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 you'll be in my heart (devlin) // nsfw.

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Devlin Tarrare
- madame irma vibes -
Devlin Tarrare
- madame irma vibes -
damné(e) le : o28/10/2019
hurlements : o4501
pronom(s) : oshe / her
cartes : oava fürelise la perfection // sign exordium // montage par jiji la plus jolie // moodboard par le plus parfait des maris
bougies soufflées : o35
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L'âme bien plus légère, et le coeur serré par la culpabilité comme dans un étau. La peur d'en avoir trop dévoilée au tripes et l'envie de s'enfuir se heurtant à celle de rester, lové qu'il était, Devlin, entre les bras de son amant. Les quelques réflexions à la volée de Barbie restèrent en suspend, s'immiscèrent toutefois dans l'esprit embrumé du divinateur. Etait-il possible que le monde soit vraiment aussi petit que ça ? Qu'il ait croisé la même Ivory ? Le même Arlo ? Si ce que Barbie disait de la première résonnait avec ce que Devlin savait déjà d'Adalind, alors il était possible qu'ils parlent effectivement de la même personne. Son Ivory aussi avait disparu du jour au lendemain sans laisser la moindre trace. Il l'avait vue grandir, Ivo, il l'avait vue partir par deux fois. Exactement de la même manière à chaque fois. Un modus operandi partagé par Arlo, sans que le routard n'ait la sensation qu'il s'agisse du même. Une illusion idiote, peut-être poussée par ce qu'ils avaient vécu au Canada avec Mahoney. L'impression maladroite et enfantine que, malgré leurs nombreux écueils, leur amitié était toujours aussi forte. Malgré qu'Arlo soit parti lui aussi, un bon paquet de fois, abandonnant Devlin à la solitude de la route ou celles de la vie. Il n'arriverait pas jamais à le qualifier avec les mêmes termes que Barbie. Il n'arriverait même probablement jamais à croire qu'il s'agirait du gamin qu'il connaissait, avec lequel il jouait au milieu des saris colorés de sa propre mère. Oh, Devlin aurait pu poser la question. Demander plus de précisions à son amant. Mais son récit appelait d'autres pérégrinations, d'autres réflexions. Et, perdu entre ce que l'amour lui demandait d'avouer et le besoin de réparer ce qui était réparable entre l'Homme-Enfant et lui, les questions se laissèrent étouffer par la conversation.

Etrange, cette sensation d'être vu par les grands yeux marrons de son amant. Etrange, ce regard qu'il capta en relevant difficilement les yeux, les doigts de Barbie soulevant des frissons le long de ses joues. L'empreinte fantomatique de ses lèvres sur les siennes, alors qu'il prononçait des mots bien plus grands que lui. Si vrai qu'ils relancèrent le coeur du devin, le poussant à tambouriner sauvagement contre sa poitrine. Il ne réalisait pas ce qu'il offrait, Barbie. Il ne réalisait pas qu'en disant des choses pareilles, il ne proposait pas seulement une place dans son lit au bonimenteur. Il offrait bien plus à un imposteur. Il offrait un foyer à l'errant.

-Y'a rien que je veuille plus que ça...

Un bonheur qu'il n'aurait jamais cru vivre un jour, le devin. Un de ces bonheur qui claquaient violemment dans la poitrine, qui se répandait en vagues si intenses qu'elles vous secouaient le corps tout entier. Un brasier le long des joues et ce sourire si naturel, si spontané qu'il ne le sentit même pas. Répondant à chacun des baisers de son amant, les lui rendant au centuple avec fébrilité, et ce besoin de lui prouver qu'il ne se plantait pas en prenant cette décision. Que Devlin s'arrangerait pour le lui prouver, à chaque inspiration, à chaque minute passée à ses côtés. Gratitude dans les gestes, et cet amour, cet amour dont il savait qu'il ne s'éteindrait jamais malgré les vicissitudes, qui pulsait dans chacun de ses mouvements. Ses mains glissèrent le long de ses cuisses, l'accompagnèrent alors que son amant se calait à califourchon au-dessus de lui. Glissèrent sous son t-shirt pour retrouver la chaleur de son dos, pour cajoler ses hanches, pour caresser son ventre. Sourd aux protestations de son propre corps, anesthésiées par les anti-douleurs, en se redressant pour que la position soit confortable pour tout le monde. Aveugle à toute autre forme de beauté que celle qui supplantait toutes les autres : Barbie, les joues assombries par l'envie, le regard encore luisant sous sa galaxie artificielle. Dieu de son monde, Seigneur de cet univers. Une vision à laquelle Devlin n'aurait jamais cru pouvoir assister, quelques heures plus tôt. Le cauchemar qu'avait été tout le mois passé s'achevait à nouveau sur un rêve.

Un rêve chargé de promesses, d'amour et de partage. Si doux que la douleur sourde dans tout son corps était nécessaire pour lui rappeler qu'il ne s'agissait de rien d'autre que de la réalité. Une réalité où ils étaient tous les deux, où ils lutteraient ensemble contre l'adversité. Le poids du passé et les surprises de l'avenir. Un présent main dans la main, auquel le devin n'aurait jamais cru pouvoir aspirer. Le coeur battant, sous le murmure, le regard noir brillant contre les iris marrons.

-T'as pas besoin de qualifications, t'en as jamais eu besoin alors que tu me rends déjà bien plus heureux que tu ne le penses. Et je te promets de tout faire pour que tu le sois, toi aussi. Heureux.

Une intensité différente, délicieuse, dans le pacte scellé par leurs lèvres. Promesse tue contre promesse avouée, et pourtant. Pourtant l'intention était la même, le désir était le même. Pourtant, malgré qu'il y ait tant à apprendre et tout à construire, le Devin y tenait, à cette preuve. Montrer à Barbie qu'il était prêt, lui aussi. Pas seulement pour tout réparer, mais aussi pour tout bâtir. Si les fondations tenaient sur cette promesse, il était prêt à tout pour préserver ce soupçon de bonheur qu'il lui sembla apporter à son amant. Prêt à mourir, si c'était l'unique solution pour que l'Homme-Enfant ne cesse jamais de sourire.

Brasier au fond du coeur, au creux des reins. Le routard avait prévu de partir, l'homme avait promis de rester. Une douce dualité qu'il se serait attaché à prouver à Barbie, ses mains agrippant déjà son t-shirt pour le soulever. Des promesses qui n'étaient pas prononcées en l'air, qu'il était prêt à concrétiser par l'amour. Ce n'était certainement pas l'issue qu'il avait prévue en venant frapper à cette porte. En écrivant ce premier SMS d'anniversaire, la peur au ventre et le désespoir en étendard. Avant, il avait prévu des tas d'autres choses. Des cadeaux, du temps passé ensemble. Proposer à Barbie de faire tout ce qu'il voulait pour cette journée spéciale pour lui, pour eux. Mais à trop vivre cachés, il avait compris les limites, Devlin. Il aurait voulu l'inviter au restaurant, il aurait voulu lui offrir une montagne de fleurs avant le dessert, il aurait voulu l'amener en week-end loin d'Exeter. Loin des yeux du monde, là où ils n'auraient pas à se cacher. Ses projets s'étaient limités à cause de la peur, des obligations, du reste de l'univers. Puis s'étaient brisés un mois plus tôt.
Les mains trop occupées le long du corps de Barbie, improvisant de nouveaux projets pour cette journée. Tout le programme qui commençait à se redessiner dans l'esprit du devin, chaque étape différente à chaque baiser plus enflammé que le précédent. Des projets qui commençaient tous de la même manière, et se retrouvèrent sapés alors que son amant se désolidarisait. Vague de froid sur son corps embrasé. Le regard noir, confus, se perdit sur la silhouette redressée de Barbie. Suivit le mouvement de son bras jusqu'à sa main qu'il attrapa sans comprendre. Perdu, en découvrant qu'il y avait une autre surprise qui l'attendait. Agréablement surpris quand il comprit enfin qu'ils partaient.

Ils sortaient de leur zone de confort. A Exeter ou ailleurs, ils partaient loin du cadre confiné et sécuritaire où ils avaient passé l'essentiel de leur relation. Loin des murs protecteurs, des fenêtres voilées, loin de tout ce qui avait toujours structuré leurs amours. Et ça n'aurait pas pu rendre le routard plus heureux, lui qui avait toujours rêvé d'étendre toujours plus les limites de leur relation au reste du monde. Aucune hésitation en enfilant son blouson et ses chaussures. Le cœur qui bondissait dans sa poitrine alors qu'il posait la question, certain que Barbie ne lui répondrait pas.

-Je peux demander où tu m'amènes ou ça fait partie de la surprise ?

Partir avec Barbie. La perspective ne s'entacha qu'à peine en voyant le lourd blouson de cuir, parfaitement neutre, cacher les épaules menues de son amant. Avant cette nuit de pleine lune, Devlin ne s'était jamais posé la question sur cette passion pour la moto. Elle faisait partie du personnage, faisait partie de tout ce qui faisait de Barbie qui il était. Mais maintenant qu'il savait à quel point elle était un élément constituant de sa nature, le devin comprit qu'elle était toute aussi essentielle, cette moto. Une extension de lui, comme sa propre caravane. Pas seulement la preuve de son appartenance à ce gang qu'il ne comprenait pas encore, non. Une des bases de qui était réellement son amant.
Une base qui lui plaisait d'autant plus, maintenant qu'il comprenait. Qui le poussa à enfermer la taille de son amant entre ses bras, une fois installé sur le siège passager, et à fermer les yeux tout le long du trajet. Il n'avait pas besoin de savoir quelle route Barbie prenait, il découvrirait tout ça une fois arrivés. Tout ce dont il avait besoin était là, tout contre lui.

*****

Une brise iodée lui claqua le visage, quand, la moto arrêtée, Devlin enleva son casque. Le cri de mouettes affolées par les ronronnement de l'engin se laissa noyer par celui de vagues. Le ciel commençait déjà à se parer de nuances rosées, annonciatrices du coucher prochain du soleil. Et Barbie, ses bouclettes bercées par l'air marin, qui rayonnait à côté de lui. Il avait toujours aimé le bord de l'Océan, Devlin. S'il avait toujours eu une affection toute particulière pour les déserts ou les forêts éparses de flanc de montagne, le routard s'était garé plus d'une fois non loin d'une grève à se laisser bercer par les remous des vagues. Un péché interdit, auquel il revenait de temps en temps sans guère l'oser. Auquel il ne s'était jamais adonné au cours de ces quelques années passées à Exeter. Un sourire de gosse sur le visage, en liant ses doigts à ceux de Barbie. S'il avait toujours voulu l'entraîner sur la route avec lui, il n'avait jamais pensé à la plage. Il n'aurait jamais pensé que ça puisse être si simple, non plus.

-Un coucher de soleil sur la plage, comme c'est romantique.

Et après, c'est moi qui suis niais.

Barbie le lui avait confié, qu'il était romantique. Bien plus que le devin ne le serait, il en avait la preuve sous les yeux. Pourtant il ne put s'empêcher d'être particulièrement touché par cette surprise. Ce n'était pas qu'une histoire de plage ou de coucher de soleil, ce que Barbie lui proposait. Peut-être même ne réalisait-il pas qu'il venait d'offrir un cadeau encore plus parfait qu'imaginable à un exilé étouffé par le manque de grands départ. Un nouveau départ, pour eux aussi.
Leurs mains liées entre elles, en progressant tranquillement sur la plage. Il n'y avait quasiment personne en cette saison, entre la température encore fraîche et la vie chargée de tout le monde. Aux yeux de l'océan et du reste du monde, ils n'étaient personne. Rien de plus qu'un couple se baladant sur le sable. Deux gens heureux que personne ne connaîtrait ni ne reconnaîtrait jamais. Il aurait pu s'en satisfaire, de cette liberté totale, Devlin. Il l'aurait pu s'il ne venait pas d'entendre le tintement étouffé d'une clochette dans le sac de Barbie. Un sourire cabot s'étira sous la moustache noire tandis qu'il ralentit le pas. Qu'il tira doucement sur le bras d'un Barbie rouge comme une écrevisse pour l'attirer contre lui. Ses deux bras s'enroulèrent autour de ses épaules.

-Je crois que c'est le signal pour qu'on s'arrête, ça, non ?

Ses lèvres se posèrent sur le nez retroussé du plus jeune. Si le destin avait décidé de faire sonner la clochette, c'est qu'ils étaient arrivés au bon endroit. Balayant les alentours du regard, le devin repéra une zone de sable légèrement en hauteur, sous le renfoncement de la digue. La vue y était suffisamment dégagée pour avoir une vue d'ensemble sur le spectacle offert par la lente chute du soleil dans l'océan, tout en étant à l'abri des regards. Il indiqua l'endroit d'un mouvement de tête à son amant, avant d'attraper sa main dans la sienne. Avant de l'embarquer à sa suite vers ce qui pouvait être un point de chute aussi agréable que tranquille. Il ignorait bien ce que Barbie avait en tête, de son côté. Lui avait sa petite idée, en l'attirant à sa suite. Aussi souplement que possible malgré les protestations de son corps endolori, il enleva son blouson et le déposa au sol. Débarrassa galamment son amant de son sac. La clochette émit un nouveau tintement alors que son contenant toucha le sable. Un nouveau haussement de sourcil amusé, alors qu'il poussait son corps contre celui de Barbie, l'air de rien. Qu'il laissa courir ses lèvres le long de la mâchoire de son amant, qu'elles achevèrent leur course contre la bouche ourlée. Une série de baisers, chacun plus profond que le précédent. Puis un murmure, souffle contre souffle.  

-Je sais pas ce que t'as en tête, mais tu m'as donné une idée, en m'amenant ici.

Une idée qui n'avait rien de chaste, alors qu'il poussait son bassin contre celui de Barbie. Mains cajoleuses contre les hanches de son amant, en les guidant vers le blouson. Sourire cabot entre chacun des baisers qu'il volait au plus jeune, tandis qu'il profitait qu'il soit assis pour se glisser entre ses cuisses. Ils auraient le temps de profiter. Le soleil était encore suffisamment haut dans le ciel pour qu'ils ne manquent rien de son spectacle. Sa lumière dorée, chaleureuse, magnifiait la peau pâle de son amant. Offrait à son regard une chaleur bien supérieure à celle que tous les rayons de l'astre solaire lui-même. Ses mains prenant appui de chaque côté de son bassin pour soulager son genou endolori, il chercha de nouveau ses lèvres. Les happa avec autant d'avidité que de tendresse, la violence de ses sentiments vibrante dans chacun de ses gestes. Infinies précautions en dégageant sa main gauche pour mieux attirer Barbie contre lui. Tout autant de douceur en le guidant pour qu'il s'allonge, en s'installant plus impérieusement entre ses cuisses, chaque baiser improvisé offrande autant qu'interrogation. Allait-il trop vite ? Est-ce que ça lui allait toujours ?
Peur de lui faire du mal. Il avait si peur de lui faire du mal, malgré ce feu qui recommençait à lui brûler les entrailles.

-Qu'est-ce que tu voulais me dire ? Parce que si tu me laisses faire, c'est pas dit que t'y arrives.

Un sourire de renard sous la moustache noire. Ses doigts qui se baladaient déjà le long de l'abdomen de son amant jusqu'à la fermeture éclair de son jean. Pression du bassin du divinateur entre les cuisses. Ce que Barbie pourrait sentir ne laissait aucune place à l'imagination. Il joua distraitement avec le curseur en métal. Fit claquer quelques mailles de la glissière, l'air faussement insouciant. L'air de rien, toujours, en se recourbant pour embrasser son torse, ses lèvres suivant le même chemin que ses doigts quelques secondes auparavant. Des baisers à travers le tissu de son t-shirt, contre les muscles tendus de son amant. Se positionnant de sorte à ne pas appuyer sur son genou blessé, ses mains coulèrent le long des hanches de Barbie. Glissèrent contre ses cuisses. Les agrippèrent, aussi, son visage maintenant bien plus proche de son entrejambe. Un claquement de langue, en relevant légèrement le regard. Juste assez pour capturer les iris marrons. Un battement de coeur, plus abrupt que les autres. Barbie était si beau, avec ses bouclettes ébouriffées, le rouge aux joues, le souffle court. Malgré ses blessures, malgré le noir qui mouchetait sa peau. L'impression des premières fois vivace en le contemplant. Le mystère des marques de l'Homme-Panthère avait beau s'être levé depuis longtemps, avoir changé d'origine, la fascination, elle, n'avait jamais quitté Devlin. Serait peut-être, dorénavant, toujours teintée de ce besoin de racheter tout le mal qu'il lui avait fait pour ne plus lui rendre que le bien.

-T'es magnifique. De corps, d'esprit, d'âme, de cœur. Y'a rien en toi qui ne soit pas beau, y'a rien qui me donne pas envie de t'avoir là, tout de suite, sur cette plage. Tu m'embrases, B. Alors arrête-moi maintenant, si t'as besoin que je te réponde.

Arrête-moi avant qu'on ne se consume.
Ou consume-toi avec moi.
Embrasés sous le soleil.
En brasier sous l'amour.






L O V E
by QQ & EXORDIUM.

quand Barbie vit mal son régime:
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Barbie Tarrare
- skip, petit mais puissant -
Barbie Tarrare
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damné(e) le : o07/10/2019
hurlements : o4825
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cartes : o(av/icons) fürelise (cs/gif/sign) tucker.
bougies soufflées : o34
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Chaque mot libéré par Barbie était un poids en moins sur ses maigres épaules. Ce qu’il avait sur le coeur depuis si longtemps devait sortir, une bonne fois pour toute. Il lui avait déjà trop menti, caché derrière les quelques vociférations qui s’étaient perdues ce soir de pleine lune où les choses avaient dégénérées. À prétendre avoir baptisé chaque recoin de son laboratoire du stupre partagé avec un autre, quand tout ce qu’il avait souhaité avait été de le retrouver lui ; et aucun autre. Beaucoup trop stupide pour l’avouer, et déballer par la même occasion ce qui lui faisait tant de mal. Mots heurtants enfin les oreilles de l’autre, libérés trop rapidement mais qu’il ne pouvait plus contenir. Il y avait trop de sens dans chacune de ses paroles. L’aveu qui se fait douloureux, mais libérateur. La promesse d’un futur auquel il était largement convié. Malgré leurs attaques, leurs faux pas, et leur profonde stupidité. Incapable de lui en dire plus, pourtant ; parce que ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour ces choses-là. Il ne voulait pas que cette proposition adolescente soit conclue entre les murs sombres de sa chambre à coucher. Et même si la perspective de profiter d’un moment de débauche avant de se jeter à l’eau n’était pas déplaisante, Barbie avait peur de se dégonfler à trop attendre. Une fois l’acte passé, quand il serait blotti contre le torse de son compagnon, incapable de penser à autre chose qu’à ce qu’ils venaient de faire ; il serait déjà trop tard. Il n’aurait plus la force de se mettre à nu, de lui offrir des privilèges qu’il n’avait accordé à personne auparavant. Même son ex-femme n’avait été qu’une promesse en l’air, l’envie de se ranger qui se terminait dans la caravane d’un autre le soir venu. L’habitacle bien plus coloré que les sourires disparus d’Earleen qui ne promettaient rien de plus qu’un coup tiré à la va-vite après quelques séances de verbes. La joute facile, à se tirer les cheveux pour savoir lequel était le plus idiot. Personne ne l’emportait, les deux étant bien trop incompatibles, malgré l’amour sans règle qui les avait lié un temps.
Il veut faire un bond en avant, ce soir. Arrêter de définir Devlin comme un plan cul, un compagnon de baise, le gars assez fou pour lui avoir pardonné bien des écarts après seulement des échanges organiques. Un an bientôt, qu’ils s’étaient rencontrés ; quelques mois avant l’échéance de cet anniversaire qui n’avait rien de tendre. Juste des oeillades au commissariat, et deux animaux bondissant l’un sur l’autre pour l’amour de la luxure. Il voulait commencer une métamorphose, faire éclore quelque chose de bien plus profond qu’une affaire de cul dans un véhicule sombre. Il ne faut que peu de temps pour les faire basculer ailleurs que dans ce cocon qu’ils cherchaient à reconstruire. Barbie ne souhaitait pas cela, il voulait construire quelque chose de nouveau, au lieu de récupérer l’ancienne relation pour la retaper tout juste. Il n’était plus simplement Barbie, mais également l’ancien Octave ; ça changeait énormément de choses pour lui. Un pantalon enfilé, le pyjama abandonné sur son lit, un adieu à Code Lyoko qui ne les suivra pas jusqu’au soleil couchant. Et les voilà déjà partis. Si l’un savait le motif de cette fuite, l’autre devait se contenter d’attendre, de ne pas se retourner pour ne pas avoir à trop réfléchir à la suite des évènements.

Barbie essayait de ne pas réfléchir non plus, la peur de faire demi-tour, découragé. Les questions qu’il ne devait pas se poser : Et s’il me trouvait stupide de faire tout ça ? Et s’il n’aimait pas ? Et s’il me riait à la gueule ? Le courage qui risquait de s’en aller, de prendre le peu de vaillance qu’il lui restait et de fuir. Même une fois la moto stationnée, et les premiers mots du prince adressés, la peur persiste. La main coincée dans sa jumelle, à marcher comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, avec le silence comme seul témoin de leur amour. Il aurait pu en demander plus, Barbie, et exiger de s’arrêter sur le champ. Il aurait pu ne plus être capable d’attendre, et déballer enfin, d’un trait, tout ce qu’il rêvait de lui hurler depuis qu’il l’avait perdu. Le fait de ne plus avoir droit à ses sourires, à son amour, lui avait fait comprendre à quel point il ne pouvait vivre sans. Une drogue que l’on ne découvre qu’après le manque ; insurmontable. Les relations annexes qui n’y peuvent rien, qui ne sont utiles qu’à passer un peu de pommade sur une plaie béante qui ne peut se reboucher autrement que par la tendresse de celui même que l’on a perdu. Mais il se rassasie trop de ce qu’il voit déjà, de ce sourire que porte l’autre en marchant simplement sur la plage. Les pas qui se stoppent uniquement au tintement de la clochette. Les joues qui deviennent rouges, et les yeux qui se plissent comme une excuse. Mais le sourire du devin ne s’amoindrit pas, garde cet éclat ; accompagne même la lueur de lubricité qui pointe dans son regard. Barbie le suit, prêt à se laisser porter jusqu’au bout du monde, pourvu qu’il ne lui lâche plus jamais la main. L’enfer aurait un goût merveilleux, visité à ses côtés, alors qu’importe. Il a le pas léger, vole presque à ses côtés. Le coeur pourtant lourd de sentiments, son corps semblait ne peser que quelques grammes, tout au plus.
Il se sent comme une poupée sous ses lèvres, bouche tendue pour prouver le consentement. Il en a perdu son élan, pas totalement prêt à le couper pour se lancer dans la bataille qu’il n’était pas certain de remporter. Il y aurait un vainqueur dans cet échange, et ça sera lui quoiqu’il advienne ; bien trop heureux de pouvoir se perdre sous ses lèvres. Il avait peur d’en trembler, l’enfant. Le corps qui réclamait ce que le coeur aurait aimé repousser. Mais c’est l’instinct animal qui l’emporte, une main calée derrière la tête de Devlin afin d’intensifier la pression de leurs bouches. Il mourrait d’envie de le sentir plus proche encore, peau contre peau. Il arque un sourcil en sentant la proéminence contre son ventre, les lèvres qui s’étirent un peu plus avec l’envie de lui murmurer un : J’en connais un qui est content d’me voir, qu’il garde pour lui. - Je compte sur toi pour m’empêcher de te le dire, plutôt. Il redresse la tête afin de le regarder, le visage totalement embrasé en devinant ses intentions. Il ne peut s’empêcher de jeter un regard aux alentours, s’assurant qu’ils ne puissent être vus, éloignés dans leur confort. L’idée d’être surpris n’était pas enviable, et même si le lieu ajoutait à l’expérience, la phobie de Barbie l’empêchait d’être tout à fait serein, ainsi à l’extérieur. Devlin savait qu’il devait garder les paupières baissées, ne jamais le regarder pendant ce genre de chose, mais si un individu lambda venait à débarquer, Barbie avait peur de ne pouvoir rester calme avec ses angoisses éveillées.

Il repose sa tête dans le sable en le sentant le dégager de ses vêtements devenus serrés, sous son désir qui se faisait de plus en plus saillant. L’interdiction de relever la tête, sous peine d’en voir trop, de découvrir la peau découverte. Il n’en montrerait pas assez pour que cela devienne réellement gênant, l’angoisse se manifestant sous un corps totalement exposé, mais Barbie se refusait toujours à jouer avec le feu. Alors il garde le regard levé vers le ciel, analysant un nuage pendant que l’autre s’affaire à ôter le textile protecteur. Une secousse s’empare de son corps entier, alors qu’une première vague de chaleur commence à l’envahir, en sentant les lèvres adverses tenant toutes ses promesses. Il ferme les yeux, Barbie, les jambes légèrement pliées, pieds ancrés dans le sable. Il se lance quand même, puisant son courage dans l’idée que l’autre est trop occupé pour réellement analyser ce qu’il compte lui dire. - J’ai beaucoup réfléchis ces dernières semaines… Il s’arrête, les dents qui se plantent dans sa lèvre. La phrase qui se termine en un gémissement, plus fort que ses paroles. - … et … Il a du mal à terminer sa phrase, se souvient à peine du début. Il avait prévu de se lancer, mais sent toute sa volonté s'en aller, comme par magie. Il baisse sa main, engouffrant des doigts tremblants entre ses mèches brunes. Il se contente de caresses, s’agrippant plutôt au sable autour de lui. La main plongée, ensevelie, dans le but de se cramponner à quelque chose. Il prend une grande inspiration, avant de réessayer. - Je me disais que … on pourrait peut-être ... Nouveau soupir, râle plus profond qui sort de sa gorge. Il abandonne, grogne presque. - Oh puis merde, on s’en fout. J’te le dirai après … Il n’est pas certain que les mots soient sortis dans le bon ordre, compréhensibles, ni que sa phrase ait vraiment eu du sens. Mais l’esprit libéré, il se laisse enfin aller ; aura tout le temps de se dévoiler ensuite.
Il ouvre les yeux, doucement, une question qui s’impose brusquement à son esprit. Le souvenir d’une trace laissée, d’une marque -plusieurs même- sur sa peau pâle. Son ventre, ses cuisses, les suçons qui n’ont pas du s’effacer en si peu de temps. Il se félicite de le savoir les yeux fermés, mais pas serein pour autant. Il essaie de se convaincre qu’il n’a rien vu, même en défaisant ses bas. Il se serait arrêté, dans le cas contraire, non ? Et Barbie n’avait rien remarqué d’anormal. Il arrête d’y penser, une vague de plaisir l’ébranlant brusquement. Il ne peut penser à rien d’autre, le corps entier en osmose avec Devlin. Il devait bien l’avoir compris, le devin, à en juger par les gémissements qui échappaient continuellement à l’enfant. Il serre les dents un instant, et baisse un peu sa main afin de la placer dans le cou de son amant, pour lui faire signe de terminer pour revenir à sa hauteur. Il le fait basculer contre lui, sur lui, essaie de reprendre ses esprits en embrassant son visage. Quelques baisers sur ses joues, son nez, son front, l’intégralité de ses traits. - J’en pouvais plus d’attendre, ça m’avait tellement manqué. Il cale ses doigts dans les passants du pantalon de son homme, et tire dessus pour l’avoir au plus proche de son corps ; avant de se rendre compte de la maladresse de ses paroles. Il avait l’impression de lui dire que son corps lui avait manqué, seulement.
Il se reprend, lève un doigt l’air de dire : attends, c’est pas c’que je voulais dire. Des baisers dans son cou, alors qu’il essaie de trouver une parade pour modifier ce qu’il venait de dire, sans les stopper dans leur élan. Il recule les lèvres afin de le regarder, le souffle toujours aussi court et le visage rouge. - C’que j’veux dire, c’est que t’as toujours été le meilleur pour moi. Il commence à paniquer. - Mais pas pour ça hein, pour tout le reste, tu sais … dans la vie de tous les jours. Il sourit, n’a pas l’impression de s’être enterré. A moins que … - Enfin, t’es doué pour ça aussi, mais j’veux dire que t’es pas bon qu’à ça ! Il se pose une main sur le front, le cerveau à deux doigts de s’enfuir par ses oreilles. Il a l’impression d’être plus stupide à chaque phrase. Il se pince les lèvres, comme pour s’empêcher de parler, et relève les yeux sur le visage de Devlin histoire de vérifier son humeur. Il souffle simplement. - Désolé, j’suis nerveux …

Il roule pour inverser leur position, se retrouvant au-dessus de lui. Il prend appuie sur ses genoux, les gestes déjà maladroits, entravés par le pantalon resté à ses jambes pour ne pas dévoiler trop de peau. Il tend un bras vers son sac et l’ouvre en y plongeant allègrement sa main à la recherche de l’emballage en plastique. Il tâtonne, un moment, puis se redresse et entreprend de se pencher un peu plus vers son sac afin d’avoir une meilleure prise. Les jambes emprisonnées dans un pantalon aux genoux qui l’empêchent de faire la manoeuvre, son corps qui s’écroule, tombe lourdement contre Devlin. Il espère ne pas lui avoir fait mal, se redresse après avoir attrapé à la hâte le condom tombé du sac. - Pardon, excuse-moi, j'voulais pas te faire mal. Il s’empresse de l’embrasser, s’en voulant intérieurement. Il espère ne pas lui avoir fait mal, mais n’ose pas trop s'en inquiéter, ose à peine respirer pour le coup. Il commence presque à hyperventiler en déchirant le papier renfermant le graal. Il s’équipe, la protection installée, et l’emballage abandonné à côté d’eux. Ses mains terminent de défaire le canadien de son pantalon, le baissant assez pour ne pas galérer ; visiblement très peu habile en cet instant précis. Il se maintient avec ses coudes, le visage au-dessus de celui de Devlin alors qu’il reprend ses baisers, en essayant de calmer la panique qui avait commencé à le secouer. - Et si j’arrêtais d’essayer de parler, et que j’faisais quelque chose de plus intéressant ? Tu m'en diras des nouvelles. Il intensifie son baiser, en calant une main sur une des fesses du divinateur afin de lui faire relever le bassin. Il est presque à deux doigts de se reprendre afin de préciser : j’dis pas que le sexe est plus intéressant que te parler, hein … Mais il sent que ce n’est pas le moment, et qu’il ne fera que s’enfoncer encore et encore, en essayant de se sortir des sables mouvants dans lesquels il venait de tomber bêtement. Il baisse la tête, front posé contre l'épaule de Devlin en se traitant d'idiot. - Tu m'embrases toi aussi. J'crois que j'suis en train de prendre feu, mon bon sens avec.



YOU BELONG WITH ME
close your eyes, give me your hand, darling. do you feel my heart beating ? do you understand? do you feel the same ? am i only dreaming ? is this burning an eternal flame ?
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