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 angel with a shotgun (ft. styx)

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Angel with a shotgun

Styx & Felix ☆ Watch me, take a good thing and fuck it all up in one night. Catch me, I'm the one on the run away from the headlights, no sleep, up all week wasting time with people I don't like. I think something's fucking wrong with me
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Y’a un truc auquel les gens friqués pensent jamais, c’est à quel point ne pas avoir de thunes, c’est chiant. Et j’dis pas ça dans le genre ils croient que c’est facile ou quoi, ça non, justement, ils ont tellement peur de manquer qu’ils deviennent tellement rats, limite une queue leur pousse au cul, mais plutôt… qu’ils pensent pas à l’ennui qu’accompagne fatalement la pauvreté. Parce qu’une fois que t’as trouvé l’minimum syndical pour bouffer et savoir où passer la nuit, t’as plus rien à faire, t’es juste là, avec toi-même, à trainer ton corps sur terre jusqu’à ce qu’elle veuille bien t’réclamer. T’as pas d’quoi aller te faire un p’tit cinoche ou une virée shopping entre copines, même pas assez pour aller prendre un verre en terrasse ou juste acheter un bouquin – alors tes seules occupations deviennent celles que t’arrives à créer, mais croyez-moi, c’est pas facile tous les jours de trouver un truc fun à faire, surtout dans cette putain d’société qui t’pousse à croire que tu dois consommer pour exister.

Quand j’suis arrivé à Exeter, j’avais une guitare sur l’dos : pas accordée, certes, mais je l’avais chouré à un gars qui dormait sur l’bord de la route, visiblement tout aussi pauvre que moi si j’en jugeais par les fringues qu’il avait sur l’dos et l’odeur qui s’dégageait du fourbi qu’il avait disposé autour de lui comme une p’tite forteresse, et j’allais pas m’refuser une éventuelle occupation gratuite qui m’tendait les bras. Bla bla bla, épargnez-moi l’couplet du "voler, c’est mal", je sais, théoriquement, c’est pas cool de lui avoir pris, mais hey, c’pas comme si la vie était juste hein. J’ai pas demandé d’être né dans une famille de merde, j’ai pas demandé de devenir un putain d’orphelin (enfin, ma mère est p’têtre encore en vie, quelque part, à délirer dans les rues, mais j’en ai pas grand-chose à carrer de toute façon), j’ai pas demandé à ce qu’aucune famille d’accueil veuille bien d’moi plus de quelques mois pour réussir à m’construire une vie stable, alors, j’ai décidé d’prendre puisqu’on voulait jamais rien m’donner. C’est p’têtre égoïste, mais qui n’aurait pas fait la même chose à ma place me jette la première pierre, y’a pas beaucoup d’saints qui parcourent la terre d’nos jours. Enfin bref, tout ça pour dire que ouais, quand j’bosse pas, j’pourrais passer mon temps à faire de la gratte, p’têtre même que je deviendrais un Jimmy Hendrix des temps modernes, mais c’est plus difficile que ça en a l’air, cette merde. J’sais à peine poser trois accords, et encore, plus ou moins improvisés, alors la plupart du temps, j’abandonne, et j’finis par aller traîner en ville. J’fais rien. J’regarde. J’passe le temps comme je peux. J’attends mon heure, parce que putain, c’est pas possible qu’elle arrive jamais, cette connasse, pas vrai ?

C’jour-là, c’est un peu c’schéma qui se répète. Je dois pas aller bosser avant le lendemain, j’ai touché ma paye de la semaine donc j’ai pu m’acheter un peu de bouffe, pas grand-chose, bien sûr, parce que la quasi-totalité de l’argent que je gagne passe dans l’hôtel miteux que je squatte en attendant de réussir à trouver un propriétaire assez suicidaire pour bien vouloir me louer un appart’, et je me fais chier. J’vais là où mes pas m’emmènent, traversant les quartiers de la p’tite ville en observant les gens. Y’en a qui m’regardent de travers, d’autres, qui en ont rien à faire, d’autres encore qui prennent ça pour des avances ou j’sais pas quoi et qui essaient de m’adresser la parole, mais j’en ai rien à foutre de leur gueule moi, alors j’me barre avant qu’le bonjour ait passé la barrière de leurs lèvres. Et puis j’arrive aux abords de la ville. Autour de moi, la route, et la forêt, bien sûr. J’aurai pu être un peu moins con et aller du côté de la mer, ça aurait été sympa, mais non, j’me tape les arbres et les écureuils, chouette. Mais bon, comme j’ai rien d’autre de mieux à faire, comme je m’échine à vous l’expliquer depuis tout à l’heure, j’commence à m’balader à travers les pins et les cèdres, perturbant la quiétude de l’endroit en écrasant sans vergogne les herbes folles qui côtoient les sylves.

J’finis par arriver dans une sorte de clairière naturelle. J’suis pas loin de la ville, j’entends encore les clameurs des voitures et des badauds qui parcourent les rues, mais j’vois la civilisation nulle part, l’horizon bouché par d’épais branchages. Dans ce p’tit renflement en plein milieu d’la nature, j’vois des rondelles de bois disposées en cercle, de vieilles bouteilles de bière sur le sol. Visiblement, ça doit être un endroit où des gars viennent picoler en paix, probablement des jeunes qui veulent s’éloigner d’leurs parents un peu trop présents. Putain, s’ils savaient la chance qu’ils ont, en réalité…

Je m’assois quelques instants sur une vieille palette de bois qui f’rait le bonheur d’un hipster pour construire une tête de lit ou une connerie du genre, j’sors mon téléphone, j’essaie d’voir si j’ai du réseau ou, mieux, du wifi gratuit – déjà que j’raque une fortune pour qu’on puisse m’joindre, j’ai pas pu m’payer un forfait internet, et j’dois attendre d’être au bar ou de squatter une borne publique pour pouvoir poster sur Instagram  - pour mieux l’ranger dans ma poche quand j’vois aucune barre sur mon vieux téléphone pourri. Je jure entre mes dents, j’me relève. Qu’est-ce que je me fais chier. J’prends une bouteille de bière, un peu au hasard, puis j’la dépose sur la palette, j’en prends une autre, et j’essaie de faire une p’tite construction, genre château de sable mais pour les alcoolos du dimanche. Tout fini par s’casser la gueule, le verre s’casse dans un ramdam du tonnerre, mais bon, j’en ai pas grand-chose à foutre. De toute façon, les seuls que j’dois déranger, ce sont les oiseaux qui s’envolent, apeurés à cause du bruit. C’désastre me donne une idée, je cherche d’autres bouteilles en verre et je les dispose en ligne, puis j’recule de quelques pas et je m’essaie à un jeu d’adresse en les visant avec des pierres. Des fois ça marche, mais l’plus souvent, j’suis pas très doué et j'me contente de gueuler d'colère.

Et ouais, je sais que c’est une occupation totalement con. Mais c’est pas grave. Ça fait passer le temps, et c’est déjà très bien comme ça.

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Pas qui traînent et visage qui fait tout pour se rendre agréable mais la vérité est déjà peinte sur ton visage et sur les cernes qui s'y sont inscris, nuit ou tu n'as fais que tourner, te réveillant de nombreuses fois, cœur battant à tout rompre, corps brûlant alors que le temps ne s'y prête pas. Esprit tourmenté ses derniers temps, tête qui n'est jamais vraiment tranquille, angoisses permanentes qui ne te laissent pas assez de répit ses dernières semaines. Une fois debout aux premières lueurs du jours, caravane fermé et stores  baissés pour avoir un minimum d'intimité. Tu sais que chez toi, c'est l'hôtel, tout le monde passe à tout moment et la, tout de suite t'as besoin de te retrouver seul. Boite en bas que tu sors de sous ton lit et tu en sors des bougies que tu allumes un peu partout, allumant un paquet de sauge blanche, tu laisses les vapeurs s'en échapper autour de toi alors que tu fermes longuement les yeux et prends une grande inspiration. Faire le vide dans ton esprit, prier les divinités qui possèdent ton affection, demander la paix intérieure. Demander à être meilleur que ce que tu es, de réussir à te défaire de tout ce qui t'entrave. Et le silence, à l'aurore c'est le meilleur moment pour avoir un minimum de silence, de recul pour le reste de la journée ou le brouhaha se fais incessant.

Tu ne sais pas combien de temps tu es resté ainsi, mais lorsque tes paupières se rouvrent, t'as retrouvé un semblant de calme, juste apparent, c'est sous-jacent chez toi, la peur. Pourtant tu ne la laisses jamais te paralyser bien longtemps. Et t'as surtout pas le temps pour ça, dans quelques heures tu dois aller prendre ton poste pour surveiller les environs du camp, dompteur qui perds sa flamboyance en ce moment, dompteur qui protégé les siens mais qui a toujours autant du mal à faire couler le sang. Tu n'es pas comme tes autres camarades dompteur, tu te refuses à épouser les pulsions de violence qui pulsent parfois dans tes veines, ce n'est pas ce qu'on t'as inculqué en Louisanne lorsque tu étais enfant, la violence était proscrite, les différents ne seront jamais réglés par ce biais. Pas blanc pour autant, tu y a cédé de nombreuses fois. Et t'y ressens presque de la honte de ne pas avoir plus de culpabilité que ça.

Chevelure des blés qui volent au grès, aussi indomptable et nonchalante que toi, tu prends ton poste, armés de tes couteaux et de l'arme de Salavare que t'as toujours sur toi, tu veilles sur le pistolet comme pas peur qu'il s'envole et qu'il te montre que tout cela n'est que le fruit de ton imagination. Pourtant non. Tu patrouilles aux abords du camp, l'esprit qui vagabonde, toujours en guerre froide avec ta sœur, toi qui crains l'abandon, tu as été saisis d'une colère froide, d'une fureur qui à été brisé par la seule chose qui a pu calmer ton courroux et ta déception, la laisser avant qu'elle ne le fasse. Convaincu qu'elle n'aurait pas tarder à t'abandonner comme le chiot que tu étais quand les McCoy t'ont trouvés.

T'as l'esprit qui vagabonde trop Styx, jamais encré totalement dans la réalité et c'est le pire erreur du dompteur que tu fais bien trop souvent. C'est un sursaut qui réveille ton corps lorsque tu entends un vacarme assourdissant venant de la forêt non loin de vos habitations. Sourcils qui se froncent, mains qui ont déjà sorties les armes alors que tu t'élances à toute vitesse en provenance du bruit, juste ta voix qui résonne. "J'y vais, restez la." Les autres acceptent sans opposer de résistance, si tu ne reviens pas, ils iront aussi, mais pour l'instant, il n'est pas nécessaire de déployer tout le monde. Les oiseaux se sont envolés en masse et c'est ça qui t'indiquent le lieu ou se trouve l'intrus, qui n'est pour le coup, pas très discret. Mais c'est peut être un leurre, entre les arbres tu te faufiles, lorsque tu es concentré, tu es un pisteur hors pair, corps tendu, tout les sens en éveil, pourtant aux abords du lieu, lorsque tu vois un gosse, tout juste la vingtaine peut être plus mais t'en est pas persuadé. Tout ton corps se détends alors que tu lèves les yeux au ciel, t'approchant en restant tout de même à une bonne distance. T'aime pas fréquenter les étrangers de trop prés. Sauf lorsqu'ils sont dans ton lit. La c'est différent.

" Oh gamin, qu'est ce que tu fous la? Tu t'ennuies? Tu cherches à frôler la mort de prés? Tu sais ou t'es la. T'es sur les terres de la cohorte, t'as rien à faire la." Autant en règle générale tu ne fais pas peur, c'est même le contraire mais lorsque t'es dans la peau du dompteur c'est le jour et la nuit, visage fermé, la voix qui vas avec, t'as charismatique. L'enfant divin, le meilleur dissimulateur qui se réveille seulement lorsque l'envie lui viens. Main qui attrape le portable pour téléphoner à ton collègue. "Ouais, c'est moi. Rien à signaler, c'est qu'un môme qui joue avec les bouteilles de bière. Ouais, c'est clair, mh, à toute." Téléphone rangé et ton regard qui se pose sur le garçon aux traits juvéniles prés de toi. Regard clair qui te transperce, regard ou tu peux lire déjà, la colère et à ses airs, sa position corporelle, fermée. "Quand on veux jouer à un jeu d'adresse, faut être maître de ses émotions mais au vu du nombre d'insulte que t'as poussé depuis déjà quelques minutes j'en conclu que c'est pas ton fort."

Léger sourire qui passe un court instant sur tes lèvres alors que tu continues de l'observer de haut en bas, t'as pas rangé tes athamés, toujours en main. Histoire de prévenir, si il tente quoi que ce soit. Il n'y auras aucune hésitation de ta part. Pour autant avant d'attaquer, c'est un gamin, tu ne fais pas de mal inutilement, jamais. Par rapport aux autres dompteurs. "Je répète ma question, qu'est ce que tu fais ici? Si tu ne savais pas que tu étais sur des terres privées. Je t'invite à en partir. Rentre chez toi. Qu'est ce que tu fous ici tout seul?" C'est toujours dans ta nature Styx, ton camp wiccan est gravé à même ton cœur, vouloir aider ton prochain sans même savoir si il en a besoin. Toujours cette lutte interne qui se passe dans ton inconscient. Un pied dans ton funeste camp du bayou et l'autre fermement encré à la cohorte, lutte interminable. " Réponds."



( Pando )

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J’entends pas les pas derrière moi parce que j’suis beaucoup trop occupé à crier. C’est cathartique, de gueuler à plein poumons. Ouais, de base, j’insulte les bouteilles qui veulent pas coopérer et que j’arrive pas à viser avec les cailloux que j’tiens dans ma main, mais j’suis tout à fait conscient que les cris qui sortent de ma bouche ont pas grand-chose à voir avec de vieilles Bud Light aux étiquettes passées. Y’a la rage de vivre, la fureur d’une existence qui m’creuse les entrailles chaque jour, et pas à cause de la faim, mais de l’angoisse de m’dire que, peut-être, c’est tout ce que le destin avait dans les cartes pour moi, rien de plus. J’essaie de lutter contre les voix dans ma tête qui m’traitent de raté, de moins que rien, de chien de la casse, j’me rebelle contre leurs promesses sordides, mais chaque jour, j’ai l’impression qu’elles gagnent du terrain. Alors quand j’crie, c’est contre elle, contre moi, contre c’karma pourri que j’traine comme un boulet à ma cheville – et les pas derrière moi, j’en ai pas grand-chose à carrer.

Sauf que voilà, les pas se transforment en voix et j’me retourne, à la fois surpris et agacé qu’on vienne me déranger dans une activité certes débile, mais qui m’fait un bien fou. Voilà donc un mec qui doit s’approcher d’la trentaine, les ch’veux blonds, la gueule de l’All-American boy à la barbe de trois jours et au swagger inné. J’me suis toujours méfié des blondinets, comme tout c’qui essaie de s’faire passer de près ou de loin pour quelque chose d’angélique. Ils cachent toujours un truc. C’pas pour rien qu’les Malfoy étaient blonds hein – quoi, ça vous étonne que j’parle d’Harry Potter ? C’est pas parce que j’ai pas eu d’enfance que j’ai vécu sous un rocher hein, j’ai vu tous les films et j’ai même lu le troisième bouquin, j’crois bien, parce qu’il était dans la bibliothèque d’une de mes (trop) nombreuses familles d’accueil. Enfin bref. Le gars s’avance tout en gardant ses distances, chose que j’apprécie parce que j’le connais pas et je sais pas ce qu’il me veut, puis m’interpelle. Gamin. Il s’prend pour qui, l'cow-boy là ? Y’a bien un truc que j’déteste, c’est qu’on m’infantilise, et j’sais très bien comment répondre aux vieux cons paternalistes qui s’prennent pour des caïds parce qu’ils ont moins d’années à tuer avant d’caner la gueule ouverte. J’entends à peine le reste de son laïus, il m’parle d’une cohorte où j’sais pas quoi, j’ai aucune idée de quoi il veut parler – et j’en ai pas grand-chose à foutre de toute façon. Pourtant, il attend pas ma réponse qu’il prend son téléphone et s’met à blablater avec quelqu’un, pendant que j’serre les poings et que j’me demande si j’le tue tout de suite, ou si j’insulte sa mère avant. Alala, c’est dur de choisir : puis quand il continue d’me parler comme si j’avais cinq ans et demi, c’est plus si difficile que ça de prendre une décision. Il veut que j’réponde ? Oh, j’vais répondre, qu’il s’en fasse surtout pas.

« - Le "môme" savait pas qu’il était sur des terres privées, non. Mais si l’ancêtre était pas trop con pour sortir la tête de son propre cul, p’têtre qu’il aurait pu m’le dire gentiment plutôt que se la jouer John Wayne du pauvre. Quoi, ça t’fait bander de t’prendre pour l’roi là ? Les rois, il parait qu’on les guillotine.

Et j’suis fier de mon trait d’esprit mais j’laisse rien paraître, j’ai l’œil ouvert, les poings si serrés que j’sens mes ongles s’enfoncer dans ma paume – ça fait mal mais j’aime ça, étrangement, ça renforce ma hargne. Ma réaction est peut-être exagérée, mais vous savez c’que j’ai vécu, les merdes que je me suis coltiné sur le dos alors que j’étais encore trop petit pour m’torcher tout seul : j’ai toujours dû m’battre pour exister, et j’compte pas m’arrêter aujourd’hui. J’me tasse pas, j’essaie d’garder la tête hors de l’eau en luttant contre le courant, certainement pas en m’laissant porter. Rien à foutre de ses lames qu’il tend en mode chevalier des temps modernes. Il va faire quoi, me planter ? Peut-être bien, mais j’crèverai gaiement en essayant d’lui faire avaler sa langue, à ce connard condescendant.

Alors ouais, je m’approche sans crainte du danger, sans écouter mon cœur qui bat à toute allure dans ma poitrine comme un rappel de ma condition d’être humain fragile – y’a ce putain d’instinct de survie qui lâche pas l’affaire, malgré tout. Parce que c’est vrai en plus, si ça avait été un gentil papy qui était venu me voir en m’disant que je dérangeais à cause du bruit, je serais parti sans d’mander mon reste, mais voilà, il a fallu que le type s’prenne pour un gaillard : et dans la rue, j’ai appris que quand un chien aboie, les autres aboient plus fort encore.

- Donc tu vas redescendre tout de suite là, lâcher tes p’tits couteaux de fillette parce que tu risques de t’couper et j’voudrais pas que t’aille pleurer dans les jupes de ta mère à cause d’un bobo, et m’lâcher la grappe ou j’te jure que j’vais te maraver la gueule. »

On peut dire que c’est des promesses en l’air mais c’est pas tout à fait le cas, en fait, j’pense exactement ce que je dis. Oh, j’doute pas que s’il le voulait, le gars pourrait m’démolir sans qu’il ait vraiment à s’fouler, il est plus grand que moi, plus musclé, aussi. L’Felix, on va pas s’leurrer, il a pas eu de vrai repas complet depuis des mois, il a l’esprit aussi fourbu qu’son corps, et il agit comme ça par pur mécanisme, par habitude, par mimétisme d'une vie dans les bas-fonds de ce qu’a créé l’humanité. J’avance encore, et j’suis maintenant beaucoup trop près pour que j’puisse tourner les talons, me barrer sans demander mon reste pour éviter l’affrontement, si jamais il venait à s’déclencher – non pas que je l’aurai fait, de toute façon. Qu’il me démonte, si ça lui chante. J’ai vécu pire, je vivrais pire : et j’me débrouillerai pour qu’il garde de jolies cicatrices de notre rencontre, même si j’dois frôler la mort ou pire, la rencontrer en chair et en os.  

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Sourire malicieux qui viens se dessiner sur tes lèvres, c'est qu'il essaye d'avoir du répondant ce petit, ça te ferait presque rire même, comme si il pouvait t'impressionner à essayer d'aboyer, loin du compte mais tout de même très divertissant. Haussement de sourcil lorsqu'il grogne que ça te fais bander de te prendre pour un roi et la petite boutade qui suis, tu ne peux retenir un léger rire. Divertissant, presque même rafraichissant si ce n'était pas du déjà vu. A la cohorte c'est blindé de petite et grande gueule en tout genre alors ça ne risque pas de t'impressionner bien au contraire, il s'épuiseras à brayer avant toi.

" Je me prends pas pour un roi, je protège mes terres, ne te prends pas pour l'élu Frodon, t'es juste un de plus parmi ceux qui essaye de s'aventurer ici. Mais je dois dire que John Wayne ça me déçois légèrement. T'aurais pu trouver mieux si t'essayais d'être amusant ou même crédible."

C'est la colère qui l'éveille, qui le fait se sentir vivant, qui lui donne l'impression de vraiment vivre sa vie et être en pleine possession de ses moyens pourtant toi tu sais, comme il se trompe. Comme la colère est juste un moyen de l'enliser dans des ressentis écœurant. Tu l'as au fond de toi cette colère mais tu l'étouffes chaque jour que la déesse te laisse vivre et être en paix avec ce que tu es à présent. Tu ne peux pas sombrer dans une spirale ou il est clair que tu ne pourrais en sortir indemne.

T'entends ses pas sans même avoir à le regarder, les feuilles et les branches qui craquent sous ses pieds et sous ton air nonchalant, tout tes sens sont encore en alerte, personne ne s'approche de toi, surtout pas un inconnu, un étranger de la cohorte du crépuscule. Votre clan est ainsi, vous aidez tout les gens qui le demande ou qui en ressentent le besoin mais dans une situation extérieure, les étrangers sont un danger, ils mettent mal à l'aise, ils ne comprennent jamais votre manière de vivre, vous les gitans de yelling hills. Bande d'incultes, affublés d'œillères pour le reste de la triste vie qu'ils mènent. Menace que le garçon formule et qui te décroche un tout autre sourire cette fois, celui qui fait froid dans le dos, sous tes airs de gitan qui passe son temps à fumer de l'herbe ils ignorent tous à quel point tu es le plus redoutable. Ses pas ne se stoppent pas et sans prévenir, tu t'élances jusqu'à lui foncer dessus pour couper tout mouvement qu'il pourrait tenter envers toi, le forçant à chuter au sol en y mettant tout ton poids, tu bascules sans mal avec lui et lui glisse un de tes athamés sous la gorge, appuyant la lame tranchante contre sa gorge immaculé. "Au moindre geste de ta part, je te tranche cette jolie petite gorge." Tu bloques le moindre mouvement de son corps par sa position, seule ses mains sont encore libre, tu préfères prévenir plutôt que de faire couler le sang pour rien. Mais personne ne te menace, jamais.

" Si tu cherches le Mordor c'est de l'autre côté mais sûrement pas ici. Je te conseille de ravaler le moindre venant sortant de ta petite gueule parce que tu te fatigues pour rien." Air entendu que tu lui lances alors que pour appuyer tes dires c'est ta lame qui reste appuyé contre l'albâtre de sa peau, désir qui pulse dans tes veines un court instant de voir son liquide carmin couler contre le métal qui te permets de te défendre en toute circonstance. "Maintenant si t'es prêt à te calmer et me dire, qui tu es pour commencer et ce que tu fais la. On pourras reprendre correctement, sans que tu ne me menaces verbalement et physiquement." Corps qui se redresse légèrement sans pour autant défaire la prise que tu as sur lui. "Mais ne tente rien de stupide par Hadés."


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Depuis aussi loin que j’peux me rappeler, on m’a toujours dit que j’étais un aimant à problèmes. J’suis pas respectueux, parait-il, j’ai l’insulte à la bouche trop facilement, j’cherche la bagarre, j’me laisse pas faire lorsque la situation est injuste : en fait, c’est juste que j’ai les couilles d’agir quand la plupart préfèrent baisser la tête et faire l’autruche. Ouais, je me suis souvent retrouvé dans des bastons, c’est d’ailleurs la principale raison des différents renvois de mes établissements scolaires et de mes familles d’accueil. On veut pas d’un enfant adopté qui revient tous les soirs la bouche en sang et qui promet de recommencer le lendemain. On veut d’un gamin calme et attentif, tellement reconnaissant d’avoir trouvé un toit qu’il devient aussi docile qu’un chien dressé, mais non, tout ce qu’ils avaient, les bonnes gens, c’était le dogue méchant qu’on préfère piquer parce qu’il risque de mordre.
J’suis pas devenu plus calme en grandissant, bien au contraire. J’crois que ma colère n’a fait que grandir, c’est comme un feu au fond de moi constamment attisé – et la situation présente n’est qu’un exemple de plus dans la longue liste des merdes dans lesquelles je me suis moi-même fourré. J’aurai pu partir sans demander mon reste, surtout qu’le gars était armé, mais… ça aurait été admettre ma défaite, et j’suis un putain de mauvais joueur. J’veux gagner. J’veux qu’il admette que m’agresser, comme ça, alors que j’avais aucune idée de pas avoir le droit d’me retrouver là, c’était pas le choix le plus judicieux. Et l’danger, c’est secondaire dans l’équation.

Puis faut bien avouer que l’gars il est tout sauf détendu. Ouais, j’gueule beaucoup mais j’fais p’têtre 70kg tout mouillé et j’me promène pas avec des putains d’couteau de psychopathe, moi – alors qu’il lâche pas l’affaire et que, pire, il s’la joue berserk à m’foutre par terre, ça montre que c’est juste un connard, j’suis désolé. "Pénétrer sur ses terres", on est où, là ? Dans cinq secondes il va m’expliquer qu’il a voté Trump et que, comme j’suis mexicain, j’ai pas l’droit d’marcher où bon m’semble et qu'il va construire un mur ? J’ai pas passé de barrières ou d’porte, j’me baladais dans la forêt, qu’on soit bien clair là-dessus. Ou alors, j’avais raison depuis l’début et il s’branle sur les démonstrations d’violence, j’ai pas d’autres explications.

« - Mais putain, lâche moi espèce de fils de pute ! J’gronde sans me départir. Vas-y fume-moi bâtard si ça t’fait plaisir, c’pas comme si quelqu’un en aurait quelque chose à foutre, de toute façon. Mais j’te promets que même mort, j’trouverai l’moyen de bien te faire comprendre à quel point t’es un con, genre mon fantôme viendra te hanter ou une connerie du genre. Tu viens, tu m’agresses, tu m’traites de gamin, et en plus j’dois dire pardon et merci ? Non mais faut qu’tu prennes des cachets là, t’es un grand malade. C’pas parce que tu me connais pas et que je suis plus jeune que toi que tu dois m’parler comme à un chien, j’suis un être humain, j’ai l’droit au respect, bordel de merde.

J’essaie de le repousser pour m’défaire de son emprise, parce qu'il commence à m'étouffer à s'presser sur moi cet enfoiré.
(lancer de dés, 1 = échec critique, il échoue et se coupe en plus ; 2-3 = échec ; 4-5 = réussite ; 6 = réussite critique, il réussit à désarmer Styx / résultat = 1)
Mais bon, tout c'que je réussis à faire, c'est agiter faiblement mes membres et à c'que le couteau s'enfonce un peu dans ma chair. J'laisse échapper un glapissement de douleur malgré moi, mais j'arrête pas de le regarder droit dans les yeux pour autant.
Le pire dans tout ça, c’est que c’est vrai, il pourrait m’buter et personne s’apercevrait que j’suis plus là – mes abonnés Instagram s’demanderaient pourquoi je poste plus, mais c’est tout quoi. Mes patrons au Tartarus penseraient que j’me suis barré, et c’est pas comme si j’avais des amis ou d’la famille qui s’inquiéterait pour moi. Cette pensée m’déprime un peu sur le coup, mais c’est pas le moment de s’lamenter sur mon sort, pas lorsque y’a un fou furieux qui s’est juré d’me faire la peau.

- Quoi, tu veux mon numéro d’sécu et mon groupe sanguin ? Ou 100 balles aussi, tant qu’on y est ? Ça va t’apporter quoi de savoir que je m’appelle Felix, espèce de taré ? J’faisais rien, j’bolossais juste des bouteilles, j’faisais de mal à personne, c’est toi qui devrait t’justifier, pas moi. Alors va te faire foutre et laisse moi tranquille. »

Maintenant, j’bouge plus. J’attends qu’il choisisse à quelle sauce il va me manger, si au fond, c’est un bon gars, ou s’il veut juste s’taper un kiff en agressant un p’tit jeune qui en a bavé toute sa vie. Mais j’arrêterais pas d’lui prouver qu’il est en tort, et pas l’inverse. Croix d’bois, croix d’fer, si j’mens, j’vais en enfer.

Codage par Magma.



Dernière édition par Felix Salgado le Dim 20 Sep - 20:55, édité 1 fois
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The Black Parade
- you're dead and gone -
The Black Parade
damné(e) le : o02/05/2019
hurlements : o2841
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Le membre 'Felix Salgado' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'dé à six faces' : 1

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Angel with a shotgun.
T'as vraiment du mal avec ce genre de comportement, il aboie plus qu'il ne mords et c'est quelque chose qui est entrain de vite te faire sortir de tes gonds parce que réellement te faire insulter comme ça commence à te faire monter en pression plus qu'il ne le faudrait, tu ne pourrais faire qu'une bouchée de lui ou simplement lui demander si il a besoin d'aide et le truc qui t'en empêche c'est sa manière de se comporter et surtout de te parler. Oui, terre privée. Si c'est un nouveau à Exeter, il vas vite comprendre que certaines terres sont dangereuses et que certains clans lui auraient déjà coupé la tête pour bien moins que ça, seulement il à l'air d'être beaucoup trop centré sur sa petite personne pour ne serait que pouvoir y penser. T'entends ses mots et tu lèves les yeux au ciel, il veux quoi que tu sortes des mouchoirs sur sa petite personne et sur son histoire? Nous avons tous une histoire et certaines plus horribles que les autres. Comme si tu t'amusais à pleurer sur le cadavre de tes parents et de ton clan de naissance à chaque conversation, sûrement pas. "Oh, mais tu vas fermer ta gueule au lieu de chouiner à chacun de tes mots la." Léger soupire qui s'échappe de tes lèvres, l'air clairement saoulé, sur que tu vas avoir une migraine en arrivant à l'entendre s'exciter dés qu'il ouvre la bouche.

Et forcément que le jeune homme essaye de se débattre, seulement tu ne bouges pas d'un pouce et il finit par se blesser tout seul sans que tu ai un seul geste à faire, nouveau coup d'œil vers le ciel alors que tu marmonnes pour toi même. "C'est une épreuve Zeus? Pour tester le fait que je sois hermétique au meurtre ou ça se passe comment?" Parce que la, tu vois le sang qui perle légèrement sur ta lame et ça te fais soupirer, si il était moins concentré sur le fait d'ouvrir sa bouche, il aurait bien des moyens de pouvoir te faire te lever comme commencer par te le demander mais non il est excessif et tu ne mettras jamais ça sur le compte sur la jeunesse, juste sur la stupidité de ne pas reconnaitre une situation dangereuse. "Mais c'est pas possible, tu sais que t'es ridicule ou bien? On dirait les petits chiens la, ça gueule ça gueule mais après rien. Alors Felix, je te le répète ferme la et écoute moi bien. Tu es nouveau ici n'est ce pas?" Tu pointes l'opposé de la foret. "La bas, au fond, dans les collines. Si tu vas bolosser des bouteilles la bas, il n'y auras aucune sommation, ils te tueront directement. Ici à Exeter, tu ne te rends même pas compte qu'il y à des endroits minés. Ici si tu n'es pas agressif et que tu as besoin d'aide, nous t'aideront mais au cas contraire, tu seras gentiment reculé de nos terres, surtout si tu fais le malin. Mais généralement, ça n'arrive pas." Tu te penches et le regarde bien plus sérieusement en reculant ta lame de son cou. "Si tu veux rester en vie pour pouvoir continuer à te plaindre fait attention ou tu traines. La ville est peuplé de vrai taré, considère que dans mon genre, je suis le plus inoffensif."

Tu te redresses enfin pour lui laisser la prise libre alors que tu recules de plusieurs pas, croisant tes bras sur ton torse, l'observant toujours les sourcils froncés, l'air clairement blasé alors que tu finis par poser ton dos contre un arbre, jouant sans faire attention avec la lame entre tes doigts. "Mais par pitié arrête de faire le mec parce que tu passes vraiment pour un petit gamin et ça, ça donne envie de te tabasser je t'assure. Ah oui et au fait. Moi c'est Styx. Je dirais bien enchanté mais pour le coup, ça dois pas être partagé."




( Pando )

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Angel with a shotgun

Styx & Felix ☆ Watch me, take a good thing and fuck it all up in one night. Catch me, I'm the one on the run away from the headlights, no sleep, up all week wasting time with people I don't like. I think something's fucking wrong with me
☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ☼ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

J’pense sincèrement qu’on peut diviser l’monde en deux catégories de personnes : les brutes de cours de récré, et ceux à qui on vole le goûter avant d’les pousser sur le gravier en écorchant leurs genoux. La violence, je la connais moi, j’suis bien trop familier avec l’goût métallique qu’elle laisse dans la bouche et l’étrange euphorie qu’elle provoque au fond des entrailles – mais j’me bats pas parce que ça me plait ou parce que j’y gagne quoi que ce soit. J’me bats parce qu’on m’a jamais rien donné d’bon cœur, parce que justement, on a toujours voulu m’prendre ce que j’avais et que j’ai appris à pas m’laisser faire, au fil du temps. L’gamin qu’on bousculait sur l’asphalte a grandi, et si j’crois que dans mon cœur j’resterai toujours un peu une victime, parce que ça laisse des traces qu’on l’veuille ou non, une existence à s’râcler les paumes de la main sur le goudron, j’fais bien attention à pas m’laisser faire par les harceleurs, aujourd’hui.

C’est probablement pour ça que j’réagis de cette manière devant l’grand mec blond là. J’le connais pas, lui non plus, mais il pense qu’il peut m’juger d’un seul coup d’œil, à cause de ma dégaine et d’mon occupation franchement pas intelligente du jour : c’est ce qu’on a fait toute ma vie. Personne a jamais pris l’temps de me connaître, personne a essayé d’comprendre pourquoi j’étais c’petit con insupportable qui embrase la mèche du chaos. Mettez-vous deux secondes dans mes baskets et vous réagiriez pareil, vous aussi – j’ai pas l’monopole de la vie de merde, je le conçois, mais j’suis aisément sur le podium, à concourir pour l’enfance la plus pourrie qui soit, alors vous pouvez pas vous attendre à ce que je sois le gars le plus équilibré de la planète. J’pense que je suis aussi sensé que j’peux l’être vu les bagages que j’me traine, malgré tout j’suis devenu ni un bandit, ni un drogué, alors on peut m’classer dans la catégorie des réussites : mais même si c’était pas le cas, je reste un être humain, et peu importe mon âge, mon caractère de merde ou la pointure d’mes chaussures, j’mérite qu’on me traite autrement que comme un grain d’poussière qu’on peut balayer à volonté.

Enfin bref, tout ça pour dire que malgré c’que j’essaye de lui faire comprendre, l’gars lâche toujours pas l’affaire et arrive pas à se remettre en question. C’est forcément ma faute hein, c’est moi qui vient déranger sa p’tite vie, un point c’est tout – alors le respect j’peux me le carrer bien profond. Et il croit me faire peur en m’racontant des histoires de croque-mitaine ? Non mais c’est le trou du cul du monde ici hein, moi j’viens de villes où les journées sont rythmées par les coups de feu et les agressions, alors ça m’fait doucement marrer qu’il pense me faire trembler en m’parlant probablement de deux cassos dans une caravane qui polissent des fusils d’chasse. Des tarés, j’en ai connu, et certains m’en ont même laissé les cicatrices, je les connais : et j’sais comment les combattre, en fait, pas besoin de ses conseils mi-paternalistes, mi-condescendants.

« - Tu sais quoi ? Pense ce que tu veux, je m’en fiche. Visiblement, t’es trop con pour comprendre c’que j’dis, et ça m’empêchera pas de dormir ce soir. Arriver comme ça comme une fleur, me menacer alors que je t’ai rien fais pour mieux pouvoir te prendre pour Dieu l’père qui a toutes les réponses aux mystères de la vie l’instant d’après, alors que je t’ai rien demandé et que tu connais absolument rien d’ma vie, ça fait pas de toi un adulte responsable face au "gamin" que j’suis hein. Ça fait juste de toi un connard arrogant. Mais ça, comme t’es incapable de faire preuve d’un peu d’critique à ton égard, je m’attends pas à ce que tu l’comprennes. Donc ouais, si ça t’chante de croire que c’est moi l’petit con dans l’histoire, vas-y – j’en suis probablement un et moi au moins j’ai les couilles de l’assumer. »

Parce que ouais, j’admets volontiers que je suis loin d’être parfait et que, plutôt qu’aboyer, je pourrais expliquer calmement ma vision des choses : et peut-être que ça arrivera un jour, quand j’aurai pris de la bouteille ou que quelqu’un aura réussi à m’coller le cul sur le fauteuil d’un psy pour que j’réussisse à guérir tous mes traumas qui sont comme des boulets à mes chevilles. En attendant, j’fais ce que je peux. Je gueule, je casse des bouteilles, j’me bats avec des gars qui devraient clairement arrêter de croire qu’ils sont dans GTA pour devenir des membres actifs de la communauté. C’est ma façon à moi d’vivre : parce qu’avoir des poumons encrassés par la fumée, c’est toujours mieux que pas avoir d’poumons du tout, alors j’avance avec la main d’carte que j’ai en espérant qu’un jour ou l’autre, le vent d’la chance tournera d’mon côté.

J’tourne les talons et je jette un dernier regard derrière moi. Le mec est adossé à un arbre, ses couteaux entre les doigts – une vision tellement clichée qu’elle en devient risible. J’me rappellerai de ce Styx, puisque c’est son nom (ou plutôt, le blondinet qui voulait s’faire passer pour un caïd, ça lui va mieux). Un éternel rappel de ma condition d’chien de la casse qu’on essaie de dégager, peu importe l’endroit où il se trouve ; mais l’chiendent, ça pousse même entre les dalles de béton.

Codage par Magma.

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