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 Starry night — Spencer

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Chester Desrosiers
- the beaten and the damned -
Chester Desrosiers
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o28/03/2023
hurlements : o74
pronom(s) : oElle/she/her
cartes : oThisoldrubyrider (ava), Awona (signa), Had2bme (gifs)
bougies soufflées : o33
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Starry night — Spencer
Mar 11 Avr - 16:37

Starry night
I been on the late shift. All alone, staring at my phone.
Sin and tonic. Stupid promise. Something like a death wish.
All alone, stare into my soul.
@Spencer Warwick

[TW : mention de cadavre (thanatopraxie), usage de drogue, dissociation]

Chester vivait en un perpétuel dilemme, il se retrouvait étouffée entre son envie de solitude, de repos pour sa caboche qui menaçait d'exploser, et sa crainte vicérale d'être en tête à tête avec lui même ... si ça ne tenait qu'à lui il se cacherait dans cette pièce blanche et fraiche la journée et la nuit entière, avec les morts qu'il pompone les un aprés les autres, avec les cadavres et leurs cervelles vides de toutes pensées. Un silence apaisant, un calme que chester ne sait plus ressentir dans sa boite crânienne. À un tel point qu'il ne sait même plus quoi faire de ses méninges, sa propre voix interne le terrifiant ... Ce silence qu'il souhaite retrouver depuis sa majorité qu'il ne peut chérir, parce qu'il est seul avec lui-même dans cette pièce pâle et froide, et ça le terrifie. Cette crainte dévorante et la même qui l'empêche de rentrer chez lui depuis presque un mois ... Il y est retourné pour se changer ou attraper un objet nécessaire, mais il se dépeche toujours le regard fixé sur le sol, un fantome dans ses propres murs, une ombre de passage qui claque la porte le plus vite possible pour aller se noyer dans la masse grouillante des habitants d'Exeter, leurs voix interne l'éttouffant doucement.

Comme toujours, Chester essaye d'affronter sa peur, il se met en automatisme, il exécute ses gestes avec précisions et habitudes. Il passe plusieurs appels, sait bien qu'il emmerde ses interlocuteurs, la culpabilité qui lui monte dans la gorge ... Il finit par mettre un live Twitch, ça lui donne l'impression de pas être totalement seul, mais ça marche qu'à moitié, quand le streameur prend son repos bien mérité chester met son casque, se ruinant les tympans avec sa musique. Il termine la préparation du dernier corps avant de le remettre au froid, c'est une jeune femme, brune, son visage semble paisible, la belle au bois dormant sereine maintenant qu'il y a du fond de teint sur son épiderme glacé. Elle doit avoir l'âge que Diana aurait cette année ... Il soupire, il est rare qu'il ne pense pas à sa cadette, mais il ne peut se blâmer ou s'en plaindre, il travaille là où son corps repose après tout.

Ses iris océans se posent sur l'horloge, la nuit à déposé son voile sur la ville depuis quelques heures déjà ... Et lui vient de faire bien trop d'heures sup non payé ... Mais c'est pas comme s'il en avait besoin, il possède encore l'argent du labo. Ce taff, c'est une assurance, pour le jour, il pourra s'en libérer de cette pièce aveuglante qui le hante depuis son enfance, c'est un moyen de se donner un peu de valeur. Futile, parce que son estime de lui-même est toujours à ras des pâquerettes, qu'importe combien il prétend l'inverse. chester se défait de son apparat mortuaire, revêt sa veste léopard et son imper avant de quitter son atelier macabre. Il ne capte pas quand il sort du bâtiment, il se retrouve tout d'un coup face à la voie lacté baigné de lumière lunaire. L'esprit encore vide de toute volonté, tel un automate, il prend le chemin familier de la tombe sororale.

Avant qu'il ne le réalise, il pose son regard sur la pierre tombale "Diana Desrosiers". Il remarque que les fleurs qu'il a apportées en dernier se flétrissent déjà. Il créait une note mentale d'allé voir Isak à son travail pour lui demander une nouvelle composition. Ça lui donnera l'occasion de prendre des nouvelles du plus jeune. Il sort sa cigarette électronique prenant une bouffé, le cbd lui emplissant les poumons avant de cracher le nuage de vaporeux vers le ciel étoilée. Il se pose devant la tombe, se moquant bien que la froideur du sol lui morde le fessier ou qu'il ai rien à faire là en cette heure tardive. Il travaille ici c'est pas comme s'il avait pénétré illégalement le cimetière.

"Hey Di. Désolé j'ai pas grand-chose à te raconter aujourd'hui ... Mais j'allais pas partir sans passer te voir ..." souffle t'il entre lui et l’amas rocailleux. Il y a une photo délavée de sa cadette visée dans la pierre. Il avait trouvé ça tordue qu'on lui demande juste après le décès d'en fournir une ... Il était majeur et c'était à lui de gérer tout le merdier administratif ... Il se souvient qu'on lui parlai sans empathie aucune, comme s'il avait pas trouvé sa petite sœur décédée sur le lino de sa cuisine y a peu ... Il se souvient de tous ceux qui pensaient dans leurs caboches qu'il était peut-être coupable et ceux qui clamait qu'il était coupable, mais il y avait pas de preuve alors ils ravalaient leurs accusations. Il prend une nouvelle bouffée de fumée. "Nora est revenue au labo ... Je lui ai pas encore reparlé, on se fuit comme la peste ... Je sais pas trop quoi en penser ... J'aimerais pouvoir tout effacer et juste ... La retrouver, mais j'y arrive pas, et je suis pas sûr qu'elle-même soit prêtre à passer outre les reproches qu'elle peut me faire." Il soupire se passant une main lasse sur ses paupières fatigués. "De toute façon, j'ai pas l'énergie pour la confronter ... Alors ... c'est peut-être mieux qu'on se voit pas pour le moment ..." Dit il avec amertume, parce qu'au fond Nora, elle lui manque, putain comme elle lui manque ... Mais putain comme il lui en veut ... Un bruit lointain attire son attention, le coupant de ses pensées. Il parcourt l'obscurité du regard lascivement, c'est sûrement le gardien de nuit, ou des ados qui eux sont la illégalement, ou pire ... Des fantômes du passées, au figuré ou le sien, des créatures qui viennent se repaître de chair humaine ou de macchabée ... Seulement maintenant chester réalise qu'être seul en plein milieu d'un cimetière en pleine nuit n'était pas la plus brillante des idée ...

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Spencer Warwick
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Starry night
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Tu sais pas comment tu t’es démerdé pour bosser plus de nuit que de jour, peut-être que c’était voulu, peut-être pas. C’est plus facile comme ça, tu croises beaucoup moins Callie et sans doute que tu te dis que c’est une bonne chose. ça l’est pas, parce que vous avez aucun moyen de crever l’abcès maintenant, ou trop peu. Et quand tu en as l’occasion, tu te dégonfles trop vite. Une conversation à avoir un autre jour, un autre moment, quand t’es pas au plus mal mais en même temps, tu sais pas quand ça remonte la dernière fois où tu l’étais pas et l’excuse du mari décédé va pas pouvoir se maintenir encore longtemps. T’as l’impression, pourtant, de pas avoir eu le temps de le pleurer, Eli, ou alors tu t’en donnes pas les moyens, la culpabilité prenant le pas sur tout le reste. Comment est-ce que tu pourrais, en sachant que t’es celui qui a provoqué l’accident ? Non pas que t’en sois ressorti indemne mais lui, il aurait probablement préféré une jambe dysfonctionnelle à la mort éternelle dans un cercueil.

Tu passes tous les jours devant sa tombe, t’as choisi ce travail, on te l’a pas imposé et pourtant, tu ne t’y arrêtes que trop peu. Tu sais qu’il est pas là, parce qu’il est perdu dans les tréfonds de ton appartement, inscrit dans les murs et dans tous les objets que vous avez acquis ensemble, alors t’as juste l’impression d’être face à une coquille vide, quand tu t’arrêtes devant son nom. Même si ça n’avait pas été le cas, que tu n’aurais pas eu cette habilité à ressentir … Qu’est-ce que tu aurais bien pu lui dire ? Qu’il te manque ? Que tu ne sais plus comment fonctionner sans lui ? Mais que, pourtant, tu es soulagé de pouvoir avancer sans son contrôle sur ta vie, même si c’est juste pour foncer dans des murs ? Parce que tout est vrai. Tu sais plus faire autrement qu’être seul après avoir passé des années sans en avoir l’opportunité et ça te fait souffrir comme ça te faisait souffrir à l’époque. T’es pris au piège depuis des années et t’en sors pas, peut-être que ça sera le cas jusqu’à ta mort, finalement, le doux moment où tu te trouveras à devoir le rejoindre. C’est pas quelque chose que t’attends vraiment.

L’avantage des créneaux nocturnes, c’est que tu ne vois plus personne. Les visites sont terminées depuis déjà une heure quand tu prends tes fonctions et tu as amplement le temps de t’imprégner du calme que procure la nuit. Le plus dur pour toi, finalement, ça n’a jamais été de faire les travaux physiques, même en considérant ta jambe et ta canne, que tu ne peux plus lâcher, ni remplacer les fleurs et nettoyer les gravures. Toi, ce que tu ne gères pas, ce sont les familles endeuillées. Tu les accompagnes, tu les aides comme tu peux, mais à chaque interaction, tu souhaiterais être ailleurs. T’as des flashbacks des parents d’Eli, de leurs larmes et de leurs cris, des lamentations qui sont arrivées jusqu’à toi même si ta propre famille a tout fait pour que ce ne soit pas le cas. Pourquoi est-ce que c’est Spencer qui a survécu alors même que c’était lui qui était au volant ? Tu te souviens de l’accident comme si c’était hier. T’aurais pu gérer autrement si t’avais pas été sur les nerfs, si t’avais pas été touché par les paroles de ton mari. T’aurais pu. Mais t’as pris la solution de la violence, sur le coup, sur un instinct et même si t’as jamais voulu que ça arrive, il était mort. Un accident mais pas seulement, tu le sais.
Dans toutes les mères éplorées et les conjoints en désespoir, tu vois ce que tu aurais dû faire et ce que tu ne peux pas te permettre. Tu laisses volontiers ce travail à Allistair.

Tu t’avances dans une allée, doucement, ta lampe torche passant d'une tombe à l’autre. T’es perdu dans tes pensées, mais tu penses entendre une voix, alors tu relèves la tête. La première chose qui te vient, c’est que t’espères que c’est pas un esprit. T’as pas vraiment envie de crever ce soir et même si ça t’es déjà arrivé de tomber sur des âmes perdues, qui ne te voyaient même pas mais qui étaient là, tu te dis qu’il te suffit d’une fois, une mauvaise rencontre, un coup de volant. Tu t’approches cependant, et ton corps se détend un peu quand tu te rends compte que c’est un homme, bel et bien vivant, assis devant une pierre. L’obscurité fait que tu vois rien d’autre et t’essaies même pas de comprendre, tu l’aveugles à moitié avec ta lampe, persuadé qu’il doit cacher une bouteille quelque part. “ Vous êtes qui ?” La plupart du temps, ce sont des gosses, à l’image de celui que t’étais y a quinze ans, des petits cons qui viennent se perdre au milieu des tombes pour se donner une frayeur ou des couples qui pensent qu’il n’y a rien de plus excitant que la proximité d’avec les morts. On passe sur le manque de respect, t’as déjà dû interrompre des scènes plus hardcores que celle que t’as devant les yeux mais là, t’as en face de toi un adulte qui aurait dû comprendre que fallait pas toucher au cimetière. “ Non en fait je m’en fous. Vous êtes seul ? T’as l’avantage d’avoir un air assez menaçant, dans l’ombre, avec ta canne qui s’avance et qui vient frapper le gravier. T’essaies parce que t’es plus ou moins persuadé que celui en face de toi te dépasse et ça te plaît qu’à moitié dans ta position de pseudo-autorité. “ Vous avez rien à faire là, si vous décarrez pas dans les cinq minutes j’appelle les flics.” Des paroles en l’air, tu le sais, t’as sûrement autant envie de les voir que celui qui vient de braquer une banque mais tu sais aussi que t’as pas grand-chose d’autre dans ta manche pour faire partir les visiteurs impromptus.

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La tension qui s'était installé dans ses muscles dorsaux le délaisse peu à peu alors que ses paupières se ferment en une veine tentatives de protéger ses iris de l'aveuglante lumière qui l'assaille. Le gardien, ce n'est que le gardien ... Ça ne veut pas dire qu'il est sauf de finir victime d'un meurtre, mais en toute logique, il va simplement se prendre une réprimande et pouvoir continuer sa nuit tranquillement hors des murs du cimetière. chester peut pas retenir sa narine qui se contracte avec dégoût quand les images peu ragoûtantes qui traversent l'esprit de son interlocuteur pénètre sa propre caboche ... Ok il aurait bien apprécié ne pas avoir à visualiser cela ... La question résonne, à peine a t'il commencer à ouvrir son bec qu'il est interrompu. "Non, en fait, je m’en fous. Vous êtes seul ?" Un soupir incrédule lui échappe. "wow rude !" Qu'il lance sans même pouvoir se retenir prenant enfin le temps de découvrir le fasciés lui faisant face. Difficilement dans la pénombre, le faisceau lumineux de la lampe formant un rideau pale floutant les traits du gardien fort ronchon. Eh, il peut pas trop lui en vouloir non plus, il fait que son taff.

Il hausse un sourcil incrédule. "Vous voyez bien que non je ne suis pas seul." qu'il lance, ses lipes qui s'étirent avec une malice innocente. "Vous êtes avec moi" qu'il termine fière de sa connerie, et un instant, il se dit que c'est pas une bonne idée alors que la canne ricoche contre le gravier. S'il se prend un coup, il pourra s'en prendre qu'à lui-même. Il lève les mains en capitulation, il entend que les paroles sont en l'air, la police ne sera pas appelée, ça l'aide à se détendre davantage. "Désolé." dit il un leger rire teintant sa voix. "Pas besoin de déranger nos chers officiers de la paix." Dit, il faisant claquer sa langue contre son palais à la fausse courtoisie qu'il gerbe pour les policiers. Dire qu'il ne les portent pas dans son cœur serait un euphémisme ! Pas après avoir ignoré ses plaintives demande d'aide alors qu'ils pionçaient la nuit dehors avec Diana, pas après qu'ils aient en ai rien eu à battre qu'une mineure ai canné à cause de sa mère, pas après qu'ils ai ignoré tout les signes de maltraitances que les gamins desrosiers ont subit tout au long de leurs vies ...

Il glisse une de ses mains dans sa poche fouillant dans le bordel qui y séjourne, entourant ses doigts le long du cordon rugueux qu'il cherchait. En un mouvement souple, il extirpe le collier de tissus auquel pendent ses clés et son badge avant de les tendre au bel inconnu. "Je ne suis pas un intrus. Fin ... Pas totalement. Je travaille ici, je suis le thanatopracteur." Explique-t-il doucement sa main libre toujours en l'air. "J'ai pas vu le temps passer, avant que je m'en rendre compte, il faisait nuit noire ... Par habitudes, je suis venue rendre visite à la tombe de ma sœur avant mon départ ..." Dit il jetant un léger regard à la pierre froide, la photo délavée de sa cadette souriante, les fleurs qui commençaient à se flétrir ... Il soupire avant de porter à nouveau son attention sur le gardien, détaillant finalement son physique. Il doit fortement se retenir d'une remarque, mais laisse ses pensées fleurir, se disant qu'il serait pas contre un rendez-vous sous les étoiles avec l'homme. "J'arrive généralement tôt et je pars tard, c'est peut-être pour ça qu'on s'est pas croisé avant." dit il haussant les épaules avec nonchalance, c'est pas comme si il cherchait à connaître ses collègues il faut dire ... Mais si le gardien de nuit le laisse avec son crâne intact, et ne le hait pas pour l'avoir déranger durant sa ronde, il serait prés à changer cela."Désolé pour le mal-entendu, j'avoue que j'ai pas vraiment réfléchis avant de traverser la moitié du cimetière pour venir ici."

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Spencer Warwick
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Re: Starry night — Spencer
Mar 20 Juin - 16:48

Starry night
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All alone, stare into my soul.
@Spencer Warwick

C’est la partie du boulot que tu détestes le plus, parce que t’es pas flic et que t’as jamais eu aucune aspiration à l’être. T’es pas non plus babysitter ou animateur de centre aéré, courir après les gosses qui veulent se faire des frayeurs, très peu pour toi. T’en as jamais voulu, c’est pas pour t’occuper de ceux des autres. Même si la vérité, c’est que t’aurais juste peur de les voir devenir aussi paumés que toi.
C’est pourtant pas le moment de te pencher sur ton désir - ou non-désir - de parentalité, alors que tu te trouves face à quelqu’un qui semble déterminé à ne pas avoir envie de bouger et qui te prend, aussi petite menace que tu es, avec beaucoup trop de nonchalance pour que ça te plaise. Tu te contentes d’ignorer ses mots, t’en as plus ou moins rien à foutre si tu l’as blessé. Un soupir s’échappe de tes lèvres. Tu sens la fatigue sur tes épaules et tu sais que c’est que le début de ta nuit. Fuck.

Tu lèves les yeux au ciel sans faire mine de t’en empêcher. “Clever.” Au moins t’auras pas à faire à une bande alors que t’es seul avec une canne. Dans le cas où t’aurais besoin de courir, t’es clairement pas à ton avantage. Son attitude détonne ici. Un peu trop vivante, un peu trop enjouée. Tu te fonds parfaitement bien dans la masse des corps sans vie, toi, et quelque part, tu te dis souvent que c’est parce que t’es pas vraiment ressorti de l’accident et que les morts le ressentent, t’ont accepté. C’est pas une vision que t’as spécialement envie de garder, en réalité, parce que t’as pas spécialement envie d’abandonner. Plus que ça en tout cas. Tu ne peux toutefois pas t’empêcher de le considérer en un instant comme ton exact opposé. Peut-être qu’à sa place, t’aurais tenté une pirouette pareille, peut-être que non. L’ancien Spencer l’aurait fait, mais il était bien moins terne que celui-ci. Tant pis, t’allais devoir composer avec. “ Mh. ça, c’est à moi d’en décider.” Au moins, il est pas de ceux qui ont de la famille dans la police d’Exeter, vu le ton qu’il emploie. C’est pas que c’est récurrent, mais dans une petite ville comme celle-là, on se retrouve vite à connaître du monde, et c’est une vraie plaie quand t’essaies de faire les choses bien, les autres s’en sortent toujours bien mieux que toi.

Tes sourcils se froncent un peu plus quand tu vois l’inconnu fouiller dans ses poches. T’es pas encore au stade d’alarme ou tu vas l’en empêcher, t’es pas dans un film, tu te contentes de suivre ses mouvements avec ta lampe et d’attraper simplement ce qu’il te tend. Et alors qu’il parle et que tu observes le badge, semblable au tien, estampillé de la marque du cimetière et de la ville d’Exeter, tu grinces des dents. T’es surpris et t’as du mal à le cacher. T’ouvres la bouche un moment pour parler, pour la refermer immédiatement, tes muscles se détendant un peu alors que tu prends le pli entier de ta connerie. “ Oh.” C’est tout ce que t’arrives à formuler en observant les inscriptions, préférant t’obstiner à lire plusieurs fois son nom plutôt que de le regarder. Chester Desrosiers. Bien sûr, t’as déjà vu ce nom passer, comme un fantôme, comme un fait qui ne t’intéressait pas. T’étais là pour pas avoir à sociabiliser alors t’as jamais cherché à aller plus loin que ta capable aux abords du cimetière, ton pc, que tu partages avec Allistair, et tes rondes. “ Je suis vraiment désolé, je me sens trop con.”
Ta lampe dérive un instant vers la tombe que tu n’as pas pris la peine de regarder auparavant, vers les photos, les fleurs fanées. C’est une des tombes qu’on ne te paie pas pour entretenir. Tu n’y restes pas longtemps, par respect, peut-être, ou honte d’avoir forcé des confidences qu’il n’avait peut-être pas envie de donner à un collègue jamais rencontré. “ Je … C’est pas grave. J’ai tendance à faire ça aussi. Enfin … Pendant mes heures de boulot, je suis payé pour ça alors ça passe souvent inaperçu.” Toi aussi, t’as quelques personnes enterrées là, que tu visites parfois, de loin. Une tombe vide puisque son habitant est probablement chez toi, même si t’en es pas vraiment certain et l’autre qui te manque bien trop pour que ce soit constructif.

Tu réalises que tu t’es pas présenté et que somme toute, t’as toujours l’air de vouloir lui péter la gueule, avec ton visage toujours fermé. Aussi, tu lui souris, prenant le temps de l’observer réellement que comme l’enfoiré qui allait te faire passer une mauvaise nuit. “ Spencer Warwick. Ou l’idiot du cimetière selon comment tu raconteras cette anecdote à l’avenir.” Il n’a rien de commun, cet homme en face de toi, jusqu’au bout des ongles et des accessoires. Sans doute que si t’avais pas loupé totalement la première impression qu’il aurait eu de toi, t’aurais pu te demander s’il valait pas apprendre à connaître ses collègues. Mais tu te sens toujours assez mal pour avoir envie de disparaître. Chose peut-être partagée, d’ailleurs. “ Tu veux que je te laisse seul ? Enfin … Avec ta soeur. “ Tu te demandes brièvement si elle est toujours là, quelque part, comme ceux que tu peux sentir parfois, à quelques endroits. Mais ce ne sont pas tes affaires, ta gueule Spencer.


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Chester Desrosiers
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Re: Starry night — Spencer
Mar 29 Aoû - 11:55

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@Spencer Warwick


Il est extrêmement dur pour Chester de contenir son amusement devant l'expression du gardien. Le pauvre semble se noyer dans son embarras, fixant son badge comme si le bout de plastique usé détenait le savoir universel. Lorsque l'homme s'excuse le blond peroxydé, laisse un léger rire lui échapper. "Ce n'est rien vraiment, je vais pas vous blâmer de faire votre taf ! Je suis celui en tord, je n'ai rien à faire là après tout." Il sourit en coin se voulant rassurant, Spencer se confiant un peu, avouant avoir la même habitude, il comprend alors qu'il a aussi perdu quelqu'un, mais il ne pose pas de questions, c'est indiscret et pas le meilleur des sujets de discussion pour une première rencontre. "Hm, un des avantages à devoir surveiller des tombes. Si je disparaissais pendant mes heures de travail, j'aurais des problèmes, les morts vont pas se faire une beauté tout seuls." qu'il plaisante maladroitement. C'est pas comme si il avait pas envie de le faire, fuir cette salle blanche qui le noie dans l'angoisse, retrouver ce lieux rassurant, la présence réconfortante de Diana ... Enfin ça, c'est ce qu'il essaye de se convaincre ... Parce qu'il sait bien que lorsqu'il se rend ici, il échange son agonisante angoisse pour une étouffante culpabilité et solitude ...

Un nouveau rire lui échappe. "Nah, ça restera entre nous t'en fais pas" dit-il se permettant un clin d'oeil, passant au tutoiement jugeant cela acceptable puisque que le brun l'utilise également. "Chester." Poursuit-il avec un sourire serein. "Comme tu as pu le lire ... He ! C'est marrant nos prénoms rimes !" ... Pourquoi il a eu besoin de rajouter ça ? mais quel abrutit franchement ... Avant il avait toujours un don avec les gens, il était à l'aise, depuis la mort de Di et l'explosion de son don cela est devenue beaucoup plus hasardeux ... Compliqué de lier des liens ou d'apparaître à l'aise quand on entend chaque pensée de son interlocuteur ... Qu'on découvre leurs secrets à leur insu ... Il détaille Spencer un instant, se force à ne pas s'attarder trop longtemps sur son visage qu'il trouve des plus charmants ... Ses yeux ajoutant énormément à son charme. Le blond ignore si y a des gens qui ont la gueule de leurs emplois ... Mais Spencer à la gueule de quelqu'un qui bosse dans un cimetière - et il pense pas cela comme critique au contraire !-, il y a quelque chose dans les creux de ses traits qui lui donne un air lugubre mais magnétique à la fois. Un charme macabre en quelques sortes. La question le sort de sa contemplation éhontée. Il cligne des yeux, prenant un instant à comprendre les mots lui étant adressé. "Oh non ... C'est gentil, mais j'ai assez abusé... J'ai dis se que j'avais à dire, et puis je pourrais revenir la voir demain." C'est pas comme si elle bouger ou disparaitre dans la nuit... chester regarde autour d'eux un instant la pénombre engloutissant la végétation et les pierres tombales. Il se mord la lèvre hésitant avant de porter son attention sur Spencer de nouveau.

"Je sais, on vient de se rencontrer et je t'ai dérangé dans ton taff ... Mais j'ai pas vraiment envie de rentrer tout de suite ... Et en plus, je n'ai pas de lumière pour retrouver mon chemin ... Ça te dérange si je t'accompagne pour le reste de ta ronde ?" Qu'il demande sans trop savoir pourquoi ... Nan c'est des conneries, il a pas envie d'être seul, pas envie d'être submergé par sa peur, sa haine de lui-même, il a pas envie de rentrer dans cet appart qu'il délaisse, ces murs pourrissant qu'il a pas franchit depuis plusieurs semaines si se n'est pour se changer rapidement et ressortir. Au moins, il paye que dalle en facture puisqu'il n'utilise jamais rien là-bas ... Il a pas non plus envie de chercher un corps contre qui se perdre, la luxure n'est pas à son goût ce soir ... Et il a pas vraiment d'amis à aller voir ... Nora, il l'a perdu depuis longtemps, il pas envie de déranger Isaac et four avec ses problèmes... Il préfère les voir quand il est se sent pas torp merdique et prés à être là pour eux. "Tu peux m'envoyer bouler hein, te sens pas obligé d'accepter, je le prendrais pas mal."

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Avoir tort ne t’as jamais vraiment posé de problème. T’as une fierté, mais tu sais lui faire fermer sa gueule quand il faut. Passer pour un con devant ce qui semble être l’un de tes collègues, cependant, ça ne te fait pas spécialement plaisir. T’as envie de t’enterrer avec n’importe quel cadavre présent autour de toi, à cet instant précis et ça doit se lire assez facilement sur ton visage, vu l’air que te lance le thanatopracteur. Tu t’adoucis donc, conscient que c’est la seule façon pour toi de t’en sortir avec le moindre honneur tout en ne gâchant pas une relation professionnelle qui est loin d’avoir déjà commencé. Ce n’est pas étonnant que tu ne l’aies jamais vu. Après tout, ton boulot se fait surtout à l’extérieur, tandis que le sien est lié à ce qu’il se passe avant que tu entres en scène. Tu restes silencieux, acquiesçant face à sa déclaration. Tu t’en veux terriblement de l’avoir interrompu dans son recueillement. Tu serais le premier à en être énervé, si les rôles étaient inversés. Mais après tout, tu ne passes pas vraiment assez de temps auprès de ton père pour que ça puisse être le cas. T’y peux rien, si t’as peur qu’il voit le déchet que t’es devenu dans tes années d’errance.

Tu laisses cependant échapper un son qui ressemble de loin à un rire face à la remarque presque candide de Chester. “ Il faut croire que l’imagination n’était pas de mise il y a trente ans lorsqu’il s’agissait de nommer des nouveaux nés.” Tu devines, tu ne sais pas vraiment quel âge l’homme en face de toi paraît. Tu n’as jamais été doué pour observer avec ce qu’il fallait de précision, non pas que tu en aies spécialement envie: ces caractéristiques là ne sont guère importantes, tu doutes qu’il ait moins de vingt-cinq ans et comme tu ne peux t’empêcher d’admirer l’éclat de ses yeux et la chaleur de son sourire,  c’est tout ce qui te semble judicieux de noter pour le moment. D’un clignement des yeux, tu chasses ces pensées qui ne sont rien d’autres qu’intrusives et que tu ne voudrais voir transparaître ailleurs que dans ton propre esprit, pour te concentrer sur la situation actuelle.

Sa demande te surprend, c’est le moins que l’on puisse dire. Toi-même tu ne voudrais pas passer plus de temps avec ta personne. Tu n’es pas inconscient de l’image que tu renvoies, ton boulot te collant à la peau comme ton ombre. T’aurais pas pu vouloir faire autre chose, tu voudrais pas faire autre chose. T’es chez toi dans ce cimetière bien plus que dans ton propre appartement, surtout depuis que ta sœur l’a quitté, te laissant seul avec les souvenirs que tu ne peux pas te résoudre à jeter. Objectivement, t’es pas le plus loquace, t’as le sourire fuyant et trop rarement accroché à tes lèvres, un voile sombre sur les yeux, perdu dans tes pensées quand tu ne juges pas tout ce qui t’entoure. Tu le connais pas, Chester, mais t’as l’impression qu’il vit, lui. Qu’il a quelque chose d’animé, d’absolument désespéré à l’idée de subir l’existence au lieu de l’user jusqu’à la moelle. ça, ce n'est pas toi. Toi, t’accueilleras le jour de ta mort comme un soulagement, persuadé que tu grapilles de toute manière du temps offert par une entité cruelle. Depuis l’accident, t’as décidé d’arrêter de vivre, c’est pas un secret. Pourtant, t’hésites. Tu peux pas vraiment refuser, pas pour aucune raison. Le fait est que t’as envie d’accepter. T’as vécu trop longtemps seul pour ne pas avoir la tentation de ne plus l’être. “Oui bien sûr, tu peux m’accompagner. Un peu de distraction peut pas me faire de mal.” Sur ces mots, tu fais demi-tour, attendant que Chester te rejoigne, ta canne heurtant de nouveau les pavés du chemin.


FIN



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