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@asta blackwell / 12 février 2021
Taking your crown's always been part of the plan. If you weren't so stuck in your own head, you'd be where I am now instead. Nobody's gonna hear you when you're calling for help. ( @bad omens // ewit wounds )



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Sa croyance profonde, son intime conviction, les erreurs manifestes de sa crédulité. L’appétence à son paroxysme. La couleur vermeille pétillante dans ses yeux lubriques. A jeun depuis plus d’un mois, le vampire tel qu’il refusé à s’admettre, croyait anéantir son affection à la seule force de cette insurrection. Ne pas boire. Ne plus jamais s’en délecter. Une malnutrition réprimée.
Avec pour seule conséquence : la folie.
Le sadisme à la portée de ses lèvres ambiantes.

Le monstre creusé et désempli s’aventure dans le lycée. Perçoit avec ses sens le délice sucré. Le plaisir. La période achevée de toute résistance. Pénètre dans l’établissement sur ses derniers instants d’ouverture au public. Puis patiente. Pendant des heures. L’oeil épiant sa future pâture, la bouche frémissante de s’en délecter, la tête hurlant de commencer l’offensive. AU PLUS VITE.

L’inassouvi s’immobilise comme un cadavre putréfié.
Écoute les déplacements de sa proie, ses sens ô combien décuplés.
Elle se rapproche.

Sera bientôt à la portée de sa gueule.

Pour parfaire sa résurrection.  

//

« Méticuleuse et acharnée. Consciencieuse… ou obstinée ? » L’averse et le zéphyr tambourinent contre les lucarnes de son bureau. Pendant un instant, les branches d’un séquoia brutalisent le lapis specularis, pétrifiant du surcroît sa plume sur un document confidentiel. Dans ce même bureau, défileront dans quelques heures les instituteurs pour un entretien infra-annuel. Une rengaine périodique pendant laquelle la doyenne atteint son apogée d’exténuation, située entre la crête du surmenage et la montagne d’anxiété. Harassée, la fille aux cheveux clairs laisse un instant ses mains empaqueter sa caboche. Migraineuse (conséquence suspectée par l'hérédité), Jill sait que les prochaines heures seront les plus fastidieuses. La joue collée contre le papier, ses doigts agrippent le cadran : « Trois heures… du matin. Mission accomplie. » Le labeur des évaluations du corps professoral s’achève sur les prémices d’un nouveau météore. La libération. Le droit octroyé de déguerpir pour aller s’infiltrer subrepticement sous la cotonnade de l’être aimé.  
Sur le départ, la noble figure s’enveloppe de son burberry matelassé. Jette, sur les carreaux, un dernier regard penaud, la sensation lourde d’avoir été dupée par la météo. Dans ses doigts, son cellulaire dont elle use brièvement pour transmettre un message. Avec Nero pour destinataire. Attendue dans la nuit, l’affairée n’a pas donné d’heure certifiée pour parvenir jusqu’à sa couvée. Dans le doute qu’il ne songe à elle entre deux rêves chimériques, Jill le prévient de son arrivée bientôt imminente - son appartement n’étant qu’à quelques minutes de route du lycée. Cherchant sous le bureau son barda, ses doigts abandonnent le mobile sur le clavier de son ordinateur : pour rester ainsi orphelin de sa propriétaire, trop mal habituée à sa dépendance virtuelle.

Ses talons rebondissent sur le carrelage, ricochent entre les murailles d’un lycée désert. Aucun son, aucun mouvement dans l’obscurité ne présage la présence de quiconque. Les entrées fermées par son seul trousseau, personne ne pourrait s’y aventurer à moins d’en détenir le double. Beaucoup trouveraient l’endroit sinistre et morne à cette heure tardive. Droite et rectiligne, Jill y semble pourtant à son aise dans ses couloirs usés. Dans le corps, pourtant, les muscles sont nerveusement contractés. Depuis l’incendie de 1919, Lone Oak a toujours été perçu comme un établissement hanté. Les spectres des enfants victimes de la tragédie ayant toujours été suspectés de hanter les lieux.
Des histoires à dormir debout comme la doyenne a toujours répondu aux superstitieux. Avait du moins toujours répondu. Jusqu’à ses premières investigations avec le bibliothécaire du lycée, Arthur Hellstorm, avec lequel elle se distrait à dénicher des informations sur ladite présence de ces spectres. [ Se distraire pour renier la réalité sur les preuves supposées de leur existence. ]
Du fantôme au wendigo à la plus probable existence du surnaturel, Jill ne vivait qu’à travers un seul crédo : le déni. Un déni qu’elle croyait suffisant pour la protéger des réalités suspectées sur son entourage. Un déni enraciné, doublement octroyé depuis le meurtre de ses parents. L’appréhension diffuse suffisante pour altérer son courage. La preuve de toute sa lâcheté et de son indifférence aux malédictions transmises par la bouche de l’enfer. Et cette nuit. Pour la première fois de son existence. Jill allait en faire l’expérience. Dans des circonstances brutales.
Sans précédent.

Dans la galerie des compétences scientifiques, une lumière céruléenne (sans dynamisme) attire ses iris dans l’embouchure d’une porte à demi-ouverte. Un projecteur, semble-t-il, affiche un faisceau sans image. Une humeur crépite sur son portrait. S’agace de l’inattention répétée du professeur attitré à cette salle. Son corps se penche sur le tiroir du bureau. Parvient à extraire la télécommande. Éblouie par la lumière ardente qui lui fait face, son regard intercepte une ombre diffuse... en mouvement dans le fond de la salle. Les muscles crispés par l’effroi, son corps s’agite d’une pulsion d’angoisse.  « Il y a quelqu’un ? » Le calme. Le vide. Troublée d’une injection d’insécurité, son pouce presse l’arrêt du projecteur. L’oeil nouvellement habitué à la pénombre n’intercepte aucune silhouette, aucun spectre. Mais l’instinct, lui, la presse de foutre le camp.

Sur le point de sortir de la pièce, son corps s’immobilise sous l’effet immédiat d’une torpeur déflagrante.
Des doigts.
Puissants et féroces.
Empoignent avec déchaînement sa longue tresse par l’arrière. Enclenche un hurlement dans sa gorge que son agresseur entrave contre la paume de sa main moite. Un souffle rauque et fétide glisse avec la même énergie contre son lobe, exerçant sur elle l’horreur et le dégoût purulent.  «BOUGE PAS ! » Un bras solide vient subitement emprisonner sa poitrine, quand son autre main (désormais dégagée de la bouche de sa victime) libère de sa poche un scalpel qu’il fait tournoyer à la vue de la doyenne. « LÂCHEZ MOI ! » Malgré l’épouvante, la martyr se croit encore certaine de pouvoir bouger. Ses épaules et ses bras se débattent sous la pression brutale exercée sur elle. A la seule force de son pied affranchi, son talon entame une violente percée contre la chaussure du désaxé. Plutôt que de le contraindre à la relâcher, le dard stimule en son agresseur une géhenne intolérable. Attrapant alors les épaules de Jill, l’enragé la propulse avec vitalité contre les portes d’une armoire. Son corps frêle et impuissant projeté contre les étagères, Jill atterrit contre le mobilier sur une impulsion violente. La tête heurtant le rebord.
Sur le dos, le souffle scindé, sa trachée s'efforce à capter de l’air quand dans ses côtes, la douleur est insupportable. La vue altérée d’une sensation de vertige agressive, Jill n’a pas le temps de voir arriver son assaillant au-dessus d’elle qui l'agrippe par les pans de son manteau - l’obligeant par la force de ses mains à se remettre sur pied malgré le supplice dans ses côtes et la plainte déclenchée dans sa bouche. « TU VAS T’TENIR TRANQUILLE MAINTENANT ?! »  Impulsion faite encore de ses bras, c’est sur la paillasse qu’il la fait voltiger. Son corps glissant sur la table, retombe de l’autre côté, sur les décombres des béchers terrassés sur son passage. Confrontée à de nombreuses lésions, l’écarlate s’évapore depuis les coupures de ses mains. Prostrée à nouveau sur le ventre, sa bouche crache le sang vermeil déclenché par une entaille sur sa lèvre inférieure.
L’enragé de retour sur elle, Jill s'exécute dans un nouvel effort.
Ambitionne une tentative pour se soustraire à un nouvel assaut.
Ses phalanges agrippent à l’improviste un morceau de verre qu’elle vient faire pénétrer dans la cuisse de son agresseur, le pénétrant dans la chair dans toute son entièreté. S’appuyant sur ses mains pour se relever, la proie s’étire sur la paillasse pour se redresser. Profitant que son agresseur souffre comme un damné, l’adrénaline l’aide à clopiner jusqu’à la sortie.
Le calvaire dans ses jambes la contraint à se tenir contre le muret. Dressant sur le passage de ses mains une lignée de carmin. Trop entravée par la douleur dans ses membres, c’est jusqu’au bureau du responsable du pôle scientifique que ses jambes titubantes arrivent à l’accompagner. Se tenant haletante et affolée un instant sur l’encadrement de la porte, des pas derrière elle l’oblige à s’engouffrer à tire d’aile à l’intérieur. Ses doigts flageolants verrouillent la porte au dernier moment. « OUVRE ! OUVRE T’ENTENDS ?! » Des poings s'explosent contre la porte.

Se traînant avec difficulté, Jill aperçoit un téléphone fixe. En attrape le clavier et le combiné avant de se laisser glisser avec lui sous le bureau. Pressant ses doigts sanguinolents sur les touches, sa tête compose le seul numéro qu’elle connaît. Le seul numéro que ses doigts auront la force d'entrer.
La ligne directe du shérif.
La ligne directe de son frère.
Asta Blackwell.

Tut.
Tut.


Pas de réponse.

La messagerie s’enclenche.

[La voix aimerait crier. La voix aimerait exprimer toute sa peur. Toute son épouvante.]

«  L’Archange veut me tuer…. Il est là Asta. Il est là, dans le lycée. » L’Archange ?
N’est-il pas le seul démon à vouloir la tuer ?
N’est-il pas logique qu’il n’existe pas plus monstrueux que ce démon ailé ?

Etant donné que les fantômes n’existent pas.
Les wendigos n’existent pas.

Les vampires... n’existent pas.



Des coups de pieds heurtent la porte.
Un sanglot enraye sa trachée.
«  Il va entrer. Il est là, derrière la porte.
Tout près de moi.
J’ai peur Asta.
J’ai peur…
Aide moi... »


MESSAGERIE VOCALE a écrit:
Votre message a bien été transmis à votre destinataire.



(c) mars.

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Tu observes la montre à ton poignet et secoue la tête de droite à gauche rapidement avant de laisser ton avant-bras retomber sur le bureau. Trois heures du matin. Tu viens d’envoyer Nox en mission sous couverture pour toute la nuit et ne pouvait pas l’accompagner pour terminer de remplir des dossiers. Le maire voudrait toutes les signatures pour demain à la première heure, ce qui veut sûrement dire que tu ne pourras pas dormir encore cette nuit. Un Wendigo ne peut pas se fatiguer physiquement, mais il peut s’épuiser moralement et c’est ce qui commence à arriver depuis quelques semaines. Tu ne pourrais pas tenir le coup si tu étais un simple humain et rien que pour ça, merci maman. Le souvenir de cette mère si souriante qui vient fleurir à l’intérieur de ton esprit alors que tu attrapes le stylo pour signer un nouveau document en essayant d’en lire un maximum. C’est l’enfer de devoir absolument tout regarder sans oublier la moindre ligne, tu n’avais pas imaginé une seule seconde que prendre la tête de la police allait faire de toi une sorte de secrétaire pour le Maire. Tu prends le temps de te redresser sur ton dossier et penche le visage en analysant ce qu’il reste à faire avant d’aller retrouver ton lit, sûrement que Soledad doit se demander ce qu’il se passe. Le plus souvent elle passe vers minuit pour savoir si tu vas bien et si tu n’as besoin de rien avant d’aller prendre son service au bar. Elle n’a pas eu l’occasion de te dire au revoir cette fois, ce n’est pas comme si tu étais le seul à rentrer après que le soleil n’aille se coucher. C’est comme ça dans la famille, personne ne dort beaucoup. Dante, c’est une autre histoire alors que le plus souvent tu ne sais même pas dans quel endroit il passe ses nuits et ne préfère sûrement pas être au courant. C’est un grand garçon. Le téléphone sonne à plusieurs reprises, ce n’est pas le moment alors qu’il est impossible qu’en téléphonant à la police on tombe sur ce numéro. Et à cette heure ce n’est pas normal, mais tu n’as pas le temps et prend souvent la décision de ne pas décrocher. Il se trouve que le répondeur s’active dans l’immédiat, pour savoir plus tard s’il faut rappeler quand c’est vraiment important. Ce n’est peut-être pas le cas alors que la sonnerie s’arrête pour laisser place au bip et rapidement à une voix féminine que tu ne connais que trop bien. Ta grande sœur. Jill.

« L’Archange veut me tuer…. Il est là Asta. Il est là, dans le lycée. » La peau qui commence doucement à devenir pâle alors que tu tournes le menton dans la direction du téléphone. Bien trop concentré dans ton boulot, pour vraiment prendre conscience dans la seconde de ce qu’il se passe alors que le premier mot qui sort est celui de ton pire ennemi. « Il va entrer. Il est là, derrière la porte. Tout près de moi. J’ai peur Asta. J’ai peur… Aide moi... » Tu sautes de ta chaise et attrape le combiné pour le percuter contre ton oreille sans perdre de temps et entend la résonnance d’un bip qui ne s’arrête pas, mais tu n’as pas conscience qu’elle n’est déjà plus de l’autre côté du fil. « JILL ! JILL !! » Tu poses brusquement l’objet dans ta main sur le bureau et l’envoie valser à l’autre bout de la pièce, l’esprit qui se réveille alors que tu attrapes tes clefs rapidement et retrouve ta voiture à une vitesse déconcertante. Ce n’est pas le genre de blague que pourrait faire Jill, Dante sans la moindre hésitation et un doute persiste concernant Soledad, mais jamais l’ainée de la famille Tu rentres dans le véhicule et démarre avant de prendre le chemin du lycée sans prendre le temps de respecter les limitations, tu veux juste pouvoir comprendre ce qu’il se passe. Tu n’avais jamais entendu ta grande sœur de cette manière, si l’archange décide de s’en prendre à nouveau à votre famille tu ne dois absolument plus faire la même erreur. Perdre un autre membre de cette famille, ce n’est juste pas possible alors que chaque seconde est un véritable enfer. Tu regrettes de ne pas être déjà sur place et plonge une main dans la poche de ta veste pour prendre ton téléphone et composer le numéro de Nox. Il est en planque et ne pourra peut-être pas répondre, mais c’est suffisant pour lui laisser un message qu’il vienne te rejoindre quand il peut. Le répondeur, comme tu peux t’y attendre. « NOX, Il faut que tu viennes au lone oak high school. J’ai besoin de toi, Jill a des problèmes ! » Tu raccroche et lance ton portable sur la banquette en agrippant le volant, le pied qui s’impatiente alors qu’il ne reste qu’une courte distance avant d’être sur place. Tu as surtout de la chance que le lycée ne soit pas loin du commissariat.

Tu arrives sur place et ne pense même pas à envoyer des messages à quelqu’un d’autre, même pas à Jill alors qu’une seule pensée arrive jusqu’à ta tête depuis le début. Tu veux qu’elle soit vivante. Tu sors de la voiture en ouvrant la boite à gant pour en prendre son contenu et ne referme même pas la portière alors que la grande porte du lycée ne s’ouvre pas. Tu observes les alentours sans savoir comment l’archange peut se trouver à l’intérieur alors que tu ne vois aucune issue possible, aucune fenêtre brisés et aucune porte qui ne soit pas verrouillé. Pas le temps de se poser d’autres questions. Tu enlèves la protection à ta ceinture et t’empare de ton arme de service en posant la seconde main sur le dessus pour en améliorer la précision et le contrôle. Un coup de feu, puis un second et tu donnes un puissant coup de pied dans la serrure pour voir le battant de la porte s’ouvrir dans l’immédiat. Une fois à l’intérieur, tu attrapes ta lampe torche dans la poche arrière de ton pantalon et fait voyager le faisceau dans le hall du lycée à la recherche de ta sœur. « Jill ! Putain ! » Tu n’as même pas envie de faire preuve de discrétion, le plus important n’est pas de surprendre l’archange, mais bien de retrouver la jeune femme vivante. « Jill ! Réponds-moi ! » Tu prends l’escalier central à toute vitesse, la lampe torche dans la main gauche au-dessus de ton arme, maintenu par la main droite droit devant. Chaque pas plus rapide que le précédent alors que tu couvres chaque angle mort, ce fumier ne pourras pas te surprendre. Une goutte de sueur qui coule sur la tempe alors que tu arrives au premier étage en balayant le couloir du regard, essayant de suivre la lumière qui s’échappe de la lampe.

L’ambiance digne d’un film d’horreur alors que le silence s’installe à chaque fois que le nom de ta sœur termine de faire écho contre les murs de l’établissement. Comme si personne d’autre que toi se trouvait dans cette école, pourtant Jill ne ment jamais. L’archange est là. C’est alors que ton corps se tétanise à la vue d’une succession de tâche pourpres sur les parois du couloir, des traces de main parfois, comme quelqu’un de blessé qui voudrait échapper à son poursuivant. S’il s’agit de la jeune femme, ça veut dire qu’elle est vivante, mais aussi qu’elle perd du sang. Tu mords ta lèvre et accélère le pas en regardant par chaque vitre, chaque porte que tu croises à la recherche d’un signe de vie. Chaque seconde compte. C’est devant le bureau du responsable du pôle scientifique que s’arrête les traces de sang alors que tu donnes un coup de pied dans la porte déjà ouverte pour pénétrer à l’intérieur en pointant ton arme au centre de la salle. « JILL ! » Une ombre se retourne et une détonation se fait entendre alors que la vitre derrière toi explose en centaine de morceaux. L’archange possède une arme ! Tu n’as toujours pas vu la jeune femme, tombe au sol en sautant sur le côté alors que le premier coup de feu ne t’a pas touché. Tu appuies sur la gâchette dans sa direction, mais l’homme n’est déjà plus là, perdu derrière l’armoire du fond. Tu tires à trois reprises pour qu’il reste à sa place et ne voit rien d’autre qu’un nuage de poussière avant que le silence ne revienne. C’est à ce moment que le corps de Jill se montre au sol, elle bouge et respire, mais n’a pas l’air au mieux de sa forme. Pourtant ton cœur se réchauffe dans l’instant alors que tu peux enfin confirmer qu’elle est toujours de ce monde. Tu n’as pas encore perdu ta sœur et maintenant, elle n’est plus seule. Tu gardes ton arme dans la direction de l’armoire et reste au sol, essayant un moyen de rejoindre Jill même si ça veut dire qu’il faudra une confrontation directe au risque de prendre une balle. « Sort de là, fils de pute ! » Que tu cries dans sa direction, comme pour lui faire perdre son calme n’arrivant plus à conserver le tien, qu’il puisse faire une erreur avec une simple phrase en tête, à l’intention de ta sœur. J’arrive Jill.

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@asta blackwell / 12 février 2021
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Des coups-de poing. Des mandales explosives enfoncées dans les fortifications de l’office. Sur la porte sonne la fin du sonnet. Les dernières lignes d’un chapitre inachevé : l'inexplicable final de son existence. Recroquevillée. Jill attend la sentence. La peine de mort commanditée par le disciple de satan (lui même). Le sang d’encre sous l’épiderme, le vermillon sur les lésions fourmillantes. Dans ses côtes se tient une torture manifeste que l’adrénaline retranche à son avantage. Assise, les genoux repliés contre sa poitrine, son corps se planque : rêve de devenir invisible, inaudible, imperceptible pour le désaxé vissé derrière la dernière muraille de sa survivance. Sa voix, obstruée par la détresse suprême, se détache du combiné pour s’abattre dans le sanglotement. Asta dont la ligne directe a été composée n'a pas décroché. Le message vocal transmis à plus de trois heures du matin laisse fatidiquement supposer qu’il ne viendra pas la délivrer de sa mortelle destinée. Non. Personne ne viendra. Personne n’aura la possibilité d’intercepter ses missives. Personne ne pourra l’atteindre avant que la muraille ne cède à l’animosité de son agresseur.
Les paupières barricadées s'entrouvrent au rythme du tambour battant sur la porte. Le corps frémit, chaque fois que le bois semble sur le point de se fendre en deux. Les mains ensanglantées collées sur les tempes, la variante miséreuse de Jill perçoit l’imminence du trépas. Conjecture son corps enseveli dans les tréfonds du caveau. Des obsèques, promises dans le même climat que cette nuit. Les parapluies pour seules barrières, les larmes comme seules bannières. En contresens, l’esprit funeste manifeste les Blackwell qu’elle n’aura plus l’habilité de chérir. Fait éclore les pires regrets, la pire désolation. Dante. Soledad. Asta. Bientôt dépouillés de Jill. Bientôt arrachés de l’ainée frêle et chétive. Sans force ni vaillance. Sans bravoure... ni courage. Une injustice renouvelée. Avec pour inquisiteur, le même meurtrier qu'autrefois : L’Archange, qu’elle croit (induite dans l’erreur) responsable de l’homicide à venir.
Jusqu’à la pointe du firmament, Jill trépassera selon les mêmes procédés. Dans les mêmes erreurs. Les mêmes inepties. Les mêmes prétextes. Le laissez-passer pour l’imposture éternellement associé à sa noble figure. Trépassera sans savoir. Sans connaître le fardeau surnaturel cramponné dans l’hémoglobine de ses frères. Crèvera avec ses suppositions, avec ses interrogations étouffées depuis l’enfance derrière la toile tissée sur la vérité. Tout restera à jamais suspendu sur cette fin sanglante. S’envolera à jamais dans l’olympe sans lui laisser l’opportunité d’exprimer à quel elle les aime tout entier. A quel point son existence et son monde a toujours dépendu des siens.

Le corps et l’esprit s'affaiblissent. [ Le cœur humain. Si aisément corruptible. Si commodément bousculé quand sonne le glas. ] La porte va bientôt céder, les poings du tueur se font plus ardents. Les fissures sur la porte annoncent désormais l’imminence de la fin. Octroi malgré tout encore un instant pour se repentir. Pour s’altérer de multiples remords. Dont les plus prépondérantes de ses contritions. Celles imputées à l’ancien factotum, celles assignées à Nero. Les aveux. La nature de leurs sentiments affectifs avoués (à l’un comme à l’autre) quelques maigres crépuscules plus tôt. Le secret sur ce trouble divin, dévoilé après des années de servitude aux mensonges. Des confessions admises à grand effort. L’exorde d’un (nouveau) départ sublimé. La promesse de jours heureux après la durable affliction. Des années à jouer leur plus grand rôle gâché au moyen de faiblesses partagées. Et maintenant, bientôt sacrifiée, ce temps perdu signifie davantage de remords. Les regrets de n’avoir eu qu’une faible occasion de jouir de cet amour patagé. De n’avoir plus jamais l’opportunité de se perdre dans les nuances les plus sombres de ses iris passionnées. De fusionner dans la chaleur divine de cette enveloppe charnelle si longtemps convoitée.

Le passé. Le présent. Le futur annonciateur de félicité avec l’être aimé. Les minutes, les instants volés aux Blackwell. Les secrets. Les amitiés essentielles.
Tout est sur le point de s’achever.

Dernier coup d’éclat. Le bois, les gonds, le verrou : plus rien ne peut empêcher l’agresseur de passer l’encadrement de la porte. Plus de barrières, plus de bouclier pour retenir la sauvagerie exprimée sur ses poings céruléens. Au sol, elle le voit qui approche, ses pas dangereusement dirigés vers le bureau sous lequel elle se dissimule à son regard fanatique. Ses bras se renforcent sur ses genoux qu’elle fixe plus fort encore contre sa poitrine. Les larmes encadrent son visage dans un flot devenu incontrôlable. N’a jamais été plus misérable et plus confrontée à la détresse qu’à cet instant. N’a jamais manqué à plus de courage qu’en le laissant aller jusqu’au bout. N’a pas eu l'intelligence ni le self-control suffisant pour essayer de sortir par la fenêtre. De trouver quelque chose de suffisamment aiguisé dans la pièce pour pénétrer nouvellement dans sa chair bouillonnante. Ses faiblesses. Quand beaucoup l’imaginent robuste. Quand tous la déclarent courageuse d’avoir élevé les Blackwell après le meurtre de ses parents. N’ont pas idée de ses déficiences. N’ont pas idée des sentiments malheureux qui jaillissent en elle à ce moment-là.  

Sur le point de la trouver, sur le point de s’en délecter, l’inopiné se produit. Une voix familière détonne dans la pièce. Ricoche dans la tête de Jill comme un écho. Derrière cette ombre qui s’avance pénètre une nouvelle présence. Celle d’Asta qu’elle n’attendait plus. [ Le sauvetage auquel elle n’avait jamais cru. ] Un coup de feu inattendu se déclenche, faisant exploser quelque chose en direction de son bienfaiteur. Secouée d’un spasme effroyable, Jill voit son frère se jeter sur le sol pour éviter d’autres balles. Dépliant ses jambes de son étreinte sous le bureau, la fille en perdition s’essaie à se positionner à quatre pattes dans sa direction. « Asta… » Sa bouche exprime son nom mais de sa trachée, rien ne peut s’exprimer. Un deuxième coup de feu, provoqué par le shérif cette fois, la force à fusionner dans l’instant ses paumes avec ses tympans. Une détonation déjà renouvelée par trois autres balles dans le fond de la salle.
L’arme d’Asta pointée en direction de l’armoire où le tireur semble s’être embusqué, Jill croit entrevoir une possibilité pour ramper vers lui. Prête à se mettre à s'extirper du bureau, la Blackwell n’entrevoit pas sa démarche comme une potentialité à se mettre à vue de leur assaillant. Forcé de constater que sa soeur aînée entame une progression sur le ventre, Jill contraint Asta à la regarder. Sur un laps de temps très court, suffisant pour lui ordonner de ne pas bouger du bureau, le tireur en profite pour s’extraire avec éclat de sa cachette. Se baissant suffisamment pour se soustraire à la visée d’Asta, ses mains empoignent fermement les cheveux de Jill qu’il oblige à faire remonter rapidement jusqu’à lui en la faisant glisser sur le carrelage. Les forces déjà amoindries, Jill essaie alors de se débattre quand il la tire toujours plus fort par les cheveux, l’obligeant à obéir au corps qui la remet sur ses pieds avec violence et acharnement.
Devenue bouclier humain du tireur et faisant face au shérif (la pointe de son arme déposée sur la tempe de sa victime) le tortionnaire s’adresse alors à Asta : « Tu lâches ton arme sinon j’te promets que j’lui fait exploser la cervelle ! » Menace exprimée avec véhémence, les membres de Jill s'immobilisent sous la pression du corps et des mots de l’assaillant. Ne percevant aucune échappatoire à cette situation, une angoisse surpasse les autres : qu’Asta obéisse et qu’une balle fuse à l'intérieur de lui.  Ne lâche pas ton arme Asta. Ne lâche pas ton arme. « Ne la lâche pas… sauve-toi Asta. Sauve-toi… » C’est de ma faute. C’est de ma faute. L’arme à feu imprévisible. L’arme qu’elle aurait pu mentionner dans son message vocal (si j’avais su. si j’avais su Asta).
L’erreur est impardonnable.
Mais rien n'est encore achevé.
Car l'Archange que Jill prétendait désigner ici n'avait rien à envier aux stratagèmes et à l'intélligence du véritable tueur en série.

[ Le vermillon à portée de ses lèvres enivre les sens du vampire. Contraint un instant sa vue fixée sur Asta à glisser sur la peau de Jill. Lui fait perdre l’équilibre quand pendant un mois, sa bouche s’est rompue au contact du sang. Baisse son arme, incapable d’y résister plus longtemps, pour glisser sa langue dans le cou de la fille qu’il maintient dans ses bras. ]

(c) mars.

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Tu as cette impression depuis longtemps que tu pourrais mettre ta famille en danger si quelqu’un décide de sortir de prison et de se renseigner sur celui qui est la cause de son incarcération. Quoi de mieux que de s’en prendre à ses proches pour lui faire payer plusieurs mois derrière les barreaux, une image qui vient te hanter assez souvent et qui t’empêche parfois de trouver le sommeil quand ce n’est pas une nouvelle affaire. Le sentiment que personne ne sait combien le monde est dangereux alors que Dante passe sont temps dans des endroits dont tu n’as même pas la connaissance, ne peut même pas lui venir en aide s’il arrive quelque chose. Il sera de toute façon trop dans son monde, pour le faire. Soledad qui malgré son affection envers toi ne peut pas se soumettre à rester loin des embrouilles, à devoir signer des papiers pour qu’elle retrouve le manoir et n’écoute même pas tes serments. Jill est la seule qui comprend un minimum, sûrement parce qu’elle ne sait rien du danger et qu’elle doit prendre cette place de mère d’une certaine façon depuis longtemps maintenant sans vraiment qu’on lui demande son avis. Tu ne pensais pas que se soit cette jeune femme qui demande de l’aide, trop concentré sur les deux autres délinquants de la famille pour ouvrir les yeux sur l’imprévisibilité de votre univers. Même préparé ce n’est pas possible de tout voir et cette soirée vient confirmer tes soupçons, malheureusement alors que tu t’en serais bien passé. L’ainée Blackwell au sol qui peine à parler et à se déplacer alors que le contact du sol te fait grimacer, le premier coup de feu qui n’arrive pas à atteindre sa cible. Une chance pour toi alors que tu ripostes dans l’immédiat comme pour défendre ce qu’il te reste au péril de ta vie, sans prendre le temps de te demander si tu as le droit d’enlever une vie. Ce n’est pas toi qui tires en premier et ce n’est pas toi qui attaques en pleine nuit avec l’idée d’enlever la vie, l’archange ne peut pas vivre. Tu étais préparé à l’idée même de devoir régler le problème toi-même, c’est pour cette simple raison que tu as décidé de rentrer dans la police. Pour cette même raison qu’aujourd’hui tu portes l’étoile de shérif à la ceinture pour défendre les opprimés, un boulot qui fait ta fierté depuis maintenant plusieurs années sous la tutelle d’un parfait professeur.

Elle essaie d’approcher de ta position et alors que ta vision commence à se restreindre par manque de lumière et l’obligation de devoir se concentrer pour ne pas louper la meilleure occasion de l’atteindre. Tu lèves une main pour l’obliger à s’allonger et attendre que tu termines de t’occuper de son assaillant, une seconde qui sera fatale. Il profite de cette opportunité pour attraper ta sœur par les cheveux ne t’offrant plus le moindre angle de tir possible, devant la détresse de Jill. Elle voulait bien faire. Il se lève et pose le canon de son arme sur la tête de cette sœur que tu aimes plus que tout le reste, un sourire sadique sur le coin des lèvres ne se cachant plus de toi pour retrouver ses appuis sur les jambes. Jill faisant office de bouclier. « Tu lâches ton arme sinon j’te promets que j’lui fait exploser la cervelle ! » Tu souffles en essayant de te redresser, la chute de tout à l’heure qui ne reste pas sans douleur alors que tu prends le temps de te relever, le cerveau qui tourne à une vitesse hallucinante à la recherche d’une option qui ne soit pas mortelle pour ta sœur. Tu ne veux pas qu’elle meurt, tu ne peux absolument pas te permettre de perdre une mère pour la seconde fois, une confidente. Une sorte d’âme sœur alors que rien ne pourrait remplacer l’amour d’une sœur, l’amour d’un frère et la loyauté de cette famille. La perdre serait encore plus douloureux que celle de tes parents qui pourtant n’a toujours pas eu l’effet de t’apaiser un minimum. Dans un coin de ton cœur à venir te rappeler combien ils peuvent te manquer, tu donnerais n’importe quoi pour une minute avec eux. Pour une minute de plus avec Jill. Donner sa vie en échange de la sienne, tu peux le faire, mais tu sais qu’il prend plaisir à te mentir et la tuera dans la seconde. Tu n’as plus la moindre option et dans un lapse de temps très court, le temps semble s’arrêter alors que ton sang augmente en température. Les yeux livides, presque blancs à ne plus rien entendre, à ne plus rien voir alors que ton arme t’échappe des mains sans que tu ne puisses le contrôler. L’idée même de la perdre, te fait perdre la tête.

Tu n’entends même pas la voix de Jill et sursaute alors que l’arme percute le sol, une main dans les cheveux à croire que l’espoir vient de quitter cette pièce au même moment. Un désir plus intense encore, une faim qui n’a rien à voir avec celle de cette soirée au lycée pendant laquelle tu avais essayé de tuer Nora juste après vos ébats. Le Wendigo qui ne peut se permettre de la perdre, le monstre qui ne laissera rien de lui. Alors que tu voulais en une seconde, lui sauter dessus en suppliant l’arme pour s’enrailler avec l’aide de Dieu, l’homme en question baisse son pistolet et ouvre la mâchoire pour dévoiler ses canines et glisse sa langue dans son cou. Trouve le sang de Jill et s’en délecte avec le regard d’une bête sauvage. Tu n’as pas le temps d’en prendre conscience, mais c’est le premier vampire qui croise ton chemin et si tu avais été en pleine possession de tes moyens, sûrement que tu aurais récupéré ton arme pour en finir. Ce qui n’est pas le cas. Plus de dix ans d’abstinence, pour céder devant la mort d’un proche en quelques secondes seulement sans prendre la peine de résister à la tentation. Vendre son âme et ce qu’il te reste d’humanité pour qu’il ne lui arrive jamais plus rien, le choix qui se fait dans la seconde alors que d’un simple bond tu plantes tes crocs dans l’épaule de l’homme qui lâche Jill pour se défendre. Tu ne vois pas ce qu’il se passe pour elle, trop occupé à défaire le vampire qui essaie de te mordre, la force d’un Wendigo ne doit jamais être sous-estimé. Ta main qui fermement vient se caler pour attraper son cou et l’empêcher d’approcher ses canines, la force d’un vampire réside dans sa mâchoire. Celle du Wendigo, dans tout son corps. Tu arraches un morceau de son épaule et te redresse en mastiquant la viande, la recrache alors qu’elle n’est plus humaine. Petite note pour toi-même, la viande de vampire n’est pas bonne du tout. Qu’une étoile sur Tripadvisor.


Les yeux deviennent rouges et de la bave commence à s’échapper de ta bouche, la faim qui devient impossible à supporter alors que le seul menu appétissant dans cette école se trouve au sol. Ta propre sœur. Ton regard croise le sien sans même prendre conscience, qu’en cet instant Jill découvre la véritable nature de son petit frère qu’elle protège depuis si longtemps. Ne sait pas comment elle pourrait réagir et pourtant ne peut pas y penser alors que l’homme sur le dos te repousse d’un coup de pied dans l’abdomen en criant de douleur avec un bout de chair en moins. Tu tombes sur le dos alors qu’il se relève rapidement sans prendre le temps de regarder son arme, la minute d’après dans le couloir, une main sur son épaule pour essayer de prendre la fuite. Tu prends comme des convulsions animées par la vengeance et te retrouve sur les deux jambes et les deux bras, comme un animal en penchant le visage vers ta grande sœur. Un grognement qui s’échappe alors que tu approches d’elle, depuis combien de temps tu n’as pas eu l’occasion d’un repas aussi délicieux. La gueule ouverte pour te nourrir, le choc encore plus grand dans ton cerveau alors qu’une décharge électrique transperce tes organes. Le souvenir du lycée, celui d’une sœur capable de tout pour toi et qui donne un sens à ta vie aujourd’hui. L’envie d’oublier ta condition pour sauver les autres, pour ne plus jamais faire le mal. Tu avales ta salive difficilement le visage à quelques centimètres de la jeune femme. Et d’un bond te retrouve dans le couloir à toute vitesse pour retrouver le vampire qui ne pourra pas aller bien loin, bien décidé à terminer le travail.

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@asta blackwell / 12 février 2021
Taking your crown's always been part of the plan. If you weren't so stuck in your own head, you'd be where I am now instead. Nobody's gonna hear you when you're calling for help. ( @bad omens // ewit wounds )



Scellée dans les bras du détraqué, la cessation de la mécanique de son coeur semble sur le point d’aboutir au dysfonctionnement ultime. Le canon renversé sur sa tempe raidit ses guiboles tremblantes quand l’index accolé sur la détente allègue la fin hypothétique. Jamais Jill n’avait considéré sa propre mort. Préparée depuis l’éternel à la noirceur permanente, Jill savait, que le jour venu, rien n’aurait plus d’importance à ses yeux que la survivance des héritiers Blackwell. Le corps amoncelé de dommages corporels, la peau recouverte des pires hématomes, la faucheuse fixée sur sa tête : rien ne pouvait triompher de l’angoisse suprême et définitive. Celle de perdre Asta. De le voir s’échouer dans ses bras.
Dans ce précipice, le point final de son existence brusquement atteignable, la tête à bout portant d’un instrument du trépas, sa seule préoccupation chemine vers son frère. Sa mort, envisagée elle aussi pour la première fois, soudainement déversée dans ses veines comme la profonde morsure d’une vipère. La toxine infiltrée présentement, plus virulente encore que la vision pernicieuse de la mort de ses parents. Perdre un membre de sa famille déconstruite. Perdre un confident. Perdre un proche fidèle et dévoué. Jill se le refusait entièrement. Se proposait même volontiers au sacrifice, pour défaire Asta du calvaire.

« sauve-toi Asta, sauve-toi »
L’aînée des Blackwell implore sa fuite. Déplore de l’avoir contacté dans ces circonstances. Au même moment, le vampirisme attaché aux lèvres de la bête sanguinaire dans son dos s'infiltre profondément sur sa peau. Ivre du sérum brillant dans son cou, Jill discerne le bourdonnement d’une succion sur son épiderme déjà entrouverte (lésion à la merci des véhémences rencontrées plus tôt dans la salle de classe). L’horreur. Le gémissement effroyable sur ses lippes humides s'écrase dans ses propres tympans. Simultanément, écrasée par le corps qui la maintient contre elle, Jill constate quelque chose d’encore plus anormal que cet élan de cannibalisme pratiqué sur sa peau.
Asta, son corps en mouvance, s’induit d’une fureur démesurée. Dans un élan expéditif son gosier entrouvert s’arrime à l’épaule de l’assaillant.
Affranchie des bras du vampire, Jill s’en dégage pour se replier plus loin contre un mur. Les iris plantées sur son frère, Jill constate l’inimaginable.
La bouche d’Asta : se glane d’un morceau d’épaule.
Mâche le derme putréfié.
Avale presque la chair puis la recrache.
Les yeux deviennent rouges.
La salive jaillit sur ses lèvres comme un morceau d’écume.

Le corps déstabilisé glisse contre les briques apparentes. Avachie contre le sol, les iris s’aimantent au déroulement des choses. Se magnétisent à l’irréaliste. Se suspendent à la frénésie sanguinaire. S’injectent d’émotions virulentes.
Les ongles mutilent ses propres coudes.
La bouche se maintient entrouverte.
Expédiée dans l’horreur, le souffle est rompu. Un vertige. Un violent éblouissement amoindri ses facultés motrices. Puis vient la perte d’équilibre, la peur arrachée au ventre. Asta. Ou plutôt, l’animal investit dans sa peau, l’infuse de sa rétine furieuse et bestiale. La confronte à son aspect monstrueux. La vérité pour la première fois à sa portée danse sur les lames de son regard médusé.
La lutte qui se poursuit dans la même violence n’a pas la même incidence. La tête déroule par trois fois, quatre fois, dix fois ce que les yeux ont intercepté. Un tableau infâme, une vision abjecte, un théâtre barbare. La chair arrachée par ses crocs recrachée. Une vision inhumaine que Jill ne peut se soustraire à photographier.

Le corps d’Asta retombé sur le dos, Jill perçoit les convulsions contorsionnées sur sa figure féroce. Horrifiée par son apparence, l'aînée ébranlée redresse sa colonne vertébrale contre le mur. Ne sait pas. Ne sait plus à quoi s’en tenir quand la bête sauvage se redresse sur ses membres. Le faciès inhumain d’Asta se dresse désormais dans sa direction. Un grognement sur sa bouche sanguinolente, Jill s'alarme vigoureusement de ce soudain rapprochement : « Ne t’approche pas ! Je t’en prie Asta, reste où tu es ! » Dans le doute. Dans l’affolement. Jill ignorant tout du contrôle d’Asta sur cette nouvelle apparence de lui-même, l’ainée se suspecte prochaine proie de ses crocs aiguisés. Sa gueule grande ouverte, fixée au-dessus d’elle, le gosier s’avance. Le regard fixement attaché à cette métamorphose monstrueuse accroît sa léthargie. Le sang bouillonne dans les veines. « Recule Asta. RECULE ! Je t’en supplie… »  Reprend le contrôle. Réveille-toi...
Le monstre ravale sa salive, s’extrait de la distance imposée.
Abandonne la Blackwell prostrée contre le mur.

Des secondes. Des minutes. Le temps n’a plus d’importance. Le corps s’étire le long des murs. L’adrénaline restitue quelques regains de vitalité. Rien n’importe plus que de le retrouver. Rien n’importe plus que de s’y re-confronter. La respiration est entrecoupée. La tête s'inonde des images sordides. Des impressions, des sensations, des perceptions d’autrefois maintenues toutes ces années en suspens dans ses encéphales. [ Depuis toujours, le maléfice redouté sur cette figure adorée. ] Le corps avance avec toujours plus de difficulté. Cherche le long des couloirs la présence du mutant transfiguré sous le derme de son cadet. La bouche prononce son nom. Appelle dans l’obscurité ce visage qu’elle se confond à vouloir revoir mais qu’elle redoute encore à concevoir sous son nouvel aspect.
L’âme en pleine perdition, les facultés voilées par la peur, Jill ne sait pas comment raisonner. Estime ce qu’elle vient de voir comme une possible altération, une maladie, un virus bestial. N’envisage JAMAIS l’autre évidence. Celle en appartenance à la science-fiction. Suppose une contamination dans l’hémoglobine. Un virus ravageur. Ou toute affection de cet ordre-là.  N’envisage pas l’axiome mais réside profondément troublée.
La vision d’Asta s’emmêle à celle de son assaillant. La sensation de succion toujours en présence dans son cou. Qu’est-il lui-même ? Un déséquilibré assoiffé de sang ? Un cannibale ? Un simple désaxé ? Rien n’avait de sens. Et pour Asta… était-lui même de cet acabit ? Un dévoreur de chair putréfié ?
Le songe arrache un sanglot.
Comment cela a-t-il pu se produire ?
Depuis quand ?

Autant de questions qui accompagnent la douleur dans ses pas. L’air de fin du monde en harmonie sur ses épaules. La sensation d’être plus lourde, plus amoindrie que les minutes précédentes. A quelques pas de la cafétéria, son ouïe perçoit des détonations musclées. Le mouvement de tables et de chaises, visiblement précipitées dans tous les sens. « Asta… » Si l’aspect troublant du cadet demeure cataclysme suprême, la crainte que les choses tournent à son désavantage l’effraie d’autant plus.
Approchant de la cafétéria à pas compliqués, Jill aperçoit d’abord son agresseur présenté de dos. Presque à sa portée depuis son positionnement, la Blackwell discerne une arme blanche en circulation dans ses paumes. Un couteau affûté, probablement récupéré dans la cuisine du lycée, semble être la parade trouvée pour s’opposer à la bestialité du shérif. [ Le marshall impossible à distinguer dans l’espace voilé par l’obscurité ]. La peur au ventre que la lame s'infiltre sous peu dans l'enveloppe de son frère,  Jill ose sortir de sa tanière, hurle sans se préoccuper des risques qui pourraient se diriger contre elle. « Terminez ce que vous avez commencé avec-moi si vous voulez, MAIS LAISSEZ-LE ! »

[ Le corps est offert en sacrifice. Le vermeil provoque l’excitation. Captive les sens du démon en présence. Déjà vigoureusement affaibli par l’affrontement avec le shérif.
La créature de nuit fait volte-face. Répond par l’affirmative. Terminera ce qu’il a commencé.
N'a plus qu'à courir pour consumer son gibier. ]

Cours Jill. Cours.


(c) mars.

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