'est quoi ton problème ? Une petite chute et tu sais plus ouvrir une porte ?" Avec un soufflement de nez exagéré, sa main vient se refermer sur celle de Lir et elle essaie de penser à tout sauf au fait que leurs épidermes sont en contact tandis qu'elle ouvre la porte d'un coup sec. La pièce se dévoile à eux et malgré elle, un frisson d'inconfort la traverse de la tête au pied. C'est une chambre d'enfant. Tout est à la fois tellement normal et affreusement dérangeant. Le lit encore défait, les jouets éparpillés au milieu de la pièce, un petit bureau couvert de dessins gribouillés. Comme si une journée normale s'était arrêtée brusquement, sans même prévenir. Un instant de vie figé à jamais, recouvert d'une couche poussiéreuse qui vient rappeler que la vie n'est plus, ici. C'est beau et terrifiant. 

Fascinée par le spectacle, elle s'agenouille déjà pour trouver le meilleur angle pour photographier la chambre. Son doigt appuie au moment où un des livres de la bibliothèque délabrée dans le coin tombe au sol et le cri de surprise lui échappe avant même d'avoir la présence d'esprit de tenter de le retenir. Elle manque elle-même de basculer en arrière quand son cœur rate un battement et elle se redresse bien vite, jetant un regard accusateur en direction de Lir. "C'est toi qui a fait ça ? C'est vraiment pas super mature pour un gars de plus de trente ans, tu sais." Elle ne manque pas de constater qu'il est bien trop loin de la bibliothèque en question pour l'avoir touchée, ni que la fenêtre fermée n'a pu laisser entrer aucun courant d'air. Certainement les vibrations de leurs pas sur le parquet qui ont suffi à faire basculer l'ouvrage déjà en équilibre précaire. Un phénomène totalement normal qui ne l'aurait même pas fait sursauter si le contexte était différent. Elle prend une grande inspiration pour se donner une contenance et relaxer son corps crispé. "Bref, c'était sûrement un squatteur ravi d'avoir trouvé un lit et de la lecture à l'étage que les témoins ont dû voir par la fenêtre."

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Lir Byrne
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Dubitatif, c’est bien le mot qui le définirait le mieux à chaque fois que Maeve exprime un nouveau refus de croire aux pouvoirs de sa grand-mère ou de sa famille. Il l’observe se justifier, nier en bloc, et il se demande s’il a un jour été comme elle, refusé de voir ce qui était pourtant évident, quand bien même ses parents ne lui avaient jamais caché la vérité, n’avaient jamais essayé de le protéger du monde qui se mêlait au leur, bien au contraire. Le don l’en avait empêché, probablement, les esprits faisant partie de sa réalité autant que les vivants depuis trop longtemps et trop naturellement pour lui laisser le luxe de les ignorer. Est ce que sans lui, il aurait aussi fini par douter ? Est ce que c’était la nature humaine, de s’aveugler ? Est ce qu’elle y avait cru, un jour, avant de grandir, quand la magie semblait aussi crédible que le passage des saisons ? Les questions lui brûlent les lèvres mais ne s’en échappent pas, ne s’en échapperont sans doute jamais. Le débat est toujours le même et se termine toujours de la même manière - elle dépitée de constater qu’il n’est pas prêt à envisager qu’il a tort, lui agacé de voir qu’elle ne le prendra jamais au sérieux. Pas tant qu’il ne décidera pas de l’y forcer, en tout cas.

Ironique, comme train de pensée, quand il est bien le premier à s’aveugler quand ça la concerne, refusant de voir l’éclat d’inquiétude dans ses yeux, n’acceptant que le mépris qui suit en réaction à son agressivité. Il grince des dents en passant devant elle, la tête haute pour contrer l’honneur au sol, cherchant comment accuser les esprits de cette chute en ayant trop conscience que son manque d’observation et son empressement sont les seules véritables raisons. « Il a bon dos le karma. » Mauvaise foi aussi amère que le goût du sang dans sa bouche qui s’envole au moment où son corps se fige, où sa main reste sur la poignée et qu’il regrette presque trop rapidement de l’avoir emmenée avec lui. Il aurait sans doute dû profiter de son retard pour entrer, pour repérer les lieux, pour établir si les esprits étaient dangereux ou non, si elle allait encore pouvoir nier les évidences après leur passage. Inconscient.

« Uh ? » Il avait à peine entendu sa moquerie, perdu dans ses pensées et son envie de s’insulter ou de trouver une excuse pour faire demi tour, et la main sur la sienne le ramène trop brutalement sur terre tandis que ses yeux bloquent sur cette vision comme s’il avait oublié qu’elle avait un corps qui pouvait entrer en contact avec le sien. Pas le temps de s’y attarder, heureusement, la porte est ouverte, le frisson sur sa nuque se fait plus évident, et il la laisse se mettre au travail en faisant un pas sur le côté pour se dérober à sa vue et grimacer en paix. Ignorer la sensation a toujours été affreusement difficile, la curiosité se mêlant toujours à un instinct développé avec les années, une impression presque physique que s’il n’utilise pas son don, s’il ne les laisse pas apparaître, communiquer, les conséquences seront bien pires, tout se brisera autour d’eux. Est ce qu’il a toujours été là ? Est ce qu’il est inné comme le don, ou acquis par les années à tenter de le perfectionner ? Est ce que chaque esprit ressenti n’est pas toujours associé à la sensation trop nette que celui de sa mère est dans la pièce et qu’il se doit de la laisser exister parmi eux ?

Le livre qui tombe ne lui arrache aucune réaction, mais le cri surpris le fait, son corps se retournant automatiquement vers Maeve, ses yeux cherchant aussitôt la source de la peur, la chose responsable de la commotion. Rien. Rien de plus qu’une accusation qui n’a aucun sens et qui fait naître un sourire moqueur sur les lèvres du cyclope. « Hm hm j’ai vraiment un super long bras. » Ca ne fait aucun sens, et elle le sait très bien, elle le porte sur elle, elle inspire le doute et expire sa mauvaise foi, et Lir se sent avoir envie de rire de nouveau, de la pousser dans ses retranchements, de la forcer à admettre que les choses n’ont pas d’explication cartésienne, cette fois. « J’ai pas l’impression que qui que ce soit ait dormi dans ce lit depuis un bon moment. » Oubliée, la possibilité que l’esprit soit agressif, qu’il ne veuille pas d’eux ici, qu’il s’en prenne à eux pour déranger sa tranquillité factice. Ses doigts viennent attraper la couverture d’enfant pour l’écarter du matelas, soulevant la poussière en même temps et toussant pour s’en débarrasser. Le parquet sous leurs pieds grince comme s’il n’avait pas été foulé depuis trop longtemps, la lumière qui vient de l’extérieur semble à peine les atteindre - tout est sorti tout droit d’un film d’horreur, et ils ne songent même pas à partir.

Il devraient. C’est en tout cas ce que se dit Bang au moment où la bibliothèque recommence à bouger au coin de son oeil et que l’impression dans son estomac qu’il devrait ouvrir la porte, qu’il devrait parler, qu’il devrait forcer l’esprit à s’exprimer plutôt qu’attendre de voir s’il le fera de lui-même, se fait de plus en plus forte. « Attention. » Le ton est bien trop calme pour la situation, le chaos et le danger toujours plus familiers que toute forme de calme et d’ordinaire, et sa main s’est posée sur le bras de Maeve sans qu’il ne s’en rende compte pour la tirer vers lui avant que le meuble ne tangue trop fort, menaçant clairement de s’écraser sur eux. « Je pense que le courant d’air ne veut pas trop de nous ici. » Elle a peur. C’est presque une odeur tant c’est évident, tant les muscles sous ses doigts sont crispés, tant sa respiration semble être plus retenue que saccadée. Lui aussi devrait avoir peur. Ils ne savent pas quel type de fantôme est parmi eux. Ils ne connaissent pas son histoire. Ils n’ont aucun intérêt à rester, si ce n’est la curiosité, si ce n’est le besoin presque primaire de comprendre le refus de compagnie. « T’as pas l’air hyper rassurée, pour quelqu’un qui croit pas aux fantômes. » L’heure n’est clairement pas à la moquerie, mais c’est trop dur d’y résister alors qu’il ignore consciemment le meuble qui tangue et le deuxième livre qui tombe pour l’observer elle, pour se concentrer sur toutes les réparties qu’il pourra utiliser plus tard, pour ne pas risquer de se laisser lui-même emporter par une quelconque émotion qui mettrait en danger son contrôle.



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Maeve Winchester
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Il la fait rire un instant, il lui donne envie de crier de frustration la seconde suivante. Une envie désespérée d'adresser sa lettre de démission au Banshee le vendredi soir, le besoin viscéral de le remballer qui la fait revenir le lundi matin. Un éternel recommencement, une danse entre eux qui s'est imposée si naturellement qu'il est impossible d'imaginer autre chose. Elle s'en veut à elle-même de l'inquiétude instinctive qu'elle n'a pu cacher en le voyant chuter, balayée encore une fois par l'attitude hostile de Lir. Elle s'en veut d'accorder autre chose que du dédain à un homme qui ne semble mériter que ça. Elle s'en veut d'autant plus de ne pas pouvoir s'en empêcher, de ne pas pouvoir ignorer les bribes enfouies de qui il est derrière la carapace qui lui donne envie de rester. Certainement une déformation professionnelle d'une journaliste qui ne peut s'abstenir de creuser encore et encore jusqu'à faire éclater la vérité en plein jour. Rien de plus. Elle est tout de même sacrément agacée lorsqu'ils atteignent enfin l'étage supérieur et qu'elle est obligée de poser sa main sur la sienne pour continuer d'avancer. Si même ouvrir une porte représente un challenge pour lui, alors elle l'a clairement surestimé. 

Les sensations qui l'assaillent en pénétrant dans la chambre oubliée sont bien différentes de celles de son collègue, pourtant un léger frisson vient également faire frémir son corps à elle. Comme à l'extérieur de l'habitation, c'est cette ambiance à la fois belle et tristement abandonnée qui apporte tout le charme au lieu qu'elle s'empresse de capturer. Elle a le sentiment de ne pas être à sa place ici, d'avoir troublé la quiétude désormais éternelle. Elle ne remarque pas la grimace d'inconfort sur le visage du journaliste, bien décidée à l'ignorer jusqu'à la fin de leur exploration. Puéril, certes, très peu professionnel, d'autant plus, mais sacrément satisfaisant. La vieille bâtisse en a décidé autrement pourtant, et livre vient s'écraser au sol de façon si inattendue que toutes ses bonnes résolutions s'envolent en un cri de surprise et dans des accusations bien trop tirées par les cheveux pour être plausibles. 

Elle le remarque, cette fois. Ce sourire moqueur qu'il arbore et qui est une preuve de plus dont elle n'avait pas besoin pour confirmer que Lir n'a pas fait tomber ce livre. Elle se redresse, tente de trouver une contenance en avançant une théorie qui l'arrangerait bien, mais qui semble manquer de fondements elle aussi. "Ils ont peut-être pas dormi ici, mais dans tous les cas, on a eu la preuve en bas que des gens se sont déjà introduits dans la maison." Elle s'avance vers lui, elle a envie de lui dire de retourner en bas, que cette chambre devrait être laissée en paix, photographie grandeur nature du passé qui ne devrait être dérangé. Mais il y a soudain une main sur son bras et une étagère qui tangue et elle ne sait pas ce qui la perturbe le plus entre ces deux réalisations. "Toi, fais attention. Tu marches pas assez délicatement sur le parquet, tu fais tout trembler. T'es déjà passé à travers une marche d'escalier, évite de nous faire descendre d'un étage par la voie rapide." 

Le corps crispé, elle se dégage bien vite des doigts en contact avec son épiderme. Elle n'a pas besoin de ça, pas alors que son regard ne cesse de fixer cette bibliothèque dérangée qui bientôt recrache son deuxième livre. La peur monte, se mêle à la surprise dans un esprit qui se démène pour trouver une explication cohérente. "Tu parles beaucoup pour quelqu'un qui n'a rien d'intéressant à dire." La joute verbale a quelque chose de rassurant et de normal au milieu de l'incohérence et elle s'y raccroche. Elle le fixe un long moment, cet ouvrage qui est venu rejoindre l'autre sur ce parquet sali, le souffle un peu court, avant de relever des yeux soudainement emplis de compréhension sur Lir. "On n'est pas seuls." La voix se fait plus basse alors qu'elle se retourne déjà vers la sortie. "Il doit y avoir des gens qui sont rentrés dans la maison et qui font vibrer les sols."  C'est un vieux bâtiment, c'est une théorie qui tient la route. "Vite, viens, c'est le moment de prendre les coupables la main dans le sac." 

Si c'est elle qui s'est dégagée quelques instants auparavant, c'est aussi elle à présent qui agrippe le bras de Lir pour l'entraîner avec elle hors de la chambre. "Je compte sur toi pour les neutraliser s'ils nous attaquent, moi je dois les prendre en photo. T'as juste à les regarder avec ta tête normale et ton blouson de gangster, ça devrait suffire." Un petit sourire faussement mielleux à son attention et la voilà déjà en train de dévaler les escaliers en évitant soigneusement les dégâts laissés sur leur premier passage. Elle parcourt l'entièreté du rez-de-chaussée. Une fois. Deux fois. Trois. Personne. Aucun courant d'air non plus, ni de traces de pas fraîches sur la poussière accumulée en plus des leurs. La peur redescend un peu, l'incompréhension s'accentue. "Mmh, intéressant... Peut-être un animal alors." Son regard accroche celui de son collègue, s'attendant déjà à constater l'air triomphant sur son visage. "Ok, imaginons un instant qu'il s'agisse d'un fantôme ou d'un esprit ou d'une entité du genre." Elle s'arrête un instant pour lever dramatiquement les yeux aux ciels et exprimer tout le dédain qu'elle ressent pour cette théorie. "Elles sont où tes preuves ? Parce que c'est un peu facile de conclure qu'un être invisible est responsable juste parce que t'as la flemme d'enquêter."

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Les explications tiennent debout mais ne suffisent pas, et quelque part il a toujours un peu l’impression qu’elle s’en rend bien compte, qu’elle n’essaie de convaincre qu’elle, que tout est une gigantesque comédie et qu’elle sait très bien qu’elle sera forcée de relever le rideau un jour ou l’autre. Pourquoi ? La question est au bout de ses lèvres pendant qu’elle s’enfonce dans son mensonge auquel personne ne croit. Quel est l’intérêt de refuser de voir la vérité à ce point ? Qu’est ce qu’elle peut bien tirer d’un monde où les fantômes n’existent pas pour s’y accrocher à ce point ? Peut être qu’elle veut ignorer la possibilité que ceux qui sont censés avoir disparus sont toujours quelque part, à hanter les lieux. Peut être qu’elle veut croire que le monde est normal, qu’elle aussi, et que tout peut être contrôlé et prévisible. Pourquoi ? Aucune des deux options ne le satisfont vraiment, n’emmenant que des nouvelles questions, alors il garde le silence, au moins jusqu’à ce que les mensonges ne l’incluent plus directement. « Ben bien sûr, t’as qu’à dire que je fais 300 kilos aussi, je le prends bien. » C’est grommelé comme par un enfant, agrémenté d’une moue vexée qui ne fait qu’empirer à la prochaine tacle. Immatures, l’un comme l’autre, elle qui attaque pour ne pas admettre qu’elle a peur, lui qui hésite bien trop sincèrement à déclencher son don pour la forcer à se retrouver face à face avec l’esprit, même si ça veut dire qu’il attaquera ou que Maeve fera une crise d’angoisse. Surtout si ça veut dire cela.

Un éclair de réalisation traverse sa collègue et l’interrompt sans le savoir dans un mouvement qui était clairement destiné à briser l’illusion. On n’est pas seuls, elle dit, et la bouche de Lir s’ouvre et se referme quand leurs yeux se rencontrent avant de s’étirer dans un léger sourire. « Ah ben enf… » Elle est déjà passé à autre chose, enchaîne sur une nouvelle excuse, frappe avec une massue sur l’espoir qu’elle venait de faire naître dans son âme sans même prendre la peine de regarder son expression qui s’affaisse pour se marbrer d’un dépit plus épais encore que le précédent. « Mais c’est pas possible d’être aussi bornée … » Mal placé pour parler, mais tout le monde s’aveugle sur des choses différentes, après tout. « On est journalistes je te signale, pas flics, moi je suis pas venu pour me battre avec des drogués en fait. » Pourtant il ne lutte pas une seconde quand la main se pose sur son bras pour le tirer avec elle, retient même un soupir de soulagement en sortant de la pièce.

Est ce que l’esprit est coincé dans la pièce, ou dans la maison ? Est ce qu’il va les suivre ? Est ce qu’il est encore temps de partir de sa zone, tant qu’il n’a pas décidé de les prendre en filature, d’être attiré irrémédiablement comme ils le sont toujours ? « Mais oui princesse, t’en fais pas, le gangster te protège. » Le sourire mielleux répond au sourire mielleux, la fausse affection qui finit toujours par le faire grimacer, et il s’empresse de se libérer de sa prise uniquement pour glisser ses mains dans les poches de son blouson et la suivre paresseusement dans son exploration. La moquerie est revenu dans son sourire, la nonchalance dans son attitude, parce qu’il n’y a bien qu’elle qu’il regarde s’agiter, parce qu’ils sont bien seuls, dans cette maison, si l’on ne considère que les êtres vivants. C’est la conclusion à laquelle Maeve est également forcée d’arriver, et s’il avait pu voir venir la prochaine question, les choses n’auraient peut être pas pris un tournant si dramatique.

Elle flotte entre eux, quelques instants, chassant le sourire de ses lèvres et l’éclat de triomphe de ses yeux. Il a presque l’impression d’entendre son propre cerveau s’agiter, peser le pour et le contre, tenter par tous les moyens de retenir la réponse impulsive qui a toujours été celle par défaut. « Est ce que tu veux vraiment des preuves ? » Le ton de sa voix est trop calme, toujours un peu moqueur, mais il se surprend à vouloir réellement en trouver la réponse. Un pas vers elle pour agripper son regard, pour s’assurer qu’elle le prenne au sérieux, au moins une seconde. « Imaginons juste un instant que j’ai une manière de te le prouver, est ce que t’es sûre que c’est ce que tu veux ? » Un nuage passe derrière la seule fenêtre qui permet encore à la lumière d’entrer dans la pièce, assombrissant un peu plus les lieux, mais il tire avantage de son oeil de cyclope pour observer l’expression de son visage alors que les doigts de sa main droite viennent frôler la joue de Maeve dans une caresse bien trop amusée. Il y a un frisson sur sa nuque qui ne peut vouloir dire qu’une chose. Il a quitté la pièce. Comme une abeille attirée par du miel, l’esprit ne peut pas résister à ce que les vivants dégagent. Lir se penche à peine pour pouvoir murmurer plus près de l’oreille de Maeve sans qu’elle ne puisse deviner l’expression de concentration de son visage, ses yeux qui se ferment, son coeur qui essaye de se régler sur le rythme de sa respiration. « Moi je pense que tu préfères rester aveugle. » Une seconde, juste une, son contrôle sur son don se fait plus tangible, révélant l’esprit aux yeux de tous, main sur la rambarde de l’escalier, regard sur eux, dans son dos, Maeve aux premières loges. La seconde, il a disparu, remplacé par la lumière qui revient, le nuage qui se dérobe.



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Ce n'est pas la première fois que les lieux qu'elle explore semblent vouloir témoigner d'une vie invisible en eux. Un parquet qui craque, une fenêtre qui s'ouvre, un courant d'air glacial contre son cou. Tant d'événements insignifiants qu'il a toujours été simple de les vivre sans peur, dans les expliquer à la va-vite dans son esprit terre-à-terre, puis de les oublier et de continuer à exister dans un monde respectant parfaitement toutes les lois de la science. Mais aujourd'hui, il y a Lir, et elle ne peut pas se contenter des justifications bancales. Elle voudrait balayer le scepticisme qu'elle peut lire dans son regard, faire disparaître son rictus un brin moqueur à coup de preuves irréfutables. Elle a passé vingt-huit ans de sa vie à Exeter loin des lubies paranormales de la majorité des habitants, elle ne peut pas laisser ce nouveau collègue, qu'elle n'apprécie même pas, tout gâcher. Pas ici et surtout pas maintenant.

Elle espère sincèrement tomber sur un autre humain en descendant les escaliers aussi vite que ses jambes le permettent. Un autre journaliste, un squatteur, un policier, même un gars dérangé et potentiellement dangereux. N'importe qui pour prouver sa théorie et narguer Lir jusqu'à la fin des temps. Peut-être un peu aussi pour atténuer la peur lancinante qui s'est réveillée en elle depuis que le livre est tombé de la bibliothèque. Mais il n'y a personne et elle a beau chercher, tout ce qu'elle trouve, c'est le regard amusé de son binôme sur elle. Comme si l'observer s'agiter était la chose la plus drôle de sa journée. La colère se mêle à la crainte pour venir la masquer, pour venir enflammer un caractère déjà explosif et tenter de sauver une fierté déjà entamée. "Tu viendras pas te plaindre le jour où tu vas te faire casser la gueule par un squatteur. Tu pourras venir me voir pour un shooting photo, je mettrai bien en valeur ta tête amochée." Et puis, ce serait peut-être enfin une bonne excuse pour capturer son portrait sans devoir avouer l'inavouable.

En attendant, elle décide de changer de stratégie. L'agacement la consume toujours et elle demande des justifications irréfutables qu'elle est certaine qu'il ne pourra pas fournir. Si elle ne peut pas prouver la rationalité de ce qu'il se passe dans la bâtisse, il ne pourra pas prouver l'inverse. Elle y croit tellement qu'elle manque de remarquer le changement d'attitude dans l'homme qui lui fait face. C'est quand il fait un pas en sa direction et qu'elle peut presque compter les nuances de couleur dans ses iris malgré l'obscurité ambiante qu'elle réalise qu'il y a quelque chose de différent. La colère retombe, pourtant les battements de son cœur refusent de se calmer. "Tu ne peux pas prouver quelque chose qui n'existe pas." Le ton de sa voix n'est qu'un murmure à présent et la tension dans l'air est telle qu'elle n'ose presque plus respirer quand la lumière restante est éclipsée par un nuage. Elle peut sentir ses doigts frôler sa joue de façon si imperceptible qu'elle se demande si elle n'est pas en train d'imaginer la sensation. "Qu'est-ce que tu..."

Les yeux se posent sur l'inexplicable. Une apparition tellement claire malgré la noirceur qu'il est impossible de ne pas voir le petit garçon dans l'escalier. Pourtant, il suffit d'un battement de paupières pour qu'il disparaisse, remplacé par le soleil à nouveau, et, plus tard, elle se raccrochera à la furtivité du moment pour justifier l'illusion de son esprit fatigué. Mais ici, debout dans ce salon, à quelques centimètres à peine de Lir, il y a des années de convictions qui tremblent et qui lui donnent la nausée. Elle garde le silence un long moment, le regard bloqué sur l'enfant qui n'est plus là, qui n'a peut-être jamais été là, avant que l'attention ne se pose sur le journaliste à nouveau. Elle a le sentiment désagréable qu'il sait. Dans ses mots, dans son attitude, dans son expression. Il sait et il se joue d'elle. La colère voile à nouveau les iris, reprend le contrôle comme un rempart contre tous le reste. "Tu ferais mieux d'arrêter de penser pour moi."

Qui est-il pour ébranler son monde aussi violemment ? Pour qui se prend-il avec son blouson ridicule et son air de gros dur malmené par la vie ? Qu'importe si c'est vrai, qu'importe si toute une existence de nuances se cache sous la carapace qu'est Lir Byrne. Qu'importe, elle ne laissera plus jamais personne s secouer sa vie à ce point, comme d'autres ont voulu le faire. Ses doigts viennent s'empoigner de la main proche de sa joue pour la repousser sèchement, pour recréer une distance entre eux qui lui semble vitale à cet instant. "Tu me connais pas, tu peux ravaler ton analyse à deux balles et ta psychologie de comptoir. Je suis pas aveugle et toi, t'es personne pour pouvoir prétendre mieux connaître le monde que moi." L'affront est presque si clairement une mascarade de la peur que si l'autre s'arrête un instant pour observer, il verrait comme en plein jour. Le cerveau qui refuse une information qu'il ne peut traiter, le corps qui veut rejeter le responsable, le besoin de fuir comme instinct de survie. "Je me casse, j'ai d'autres choses à faire. T'as pas besoin de moi pour trouver les preuves qui te conviennent de toute façon. Je t'enverrai les photos pour l'article quand elles seront prêtes." Enfin, elle relâche la main et, juste avant que le flot d'émotions ne la trahisse, elle détourne le regard. "A lundi, sois pas en retard à la réunion." Une dernière hésitation, un dernier coup d'œil vers l'escalier et puis, elle tourne les talons.

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