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 fight like you'll never die - (enoch)

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fight like you'll never die.
@enoch sinclair.



la mission s’annonçait délicate. ce soir, l’archange avait pour cible un ancien officier de police. wendigo dans le viseur des anges purificateurs. si le but comme toujours était louable aux prunelles sinclairs de la gamine ; la disparition de cette créature des enfers au goût prononcé pour la chair ne manquerait pas de faire bien du bruit en ville. la police locale n’allait sûrement pas admettre aussi facilement qu’on ose s’en prendre en toute impunité à l’un des leurs, quand bien même ce dernier venait-il tout juste de prendre sa retraite. mais le succès de la mission n’était en rien négociable, car l’enjeu était de taille pour l’angélique fratrie. non seulement ils débarrassaient la terre d’une énième abomination, mais en plus de cela ils enverraient de ce fait un message clair au fraîchement promu shérif. prédateurs espérant ainsi voir leur proie longuement traquée, s’affoler. saignant une moindre prise pour attirer le gros gibier. espérant pousser ce dernier à commettre l’erreur qui le ferait tomber dans leurs filets. fils blackwell à atteindre, in fine. un nom se faisant l’écho de la honte aux angéliques oreilles sinclairs. obsessionnelle mission commencée il y a de cela une belle poignée d’années à présent, sans jamais l’avoir terminée. ce soir, uriel et gabriel opéreraient en tandem. et d’une pierre deux coups, une mission serait achevée. et une autre : bien avancée. vergil véritable cible de l’opération, jeune shérif qu’ils espéraient déstabiliser en s’en prenant à son prédécesseur et ancien mentor fraîchement retraité.    

plus lilith qu’uriel dans sa robe noire paraissant signée du plus grand couturier des enfers, teodora buvait seule ce soir au bar. accoudée au comptoir, mante religieuse guettant l’arrivée de sa proie. ambiance étrange et tamisée entre ces murs mêlant l’obscurité du noir et l’exaltation du rouge. même nuance carmine aux lèvres de la gamine, ne laissant aucune trace sur les verres qu’elle sirote distraitement. le plan était rodé, l’opération bien préparée. se laisser séduire par l'homme, puis une fois le bar fermé. lorsqu'il proposerait de la raccompagner, il suffirait à teodora de l'attirer dans l'une des ruelles sombres et étroites parallèle à l'impasse dans laquelle se trouve le club. lieu de rendez-vous où enoch attendrait : passé par le biais d'une porte de service. ainsi l'affaire serait bien vite exécutée ; deux soldats de dieu bien entraînés exécutant dans la nuit un flic ripou retraité, gangrené par le mal. c'était gagné d'avance. la benjamine ne connaissant que trop bien le risque de s’en remettre au hasard, tout avait été calculé. silencieuse maîtresse des échiquiers, la dernière adoptée. uriel renseigne, calcule et planifie pour ne pas se louper. pour rendre fier malgré elle, le saint père évaporé. elle n’avait d’ailleurs pas manqué de rappeler sans amertume à son aîné le fiasco que ce fut la dernière fois que ce dernier avait tenté de faire du zèle pour la première mission visant à éradiquer l’infamie blackwell. on s’en tient au plan. car le risque est trop grand. la moindre bavure, et les conséquences qui en découleraient, seraient dramatiques pour l’archange. ils ne pouvaient échouer. avertissement informulé au goût de reproche qui n’en était pourtant pas un ; frustration inavouée de ne pas être elle-même capable d’agir ainsi sous le coup de sa propre impulsivité. gamine refoulée.

du bout des ongles, elle tapote le comptoir, uriel. voyant l’heure fatidique approcher. des mois que les angelots étaient sur le dossier. ex-officier habitué à se rendre au moins deux fois par mois au club tartarus, là où enoch l’avait repéré. il arrivait seul, l’ancien gradé. mais jamais ne repartait sans être accompagné. mode opératoire bien rôdé, des jeunes femmes qu’il repérait, qu’il saoulait. avant de quitter à leur côté les lieux sans avoir pris la peine de monter à l’étage prévu à cet effet. il arrivait tard, lorsque la débauche était déjà à son apogée, et que l’ivresse avait depuis longtemps gagné les esprits des premiers arrivés. il restait jusqu’à la fermeture où enfin il proposait de raccompagner sa proie du soir. des filles faciles aux moeurs légères ; ou bien des gamines égarées en quête d’une affection que personne n’avait jamais vraiment su leur donner jusqu’à présent. des filles qui ne manquaient jamais à personne. des disparitions jamais signalées, ni aucun corps jamais retrouvé..

une perruque blonde sur la tête d’uriel, alléchant appât apprêté pour plaire à la cible selon les critères qu’enoch avait observé. imperceptible moue se dessinant sur ses lèvres impatientes avant que ne s’échangent de brefs regards complices et silencieux, avec le frère posté derrière le bar. le signal. et l’eye-contact fraternel se brise lorsque claque la porte d’entrée. l’homme tant attendu, venait d’arriver. masque qu’elle enfile d’un naturel déconcertant, la gamine. finissant son verre d'eau comme s'il était plein d'un d'alcool non-dilué. si habile à jouer des apparences en société, paradoxe de celle pourtant incapable de réellement s’intégrer. elle joue des rôles, change de peau au gré des missions, à volonté. ce soir uriel, se veut être la fille fragile et rejetée. elle attire l’attention de l’ancien shérif sans avoir besoin de forcer. princesse simule l’ivresse et feint de s’intéresser à ce vieil homme venant l'aborder. charmeuse, se laisse toucher. ne laisse rien paraître de son dégoût tandis qu'elle ne rêve qu'à le dépiécer. sourire forcé qui semble si vrai. et elle commande toujours plus de verres que son foie ne pourrait normalement le tolérer. dieu merci, le frère complice veille à ce qu’aucune goutte d’alcool dans ces verres ne soit véritablement versée..

" gabriel. " qu'elle souffle à peine, la petite, fixant son verre tandis que la cible venait de s'absenter pour aller se soulager. veillant à ne pas s'adresser directement à son aîné, par crainte de se faire démasquer, elle poursuit. " c'est pour maintenant. " la fermeture était pour bientôt, et l'ancien shérif allait revenir d'une seconde à l'autre afin de quitter les lieux en compagnie de la jeune femme. à condition bien sûr, qu'il ne se soit douté de rien. pas même du sherkan planqué sous la robe de l'ange vêtu de noir, sanglé à sa cuisse. sinon quoi, il se pourrait bien qu'il ait tenté de fuir en douce par l'une des fenêtres des w.c.   


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parce qu'on aime bien les dés nous, wsh.:

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The Black Parade
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Enoch Sinclair
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Enoch Sinclair
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L’air affable mais l’oeil fixe. Un éclair blond juste au creux de sa vision périphérique, éclair dans les prunelles à chaque fois que les néons venaient balayer la surface de la perruque de sa soeur. Un frisson lui dévalait le long de la nuque, au Chasseur, mais il n’en laissait rien paraître. Achevait de servir les autres convives présents dans le Club Tartarus, un sourire de convenance vissé à même la mâchoire, et attendait que vienne le signal. Accomplir la Mission avec ses pairs lui laissait toujours cette même illusion d’ivresse au fond des veines. Un bouillonnement sourd et plaisant le long des membres, qui lui enfonçait l’estomac au creux des hanches, qui serrait son coeur dans un étau délectable. Souffrance des nerfs autant en alerte que les sens, et, pourtant, cette frénésie à retenir jusqu’au dernier moment. Agir seul avait ses avantages, charriait sa dose de plaisirs coupables. Mais agir en compagnie des siens, semi-meute organisée et calculatrice, était une expérience incomparable.
L’avait toujours été, quand Michael n’était pas dans les parages. Le regard glacial d’Uriel accrocha le sien, il hocha la tête en silence. Un mouvement bref, à peine perceptible, au moins autant que la déviation de son regard vers l’entrée alors que leur cible venait d’arriver dans leur terrain de chasse. Nul besoin de paroles dans la meute. Presque télépathes, les mots n’avaient de valeur que lors des trop longues heures de préparation du plan. Il avait tout pour être parfait. Paramètres millimètres, nulle place pour l’erreur. Sainte Uriel drapée dans des habits de pécheresse pour attirer le chaland, martyre condamnée à l’illusion du péché pour mieux accomplir la Mission Divine. Enoch, l’innocent aux mains pleines, de verres et de boisson, en l’occurrence. Il fallait faire des concessions pour satisfaire le Seigneur. Pour satisfaire leurs actions, aussi, celles-ci n’ayant que trop tardé.
Parce que ce soir, ils allaient faire d’une pierre deux coups. Ce soir, ils n’allaient pas seulement rendre l’Eden terrestre plus doux pour les créatures de Dieu, mais ils allaient également faire passer un message de la plus haute importance : l’Archange est toujours là. Un signal fort et nécessaire. La vie n’était devenue que trop douce pour les Blackwell, dernièrement. Que Vergil se rassure : il n’était oublié de personne.

Il ne le serait jamais. C’était en souvenir de cette honte crasse qui enrobait sa mention, à chaque fois que le sujet revenait sur le tapis, qu’ils avaient choisi cette cible. Pas un couple, cette fois-ci. Pas une paire de créatures de Caïn à sacrifier sur l’autel de la Justice, mais un homme isolé tout aussi malsain. La preuve de son ignominie était tombée depuis bien longtemps, suffisamment pour qu’ils aient également pu étudier son fonctionnement. Mais cet homme, l’ancien shérif d’Exeter, n’était pas qu’un simple retraité qui profitait pleinement de sa fin de vie. Il n’était pas personne. Démon au visage d’ange, un de ces petits vieux auxquels on accorderait Le Bon Dieu sans concession, ne serait-ce qu’à cause de son renom ou de son air bonhomme. Qu’il soit le mentor de Blackwell n’avait été que l’agréable cerise sur l’hypothétique gâteau. Car on ne parlait pas de plaisir lors qu’il s’agissait de la Mission, quand bien même il était indéniable.

Le plaisir. Il n’en aperçut aucun sur le visage d’Uriel, et cette expression glaciale qui lui était réservée ne pouvait qu’aiguiser un rictus sur le visage de Gabriel. Ce n’était bien que parce qu’elle collait aux cibles recherchées par l’ignominie qu’elle était dans cette position. Mais outre la nécessité faite foi, il y avait une part du Chasseur qui jubilait de la voir endosser un tel rôle. A avoir insisté sur l’accomplissement parfait de la mission, a avoir tant glissé son doigt entre les lèvres de la plaie encore béante du fiasco Blackwell, elle n’obtenait que ce qu’elle méritait. Une humiliation qu’il aurait eu envie d’accentuer en glissant effectivement de l’alcool dans ses multiples commandes. Mais la Mission nécessitait qu’ils soient parfaitement alertes, tous les deux. S’ils étaient certains que l’impie soit démoniaque, ils n’avaient encore aucune certitude quant à sa nature exacte. Pour peu que l’homme soit plus puissant que prévu, ou qu’il ait un certain pouvoir de persuasion sur ses proies, autre que son statut social, Uriel devait être au maximum de ses capacités. Dieu les guidait. Il les accompagnait. Mais il ne pouvait pas résoudre tous les problèmes et, quand il s’agissait de la Mission, c’était à eux d’accomplir les miracles.
Alors il s’était retenu, Enoch. N’avait servi que des boissons non-alcoolisées à sa soeur en attendant sagement son heure, les nerfs en tension sous sa peau. Sans surprise, la cible s’était approchée de son appât en robe noire. Sans surprise, le poisson était ferré, et tout semblait aller pour le mieux en ce qui les concernait.

Prunelles noisettes fixées sur le dos de l’homme, alors qu’il s’éloignait de la blonde. Froncement de sourcils. Un regard interrogateur posé sur Uriel, et la confirmation que son sang attendait pour se remettre à bouillonner dans ses veines. L’air affable en rejoignant ses collègues pour leur signaler qu’il qu’il n’allait pas tarder à prendre sa pause. Durement acquise aux yeux des autres : la soirée s’achevait sans que Sinclair n’ait levé le pied. Une des raisons pour lesquelles on l’appréciait, au Tartarus. Professionnalisme à toute épreuve, et un soupçon de manipulation pour couvrir ses arrières. Très peu de pauses pour que l’unique qu’il prenne ait toute sa valeur, quitte à le faire partir plus tôt. Pression du couteau papillon contre sa cheville. Vision tunnel focalisée sur les toilettes desquelles la proie devait sortir. Tout était mesuré depuis des jours, jusqu’à la durée moyenne que passait l’homme sur le trône. De douze à treize minutes en moyenne, rarement plus quand on approchait de la fin de la soirée. Rarement plus quand une charmante demoiselle attendait sa sentence au comptoir du Tartarus. Un bref coup d’oeil sur sa montre, en feignant achever les derniers préparatifs pour sa pause. Cinq minutes.

Puis cinq autres.
Puis cinq de plus.
Et cinq de trop.
Problème.

Glissement de main vers le matériel à cocktail, Enoch prépara rapidement une boisson pour la blondinette. La coula devant elle avec un murmure précipité.

-J’y vais.

Nul besoin d’attendre sa réponse, ni même de savoir ce qu’elle en pensait. L’homme n’était pas assez aviné pour finir le nez au fond de la porcelaine, le mixologue s’en était assuré. Il connaissait ses habitudes sur la pointe des doigts. Se faufila souplement à travers les convives pour rejoindre les toilettes et s’assurer de lui-même qu’il n’y ait effectivement aucun problème. Imperméable à l’odeur rance qui émanait des urinoirs, il chemina directement vers les boxes, au fond de la pièce. Tous fermés. Frappa quelques coups à la porte et, l’oreille tendue pour reconnaître la voix de son homme, scanna chacune des réponses. Il n’y était pas. Pas plus qu’aux urinoirs, pas plus qu’aux lavabos.
Il n’y était plus.
Un frisson souleva les boucles noires à l’arrière de sa nuque. Il leva finalement les yeux vers la petite fenêtre au fond de la pièce. Sentit son sang se glacer en constatant qu’elle était grande ouverte. Merde. Tâtonnement rapide au fond de ses poches. Un sms hâtif à Uriel en inspirant profondément pour préserver les apparences. « Parti. » Ils connaissaient parfaitement les lieux, pour les avoir étudiés pendant des jours. Savaient que les fenêtres des lieux d’aisance donnaient toutes sur une ruelle attenante, sombre et étroite, qui débouchait ensuite sur un large carrefour plutôt passant. Compte tenu de l’heure avancée, ils pouvaient compter sur une quantité minime de spectateurs. Restait à ce qu’il n’ait pas gagné trop de terrain.
Il ne chercha pas à rejoindre le bar, traversa la salle à grands pas, sourire faussement aimable toujours placardé sur les traits, l’excuse d’avoir terriblement besoin d’en griller une au bout des lèvres. Espéra qu’Uriel soit déjà dehors et qu’elle ait déjà entrepris la course sans lui. C’était encore le mieux à faire dans ces conditions. La fraîcheur glaciale d’Exeter le cueillit à peine sorti du bar. Imprégna sa peau et se glissa sous ses vêtements, glauque et irrationnelle, tandis qu’il longeait les murs pour rejoindre l’arrière du bâtiment. Cette ruelle était toujours humide, quelle que soit la saison. Un bref éclair du flash de son téléphone pour repérer d’hypothétiques traces de semelles. Elles filaient vers le Nord. Vers le carrefour. Tout bien considéré, s’il plissait les yeux pour concentrer sa vision, il pouvait apercevoir une silhouette familière qu’il rejoignit aussitôt.

plutôt pile, ou plutôt face ?:

Cheveux blonds et robe noire. Teodora n’avait rien à faire au niveau du carrefour, si leur proie avait filé, il avait certainement pris suffisamment d’avance sur eux. Elle aurait dû le suivre, elle aurait dû...

-Tu l’as perdu ?

Il pouvait sentir l’agacement monter dans ses veines, se déverser en bouillons intenses dans son sang déjà trop chaud. Aucun grain de sable ne devait enrayer l’engrenage parfait de leur plan. L’insistance de la soeur avait été telle qu’il ne put empêcher cette sensation de bile si caractéristique au fond de sa gorge. Laissa couler son fiel à l’attention d’Uriel tout en continuant de scanner les environs à la recherche de leur proie.

-Tout doit être parfait, hein. Qu’est-ce que tu lui as dit pour qu’il détale comme un lapin ? Parce que je peux t’assurer que le problème ne vient pas de ce qu’il y avait dans son verre.

Gabriel, celui qui parlait trop. Archange émotif et volubile, Gabriel, l’ego en étendard et cette bravade bien revancharde sur le bout de la langue. Railleur, un peu trop, quand l’intérêt commun restait que la Mission Divine soit accomplie sans heurts. Ce qui sous-entendait qu’ils devaient travailler ensemble, et non pas l’un contre l’autre. Il étrécit les yeux, focalisa son attention alentours. Le carrefour n’était ni bien éclairé, ni bien fréquenté, à cette heure. Avec un peu de chance ils pourraient retrouver leur homme.
Il ne pouvait pas être parti si loin que ça, si ?

oui encore, parce que c’est fun:




But as sure as God made black and white, what's down in the dark will be brought to the light
Sooner or later
God'll cut you down

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@enoch sinclair.


noeud qui se forme dans le creux du bide, de la gamine. l’attente et son angoisse qui font monter en flèche l’adrénaline dans les veines sinclair fébriles. pourtant elle n’en montre rien ; apparent sang froid déconcertant quand l’on pourrait pourtant presque voir son pouls battant à ses poignets. tambourinements des artères, produits des vagues successives du sang projeté du coeur. tout avait été si bien préparé, si soigneusement ficelé. ils ne pouvaient pas merder, pas - encore - pas maintenant qu’elle était impliquée. sainte uriel, maîtresse des échiquiers, son plan était parfait. alors comment cela se faisait-il que son rencard monté de toutes pièces n’était-il pas encore revenu des cabinets. porte dissimulée au fond du bar qu’elle fixait sans relâche, sans même cligner des yeux un instant, depuis que son frère s’y était rendu.. quelque chose avait foiré, mais où, quand ? et finalement, les craintes s’affirment quand le bout des doigts fourmille sur le téléphone qui vibre. merde. rictus d’agacement qui se dessine sur le doux visage de la gamine. à peine la vierge sinclair aux allures de putain avait-elle posé les yeux sur l’écran de son mobile qu’elle se trouvait déjà debout sur ses hauts talons, prête à décamper. parti. qu’il disait, son message à lui. impossible. que soufflait la voix, dans sa tête à elle.

mais la blonde d’un soir n’avait pas attendu la confirmation verbale de son aîné. comme une voleuse, elle avait déjà filé. sans finir son verre, sans même attendre le retour de son frère. instinct primaire ressurgissant chez la chasseresse expérimentée de la garde ; les yeux parcours la ruelle, les sens s’éveillent. les ombres qu’elle distingue pourtant à peine, les sons qu’elle perçoit d’abord puis filtre ensuite.. dehors, à l’entrée du bar : elle se tient droite. le froid nocturne n’ayant presque aucun effet sur elle, sur sa peau pourtant découverte de par la coupe aguicheuse de sa robe. uriel usurpatrice, l’ange de dieu portant comme un gant l’habit de l’infâme et capitale luxure. un instant, qui ne dura que quelques secondes, elle ne bougea pas. comme si le temps s’était arrêté, comme si ses mèches blondes et artificielles étaient à l’arrêt autour d’elle. quelques secondes : et voilà qu’elle avait visualisé mentalement le plan des rues adjacentes, et trié l’ensemble des informations sensorielles qui étaient parvenues jusqu’à elle afin d’en dresser le bilan suivant : le carrefour. l’homme s’était dirigé en direction du carrefour. et voilà qu’elle cavale. instinctive radiesthésiste, elle suit les fils argentés se dessinant dans son esprit, ces fils indescriptibles semblablent à des voix silencieuses qui viendraient lui souffler quel chemin emprunter.. puis haletante, au carrefour, elle s’arrête.

“ Merde.. Merde ! ” quelle grogne la gosse, claquant du talon tout en étouffant quelques jurons. replaçant derrière l’oreille l’une de ses mèches artificielles. la piste qu’elle suivait s’était arrêtée ici.

elle se concentre, tente d’organiser ses idées pour deviner quelle direction leur sherif retraité avait-il bien pu décider d’emprunter. c’est à ce même moment que les pas lourds de gabriel se postant à ses côtés se firent entendre. regard noir à l’attention du frère à l’écoute de sa remarque déplacée ; agacée qu’elle est pourtant bien assez déjà la gamine : pas la peine d’en rajouter. silence pour seule réponse qu’elle lance dans un premier temps à son ainé. l’heure n’était pas aux reproches, pas encore. si elle n’était certe pas première de la classe lorsqu’il s’agissait d’executer sa cible, elle était de loin la plus douée lorsqu’il s’agissait de la traquer. elle allait le retrouver, assurément. ce n’était qu’une question de temps.

“ Comment ça ce que je lui ai dit ? j’ai suivi le plan à la lettre, le problème vient sûrement de la justesse de tes informations à son sujet ; ou bien de ton sprint. quelle hauteur de talons dois-je porter au juste pour espérer te voir me suivre ? ” évidemment, elle avait trouvé son frère bien trop lent pour la rejoindre jusqu’au carrefour.. pourtant elle n’avait pas attendu après lui pour partir derrière leur cible, et en toute honnêteté pour arriver plus vite à ses côtés qu’il ne l’avait fait : enoch aurait dû être en capacité de se téléporter. mais ça, teodora ne voulait pas le savoir. mauvaise foi, quand tu nous tiens..

“ Si tu voulais bien cesser deux secondes de pleurnicher, on pourrait peut-être parvenir à lui mettre la main dessus avant qu’il ne soit définitivement hors de notre portée. ” qu’elle rétorque, sourcils froncés et lèvres pincées. trop émotionnel, trop impulsif, trop bavard. tout ce qu’elle détestait, autant qu’elle jalousait. gabriel avait pour lui cette spontanéité, perçue comme une faiblesse par uriel qui pourtant, lui enviait tellement ce trait de caractère, cette liberté qu’il s’accordait.. elle qui s’efforçait toujours à contrario, à demeurer dans le contrôle. de ses mots, de ses pensées, de ses émotions. en permanence, et ce qu’importe la situation. il n’y avait qu’avec lui, que parfois, elle s'autorisait un peu de zèle. tentant vainement de l’imiter, bien inconsciemment. petite sœur idéalisant en secret dans son cœur, son ainé.

puis soudain, comme un souffle caressant son visage. comme une odeur parvenant jusqu'à elle. l'instinct chasseur de la gamine, de nouveau s'éveille. tête qui vire brusquement vers la droite, au carrefour, sans se l'expliquer : elle sait “ par-là. ” la voie de droite était la moins bien éclairée et visiblement celle qui donnait sur le plus de petites ruelles perpendiculaires à celle-ci. leur homme l'avait forcément emprunté, elle en était certaine. d'un pas assuré elle vira sur ses talons avant de s'y engouffrer. bingo. à peine avaient-ils parcouru une dizaine de mètres qu'une silhouette parfaitement identique à celle de leur homme venait de s'engouffrer dans l'une des ruelles. “ gabriel, regarde là-bas. il tourne dans une impasse. ” l'imbécile pensait sûrement pouvoir s'y planquer tandis que ses assaillants auraient vainement continué de le chercher à travers tout exeter, avant d'abandonner. raté. l'archange n'abandonnait jamais.

une poignée de seconde suffit au tandem pour arriver à l'entrée de cette impasse. si sombre que l'on devinait à peine le haut mur de parpaing érigé au loin devant eux. ruelle des plus sordides, et des plus clichés. labyrinthes d'escaliers de secours en métal, grinçant de chaque côtés. et sur leur chemin, plus d'ordures que les quelques bennes présentent ne pouvaient en contenir. “ le plan maintenant, c'est de pas merder. ” qu'elle souffle à peine en tirant sa lame de son étui sanglé à sa cuisse avant d'entreprendre d'avancer dans la ruelle sombre et malfamée dont leur cible n'avait en toute logique pas pu se volatiliser..

JOUONS:





Dernière édition par Teodora Sinclair le Dim 4 Oct - 20:12, édité 1 fois
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Pétri dans son orgueil et drapée dans sa suffisance, les Sinclair. Leur cible évanouie dans la nature pour une erreur de timing qui n'imputait réellement aucun d'entre eux, mais le besoin de se prouver l'un à l'autre une supériorité illusoire. Gabriel, plus expérimenté. Uriel, plus stratège. Deux éléments parfaitement complémentaires, mais la rivalité séculaire ancrée dans la famille avait eu raison de leur patience pendant quelques minutes. Il se retint d'en dire d'avantage, Gabriel. Aurait pu la frapper si elle n'avait pas été sa soeur, tant l'adrénaline avait remplacé son sang dans ses veines. Mais la Mission primait sur la moindre inimitié. Façonnés par Sir Sinclair, puis conditionnés par Michael, la fratrie était bien trop conscience de l'importance de leurs actes. Accomplir leur Mission passait bien avant les remontrances. Un état de faits qu'Uriel connaissait aussi bien que son aîné, puisque la punition Sinclair avait frappé tous les enfants sans distinction. Qu'importait leur âge, leur taille ou leur efficacité sur le terrain. S'ils échouaient à l'accomplissement de la tâche, la seule issue acceptable pour eux était la Crypte.
Un frisson courut le long de l'échine de Gabriel. Poing serré, et l'envie de lui faire ravaler chacune de ses remarques. Il n'avait jamais suivi le dicton, avait quelques fois frappé des femmes avec autre chose que des fleurs. Mais Uriel n'était pas une femme. Uriel était un soldat, une membre de sa meute, sa soeur. Discipline nécessaire et recul obligatoire, pour lui montrer qui était l'aîné. Le plus responsable des deux. Un grognement entre ses dents serrées :

-C'est toi qui l'as perdu. Arrange-toi juste pour le retrouver, maintenant.

Pas meilleur qu'elle. Il jeta un regard circulaire alentours. Attendit que la stratège détricote les fils d'Ariane pour reprendre la chasse, certain qu'il lui ferait payer son effronterie lorsque la situation serait moins critique. Comme une capacité innée chez la plus jeune, que l'aîné avait toujours sinon admirée, au moins jalousée. Fut un temps où il avait été capable de le lui dire, qu'il était impressionné par ce don si particulier. Uriel était un limier quand lui n'était guère plus qu'un chien d'attaque. Si elle flairait une proie, elle suivrait sa piste jusqu'à la retrouver, quand bien même elle aurait disparu depuis un moment. Peut-être aurait-il dû le lui dire plus souvent, qu'il admirait cette qualité chez elle. Peut-être même aurait-il dû le lui dire tout court. Maintenant, il était trop tard. Quelque chose de différent émanait de la jeune fille, et il ne s'agissait pas seulement de cette robe échancrée qui moulait ses formes. Gabriel enfonça sa tête dans ses épaules, pressa le pas. Suivit la direction indiquée par la chasseresse, une confiance aveugle dans ses capacités. Elle était incapable de se tromper.

-L'idiot...

Fierté partagée des deux chasseurs, en voyant la cible se perdre dans ce qu'ils savaient être un cul de sac. Couteau papillon subtilisé à son étui, plaqué contre sa cheville, il s'enfonça dans la ruelle en compagnie d'Uriel. Pas silencieux, autant que possible, pour ne pas perdre de nouveau l'homme de vue. Si l'homme s'était mis en tête qu'il les avait semés, il s'était planté le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Un geste qu'il aurait été préférable qu'il ait littéralement accompli : cela leur faciliterait grandement la tâche. Le quartier souffrait des nombreuses pannes de courant qui rongeaient la ville depuis plusieurs mois. La lumière blafarde des lampadaires, déjà trop faible pour éclairer la totalité des ruelles, clignotaient un peu trop pour ne pas devenir un inconvénient. L'envie lui prit de se placer en avant du cortège, bouclier humain. En robe et talons, Uriel ne serait pas en pleine possession de ses moyens. L'empêcha de mettre son projet à exécution, la sœur.

Une grossière erreur.

dé 1 :

Ombre massive sur le dos de sa soeur. Des doigts comme une griffe s'enroulèrent autour de la perruque dorée, tandis que leurs pairs, eux, s'enfonçaient dans l'épaule de la cadette. Sur leurs gardes, les Chasseurs, oui. Mais pas assez. Le sang d'Enoch ne fit toutefois qu'un tour alors qu'il voyait les crocs du Wendigo s'approcher bien trop dangereusement de la chair dévoilée de sa soeur. Plus la moindre inimitié, plus la moindre rivalité fraternelle devant le danger. Le Chasseur marqua ses appuis, arma son couteau, pour forcer l'autre à relâcher sa proie.

dé 2 :

Ce n'était pas du tout ce qui était prévu, bien évidemment. Et, contrairement à toutes les éventualités couvertes par le plan qu'ils avaient ébauché juste avant de se mettre en action, il n'avait pas prévu celle-là. Wendigo, donc doté d'excellents réflexes, l'homme. Gabriel aurait pu faire tonner sa voix au creux de son oreille pour le pousser à relâcher sa proie, mais compte tenu de l'âge et du début de surdité -feinte ?- de l'individu, il n'était pas certain que l'injonction fasse écho. Alors avait fait ce que la situation nécessitait. Avait fixé l'arme en position d'attaque et propulsé son couteau en direction du visage de l'individu. Uriel était assez dégagée, elle, pour permettre ce coup de génie. Mais la créature...
Bien plus rapide que le Chasseur. Pas certain qu'il ait anticipé le mouvement, mais il avait compris que quelque chose allait se passer. S'extirpa aussi sec du dos d'Uriel, les doigts toujours agrippés sur sa chevelure pour la tirer en arrière. Le couteau aurait blessé la Chasseuse, s'il n'y avait pas eu cette perruque. Des mèches dorées volèrent, coupées net par la lame parfaitement affûtée. Le couteau, lui, s'échoua avec la masse de la perruque contre la paroi d'une poubelle.

Impulsion. Enoch bondit vers le duo, attrapa le bras d'Uriel pour l'aider à recouvrer l'équilibre. Le Wendigo, lui, considérait déjà l'arme plantée dans une benne à proximité. Le temps était bien trop précieux pour qu'il se permette la moindre remarque à son inconsciente de soeur. Pour faire bien mieux qu'elle, à savoir preuve de la moindre prudence. Déjà, il reprenait ses appuis. Tenta le sprint vers la benne pour récupérer son couteau.

dé 3 :

En vain. Une main solide s'abattit sur contre son bras, le poussa avec une violence inouïe contre le contenant métallique. Encaisser le coup comme il le pouvait. Bras en avant contre la paroi, et le bruit du choc résonna à travers tout le cul de sac. Sonné par la violence du coup, il perdit l'équilibre. Glissa contre le sol humide. N'eut pas le temps d'atteindre ce dernier, le Wendigo couvrant déjà tout son champ de vision. Gabriel eut tout juste le temps d'attraper les avant-bras de la bête pour la retenir de fondre sur lui. Hurla, faute de mieux.

-Fais quelque chose !

Il était fort, oui. Entraîné, aussi. Mais il ne parviendrait jamais à tenir le rythme d'une créature surnaturelle sur le plan de l'endurance. Trop essoufflé par l'effort pour manipuler cette voix que lui avait offert Dieu. Son atout dans sa manche, et sa manche, elle, bien trop proche des crocs de la bête.  




But as sure as God made black and white, what's down in the dark will be brought to the light
Sooner or later
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Dernière édition par Enoch Sinclair le Mar 24 Nov - 17:29, édité 2 fois
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