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 I died like a saint, was reborn a devil (Lir)

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Spencer Warwick
- the beaten and the damned -
Spencer Warwick
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o26/03/2023
hurlements : o466
pronom(s) : oshe/her
cartes : oprettygirlavatars (avatar) ;
bougies soufflées : o30
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I died like a saint, was reborn a devil


Le son de la radio augmente de manière significative alors que tu essaies d’oublier ce qui se tapit à l’intérieur des murs de cet appartement - le tien, même si tu ne te résous plus à l’appeler ainsi depuis des semaines - annihilant la moindre de tes pensées intrusives par le son puissant des basses. Deux cartons trônent sur la table basse, vidée pour l’occasion de tout ce qui la pollue d’habitude. Aujourd’hui, il n’y a plus de tasses vides en attente de nettoyage, plus de boîtes à moitié défoncées d’anti-douleurs, plus de cendrier, vestige des passages d’Angel. Juste des cartons qui ont l’air de te narguer, alors qu’ils sont toujours à moitié vides. L’une pour toi, l’une pour les autres.
Il t’a fallu un an et demi pour accepter le fait que tu ne pouvais pas tout laisser en l’état, le lieu de vie comme autel grandeur nature d’un amour qui s’est fondu dans les rouages du temps sans espoir d’un quelconque retour. Mettre un pied ici, même sans prendre en compte les événements les plus récents, c’est vivre dans une époque qui te semble inatteignable et presque irréelle. Callie te le dirait, vivre dans les souvenirs ne les faisaient pas miraculeusement s’animer de nouveau. Tu n’es d’ailleurs même pas vraiment sûr de le désirer.

Lorsque Lir Byrne t’avait contacté, tu avais eu le plus grand mal à t’en rappeler. Il faut dire que les amis d’Elijah étaient loin d’être les tiens, soit parce qu’ils ne devaient pas le connaître aussi bien qu’ils l’assumaient, soit parce qu’à l’inverse, ils savaient et l’acceptaient ce qui les rendaient au mieux complices, au pire du même acabit.
Tu ne pouvais pas en vouloir à la famille de ton ex-mari, en réalité, d’avoir envoyé une tierce personne pour récupérer des biens qui auraient dû leur revenir des mois, au bas mot, auparavant. Ils t’ont laissé assez d’espace, peu importe à quel point tu les a détestés, après l’accident, pour te permettre de te remettre, autant psychologiquement que physiquement, si tant est que ce soit possible. Il n’empêche car à leurs yeux, tu ne seras jamais que celui qui était au volant quand Eli est mort. Comment ne pas t’accabler, à ce moment-là, alors même qu’ils sont bien plus proches de la vérité qu’ils ne le croient ?

Tu enlèves la plupart des cadres des meubles, les mettant à nu, bien tristes dans cet appartement qui n’a rien de  bien gai. Celle accrochée au mur, pourtant, t’arrête. Tu te souviens du jour où tu l’as accrochée, trois semaines après le mariage. Quand tu la regardes, t’as encore cette vague douceur qui passe dans le fond de ton âme. T’aimerais te souvenir de la relation avec autant de douceur que tu le fais du mariage. Avec un soupir, tu te ravises et tourne le dos à la photographie. Celle-là peut rester. Les autres ne t’incluant pas finissent dans le carton qui quittera Needham en fin de journée. La boîte n’est pas seule, tu as déjà emballé la moitié de ses vêtements, que tu as mis près de la porte. Tu ne voulais pas que Lir soit là, à ce moment, quand tes larmes sont devenues incontrôlables et ton corps douloureux, les souvenirs olfactifs de la moindre de ses chemises te mettant à terre, toi qui t’efforçait soigneusement, tous les jours, d’ignorer la présence de sa penderie. Non, ça, c’était une affaire que tu te devais de gérer seul.

Pour autant, t’es au courant que t’es loin d’avoir terminé et que Lir arrivera probablement dans une scène en chantier. C’est d’ailleurs le bruit de la sonnerie, couvrant à peine le bruit de la musique, qui t’interrompts dans tes allées et venues claudicantes à travers le salon. D’un geste, tu éteins le poste radio, le silence reprenant sa place, écrasant, accompagné de la peur, tenace autant qu’irraisonnée, que l’esprit d’Eli n’attendait plus que ça pour se montrer, avec sa gueule en sang et écorchée, n’attendant qu’une chose pour te reprocher sa mort. Parce que même s’il n’a fait que te défendre face à l’intrusion du spectre d’Era, tu restes persuadé que c’est pour mieux te mener vers le suicide.

Ta canne comme appui, tu ouvres la porte sur Lir, te fabricant un sourire difficilement supportable. “Salut, Lir. Fais comme chez toi, je t’en prie. Je suis désolé, j’ai pas encore fini, je fais au plus vite.” En parlant, tu te diriges de nouveau vers le salon. C’est là que tu vois que t’es absolument pas fait pour accueillir qui que ce soit chez toi, t’as le canapé défait, la couverture que tu utilises pour y dormir y étant négligemment posé. Tu débarrasses rapidement pour qu’il puisse s’asseoir. “ Merci de faire ça pour eux, t’étais pas obligé.” Tu le remercies implicitement d’avoir participé à éviter un affrontement avec les Becker qui t’aurais laissé encore plus cassé que tu ne l’étais déjà.

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Lir Byrne
- from bang to boom -
Lir Byrne
- from bang to boom -
damné(e) le : o22/01/2024
hurlements : o252
pronom(s) : oil/lui
cartes : okane. (avatar), markus zusak (quote), tucker (signature), mayosh (gif)
bougies soufflées : o32
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I died like a saint
-- was reborn a devil

Il est resté planté devant la porte un moment de plus que nécessaire, très certainement, la main planant non loin de la sonnette sans jamais s’y poser réellement, des pensées plein la tête et le même sentiment désagréable de culpabilité qui rampait dans son ventre depuis la mort d’Eli semblant grandir maintenant qu’il était si proche de la fin de cette histoire. C’est maintenant, qu’il devrait être triste. Si ce n’est pas maintenant, quand ? Peut être qu’il l’a déjà été. Peut être que c’était ça, cette sensation si désagréable d’incompréhension et de vide qui s’étendait dans son corps dès qu’il repensait à lui, dès qu’il ne pouvait pas s’empêcher de se souvenir de leur relation, de la laisser défiler derrière ses yeux comme un film qui n’aurait jamais de fin satisfaisante. Les débuts glorieux, les rires et les échanges, les confessions alcoolisées trop tard le soir, les amis communs, les projets partagés, puis le temps qui passe, le réveil un jour où on réalise qu’on n’a pas vu l’autre depuis longtemps, les tentatives pour reprendre contact, une fois, puis deux, puis trois, avant de devoir finir par admettre qu’ils ont grandi, que ce qui existe entre eux relève plus de la nostalgie que d’une réelle affection, et enfin, l’éloignement.

Si les choses avaient continué comme elles auraient dû, peut être qu’il n’y penserait plus aujourd’hui. Peut être que la seule chose à laquelle il penserait en voyant cette sonnette, c’est aux souvenirs positifs qui n’étaient désormais plus que cela. Peut être qu’il n’y aurait pas cette boule dans sa gorge à l’idée de devoir affronter les cartons remplis et fermés, une vie résumée en quelques tas de possession, avec la certitude que la dernière chose qu’il avait pu lui offrir était une moue de dégoût en apprenant ce qu’il avait choisi de faire de sa vie, du genre de personne avec qui il avait choisi de la partager, et des mots trop froids pour tout ce qu’ils avaient partagé jusqu’alors. C’est elle qui l’a poussé à accepter quand les parents d’Eli lui avaient demandé de leur rendre ce service, quand il était venu offrir ses condoléances, et il n’avait eu le coeur ni à leur dire que des années étaient passées depuis qu’Eli le considérait encore comme un ami proche, ni à refuser. Alors enfin, il appuie sur la sonnette.

Spencer. C’était ça, son prénom. Il l’avait lu et relu plusieurs fois pour être certain de ne pas l’appeler par le nom de n’importe qui d’autre, ou pire, celui de la personne qui aurait dû les introduire, si leur relation était restée la même et que Lir avait été capable d’accepter sa relation. C’est le prénom qu’il répète en boucle dans sa tête quand la porte s’ouvre et que malgré tout ce qu’il a bien pu se dire, il fronce quand même le nez quand leurs regards se rencontrent. « Ah ? » Bonjour. Il faut dire bonjour. Trop tard, le voilà qui repart à l’intérieur pendant que lui reste planté dans l’entrée comme un imbécile une seconde de plus en fixant la canne, puis en regardant ses propres béquilles. Ca va être pratique, cette histoire.

Ses yeux courent un instant sur l’appartement, sur les murs dénudés et les affaires éparpillées entre les cartons ouverts, et il fait le tour de la pièce pour calculer le temps qu’il faudrait à Spencer pour finir s’il décide de saisir son offre, s’assoir sur le canapé et attendre. Trop longtemps, sans doute. Spencer parle de nouveau, et son attention se fait enfin agripper par sa silhouette, sa mine fatiguée, sa posture dépitée. Comme s’il n’avait attendu que ça pour se faire remarquer, un frisson familier remonte le long de la colonne vertébrale de Lir, qui se retourne assez vite pour perdre un peu l’équilibre et devoir se rattraper au mur à ses côtés. « C’est … » Ils ne sont pas seuls. La certitude s’installe en lui et son cerveau imagine toutes les options alors qu’il essaye de reprendre contenance. Peut être que l’appartement était hanté quand ils s’y sont installés. Peut être que ça n’a rien à voir avec la situation. Sûrement, après tout. Eli n’aurait aucune raison d’être toujours là. Alors pourquoi est ce qu’il se sent obligé de justifier sa présence ?

« Un peu, en fait. J’ai une dette à payer. » Dès que les mots quittent sa bouche, il a envie de lever les yeux au ciel. Pourquoi est ce que ce serait de sa faute ? Eli non plus n’avait pas fait d’efforts pour reprendre contact. C’était bien Eli qui avait fait ce choix de vie. Quand bien même il serait à blâmer, ce ne serait certainement pas assez sérieux comme trahison pour pousser le fantôme à rester dans les lieux, en supposant que c’était lui, de toute façon. « Je vais t’aider, j’ai pas toute la journée. Qu’est ce que je peux faire ? » La politesse ne l’a jamais étouffé, et il se sent encore plus désagréable que d’habitude, réalise sans essayer de se corriger qu’il regarde Spencer comme s’il était personnellement responsable de sa mauvaise humeur, laisse tomber une de ses béquilles pour ouvrir un carton et juger ce qu’il contient sans savoir à qui il est censé appartenir. Au fond de lui, la culpabilité laisse la place à la curiosité, au besoin presque viscéral développé avec les années d’utiliser son don pour révéler ce qui ne veut pas être révélé, à risquer tout pour obtenir une simple information, et il faut l’occuper ou la rassasier le plus vite possible s’il veut espérer garder son sang froid.




you shot me down bang
bang. I guess humans like to watch a little destruction. Sand castles, houses of cards, that’s where they begin. Their great skill is their capacity to escalate.
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Spencer Warwick
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Spencer Warwick
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L’échange de messages avait été bref, entre toi et celui qui te faisait face. Le temps de transmettre les informations pratiques nécessaires, de le remercier vaguement, parce que t’es peut-être pas le plus agréable mais t’as des manières, et c’était tout. Tu ne le connais même pas, celui-là, mais ce n’est pas si étonnant que ça. Eli avait toujours été le plus sociable de vous deux, collectionnant les amis d’enfance et ceux qu’il s’était fait sur le chemin. Toi tu te faisais discret, quand ils venaient, t’avais jamais réussi à te lier avec aucun. Peut-être que t’aurais fini par rencontrer Lir, au détour d’un chemin, si tu t’étais intéressé un peu plus. Mais à l’époque comme maintenant, t’avais aucune envie de te confronter aux mêmes comportements que ceux de ton (ex)mari. S’ils se ressemblaient assez pour s’apprécier, ce n’était pas vraiment dans ton intérêt de les fréquenter.

Même si les souvenirs se font de plus en plus flous, tu sais toutefois que Lir n’est jamais venu chez vous. T’as même pas connaissance que Elijah t’en aies un jour parlé, mais sur ça, tu pourrais aisément te tromper. Après tout, ta mémoire n’est pas aussi bonne qu’elle l’eut été, surtout depuis le début des anti-douleurs. Ce n’était pas forcément important, de toute façon. Avant que tu ne te détournes de l’homme qui vient de sonner, ton regard coule vers la béquille. “ça va aller, pour porter les cartons ?” Tu te demandes ce que t’as fait au karma pour que la seule personne qui soit venu te filer un coup de main soit aussi mal en point que toi, mais t’en dis pas plus. Après tout, valait mieux ça que de garder encore des semaines ton appartement dans cet état, consacré à un amour perdu qui n’avait de parfait que l’image qu’il renvoyait au monde. Toi-même, c’est la farce de ce mariage que tu ne pouvais plus regarder en face et la douleur de le voir prendre fin si abruptement, aussi paradoxal que ça puisse paraître. T’as dans l’âme une notion de regret, en plus du reste, et faut dire que t’es pas à l’aise à l’idée que ça puisse se voir. Peut-être que c’est pour cela que tu ne veux pas voir le mouvement rapide de Lir Byrne, son changement de comportement, sa phrase avortée. A la place, tu l’ignores comme si ça pouvait le faire disparaître plus vite, te retournant vers les cartons. Ton sourire a disparu, désormais. Si lui ne fait pas l’effort, tu vois difficilement pourquoi tu ne laisserais pas, toi aussi, ton naturel prendre le dessus.

Tu finis cependant par lui renvoyer ses premiers mots en miroir. “Ah ?” T’es pas proche de ta belle-famille, tu ne l’as jamais vraiment été. Il faut dire que la notion même a toujours été un sujet épineux pour toi. Oui, bien sûr, t’as sans doute eu la meilleure sœur qu’on puisse rêver d’avoir, mais pour le reste, c’est le chaos. Et t’as jamais été serein quant au fait d’être accepté, que ce soit pour toi-même ou simplement parce que tu faisais partie de ces gens-là, l’homophobie latente des plus vieilles générations autant que des nouvelles te laissant la mâchoire serrée, comme si t’avais eu le moindre impact sur l’orientation d’Elijah, le volant à une vie rangée d’hétéro satisfait. Mais t’étais pas le pire loti, en fin de compte, à ce niveau. Seulement, t’avais aucune sorte d’idée de quelle relation il maintenait avec les Becker pour avoir une dette envers eux. Pas si important, mais peut-être intéressant ? T’en reste pas moins quelqu’un de curieux.

Cela dit, t’insistes pas plus que ça, te contente de parcourir la pièce du regard. Ici, il n’y a presque plus rien à défaire. Ce que tu avais rechigné à faire, cependant, c’était toucher à certains endroits de l’appartement. Aussi, tu lui indiques la porte à gauche au fond du couloir. Dans le bureau, le meuble à droite, y a tout le matos de dessin et de peinture d’Eli. J’y ai pas touché. Les deux cadres accrochés aussi, tu peux les récupérer, ça fera sans doute plaisir à ses parents. Tu peux prendre ce carton-là.” Tu lui désignes d’un signe de tête une boîte vide posée dans un coin, alors que tu poses ta canne et en attrapes un autre. “Pas celui-là.” Tu sens que ton ton est un peu trop sec, quand tu le vois regarder à l’intérieur de celui qui t’es destiné. Y a rien à cacher, pas vraiment, mais les seuls trucs que t’as gardé, c’est tout ce qui relève du sentimental pour toi, ses cadeaux, les tiens, son alliance, des photos. C’est dur de savoir réellement ce qu’il convient de garder, ce qu’il convient de jeter, ce qu’il convient de donner. T’es pas sûr d’avoir fait le bon choix et quand tu regardes autour de toi, tu te demandes à quel point tout ce que tu vas voir disparaître aujourd’hui va finir par te rappeler son absence. Enfin … L’absence de son être vivant, du moins.
“Je vais finir d’emballer ses vêtements dans la chambre, juste à côté. Si t’as besoin de quoique ce soit, je suis à portée de voix.” Tu claudiques, les deux mains prises par le carton, en direction de la pièce maritale, sentant l’appréhension monter dès que tu t’en approchais. Tu ne sais pas pourquoi cette pièce plus que les autres alors que c’était en dehors que Elijah t’étais apparu. Mais tes ressentis, apparemment, étaient loin d’être emplis de raison.


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