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 ain't it warming you, the world goin' up in flames

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Merle Whateley
- the beaten and the damned -
Merle Whateley
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o24/03/2024
hurlements : o24
cartes : o(c) wild heart.
bougies soufflées : o27
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(18:47) Vautré sur le canapé depuis qu'ils sont rentrés, Merle fixe un point qui pourrait être la télévision, juste au-dessus de l'écran. Il remue, claque sa langue contre son palais, fronce les sourcils face à une lézarde dans le mur aux coins jaunissants. Les images défilent sans bruit, le son coupé dès les premières minutes et il est trop tôt pour entendre les grattements du grenier. Ce n'est pas non plus Isaac qui l'agace, sagement occupé à se faire oublier. Merle lui a tiré la gueule toute la journée, nerveux sans pouvoir avancer de raison. Il a mal dormi. Taraudé par une petite question dont les lettres lui échappent. C'est ça qu'il entend sûrement, le frottement des idées qui se suivent et cherchent à tisser un fil qu'il pourrait remonter.

Il s'étire, penche la tête en arrière jusqu'à rencontrer les yeux de sa moitié. « Si je meurs trop tôt, tu préfères que je t'écrive mes instructions, ou que je te fasse faire des dessins ? » Les paupières sont grandes ouvertes, pupilles larges fouillant dans les siennes, miroir dont toutes les réponses affleurent la surface. Il a mal dormi, alors il n'a pas daigné décrocher un mot plus tôt, préféré fureter dans la boutique à la recherche de notes oubliées et d'araignées dissimulées. Il s'est vu mourir, il pense, sans être suivi par son Chevalier - d'habitude ils partent ensemble et c'est grandiose.

Merle n'a pas peur de mourir, n'a jamais envisagé qu'il puisse mourir au mauvais moment. Laisser Isaac démuni face à leur mission. Sa question est légitime, il attend une réponse à la hauteur. Ses questions le sont toujours, même la semaine dernière, quand il demandait à son meilleur ami s'il l'aimerait toujours s'il était un ver de terre. Il se souvient vaguement avoir vu quelque part que c'était quelque chose à demander aux personnes qui partagent sa vie - Isaac n'a pas vraiment apprécié la question, ni l'explication. Merle, lui, il l'aimerait toujours c'est évident.

Il l'aimerait toujours, mais finirait sûrement par le confondre avec d'autres lombrics, sans âme ceux-ci, alors le problème.. (20:29) « Le problème, c'est que si toi t'étais un ver de terre, j'oublierais et un oiseau finirait par te manger. » Il enchaîne, sans avoir bougé, et entre d'autres lèvres ça pourrait être une plaisanterie. Il bat des cils (21:16), et le chien de garde s'est animé. Merle se redresse à son tour, poussé par une faim qu'il n'a pas senti grandir. Attrape son téléphone, prêt à commander (une quatre saisons, une hawaïenne), redresse le nez vers Isaac. Il porte un nouveau t-shirt. Merle le sait bien, il s'occupe souvent des lessives, n'a jamais eu celui-ci entre les doigts - mais en rêve il l'a déjà vu sur ses épaules. « On devrait aller chercher les pizzas plutôt que les commander, ce soir. » Sourire s'étire grimaçant, tout en pointes de dents et il laisse tomber le cellulaire, enjambe un tracé de crais échappé du tapis pour cueillir sa veste.

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Isaac Sanguineti
- flash mcqueen le gonz -
Isaac Sanguineti
- flash mcqueen le gonz -
damné(e) le : o24/03/2024
hurlements : o24
pronom(s) : oElle
cartes : oStrangeHell
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Question qui déchire le silence dans lequel il se sentait bien, enivré par le calme après une après-midi en enfer (aussi appelé une après-midi à vendre des disques à des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent et ne font que se plaindre). Regard capté, capturé, impossible à lâcher. Dans les iris se jouent des scènes indescriptibles, des destructions massives qui lui font rater un battement ou deux, le ferait sourire si la perturbation n'impliquait pas quelque chose de lourd.

Le premier qui lâche, perd. "Tu n'auras qu'à prendre mon corps pour la suite, si ça arrive". Si hypothétique qui rend la perspective de la dernière aube rougeoyante, de la danse hystérique dans les cendres du monde presque moins attrayante.  Il sait que l'apocalypse devra être poursuivie coûte que coûte, qu'ils se retrouveront ailleurs, que les efforts ne peuvent rester vains mais il n'avait jamais été questionné d'être seul. Vassal deviendra vaisseau de chaire si le destin l'exige, si c'est la seule perspective est effectivement la fin esseulé au goût amer, d'accélération dans la destruction pour achever cela au plus vite.

Mais peut-être que ce n'est qu'une nouvelle interrogation identique à celle du ver, qui n'aurait mérité qu'un claquement de langue sec pour ne pas remettre le couvert. Les yeux ravageurs ne semblent pas rire cette fois, teinte du manque de sommeil qu'il devrait questionner, si c'était leur habitude. Dès les premiers instants, Isaac n'a jamais rien remis en question. Merle voit. Merle sait. Merle dépasse l'entendeur et le commun des mortels.

Bruits s'élèvent des appartements voisins et l'arrachent à sa propre contemplation de la cire des cierges rouges qui décore l'un des recoins fortement exploités pour l'esthétique de l'appartement. S'il ne se bouge pas, Minuit va sonner, les ventres grommeler, la flemme l'emporter et le sommeil de l'oiseau rieur risque d'être encore perturbé. Visions à deux doivent reprendre l'avantage. Mais le prophète s'agit, anticipe et entame le geste sauveur. Le programme semble fixé sans qu'Isaac ait à confirmer quoi que ce soit.

Sauf qu'il change, sans prévenir, sur ce qui pour d'autres sembleraient une simple lubie. Mais ce n'est jamais simple, avec Merle. Ce n'est jamais l'envie passagère des indécis. Blousons attrapés, passés, revêtus. Porte claquée, bruit qui résonne et fait trembler les alentours. Un peu de marche jusque là, les mains dans les poches mais la fraîcheur de l'air est agréable, le monde typique dans le bazar des ruelles de Needham en bruit de fond doucereux.

Première sonnerie, le chevalier n'y prête pas attention. Deuxième, il commence. Troisième, il tourne la tête, cherche l'abruti incapable de répondre, voit un gars jeter des coups d'oeil frénétique autour de lui, panique au ventre, à deux doigts se laisser s'échapper sur le sol l'objet du délit. Quatrième, il capte un regard. Cinquième, le foudroie. Sixième, commence à penser qu'ils sont suivis. Septième se demande qui est le guignol qui a envoyé un pisteur aussi peu discret.

La huitième n'arrive jamais mais le gars est toujours derrière eux, à une distance suffisante pour qu'il soit sûr que c'est le même. Il jurerait que leur regard se croisent à chaque fois qu'il regarde par dessus son épaule. "Merle" colère au front, lancé alors qu'il se retourne, encore une fois, "On tente un autre chemin pour y aller ? T'en penses quoi ?"




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Merle Whateley
- the beaten and the damned -
Merle Whateley
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Merle n'explique pas à Isaac qu'il en sait peu sur la possession : il trouvera, s'il existe un moyen réussira. C'est tout bien réfléchi la meilleure solution, d'allier leurs forces, former un seul être (ne pense-t-il pas déjà qu'ils n'ont qu'une âme ?) de parfaite composition. Il en espérerait presque que la prédiction se réalise - tout est toujours question de minutage.

Ils avancent à travers les dédales de la vieille ville (21:31), Merle évite les lignes entre les pavés déchaussés, savoure la rumeur lointaine d'une société au bord du précipice. Il aime leur quartier sordide pour ça, la déchéance en étendard à chaque fenêtre brisée, aux hurlements étouffés, aux échanges furtifs sous des porches branlants. Il s'y sent bien, si bien gardé par l'ombre de son Chevalier que les tentatives hostiles glissent sans jamais l'effleurer. Jamais l'inquiéter, Merle ne craint que ce qui pourrait ne pas être s'ils échouent.

Quelques tintements dans son crâne, qu'il ignore comme la plupart des mots qu'il n'est pas certain qu'on ait prononcés. A la première (quatrième) sonnerie (21:34) Merle lève une main à son oreille, pose l'index et le majeur contre son tragus dans un geste qu'il croit discret. A la cinquième il presse le cartilage pour étouffer le son, convaincu qu'il résonne de l'extérieur. Il grimace tout à fait à la sixième, lance œillade agacée vers son voisin - combien de fois il lui a demandé de couper son téléphone en sa présence.

La dernière manque de le faire exploser, et la proposition n'est pas en reste. « Non. » Pour appuyer le refus il s'arrête, stop net qui le laisse un instant en équilibre sur le talon pour ne pas dépasser du pavé. « J'en pense que ça n'a aucun sens. » Le rituel est assez massacré déjà. La mine du prophète se fait peu à peu hostile. « T'as qu'à changer, toi, moi je fais comme on a prévu. » La langue claque, il ne prend pas la peine d'ôter la main de son oreille pour jurer de sa pleine attention. Ni de regarder dans son dos pour rencontrer un autre aussi figé que lui, pris de court par l'arrêt brusque de l'oiseau, qui cherche autour de lui une excuse à sa proximité.

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Isaac Sanguineti
- flash mcqueen le gonz -
Isaac Sanguineti
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Arrêt brutal manque de provoquer la bousculade, d'envoyer les passants jouer aux quilles avec Isaac (un seul point à marquer, facilité déconcertante), de provoquer son ire bien plus qu'elle ne l'est déjà. Le bruit ambiant commence à lui taper sur le système. L'ombre sur le bord de son champ de vision dont il n'a toujours pas décidé quoi faire, aussi. Et voilà que Merle tempête, ruine ce qui semblait le plan parfait pour attraper l'inconnu à l'abri des regards indiscrets, lui coller la tête contre les briques couleur suie et pollution afin de lui faire cracher ses mille-et-uns secrets.

L'hostilité amicale l'ennuie, la réponse qu'il compte donner loin d'être appropriée. "Bien" claque en résonance, imitation exagérée. Les bras se croisent, posture défensive, les doigts tambourinent sur les coudes, argent les ornant captant la lumière des réverbères. Il devrait sans douter capter le regard de Merle mais les yeux filent dans les parages en intervalles irréguliers, pour ne pas dégager de pattern précis dans son espionnage. C'est qu'il tient à prouver qu'il mérite sa place, Isaac. Qu'il est talentueux, à celleux qui en douteraient encore.  

L'air change. Se rafraîchit. Toujours. Souvent. Signe avant-coureur, en quelques sortes. S'il continue à rester sur place, à ne pas avancer, rien n'ira. "Comme tu veux" continue-t-il sur sa lancée, hausse le ton pour voir si l'ennemi réagit, s'il regarde dans leur direction pour voir l'implosion, l'occasion rêvée pour qui sait s'en saisir.

Demi-tour entamé, jette un dernier regard sombre glace accompagné d'un ciao de la main, geste qui quitte la tête. "On se rejoint là-bas." Chevalier semble prendre la poudre d'escampette, abandonner en plein milieu des pavés sa charge. Il s'envole vers une des ruelles sur la droite, compte bien utiliser le dédale dont seuls les habitué·es connaissent la solution à son avantage.

Et quand il juge s'être assez enfoncé dans la venelle - soit très rapidement, tout de même, juste assez pour disparaître dans les ombres - il retourne sur ses pas. Il a déjà perdu Merle des yeux pendant bien trop de temps. Constate également qu'il n'a pas été suivi, qu'il s'est peut-être trompé finalement. Que ce n'était qu'une simple coïncidence, un citoyen lambda incapable de se servir de son portable, comme tant d'autres vieux.

Merle facilement repéré. Il le reconnaitrait entre milles, la démarche apprise par coeur pour le reconnaître même dans le noir, au bruit de ses pas sur le plancher encombré de leur demeure. Et derrière, à quelques pas, discrétion à revoir, toujours la même chose. Ça lui arrache des grognements, lui fait rattraper le pas à grandes enjambées pour être derrière l'inconnu, observer. Voir ce qui pourrait se passer, maintenant qu'on croit le Chien parti.


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Merle Whateley
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(21:36) « ... » Merle n'ajoute rien, fixe Isaac. Toutes les menaces de la Conception dans sa mine sévère, ses yeux grands ouverts - qu'un autre, chez un autre, aurait pu juger enfantine, entre surprise et consternée. S'il y avait quelque chose d'innocent à la destruction peinte dans ses iris. Il le regarde partir, lève son majeur dans le dos du faussement preux Chevalier pour bonne mesure. Chasse l'envie immédiate de le rattraper.
La fierté a toujours la main sur l'inquiétude.

Il croit, aussi, comme il croit que le monde s'éteindra, qu'Isaac reviendra. Se demande plutôt pourquoi il est parti, habitué aux humeurs de son compagnon, moins à en être la cible - la cause, parfois (souvent ?). Il sait, pourtant, que Merle a horreur de modifier ses plans. Qu'il n'agit pas pour le simple plaisir de le contredire, qu'il s'accroche aux habitudes aussi sûrement qu'à sa foi pour endurer le quotidien. Dans quel état de nerfs peut le plonger le plus simple froissement dans le déroulé prévu d'une journée, s'il le subit au lieu de l'instiguer.

Il sait, il sait, il connaît, il n'a aucune raison de jouer tel cirque pour une contrariété. A moins que, à moins que, (21:38), à moins que. Ça percute, rappel d'autres abandons similaires. Cerbère en chasse - ce qui fait de Merle l'appât ?
Merle carillonne un rire, pour personne en particulier.

Il reprend sa marche sans changer de pas. Avance, palpitant ronronnant, enfonce les mains dans ses poches pour en sortir son paquet de cigarettes écrasé et son briquet préféré, gravé d'une goule souriante sur une face, 1982 (Iron Maiden, The Number of the Beast) sur l'autre. Il compte une dizaine de secondes avant de le laisser tomber, souffler un « putain » faussement ennuyé et s'accroupir pour le ramasser. L'oiseau tâtonne au sol, ses doigts se perdent dans les rainures du dallage hasardeux, effleurent parfois l'objet sans sembler parvenir à l'attraper.

Et les pas qui s'approchent sont trop mesurés pour être ceux de son Chevalier quand on le rejoint. La tête basse, sourire grimace dissimulé derrière les mèches ondulées il reprend son bien, se redresse, rencontre des yeux qu'il classe hostiles, fixe. Fixe, fixe, fixe. Ça suffit d'habitude à figer, faire hésiter, parfois reculer. Merle ne bouge pas, convaincu par son saut de la foi. Fixe si bien qu'il manque (21:40) le geste, le tressaillement des lèvres, tout ce qui aurait pu l'indiquer.

La main glacée qui cercle son poignet, le frisson de dégoût qui le secoue, le geste de recul spontané empêché par la prise qui s'affermit, tire vers l'avant, tout s'enchaîne trop bien pour qu'il puisse faire plus que se féliciter de porter des manches longues, maigre rempart au contact indésiré.

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Isaac Sanguineti
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Crédule vermine mord à l'hameçon bien trop vite à son goût. Le subterfuge est gros comme une maison, pourtant. Suppose que ce n'est pas pour rien que la fin du monde s'est manifestée il y a 27 ans, déployant son plus fidèle serviteur sur ces terres qui ne méritent rien d'autre. L'idée d'une simple coïncidence s'envole quand les pas semblent se calquer sur celui que lui aussi observe à son tour, dont il joue l'Ombre depuis tant de temps. Les questions affleurent l'esprit sans s'y poser, rien ne sert d'y réfléchir quand les réponses seront d'ici peu à portée de doigts enserrés sur la gorge adverse, à imprimer leurs marques contre la vérité ultime.

Filature ne s'éternise pas, l'oiseau moqueur semble en avoir décidé qu'il en avait assez d'être la proie. Il aurait bien aimé que ça dure un peu plus, Isaac. Il y a une certaine exaltation dans ce genre de moment, dans cette chasse étudiée, lente qui l'oblige à apaiser le palpitant qui battrait à tout rompre. A prédire mille-et-unes souffrances s'il s'avérait qu'il a raison. Briquet qui tombe, moue boudeuse qui brille quelques instants avant de reprendre le faciès de marbre qui lui sied mieux pour ce genre de rôle.

Et puis, la colère qui monte. La silhouette qui s'arrête alors que Merle est toujours accroupi, toujours en train de tâtonner. Qui stationne. Qui bouge le bras. Attrape le poignet. Animosité adverse n'est plus à prouver, tout crie à l'ennemi. Rouge qui monte, qui grimpe, qui aveugle. L'idée lui semble mauvaise, soudainement. Il n'aurait pas dû permettre le geste obscène. S'excusera à la fin, sûrement, peut-être, si l'erreur est verbalisée, avouée. Reconnue.

Distance close par le pas affirmé, presque couru de celleux qui savent où iels vont, entourage flouté, oublié. Il n'y a plus que Merle, l'inconnu et lui. Et bientôt, plus que Merle, lui et un problème oublié dont ils rigoleront, qu'ils placeront haut sur l'échelle de la stupidité qui les entoure. Discrétion oubliée, exclamations ponctuent les quelques mètres qui semblent sans cesse se rallonger entre eux. Pie-grièche n'attend que l'épine finale pour l'apothéose, non ?

Main qui s'affaisse sur l'épaule, future victime qui a le temps de se retourner, hélas. Isaac est obligé de fournir le sourire carnassier que tou·tes s'attendent à voir pour compléter le tableau. Entremêlât humain de contacts non désirés, répugnant peau-sur-peau entrecoupé de textiles moroses. Coup sec donné pour l'attirer vers lui, raffermir la prise, tenter de faire comprendre qu'il est temps de lâcher l'appât.

Regards qui fusent sur le nouveau trio, curieux, à la dérobée, peut-être hostiles, renforts à proximité ? Isaac serait pas parti seul pour ce genre de péril, lui, sauf ordres contraires dictés par les visions. Coup de corps pour se détacher de l'emprise qui oblige l'autre à lâcher Merle, qui fait serrer les dents à Isaac. C'est un uppercut bien placé qui aurait du servir de salutations. Il se décide pas l'embrassade qui semble amicale, idéale pour le coup de tête bien placé, pour susurrer confidences vitriol à l'oreille du visage qui blanchit, hoche la tête.

Regards tueurs, humeur furibonde quand l'ensemble s'écarte. Attention tournée vers Merle. "On va aller tester l'autre chemin, nous. Tu viens ?" Proposition proche de l'obligation, aimerait éviter de le reprendre des yeux mais n'imposera rien, ne peut déjouer ce que le destin a peut-être prévu, ignorant du contenu infernal envoyé à son émissaire.


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Merle Whateley
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Les secondes s'éternisent, agonie muette de l'oiseau cloué sur place. Il ne se débat pas, Merle, suit plutôt le mouvement pour éviter que la prise ne se renforce, qu'un sursaut malheureux fasse glisser les doigts du tissu à la peau nue. Convaincu de l'arrivée imminente de son cavalier, Mort qui réduira en charpie la main impie.
Les minutes sont des heures, il s'enfuit, distord le temps, retrouve les flammes de sa création. Plus rien de vivant dans les yeux figés, plus rien qui puisse le rester.

L'ombre elle lutte, semble rapidement envier cette capacité à juste s'effacer. Résistance vaine, la crainte qui se peint en nuances grises sur le faciès émacié aux mots d'Isaac, le poignet relâché qui retombe (21:43). Sa tête est basse, résignée quand elle se laisse à son tour entraîner, résiste au besoin frénétique de crier un appel qui se perdrait (vraiment ?) dans la sorgue.

L'ensemble reste suspendu, comme curieuses retrouvailles en pleines rues, le temps que tous trois soient revenus. (21:45) Merle opine, grimace hagarde sur la frimousse mal assortie aux idées, frotte son avant-bras, emboîte le pas. Aucune objection pour une fois, juste le claquement sec de sa langue pour marquer le passage des secondes.

« Lâche-moi, Isaac, j'y suis pour.. j'voulais juste aider ton pote, laisse-moi partir s't'plaît.. » l'assaillant bafouille quand on l'emporte dans la venelle, pupilles fixées sur les pavés qui, sans la précision macabre du prophète, ne voient plus que la fin trop vite débarquée. Il tente de dégager son épaule, sans trop y croire, sans trop s'agiter, pour donner une impulsion désespérée au Chevalier.

Merle suit, minuterie nerveuse dans la répétition. Clac. Œillade alentour, paupières plissées. Clac. Images superposées, fumerolles dans les coins d'ombre. Clac. Tâches noirâtres sur le t-shirt neuf, tôles entrechoquées. Mort à l'arrivée. « Fais attention, » il commande simplement. S'adosse au mur, semelle contre une planche qui fut une croisée avant qu'on la brise aux éclats, lueur brève et réconfort au briquet quand il allume une blonde. Premier feu de la soirée.

Huitième sonnerie, dans la poche de l'inconnu (21:46). Tête brune qui pivote avant qu'il ait le temps de s'envoler pour suivre la fumée, prunelles courroucées. La paume libre se tend vers le duo chèrement enlacé. « Et donne-moi ce putain d'téléphone, » il siffle. Décroche dès qu'il l'a en main, porte à son oreille pour pester. « Quoi ? »

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Isaac Sanguineti
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Propre prénom arrache un grognement abyssal. Il ne l'aime que sur peu de lèvres, le trouve trop suspect sur d'autres, entre les messagers des géniteurs qui s'époumonent à lui dire tout la gâchis que représente sa vie et les envoyé·es funèbres qui en savent bien trop à son goût. Il devrait se questionner de l'entendre sans que l'autre ne sache nommer - ou ne veuille nommer, paranoïa digne des impies - le pote, formulation sans puissance.

Les gigotements ennemies mimiquent dans son esprit les battements du coeur à l'agonie, de la proie qui trépigne en s'interrogeant sur son avenir. Plaisir malsain à sentir les gens malaisés lorsqu'il joue au garde du corps, qu'il revêt son habit noirceur qu'il ne quitte plus tellement. Sourire rare qui s'étale, efface les lèvres rosées pour les canines terribles. Cerbère des temps modernes n'attend plus que l'ordre, l'heure souhaitée pour s'abattra, lame divine.

La ruelle est parcourue jusqu'à trouver l'alcôve sombre qu'il apprécie, dédale connu comme sa poche, mise en garde prise avec sérieux. L'attention toujours requise lorsque le Sénéchal est à ses côtés, première mission loin d'être oubliée malgré les effluves de violence qui affluent, dopamine bon marché, abusée. Le mur rencontre le dos adverse, sans fioriture ni délicatesse. Le téléphone accusateur quitte la poche. "Où sont les autres ?" L'ennemi ne peut être seul, n'est jamais unique. Balbutiements incongrus comme réponse l'obligent à répéter sa demande. "T'es sourd ? J'ai dit : où sont les autres ?"

Regard apeuré qui file vers Merle, trésor entre les mains. « Mec, sérieux, dis-lui... Y a pers... Bordel, mec, aide-moi, dis-lui de me lâcher s't'plaît.. ». Hurlerait s'il ne craignait pas finir la tête écrasée contre le mur, fresque carmin comme nouvelle décoration, nouveau art urbain décrié dans le quartier. Infime espoir que la personne au bout du fil entende ses jérémiades.

Silence exigé par le poing qui se lève, qui finit sa course dans les briques à côté de la tête inconnue. "Silence" soufflé entre les dents, lèvres qui tressautent car l'idée est loin d'avoir été sa meilleure. L'autre main tient toujours la veste d'une prise sûre. Il se retournerait bien pour regarder Merle quand il s'adresse à lui mais sait que c'est aussi l'occasion de le distraire pour s'échapper. "C'est qui ?" adressé à l'assemblée, tentative d'obtenir des réponses.








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