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 madrugada (angel)

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Cecil Osborn
ouin-ouin ascendant mieux que rien
Cecil Osborn
ouin-ouin ascendant mieux que rien
damné(e) le : o31/03/2023
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madrugada (angel)
Ven 24 Nov - 13:01


tw ; mention de tentative de suicide

On sait pas bien si c'est cette dernière tentative avortée qui lui a mit en tête cette idée. Même le plus professionnel des thérapeutes qui aurait pu le suivre ne se serait pas aventuré à lui faire cette proposition, car admettant le degré d'effroi que cela pouvait générer chez le concerné, il aurait été préférable d'en faire des sujets d'hypnothérapie ou d'EMDR, plutôt que de tenter le diable comme il semblait vouloir le faire. Si c'est la faute à toute cette frustration de ne pas avoir pu sauter le pas, cela ne serait peut-être pas si loin de la vérité. Et pour cause, quelques jours après cette misérable expérience (mise en commun avec un certain Trevor, histoire d'embellir le tableau), Cecil a osé se dire, un beau soir, qu'il avait peut-être manqué quelque chose d'important avant de les rejoindre... à commencer par retourner là où tout s'était terminé.

Cette seule réflexion, s'étant suffit à elle même, aura fait remonter un torrent d'angoisse à la surface la première fois qu'elle lui est venue. Evidentes névroses qu'il aura noyé dans les travaux à la Ferme les premiers temps, les jours noirs et froids ne permettant pas vraiment de profiter de l'air et donc, de ses bienfaits d'ancrage.
Elle a pourtant fait son chemin et, bien qu'apprenti, s'est brutalement prit d'intérêt (pour de vrai et pas sous la contrainte pour faire plaisir à qui que ce soit) pour les plantes dont les vertus anesthésiantes, sur le plan émotionnel et mental, n'étaient plus vraiment à prouver. L'une d'elle n'étant pas disponible dans les environs dans la nature, qui plus est à cette période-là, et pas même au sein des serres adorées de la Ferme, Cecil a terminé dans l'herboristerie du coin (où on se surprend qu'il en veuille autant, baratine agilement en disant que c'est pour sa grand-mère qui souffre). Dans sa bulle, Osborn fait ses affaires et n'hésite pas une seule seconde avant d'avaler sa propre œuvre (ce qui aurait quand même pu être sujet à hésitation justement). Sans doute aura t-il mal dosé, mais, de toute évidence, il n'avait aucune envie d'en toucher mot à qui que ce soit. Au mieux, il en crèverait ; il n'était plus à ça près.

* * *

Tu passes par la colline nord aujourd'hui ? Il se surprend à avoir cette pensée qui, dans sa tête à moitié assommée (c'est vrai qu'il avait très mal dosé, sans doute pour s'assurer que ça fonctionnerait), se mélangerait presque à la voix de sa mère. Bien sûr que je passe par le nord, le vent est contraire. Toc assumé ou pas, Cecil a toujours eu ce réflexe d'arriver au camp par des cardinalités différentes, selon le vent qui poussait les hautes feuilles des arbres. C'est dire s'il s'en rappelait avant que l'automatisme ne revienne le happer.

Tout n'est pas parfait cependant et, pendant le clair du chemin, ses glaciers observent les villosités du sol et ses variations, lorsqu'il passe du bitume à la terre, de la terre à l'herbe, aux racines, puis de nouveau l'herbe... Cecil sait pas dire si c'est pire de ne rien voir et de tout sentir, parce que finalement, quand il s'approche pour de bon, qu'il lui faut quatre pas et pas plus d'un pour grimper cette dernière petite bosse terraformée, c'est la sensation qui le prend surtout, qui l'étouffe, puis il se sent tout d'un coup très con ; parce qu'il n'arrive pas à regarder toutes ces choses qui ne sont plus là (ça sent encore le brûlé et y'a plus d'herbe sous ses pieds), mais qui existent encore quelque part, comme dans son esprit malade, qui repasse des choses dont la terre ici se souvient, assurément.

Comme lorsqu'il allait mal, quand il était marmot, Cecil va chercher son arbre. Lui qui a tout vu, tout entendu, jusqu'aux meilleurs et pires moments. C'était quoi déjà, son nom ? Quand il croit retrouver le chemin au géant, il se heurte à une bande jaune fluo qui fait monter en lui un flot de colère inapproprié - la police n'aura jamais aidé personne ici. Il ne comprend même pas qu'il y ait encore ce genre de saloperies encore aujourd'hui, alors que le temps a passé, et même si c'était hier, cela n'aurait guère servi à quelque chose de les laisser. Il le contourne, cherchant l'arbre qui, sans grande surprise, est lui-même utilisé pour ficeler ces bandes de plastiques qui transpirent l'ignominie.

L'homme doit mettre sa main sur son tronc pour s'en rappeler, de son nom, et il descend, il va s'assoir à son pied, remarquant des similitudes avec ce qu'il lui avait laissé. Louis. Il sait même plus pourquoi il l'a appelé comme ça et, de toute façon, il en faut pas plus pour qu'il se mette à pleurer des torrents de larmes. Y'a personne pour le voir ici, de toute façon ; comme y'aura plus grand monde pour venir le chercher.

La fatigue héritée de ses sanglots répétés, de sa concoction trop lourde, de l'élément que son corps et son âme reconnait malgré la douleur que ça lui inspire - autant de choses qui lui permettent de se laisser emporter par un sommeil contre Louis, recroquevillé sur son profil. Plus de téléphone fonctionnel, personne ne sait qu'il est là ; il se réveillera quand il se réveillera, et si Exeter est clémente cette fois-là, ce ne sera pas par un monstre né de ses entrailles.



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Angel Esposito
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Angel Esposito
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Re: madrugada (angel)
Sam 9 Déc - 22:56

Madrugada
-- feat @Cecil Osborn

Les gens autour de toi ont tendance à disparaître. Les uns après les autres. Sans cesse. Comme un cycle sans fin. Comme si tu n’avais en aucun cas le droit - l’espoir - de souffler un peu. De te poser. De partager une partie de ce que tu es. Il y a eu ta famille, d’abord. Tu les as chassé après leur trahison. Il y a eu Octave, ensuite. Disparu. Mort. Tu lui as fait une tombe. Puis tu l’as retrouvé. Il est dur de pardonner après le sentiment qu’il n’en a pas fait assez pour toi. Puis y a eu Cecil et tous les autres. Encore un refuge détruit par le fait d’une tiers personne. Tu n’as plus la force d’essayer de construire quelque chose - tu sais déjà comment tout va se terminer. Pourquoi s’épuiser pour quelque chose perdu d’avance ? Ironique de ne plus vouloir de liens quand on reste si fort accroché au passé. Les passages sur la tombe d’Octave restent réguliers, de même que les passages sur les traces de l’incendie de l’ancien campement de la Cohorte - quand bien même ces derniers se font bien plus rares, sait-on jamais que quelqu’un se méprenne et te prenne pour un ancien membre. Ce ne serait pas la première erreur qu’on ferait à ton égard et la dernière en date était loin d’être agréable.

Mais avoir retrouvé Octave change beaucoup de choses et tu ne peux pas t’empêcher de refaire le monde avec des si. Les regrets remontent à la surface. Tu penses notamment à Cecil. T’as pas vraiment été le meilleur des amis - ni des amants - avec lui et tu ne t’en es jamais excusé. L’aurais-tu fait si tu en avais eu l’occasion ? Rien n’est moins sûr. Aujourd’hui pas plus qu’hier. Les regrets ne suffisent pas à te faire ravaler ta fierté mal placée - qui n’a pourtant plus lieu d’être auprès d’un présumé mort. Nombreux sont les fantômes de ton passé, si tu devais tous les écouter, tu ne t’en sortirais pas. Mais à défaut, tu décides de la faire taire en te rendant sur place.

Tu ne te vois pas y aller les mains vides, alors tu trouves - voles - une fleur rouge dans un jardin ; la couleur leur va bien mieux que le noir ou le blanc. Ce n’est qu’après que tu reprends ta route, via les chemins détournés qu’ils ont pu t’apprendre par le passé. Non. Réflexion faite, t’es pas en état de supporter tout ça comme ça. Tu t’arrêtes d’abord le temps de fumer, ou de boire un verre, ou un mélange des deux - t’as déjà oublié. Il n’empêche que tu es bien à l’ouest maintenant - bien plus à même de supporter les émotions qui commençaient à monter sans que tu ne puisses les retenir.
Tu erres au travers des ruines incendiées, à la recherche d’une chose dont tu ignores encore l’essence même. De ramasse de ça et là des roches - si ce sont bien des roches - que tu reposes parce qu’elles ne te conviennent pas. Pourquoi ? Aucune idée. Mais quand tu auras trouvé ce que tu cherches, tu le sauras. T’es pas forcément à l’aise dans ce lieu, comme s’il était hanté - très certainement l’est-il est c’est normal. Mais par qui ? Les fantômes potentiels sont nombreux. Tu déposes ta fleur dans un lieu autrefois symbolique pour toi, qui n’est plus que poussière aujourd’hui, avant de continuer ta recherche.

Quand soudain.

Au pied d’un arbre.

Forcément. Il fallait que ce soit lui, le fantôme des lieux.

T’es bien trop défoncé pour réaliser qu’il s’agit d’une personne de chair et de sang devant toi - elle aussi tu l’as enterré par le passé, alors forcément, elle n’est plus. Il ne peut en être autrement. Tu t’approches jusqu’à t’accroupir à son niveau. Alors ça ressemble à ça, un fantôme ? De tous, il fallait que ce soit Cecil, bien sûr. Comment aurait-il pu en être autrement ? T’hésite un instant mais t’es assez anesthésié pour ne plus être en état de réfléchir complètement et tu touches son épaule du bout du doigt. Tiens, tu t’attendais à ce qu’il traverse, pourtant la surface est dure à l’impact. Étonnant. ‘‘Tu m’entends Cecil ? T’es vraiment là ? T’sais, c’est plus vraiment pareil sans toi et tout ça là… Ça me manque cette époque… ’’ Tu ne sais pas trop comment t’es censé parler à un mort, ni même s’il peut vraiment entendre ce que tu dis. C’est perturbant. T’aurais bien besoin d’un nouveau joint. ‘‘Dis, tu n’sais pas où j’pourrais fumer un truc par ici ?’’ Tu poses la question comme un automatisme. Comme si rien n’avait changé depuis le temps - autrefois, vous aviez l’habitude de fumer ensemble - plus que ça même. Tu t’assoies à côté de lui, tant pis pour tes vêtements - pour ce qu’ils valent… ‘‘Alors dis-moi, ça fait quoi d’être mort, hein ? Ça vaut le coup ?’’ Ce n’est pas comme si t’y songeais de temps à autre…



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Cecil Osborn
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Re: madrugada (angel)
Dim 10 Déc - 10:55



La scène possède des couleurs vivaces, presque hallucinées, comme s'il s'agissait d'un pan de la réalité transcendée par les sens. Souvenir mêlé à l'onirique, c'est bien la première fois depuis toutes ces années qu'on lui offre pareille opportunité. "Ton frère a encore menti, alors ?" que sa mère lui dit, tournant un peu sa tête dans sa direction, sans toutefois parvenir à le voir. Assis derrière elle sur une chaise en plastique d'extérieur, son bras barrant son cou affectueusement, Cecil, comme d'autres autour d'eux, se prennent au jeu d'un tribunal des mœurs. La mise en scène parait légère, et le fond l'est, puisque souvent, le gardien des mômes du camp sait dire lorsqu'une pensée trahit les mots. Frère, elle l'appelle comme ça, mais tous ici sont ses frères, sauf peut-être les plus anciens, comme son oncle, qui est un vrai oncle, qui tient plus de la brute épaisse rudimentaire qu'autre chose. "Bah, je sais pas, il a quoi à dire pour sa défense sinon ?J'ai même pas encore parlé pour expliquer !Faites-le picoler le mioche," grommelle l'oncle qui passe par là, se plantant comme un piquet avec son vieil alcool du matin. La remarque fait rire à gorge déployée à peu près tout le monde, sauf peut-être le jugé. "J'ai pas l'âge pour boire moi ! Et puis j'ai rien fait ? C'est qui qui m'a balancé même ?Ouais, c'est c'que disent les gens qui boivent pas ça, — Si tu croises les flics, t'es mort avec un argumentaire pareil," glisse Cecil, parce que ces faux tribunaux ont aussi cette prétention, pouvoir entraîner les plus jeunes à se sortir des situations les plus biscornues une fois la volaille sur le dos. C'est dit avec un sourire si franc qu'on ne se doute de toute façon pas de l'importance de la chose. "Nan mais là c'est pas pareil tu vois" qu'il se défend, "Lil ?," c'est précisément le moment où Cecil a soudainement l'impression que quelque chose ne va pas, au fond de lui, et s'aperçoit non sans mal qu'il est en train de rêver. Les personnes autour de lui ont l'air de savoir, elles aussi, qu'ils rejouent des vécus comme s'ils se devaient de continuer d'exister quelque part, quitte à ce que ce soit dans les lignes du rêve. Il resserre son étreinte sur sa mère, n'ose pas lui dire qu'elle est morte — pour ne pas mettre fin à ce qui avait un tant soit peu réussi à lui faire du bien. La main de son oncle sur son épaule, lourde et calleuse, il la reconnaitrait entre mille, et c'est ce poids qui le tire du sommeil.

***

Poids retrouvé d'une manière moins présente, alors qu'il sent encore l'empreinte du toucher sur son articulation. Les paupières mouillées s'ouvrent, tout encroûté qu'il est contre son arbre, "… Ça me manque cette époque…" c'est la seule chose qu'il parvient à entendre dans son éveil, le reste ayant été grignoté par sa fin de rêve. A ces mots, c'est comme s'il parlait pour lui, tiré de souvenirs qui n'ont fait que lui rappeler que tous étaient partis. Si bien que Cecil peine à reconnaître tout de suite la voix de la personne qui s'adresse à lui, et il ne suffit que d'une phrase toute tournée, associée à cette voix, pour que cela percute aussitôt, quant bien même il pouvait se trouver haut. "Dis, tu n’sais pas où j’pourrais fumer un truc par ici ?Angelito ?" prononce t-il à l'hispano en plissant un peu les yeux, de telle façon qu'il puisse le voir sans flou. Qu'est-ce qu'il fichait là ? "Alors dis-moi, ça fait quoi d’être mort, hein ? Ça vaut le coup ?" C'est ce qu'il déblatère alors qu'il s'assied contre Louis à ses côtés, sous son œil glacier complètement éteint. "Mec, on est morts ?" lui demande t-il comme s'il voulait s'assurer qu'il avait réussi son coup, cette fois-ci. Cecil ne se rappelle plus vraiment ce qu'il a fait avant, sinon que sa démarche onirique lui a donné, peut-être, un aperçu des Enfers d'Hadès. Il n'a pourtant pas l'air d'y croire totalement, dans son dérapage de conscience non contrôlé, si bien qu'il lui attrape le bras pour le serrer, ou plutôt le tâter. Avec son doux breuvage dans le sang, il ne bégaie même plus, peu ou pas meurtri par l'habituelle angoisse. Il se surprend même à respirer presque normalement.

"J'ai rien sur moi," répond t-il quand même à sa toute première question, touché par la grâce. "J'suis pas mort, si j'étais mort, tu serais pas là, t'es vivant toi, non ?" Ca rend la chose encore plus ignoble, à se dire qu'il a fait le mort tout en sachant que lui ne l'était pas. Pour sa défense, ce n'était qu'un strict instinct de survie. Angel n'aurait probablement pas supporté de le voir dans pareil état, à deux doigts de finir légume. "S, Si t'as sauté du pont toi aussi, j'te jure que tu vas passer un sale quart d'heure," marmonne t-il entre ses lèvres, plus pour lui-même que pour son vis à vis. Pour s'assurer qu'il n'a pas fait cette connerie (le monde est paradoxe, et traître aussi parfois), il lui prend brièvement le visage comme pour écraser ses joues, énième tentative de s'assurer que ce n'est pas qu'un foutu rêve.

"T'as l'air vivant," conclut-il, le lâche et en allant regarder ailleurs, l'air de se sentir soudainement lourd de tout, en plus d'en être loin. Ses yeux gonflés ne trompent pas sur le fait qu'il ait pleuré à chaudes larmes avant sa sieste, ce qui ne fait qu'amplifier la fatigue à assumer. Aucun sens. Encore une fois, sa vie, ou plutôt ce qu'il en reste, n'a aucun sens. Angel est à côté de lui, assit contre Louis, lui demande de quoi fumer et lui demande ce que ça fait d'être mort ; comme s'il savait dans quelle rivière il aurait se jeter l'autre fois. "Mais t'as l'air grave défoncé," ce qui semble pas loin d'être aussi son cas, cela étant.



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The Black Parade
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Re: madrugada (angel)
Dim 11 Fév - 14:16

intervention spectrale
friends from the other side
lloyd bauersfeld, monsieur loyal (ectoplasme) - le pas traînant, il marchait depuis des heures déjà. la carcasse tenant à peine debout, tout juste de quoi l'amener d'un élément à l'autre de ce campement qu'il avait tant aimé autrefois. de temps à autre, il accélérait, envoyant des regards hagards derrière son épaule pour vérifier s'il était suivi ou non. la réponse était toujours non, mais l'alerte était tout de même envoyée à son cerveau. il regardait autour de lui, cherchant des visages familiers pour essayer de se rattacher à un souvenir heureux ; il lui fallait déceler une humanité parmi les cendres, une présence capable de l'éloigner du feu et des cris qu'il avait entendus lors de l'attaque.

fatigué psychologiquement d'errer depuis trop longtemps, il finit par s'aventurer près des arbres, ceux-là mêmes qui bordaient les hautes caravanes. lorsqu'il atteignit la porte arrachée de celle appartenant à une vieille connaissance, il s'y arrêta. les deux mains contre son visage, il s'assit sur les marches de l'habitacle, et commença à se répandre en larmes.

il pleura à chaudes larmes, et le vent entraîna dans son sillage l'écho de ses sanglots ; bientôt, on put l'entendre dans tout le campement.

membres concernés : @cecil osborn & @angel esposito

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Angel Esposito
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Re: madrugada (angel)
Dim 18 Fév - 21:52

Madrugada
-- feat @Cecil Osborn


La drogue permet à ta tête de se taire pour une fois. Ta tête et ton cœur. Le silence est appréciable. La paix. C’est agréable. C’est bien pour ça que tu n’arrives pas à t’en passer. C’est insupportable d’entendre tes émotions raisonner dans l’ensemble de ton corps comme si rien d’autre ne comptait. Chaque personne qui se drogue peut le faire pour différentes problématiques, la tienne c’est juste avoir la paix. Mais comment expliquer au commun des mortels ta perception du monde si personnel ? T’as toujours été quelqu’un de sensible, mais le fait est que depuis ta presque mort, c’est pire que tout. T’arrives plus à gérer. A voir quand même qui de la drogue ou des émotions restent le problème premier. L’œuf ou la poule, émotions ou drogues, même combat.

Pour autant, retrouver une illusion de ton passé a quelque chose de plaisant. D’agréable. Une émotionne positive, pour une fois et supportable sans soucis. T’appréciais vraiment Cecil, même si tu ne lui as jamais rendu correctement. Tu l’as usé et utilisé, comme un outil, mais contrairement à d’autres, il était plus que ça pour toi. Au moins un ami et pour le nombre qu’ils ont été, il est important de le souligner. Ravi de voir que toi aussi, t’as au moins un peu compté pour lui, pour qu’il utilise encore ton surnom même après la mort. "Mec, on est morts ?" ‘‘J’en sais rien.’’ Réponse honnête. Toi, t’en vie. A priori. Ou alors t’es mort aussi ? C’est pour ça que tu peux le revoir ? Et au final, être vivant, c’est quoi ? Certainement pas toi en ce moment - ni depuis quelques années. T’es en aussi bon état qu’un fantôme qui hanterait encore ces terres, le palpitant encore actif en plus. Mais toi aussi, t’as l’air bien solide pour un ectoplasme. Si c’était mort, il ne pourrait pas serrer ton bras comme ça, si ? Mais… S’il lui est mort, comment peut-il te serrer ? T’as l’impression de rater un épisode…

Il n’a rien sur lui. ‘‘Dommage…’’ T’aurais bien pris un truc pour chasser ces questions qui parasitent ton esprit et t’empêche de profiter de ces étranges retrouvailles. ‘‘J’sais pas. J’suis vivant ? T’es pas mort toi ? Je croyais…’’ T’en étais même persuadé. Après tout, le cirque a brûlé et t’as plus eu de nouvelles. C’est fou cette tendance que les gens ont de disparaître de ta vie pour mieux revenir une fois que tu les penses mort. Cela dit, t’es pas encore convaincu d’avoir bien Cecil en face de toi. Tout pourrait aussi être une illusion de ton esprit dû à la drogue. Ce ne serait pas la première fois. Mais pourquoi ton esprit irait s’embêter à reproduire ses bégaiements alors qu’il serait plus simple de faire sans ? ‘‘Non, j’ai pas sauté. Ou j’m’en souviens pas. Tu l’as fait, toi ? Ça fait quoi, alors ?’’ Cela dit, tu aurais pu. Un jour peut-être, on ne sait jamais. Quoique, sauter d’un pont, c’est encore aléatoire. Sauter d’un immeuble de plusieurs étages seraient plus radicales. Pas les drogues, t’as déjà essayé et tu ne veux pas le risque de retourner à l’hôpital si tu survis. Mais t’es curieux de savoir ce que ça fait, c’est pour ça que la question sort si naturellement quand ton ami te dit qu’il a sauté. Tu ne peux pas vraiment dire que t’es surpris - si tu as su l’apprécier autant, c’est bien parce que vous vous retrouviez sur certains points.

‘‘J’ai pas l’impression de l’être. Vivant, j’veux dire. Défoncé, sans doute.’’ Peut-être un peu plus en cet instant où il tient ton visage entre ses mains et où tu peux voir une fois de plus le fond de ses yeux. Tu lui souris, un peu tendrement. Un peu niaisement même. Mais ouais, ça fait longtemps que t’as plus vraiment l’impression d’être vivant, mais de seulement survivre dans un monde qui ne veut pas de toi, tout en te faisant refourguer aux portes des enfers parce que la mort non plus ne veut pas de toi. ‘‘J’arrive pas à supporter la vie sans ça. C’est… Trop. Tout est trop. Trop vif. Trop fort. Trop.’’ Y a bien qu’à Cecil que tu dis ce genre de choses, encore plus après tout ce temps alors que tu ne l’as pas vu depuis longtemps - alors que tu le croyais mort. Tu te décales un peu, pour ne plus être à côté de lui, mais lui faire face. Tu glisses ta main sur son visage, sa joue, histoire de t’assurer à ton tour que ce n’est pas juste un rêve, une illusion ou un cauchemar. ‘‘Et toi, t’as l’air triste.’’ C’est un fait. On voit qu’il a pleuré. C’est nul. T’aimes pas le voir triste - t’as jamais aimé le voir triste - même si t’as jamais su lui remonter le moral. Tu ne sais pas faire ça. T’as même pas essayé, à quoi bon se lancer dans une bataille déjà perdue ? Toi défoncé et lui triste. Finalement, ça n’a pas tant changé… ‘‘Tu penses que ça s’arrêtera quand on sera mort ?’’ Tu parles de tout. Des émotions trop fortes qui ne veulent pas se taire, cette envie que tout s’arrête…

Visiblement, vous n’êtes pas les seuls tristes dans ce lieu qui devrait pourtant être déserté de vies humaines. Décidément, même au milieu des morts, on ne peut plus avoir la paix… Pour autant, t’es persuadé d’entendre pleurer - mais ton esprit te joue peut-être encore des tours. ‘‘T’entends ça ? Ou alors j’hallucine en plus du reste ? Ça a l’air d’être proche d’ici…’’ Est-ce que ça vaut le coup d’aller voir ? De se bouger ? Ou alors l’autre âme de ce lieu viendra-t-elle d’elle-même se manifester ? ‘‘Y a quelqu’un ?’’ Tu hausses un peu la voix, histoire de voir.


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Cecil Osborn
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Re: madrugada (angel)
Sam 27 Avr - 16:22



tw; drogue, mention de tentative de suicide

Il semble pas plus au fait qu’ils soient morts ou pas, et la conversation devient aussi décousue qu’elle saurait l’être avec trop de charge dans le système. Cecil trouve pas de quoi s’accrocher, même l’amarrage n’a pas l’air de réellement fonctionner après lui avoir tâté la gueule comme une vieille part de gâteau qu’on aurait laissée traîner. Y’a quand même une vague remarque qui happe son attention, pas des plus reluisantes au demeurant ; puisqu’il s’agissait d’actes sensés les fermer à l’existence consciente.

Non, j’ai pas sauté. Ou j’m’en souviens pas. Tu l’as fait, toi ? Ça fait quoi, alors ? - On m’a ressorti de l’eau, c’était vraiment de la merde” est-ce qu’il l’avait seulement halluciné ? Il sait même plus dire combien de fois il s’est essayé au grand saut, avec ou sans lames de rasoir. La morsure du froid, il s’en rappelle parfois ; peut-être même un peu encore, là.

Les médicaments, c’était une autre histoire. Fallait les avoir, d’abord, et ensuite, fallait calculer la dose parfaite pour pouvoir pas finir avec une dette salée derrière. Enfin, de toute façon, y’aurait personne pour la récupérer, sa dette, pas plus qu’on saurait dire qui il est vraiment. Cecil Osborn, c’est pas quelqu’un qui a de vrais papiers, et Angel, lui, doit pas plus connaître son vrai patronyme que le commun des mortels. Leur relation avait incité quelques confidences, mais il s’était jamais risqué à trahir les siens pour voir de l’amour au creux du regard d’Esposito.

J’ai pas l’impression de l’être. Vivant, j’veux dire. Défoncé, sans doute. - Ouais…moi aussi qu’il pense, l’œil dans le vague, perdu dans un lointain encore plus douloureux que ce qu’il avait expérimenté un peu plus tôt, avant de s’endormir contre l’arbre. Ses épaules pèsent vachement lourd, là. “J’arrive pas à supporter la vie sans ça. C’est… Trop. Tout est trop. Trop vif. Trop fort. Trop.” Ses trop clairs s’échouent sur l’herbe sur laquelle ils ont le cul vissé, et il renifle sans trop savoir ce qu’il foutait là, encore une fois. Est-ce qu’il était en train de discuter avec une partie de lui déphasée, qui avait prit l’apparence d’Angel ? Non, il l’a senti sous ses doigts, il est là, alors… “Et toi, t’as l’air triste.

Il le laisse lui toucher la joue, comme si la plume d’un ange de la mort était venu le toucher de sa grâce avant de l’emporter avec lui. Cecil ne lorgne pas dans sa direction. Ce qu’il vient de lui dire, ça lui donne juste envie de pleurer encore. “Tu penses que ça s’arrêtera quand on sera mort ? - J’crois” il peut pas lui mentir, le survivant de la Cohorte est persuadé que c’est la paix qui l’attendra de l’autre côté, et il peut pas mentir à Angel à propos de ça. Ni même le retenir, s’il voulait faire une connerie ; maintenant qu’il l’avait imprimé de sa propre énergie de vide dépressive. Ca le ferait chier, mais au moins… y’aurait peut-être moyen de se retrouver, non ? Quand ils auront la paix.

Puis y’a des sanglots qui lui - leur - parviennent. Y’a le cœur léthargique d’Osborn qui est piqué à vif, parce qu’il reconnait le fond de cette voix, parce qu’il sait qu’il peut encore faire quelque chose, s’il est là ; lui dire que… que tout le monde n’est pas mort ? Qu’il croit.

Cecil n’arrive pas à entendre autre chose que les pleurs, les mots d’Angel ne sont que des nuages difformes à ses oreilles et à sa conscience. Il se lève dans un empressement qui lui manque de s’éclater par terre, évitant de peu l’une des racines de Louis. “Lo… Loyal ?!” Il essaie, vraiment, de se concentrer assez pour pouvoir avoir la capacité de le pister. Il n’était vraiment pas loin. Vraiment p… “Loyal !” c’est échappé à s’en briser la voix, il croit le voir, près de l’arbre, là-bas, or, il s’aventure plus loin que son bon sens ne l’aurait bien voulu. Y’avait l’emplacement de la caravane de son oncle, là, il se rappelle ; ça lui enfonce une épine supplémentaire dans le thorax là où il n’y a rien d’autre que des souvenirs agglomérés et déstructurés par l’essence revenue à lui comme un écho du passé. Tout a cramé.

J, J’suis désolé, j’suis tellement désolé, j’ai pas pu, j’ai pas réussi, je…” il arrive pas à en dire plus, c’est déjà tiré à trop vive allure, d’une voix abîmée et déformée par l’émotion qui dégouline sur ses joues, à tel point qu’il n’arrive plus à rester debout. Ses jambes se dérobent, Cecil lutte, sait pas si Angel arrivera aussi vite que lui ici, s’il le verra, Loyal, lui-même ne sait plus s’il le voit, ou s’il est encore là - ses larmes noient sa vision. “Qu’est-ce… ce… q-que…qu’est-ce que j’dois faire ?

Y’avait plus aucun sens, même là où tout avait commencé, et où tout s’était terminé. Il était à la maison sans l’être, et ça le déchirait à s’en griffer ses joues humides. Même Angel était revenu d’entre les morts pour lui dire qu’il était triste. Cecil était plus que triste, aujourd’hui. Il était démuni. Et tristement vivant : il en était sûr, maintenant.



the winds are blowing harder yet we stand still, 'cause sometimes to try is not enough — right here we're going nowhere
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